Le secteur agricole représente moins d’1% du PIB, mais il est très productif. Les principales productions sont les pommes de terre, la betterave, le blé et l’orge. L’élevage (surtout les ovins et les bovins) continue d’être une activité majeure. Le secteur de la pêche est aussi très développé mais souffre actuellement de la diminution du volume de poisson dans les lieux de pêches traditionnels.
Le Royaume-Uni a des ressources minérales considérables. Autrefois dixième plus grand producteur de pétrole, avec d’énormes réserves de gaz naturel, sa production est en train de baisser rapidement. Toutefois, les groupes comme BP et Shell continuent de faire partie des leaders mondiaux de l’industrie pétrolière. Le secteur secondaire n’est pas très compétitif. Les activités principales sont les machines-outils, le matériel de transport et les produits chimiques. Les secteurs ayant un bon potentiel sont les technologies de l’information et de la communication, la biotechnologie, l’aéronautique, la défense et les énergies renouvelables.
Le secteur des services, qui emploie près de 80% de la population active et contribue à plus des trois quarts du PIB, est la force motrice de l’économie. Londres demeure la plus grande place de marché financière européenne, à égalité avec New York.
SECTEURS D’ACTIVITÉS PASSÉS À LA LOUPE
Automobile. 2006 a été morose. La production et les ventes de véhicules ont en effet chuté et devraient continuer à diminuer en 2007. Certains producteurs, étrangers comme nationaux, ont eu recours à des fermetures d’usines et des licenciements. Ce climat défavorable, bien que légèrement tempéré par l’annonce par Nissan et BMW d’une intensification de leurs investissements sur le territoire, a un impact négatif sur les fabricants de pièces détachées qui peinent déjà à répercuter la hausse de leurs coûts sur les prix de vente. Le fait que des constructeurs et équipementiers américains se soient placés sous la protection du chapitre 11 augmente l’embarras financier de leurs filiales britanniques. La situation financière des entreprises du secteur devrait donc rester fragile en 2007.
Construction. Le secteur s’est consolidé en 2006. Sur fond de prix immobiliers en progression, les réserves accumulées ont en effet permis de financer des acquisitions stratégiques. Ce dynamisme se prolongera en 2007. L’insuffisance de l’action publique en matière de réduction du déficit de logements, notamment sociaux, devrait maintenir l’activité du marché de l’immobilier privé. L’industrie du bâtiment devrait en outre bénéficier de l’impulsion donnée par les travaux préliminaires aux Jeux Olympiques de 2012.
Télécommunication. Le secteur a enregistré une progression des ventes de 3% en 2006, hausse surtout due à la téléphonie mobile. En outre, le haut débit ainsi que la voix et la télévision sur protocole Internet ont assuré une utilisation satisfaisante des réseaux câblés et filaires, compensant le déclin de la téléphonie fixe. Le lancement de la 3G n’a en revanche pas contribué à la croissance. L’érosion des profits induite par la convergence ainsi que les offres groupées s’accompagne de restructurations qui se poursuivront en 2007, d’autant que l’activité devrait décélérer et la concurrence s’intensifier.
Commerce de détail. En dépit de la forte concurrence et des premiers signes d’essoufflement de la consommation, les ventes de détail se sont maintenues à un niveau satisfaisant en 2006. Toutefois, les défaillances d’entreprises ont progressé de manière inquiétante, certains distributeurs de CD, DVD, logiciels, jeux vidéo notamment, n’ayant pu écouler leurs excédents et faire face à la guerre des prix régnant dans le secteur. La forte progression des ventes en ligne a été notable, Ebay et Amazon ayant compté parmi les leaders de cette tendance. En 2007, les conditions de marché ne devraient guère s’améliorer.
Bois – Meuble. Le commerce du bois a retrouvé en 2006 son dynamisme d’il y a 2 décennies, et ce essentiellement grâce à la progression des prix du bois tendre. En revanche, la tendance s’est avérée moins favorable pour les industries de transformation. La production de meubles a ainsi sensiblement chuté durant l’année en raison du changement de politique d’approvisionnement des distributeurs, ces derniers ayant privilégié l’importation de marchandises bon marché d’Europe orientale sur la production nationale. En 2007, le ralentissement de l’économie, la concurrence accrue des pays de l’Est et les prix élevés attendus pour le bois devraient maintenir les marges sous pression.
Agriculture. La grippe aviaire et la peste porcine en 2006 ont confirmé la vulnérabilité du secteur, aggravée par les mauvaises conditions climatiques. Le gouvernement, les coopératives et les collectifs d’agriculteurs ont donc instauré un système de dédommagement en cas de nouvelle catastrophe susceptible de mettre en péril la viabilité du secteur. Pour rester compétitives face à leur clientèle et leurs fournisseurs, les exploitations agricoles (souvent sous la pression des supermarchés) et leurs centrales d’achat se sont agrandies par le biais d’acquisitions. Dans un marché où les délais de versement des aides directes s’allongent et où les prix de l’électricité, de l’eau et du carburant augmentent, la situation financière des acteurs restera difficile.
Le secteur de l’énergie au Royaume-Uni est historiquement marqué par ses mines de charbon, puis par son exploitation du pétrole et du gaz naturel off-shore en mer du Nord. Mais ces ressources sont en voie d’épuisement, si bien que le pays est devenu un des plus gros importateurs de charbon (7e rang mondial en 2014) et de gaz naturel (9e rang).
L’énergie nucléaire a aussi joué un rôle significatif et est en cours de relance. Enfin, le Royaume-Uni développe depuis plusieurs années une importante politique d’incitation aux énergies renouvelables en particulier aux éoliennes.
La consommation totale d’énergie primaire par habitant est assez modeste pour un pays développé : 2,98 tep en 2013 (France : 3,84 ; Allemagne : 3,87).
Les émissions de CO2 liées à l’énergie étaient en 2013 de 7,00 tonnes CO2 par habitant (France : 4,79 ; Allemagne : 9,25).
En 2012, les importations d’énergie primaire du Royaume-Uni ont atteint 173,8 Mtep et ses exportations 80,3 Mtep ; le solde importateur de 95,3 Mtep représente 43,6 % de la consommation d’énergie primaire du pays contre 57 % pour la production nationale (taux d’indépendance énergétique).
Les importations nettes d’énergie primaire atteignaient 109,7 Mtep en 1970, soit un taux de dépendance de 47,9 %, taux qui a culminé à 52,2 % en 1974, puis s’est rapidement effondré grâce aux gisements de mer du Nord, tombant à 6,4 % en 1980 ; le pays a été exportateur net de 1981 à 1988, puis, après quatre années avec des taux de dépendance faibles (2 à 5 %), a été à nouveau exportateur net de 1993 à 2003 (maximum : -20,9 % en 1999) ; à partir de 2004, le taux de dépendance a connu une ascension très rapide, de 4,5 % en 2004 à 28,4 % en 2010, 36,6 % en 2011 et 43,0 % en 2012.
En 2012, le Royaume-Uni produit 11,4 % de son électricité à partir d’énergies renouvelables (EnR) : éolien (5,4 %), biomasse (4,2 %), hydraulique (1,5 %), solaire (0,3 %) ; le système de soutien aux EnR, basé sur les certificats verts (ROCs – Renewable Obligation Certificate System) a été particulièrement efficace puisque la part des EnR est passée de 2,9 % en 2002 à 11,4 % en 2012 ; la production a progressé de 19,4 % en 2012 et de 14 % par an en moyenne sur la décennie ; les données fournies par Observ’ER ont été corrigées pour éliminer la production des centrales de pompage-turbinage qui n’est pas renouvelable.
En créant leur start-up, les développeurs de tous horizons bénéficient de possibilities de financement. Les Business Angels sont particulièrement dynamiques ainsi que les Venture Capital Trusts (VCT) qui investissent dans les entreprises innovantes. Les banquiers accordent assez facilement des avances de trésorerie et la garantie des prêts jusqu’à 85 %, à travers le programme Small Firms Loan Garantee Scheme, facilite le financement des jeunes sociétés…
L’Archipel dispose de solides atouts fiscaux notamment pour drainer la Love money, c’est-à-dire l’épargne de la famille, des amis, des relations qui investissent dans le capital d’une jeune société. En effet, l’EIS (Enterprise Investment Scheme) permet une déduction de l’impôt sur le revenu correspondant à 20 % du montant investi avec un plafond de 150 000 livres soit 218 658 euros.
Un coup de fil au Business Link – En matière de réseau d’accompagnement, le Royaume-Uni est un modèle du genre en Europe. Il existe un seul numéro de téléphone pour l’ensemble du pays et tout créateur qui appelle est aussitôt basculé sur l’un des 45 Business Links correspondant à sa localisation. Le marché du travail est flexible : aucune obligation de période d’essai et une semaine de préavis en cas de démission… ou en cas de licenciement si le salarié a moins d’un an d’ancienneté.
Etendue du réseau routier national : 371.973km
Etendue des autoroutes et des routes nationales importantes : 3.453km
Etendue du réseau ferroviaire adapté au transport de marchandises : 17.064km
Etendue des voies navigables adaptées au transport de marchandises : 5.700km
Le gouvernement n’a pas tenu les promesses faites en 1997 de résoudre les problèmes de congestion, de pollution et de taxation élevée de l’essence. A l’issue de la privatisation précipitée des années 1990, les sociétés ferroviaires ont souffert du manque d’investissements et d’entretien, ainsi que la fragmentation des services. La Grande-Bretagne n’a toujours pas d’infrastructure pour les trains à grande vitesse qui passent par le tunnel sous la Manche.
Les infrastructures laissent à désirer faute d’investissements suffisants. Le réseau ferroviaire est cher, comme le transport en métro. Le car est par contre bien plus économique. Les autoroutes sont gratuites mais un projet de loi les rendrait payantes.
Transport routier
Le Royaume Uni est signataire des Conventions : CMR, TIR, ATP et ADR. Les routes sont denses et efficaces. Le réseau routier s’étend sur 400.000 km de routes goudronnées dont 3.300 sont des autoroutes. La plupart du transport des marchandises passe par la route. Au niveau européen, le Royaume-Uni est un marché puissant du transport routier européen et depuis sa libéralisation au niveau européen celle-ci a connu de véritables bouleversements. Le gouvernement, par l’intermédiaire du Department of the Environment, Transport and the Regions (DETR), fait appel au secteur privé pour financer la création, le financement et la construction de nouvelles routes et la mise en place d’une système de péage sur les autoroutes est prochaine.
Transport ferroviaire
Le réseau ferroviaire s’étend sur 18.000 km dont 5.300 km sont électrifiés. En avril 1994, le Gouvernement incita la privatisation de l’entreprise publique British Railways, en créant 25 entreprises indépendantes pour exploiter le réseau et l’entité Railtrack Plc pour la maintenance et la gestion des infrastructures. Le panorama du rail britannique se trouve sur www.rail.co.uk.
De nombreux plans d’amélioration des infrastructures ferroviaires sont à l’étude comme la rénovation des lignes dans les West Midlands, une ligne à grande vitesse reliant le Sud au Nord ainsi qu’un projet ralliant l’Est et l’Ouest.
Depuis décembre 1994, la Grande Bretagne est reliée au continent européen par le Tunnel sous la Manche, exploité par la société Eurotunnel et le train Eurostar.
Transport maritime
97% du volume du commerce extérieur britannique s’effectue par voie maritime, soit environ 550 millions de tonnes par an. Il existe une centaine de ports équipés pour le transport de marchandises. Les plus importants sont ceux de Londres, Plymouth, Southampton, Aberdeen, Liverpool, Felixtowe et Douvres. L’Angleterre, l’Ecosse, et le Pays de Galles ont plus de 80 ports qui sont regroupés dans la British Ports Association, qui vise à représenter ses membres face aux turbulences du marché et à intégrer les politiques européennes et internationales. En 2003, 556 millions de tonnes de marchandises ont transité dans les ports anglais.
Transport aérien
Le transport aérien intérieur n’est pas très important, mais les aéroports anglais ont une place importante dans le transport international. Les principaux aéroports sont ceux de Londres (Heathrow et Gatwick), Manchester, Liverpool, Newcastle, Edinbourg et Glasgow. Au Royaume-Uni, les compagnies aériennes sont privées de même que les principaux aéroports.
British Airways, privatisée depuis 1987, est la 7ème compagnie aérienne au monde par le nombre de passagers transportés : 106.501 millions de passagers-kms. En 2003, 5.251 millions de tonnes-kms ont transité par les aéroports anglais. Le Royaume-Uni dispose de plusieurs autres compagnies aériennes telles que Virgin Atlantic, Britannia Airways et British Regional Airlines.
Conditions de travail : 6/10
Conditions de vie : 10/10
Climat : 4/10
Avantages fiscaux pour les entreprises : 4/10
Charges sociales : 8/10
Développement des NTIC : 6/10
Liberté économique : 81,55 sur 100
Classement : Libre (1/5)
Rang mondial : 6ème sur 157 pays
Rang régional : 1er sur 41 pays
Risk (coface) : A1