Atouts stratégiques
PIB (2015) : 184,3 Mds $ – 60% du PIB de l’Asie centrale
PIB/habitant (2015) : 10 508 $
Taux de croissance (2015) : 1,2 % (Banque mondiale)
Notation : les agences Standard & Poor’s et Fitch notent la dette souveraine du Kazakhstan respectivement à BBB- et BBB
Taux de chômage (2015) : 5 %
Taux d’inflation (2015) : 13,6 %
Solde budgétaire (2015) : -3,2% du PIB
Balance commerciale (2015) : + 15,5 Mds $
Principaux clients (2015) : Italie (17,8%), Chine (12%), Russie (9,5%), Pays-Bas (10,9%), France (5,9%), Suisse (5,8%)
Principaux fournisseurs (2015) : Russie (33,9%), Chine (16,8%), Allemagne (6,6%) Etats-Unis (4,7%), Italie (3,9%), Ukraine (2,7%)
Dès son indépendance, le Kazakhstan a adopté la voie des réformes afin de favoriser la libéralisation du pays et le rendre accessible aux investisseurs étrangers. De 1997 à 2007, le PIB a été multiplié par 3,5. Le pays détient 75% des réserves d’hydrocarbures de la mer Caspienne (3% des réserves mondiales de pétrole, 1,7% de gaz) et pourrait devenir d’ici à 2020 le 7ème producteur mondial de pétrole, une fois le gisement géant de Kashagan (40% des réserves prouvées du pays) entré en activité. La croissance de son économie repose donc sur la rente pétro-gazière (35 % du PIB, 60% des exportations, 40% des revenus budgétaires). Il a bénéficié de la hausse du cours des hydrocarbures mais subit fortement la chute des cours depuis 2014. Le Kazakhstan dispose également de réserves importantes en fer, manganèse, chrome, charbon ou potassium. Le pays est en outre le premier producteur d’uranium au monde (2èmes réserves). Aujourd’hui, le Kazakhstan cherche à diversifier son tissu industriel et technologique, notamment à travers des partenariats avec des entreprises étrangères via la constitution d’entreprises conjointes (« joint-ventures »).
Après avoir maintenu fixe le taux de change contre le dollar depuis 2009, la Banque Nationale a dévalué le tengué de 18,9% en février 2014, en conséquence de pressions baissières consécutives dues notamment à la diminution du surplus du compte courant et à la dépréciation du rouble. A la mi-août 2015, elle a mis fin au cours pivot du tengué, déclenchant une nouvelle baisse importante face au dollar et à l’euro. La monnaie nationale a depuis cette période perdu la moitié de sa valeur. Outre de la dépréciation importante du rouble, l’économie kazakhstanaise souffre du ralentissement économique russe ainsi que de la baisse des prix du pétrole. Le Kazakhstan a instauré au printemps 2015 des restrictions aux importations en provenance de Russie, notamment dans le domaine pétrolier et agroalimentaire.
Au cœur de l’Eurasie, le Kazakhstan entend mettre à profit sa situation centrale entre l’Europe, la Russie et la Chine pour développer son commerce extérieur et devenir une plateforme de transit régional. Depuis 2011, l’intégration régionale (union douanière avec la Russie et la Biélorussie, coopération transfrontalière sino-kazakhstanaise à Khorgos, création d’un corridor routier Europe-Chine), mais aussi globale (adhésion le 30 novembre 2015 à l’OMC), ont permis au Kazakhstan d’enregistrer une hausse de 40 % de son commerce extérieur (46 % avec les pays membres de l’union douanière). Au 1er janvier 2015, le Kazakhstan est devenu membre de l’Union économique eurasiatique, dont il défend une conception purement économique.
Le Kazakhstan affiche des objectifs de développement ambitieux : il souhaite s’établir parmi les 5 plus grands exportateurs d’hydrocarbures d’ici 2020, et parmi les 30 premières puissances économiques en 2050 (« Stratégie Kazakhstan 2050 »). Malgré des progrès réalisés au cours des dernières années (passage de la 74ème à la 50ème place dans le classement Ease of doing business de la Banque mondiale, adhésion à l’OMC et candidature à l’OCDE), l’économie kazakhstanaise reste marquée par la prégnance du secteur public (la société d’Etat Samrouk Kazyna concentre la plupart des grandes entreprises, notamment énergétiques ; actifs consolidés d’environ 50% du PIB), la corruption et l’inefficacité administrative. Le gouvernement a toutefois fait de nombreuses annonces dans le sens d’une amélioration du climat des affaires : suppression d’institutions superflues, réduction des contrôles fiscaux de petites sociétés, redistribution, via des banques privées, de crédits à des PME, etc.
La capitale Astana accueillera du 10 juin au 10 septembre 2017 une Exposition internationale (première Exposition accueillie en Asie centrale), dédiée au thème de « l’énergie du futur ».