Atouts stratégiques
La Pologne attire plus de capitaux étrangers que tout autre pays d’Europe centrale ou de l’Est. Un entrepreneur peut obtenir des subventions correspondant au minimum à 25 % de son investissement ainsi que des exonérations de taxes locales. Des primes à l’emploi jusqu’à 4 000 euros, des exonérations de charges sociales et le remboursement du coût de la formation peuvent également être accordés. En raison des disparités régionales et sociales, il existe des zones spéciales de développement local où les entreprises bénéficient d’un allégement de l’impôt sur les sociétés de 40 à 65 %.
Aides et zones attractives
La Pologne ne dispose pas de fonds pouvant aider les investisseurs étrangers. Les aides polonaises sont uniquement d’ordre fiscal. En effet, en cas d’investissements dans les zones économiques spéciales, les investisseurs peuvent bénéficier d’allègement fiscaux. De plus, en cas d’embauche dans les régions à forts taux de chômage, les entreprises peuvent bénéficier d’un abattement.
Dans le cadre du programme pluriannuel européen PHARE, les investisseurs peuvent obtenir une assistance à moyen terme. Les PME qui désirent s’implanter en Pologne peuvent quant à elles agir dans le cadre du programme JOP afin d’obtenir des soutiens pour la création d’une joint-venture.
Flux IDE en milliards de $
- 2002: 4,13
- 2003: 4,58
- 2004: 12,71
- 2005: 11,05
- 2006: 21,51
- 2007: 25,57
- 2008: 15,03
- 2009: 14,38
- 2010: 17,07
- 2011: 17,35
- 2012: 6,70
- 2013: -4,58
Économie
Données macroéconomiques
La Pologne a été le seul État membre de l’UE à afficher une croissance positive de son PIB en 2009 (+1,7%). Après une croissance soutenue en 2010 et 2011 (3,8% et 4,5%), l’activité a nettement marqué le pas en 2012 et 2013 (1,9% et 1,7%). Un redémarrage de l’activité a été amorcé en 2014 (3,4%) et s’est confirmé en 2015, durant lequel l’économie polonaise a enregistré une croissance de 3,5%. Ce dynamisme s’explique par la bonne tenue de la demande interne (grâce notamment à un vaste chantier de relance de l’investissement pour la période 2013-2020) et par la contribution de la composante externe, avec la reprise de la demande européenne en Pologne. Dans ce contexte, le taux de chômage s’est infléchi en 2015 et s’établit à 7,5% de la population active et apparaît désormais proche de son niveau d’équilibre.
Essentiellement alimentée par les fonds structurels européens, la balance des capitaux est largement excédentaire (10,0 Mds €). La consommation des fonds européens, qui atteignait en février 2015 85,3% de l’enveloppe allouée pour la période 2007-2013, devrait maintenir une cadence élevée au cours des prochains trimestres : la Pologne, dont l’ensemble des programmes opérationnels a désormais été avalisé par la Commission, s’est en effet vue allouer au titre des perspectives 2014-2020 une dotation de 82,5 Mds €.
Le secteur bancaire, constitué pour l’essentiel d’une cinquantaine de banques commerciales, en majorité filiales de grands groupes étrangers, contrôle 79% du total agrégé des actifs bancaires (le solde est resté dans les mains de l’Etat qui contrôle la 1ère banque polonaise, PKO BP).
Finances publiques
Sujette à une procédure de déficit excessif depuis juillet 2009, la Pologne a réussi en 2015, grâce à la conjugaison d’une croissance supérieure aux attentes et d’un effort de consolidation structurel, à ramener le déficit de ses administrations publiques à 3% du PIB. Elle a obtenu de la Commission un avis favorable quant à la levée de la procédure de déficit excessif, le 19 juin 2015. La dette publique demeure en Pologne en-deçà du seuil de 60%.
L’introduction de nouvelles taxes a conséquence une dégradation du climat des affaires. La note souveraine polonaise a été abaissée par l’agence de notation Standard and Poor’s (BBB+), le 15 janvier 2016, et placée sous surveillance négative par l’agence Moody’s (A2), le 13 mai 2016.
Repère économique
PIB : 426,8 Mds€
PIB/hab (en SPA) : 19 758 €
Taux de croissance : 3,5% (prév. 3,5% en 2016)
Taux de chômage : 7,5 %
Taux d’inflation : -0,7%
Solde public : – 3,0% du PIB
Dette publique : 51,4% du PIB
Principaux clients : Allemagne (27,1%), Royaume-Uni (6,8%), République tchèque (6,6%), France (5,5%), Italie (4,8%), Pays-Bas (4,4%).
Principaux fournisseurs : Allemagne (27,6%), Chine (7,5%), Russie (7,2%),Pays-Bas (5,8%), Italie (5,2%), France (4,1%).
Part des secteurs d’activités dans le PIB (2014) :
- secteur primaire : 3,4% ;
- secteur secondaire 32,6% ;
- secteur tertiaire : 64%
Répartition de la population active (17,4 millions) : secteur primaire : 11,5% ; secteur secondaire 30,2% ; secteur tertiaire : 58,3%
PIB en milliards de $
- 2002: 198
- 2003: 217
- 2004: 253
- 2005: 304
- 2006: 343
- 2007: 428
- 2008: 530
- 2009: 436
- 2010: 476
- 2011: 524
- 2012: 496
- 2013: 525
Taux de chômage en %
- 2002: 19,9%
- 2003: 19,6%
- 2004: 19,0%
- 2005: 17,7%
- 2006: 13,8%
- 2007: 9,6%
- 2008: 7,1%
- 2009: 8,2%
- 2010: 9,6%
- 2011: 9,6%
- 2012: 10,1%
- 2013: 10,4%
PIB taux de croissance en %
- 2002: 1,4%
- 2003: 3,6%
- 2004: 5,1%
- 2005: 3,5%
- 2006: 6,2%
- 2007: 7,2%
- 2008: 3,9%
- 2009: 2,6%
- 2010: 3,7%
- 2011: 4,8%
- 2012: 1,8%
- 2013: 1,7%
Grands chantiers
Plusieurs projets autoroutiers sont en cours, notamment la construction des axes Gdansk-Bratislava et Berlin-Moscou.