Les points forts
Le Koweït présente plusieurs avantages. D’abord, il s’agit d’un pays à haut niveau de vie, disposant de réserves pétrolières conséquentes. La population locale est jeune et très consommatrice. Elle est très friande de produits étrangers à haut niveau de technologie et de marques occidentales. Son mode de vie et de consommation se rapprochent du mode de vie occidental. L’énergie y est bon marché. Le Koweït est doté d’une place financière bien gérée ainsi que d’un secteur bancaire solide. Le gouvernement koweïtien dans une volonté de diversifier son économie s’est lancé dans une politique d’ouverture économique aux investissements étrangers. Enfin, la présence d’infrastructures de bonne qualité, d’une main d’oeuvre immigrée bon marché et l’absence de fiscalité sont des avantages indéniables pour des investisseurs étrangers.
Les points faibles
Le Koweït est encore un pays rentier largement dépendant de ses ventes de pétrole. Sa fonction publique est pléthorique car elle pourvoit 90% des emplois des nationaux et le budget est ponctionné à 60% par ces dépenses courantes. Le pays reste largement fermé aux investissements étrangers avec une législation qui restreint la liberté d’établissement des non-nationaux. De plus, le Koweït n’assure pas une protection de la propriété intellectuelle suffisante.
Les mesures mises en place par le gouvernement
Le gouvernement koweïtien dans le but d’attirer les investissements étrangers dans le pays a promulgué une loi en 2001, renouvelée en 2003, sur les Investissements Directs Etrangers. Dans les secteurs que le gouvernement souhaite développer comme les projets d’infrastructures (eau, énergie, retraitement des eaux usées et communication), la nouvelle loi autorise la détention d’un capital majoritairement étranger ou à 100% étranger. Il en va de même pour certaines compagnies d’investissement, d’assurance, d’information et de technologies, hôpitaux, hôtels et construction de zones d’habitation, transport de fret…Cette nouvelle loi donne aux entreprises des exemptions fiscales qui peuvent durer jusqu’à 10 ans. Elle leur facilite l’importation de main d’oeuvre immigrée bon marché, Elle leur donne des garanties contre l’expropriation et leur assure le droit de rapatrier leurs profits. Les nouveaux investisseurs sont protégés contre les changements de législation. Le droit au bénéfice de cette nouvelle loi est cependant conditionné par le pourcentage de main d’oeuvre koweïtienne employée dans l’entreprise. Les changements apportés par cette loi, ne sont pas ressentis par les investisseurs étrangers qui dénoncent des entraves à son application et qui restent exclus des investissements dans l’amont pétrolier même s’ils peuvent faire des joint-venture dans l’industrie pétrochimiques.
La liberté d’établissement
La liberté d’établissement est très limitée et contrôlée. Les ressortissants étrangers ne peuvent détenir plus de 49% du capital d’une société. L’ouverture d’un bureau, d’une filiale ou la création d’une société est subordonnée à l’existence d’un agent national. Les permis sont établis à son nom.
La réglementation concernant les prises de participation
L’achat d’actions dans une holding nationale cotée à la Bourse du Koweït doit se faire au travers d’un courtier local autorisé.-
Le salaire minimum
65 KWD par mois pour les travailleurs du secteur privé ; 45 KWD par mois pour les travailleurs domestiques (source : Ministère des Affaires étrangères américain).
Le salaire moyen
Le salaire moyen d’un koweïtien est d’environ 1.000 KWD par mois, soit 3.740 USD.
Les cotisations sociales
Les contributions sociales payées par l’employeur: Pour la main d’oeuvre étrangère, il n’y a aucune obligation de contribution de l’employeur.
Les contributions sociales payées par l’employé: Pour la main d’oeuvre étrangère, ce type de système n’est pas obligatoire.
Le dialogue social et les partenaires sociaux
La création de syndicats est limitée. Tous les syndicats (au nombre de 15) sont regroupés sous la fédération koweïtienne des syndicats. Les travailleurs domestiques étrangers qui représentent un tiers de la population active n’ont pas le droit de s’affilier à un syndicat.
Les syndicats
Fédération syndicale du Koweït
Le taux de syndicalisation
5% de la population active est syndicalisée.