Le pays compte 4 biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial :
Culturel (3)
Mausolée de Khoja Ahmad Yasawi (2003)
Le mausolée de Khoja Ahmad Yasawi, dans la ville de Yasi, aujourd’hui appelée Turkestan, fut construit à l’époque de Tamerlan, de 1389 à 1405. Dans ce bâtiment, dont certaines parties demeurèrent inachevées, les maîtres constructeurs perses expérimentèrent de nouvelles solutions architecturales et structurelles qui furent ensuite adoptées pour la construction de Samarkand, capitale de l’Empire timuride. C’est aujourd’hui l’une des constructions les plus grandes et les mieux conservées de l’époque timuride.
Pétroglyphes du paysage archéologique de Tamgaly (2004)
Les environs de la gorge de Tamgaly, relativement luxuriante par rapport aux vastes et arides monts Chu-Ili, recèlent une remarquable concentration de quelque 5 000 pétroglyphes (gravures sur pierre) ; leur datation va de la seconde moitié du deuxième millénaire av. J.-C. au début du XXe siècle. Répartis en 48 ensembles avec les sites funéraires et les peuplements associés, ils témoignent de l’élevage, de l’organisation sociale et des rituels des peuplades de pasteurs. Les vestiges des peuplements humains, souvent stratifiés en plusieurs couches, révèlent les activités à travers les âges. On y trouve également une grande abondance de sites funéraires antiques, dont des enceintes de pierres avec des urnes et des cistes (milieu et fin de l’âge de bronze) et des tertres de pierre et de terre (kugans) érigés au-dessus des tombes (des débuts de l’âge du fer jusqu’à l’époque actuelle). La gorge centrale contient la plus forte concentration de gravures et ce qui est estimé être des autels, suggérant que ces lieux étaient utilisés pour des offrandes sacrificielles.
Routes de la soie : le réseau de routes du corridor de Chang’an-Tian-shan (2014)
Cette section des Routes de la soie s’étend sur 5 000 km, de Chang’an/Luoyang, capitale centrale de la Chine sous les dynasties Han et Tang, jusqu’à la région de Jetyssou, en Asie centrale. Ce corridor a pris forme entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C. ; il a été utilisé jusqu’au XVIe siècle, reliant de nombreuses civilisations et facilitant des échanges à longue distance en matière de commerce mais aussi de croyances religieuses, de connaissances scientifiques, d’innovations technologiques, de pratiques culturelles et artistiques. Parmi les 33 sites inclus dans la nomination figurent d’importants ensembles de villes/palais de différents empires ou royaumes de khans, des établissements de commerce, des temples de grottes bouddhistes, des voies antiques, des relais de poste, des cols, des tours balises, des parties de la Grand Muraille, des fortifications, des tombes et des édifices religieux.
Naturel (1)
Saryarka – Steppe et lacs du Kazakhstan septentrional (2008)
Comprend deux zones protégées : la Réserve naturelle d’Etat de Naurzum et la Réserve naturelle d’Etat de Korgalzhyn totalisant une surface de 450 344 ha. On y trouve des zones humides d’une importance exceptionnelle pour les oiseaux d’eaux, notamment des espèces en danger, comme la grue de Sibérie, le pélican frisé ou l’aigle de Pallas pour n’en citer que quelques-uns. Ces zones humides représentent un carrefour et des sites de repos essentiels sur les voies de migration d’oiseaux d’Asie centrale, des oiseaux d’eau venus d’Afrique, d’Europe ou d’Asie du sud vers leur site de reproduction en Sibérie occidentale et orientale. Les 200 000 ha de steppe d’Asie Centrale compris dans le site offrent un refuge à plus de la moitié de la flore de steppe de la région, à un bon nombre d’oiseaux menacés et à l’antilope saïga. En danger critique d’extinction, cette dernière espèce était autrefois abondante mais sa population a été dramatiquement réduite par le braconnage. Le site comprend aussi deux groupes de lacs d’eau douce et d’eau salée situés dans un bassin versant compris entre des rivières s’écoulant vers le nord et l’Arctique et vers le sud et le bassin Aral-Irtysh.
Tien Shan occidental (Kazakhstan / Kirghizistan / Ouzbékistan) – Ce site transnational se trouve dans le système de montagnes du Tian Shan en Asie centrale, l’une des sept plus grandes chaînes de montagnes du monde. Le Tien Shan occidental, avec ses différents éléments, varie en altitude de 700 à 4503 mètres. Ce site comprend une grande diversité de paysages qui, à leur tour, abritent une biodiversité exceptionnellement riche. La région du Tien Shan occidental est importante au plan mondial comme centre d’origine d’un certain nombre d’espèces d’arbres fruitiers cultivés, tout comme pour sa grande diversité de types de forêts et d’associations uniques de communautés de plantes.
Le Tagmaly est un site à ne pas rater lors d’une visite au Kazakhstan, il s’agit d’un site de pétroglyphe dans les montagnes Chu-lli. Plus de 5000 pétroglyphes se trouvent dans le canyon principal avec quelques suppléments dans les environs. Les images racontent une histoire qui date de l’âge de bronze jusqu’au moyen âge et que les voir une fois vous marquera toute la vie.
A Turkestan, le mausolée de Khoja Ahmed Yasav qui est le premier patrimoine kazakh reconnu par l’UNESCO mérite de se trouver dans la liste des endroits à visiter. Le bâtiment de 39 mètres de hauteur est resté inachevé après la mort de son commanditaire Tamerlan. Mais son charme réside dans une architecture grandissime et dans le fait que c’est l’un des plus grands édifices construits à son époque.
La réserve naturelle de Saryarka est aussi une étape à ne pas manquer pour voir des oiseaux qui sont en chemin de migration comme le pélican frisé ou le pygargue de Pallas. Le parc est constitué de deux zones protégées, la réserve naturelle de Naourzoum et de Korgaljyn.
Chasse à l’aigle
La fauconnerie est une spécialité des nomades du Kazakhstan et du Kirghizistan. Les Berkutchi perpétuent une tradition de chasse dont les premières traces écrites remontent à plus de 3 500 ans. Les Kazakhs favorisent les aigles (tellement précieux qu’ils s’échangeaient autrefois contre au moins 5 chameaux), alors que les Kirghiz semblent préférer les faucons (2 chameaux seulement !). La période de chasse s’étend de novembre à février, lorsque les aigles ont leurs plumes d’hiver. Les Berkutchis partent alors à cheval dans les steppes, et lancent leurs oiseaux à la chasse aux renards et parfois aux loups, pour les mieux dressés et les plus courageux d’entre eux. Des compétitions sont organisées dans les régions de fauconnerie.
Jeux équestres
Ils sont indissociables des cultures nomades du Kazakhstan, comme du Kirghizistan et du Turkménistan. Autour du cheval se décline toute une gamme de sports ou activités restés traditionnels dans la région. La forme la plus célèbre, que l’on connaît surtout grâce à l’Afghanistan et au livre de Kessel, Les cavaliers, est le buzkashi. Ce sport très ancien est né dans les armées persanes, et servait d’entraînement à la cavalerie d’élite : près de 100 cavaliers pouvaient alors s’affronter dans ces batailles en miniature. Une chèvre est décapitée, et les cavaliers se disputent la dépouille. Le vainqueur de la mêlée doit ensuite effectuer un parcours déterminé par des poteaux avant de revenir au centre de la piste et de jeter la carcasse dans un cercle tracé au sol, représentant le » cercle de justice « . Durant sa chevauchée, ses adversaires vont bien entendu tenter de s’emparer à leur tour du butin, et tous les coups sont alors permis. Le jeu peut donc être très violent, tant pour les cavaliers que pour leurs montures. Les festivités de Navrouz vont souvent de pair avec l’organisation de compétitions de buzkashi.
L’Oodarich est une version équestre de la lutte. Le but du jeu consiste à faire tomber le cavalier adverse.
Plusieurs épreuves d’agilité sont également prévues pour les cavaliers. Dans un Tiuiin-enmeï, le cavalier doit lancer son cheval au galop et ramasser des pièces d’argent posées sur le sol. Le Jambii-Atmaï est un exercice d’archers à cheval : il faut couper une corde au bout de laquelle pend un bijou tout en étant au grand galop.
Lutte
La lutte est très populaire dans toute la région, et a particulièrement été remise à l’honneur depuis l’indépendance par l’Ouzbékistan. Le Kurash est né il y a 3 500 ans environ, conçu comme un spectacle destiné à animer les festivités populaires. Depuis l’indépendance, le Kurash s’est codifié pour répondre aux normes internationales de cette catégorie sportive. Le premier tournoi international s’est tenu à Tachkent en 1998 (remporté par un Turc), et une Association internationale de Kurash a été créée la même année. Le premier championnat du monde s’est tenu à Tachkent en 1999, et a vu la victoire des Ouzbeks dans les trois catégories de poids. On estime que près de 2 millions d’hommes pratiquent la lutte en amateur dans le pays. Mais la discipline fait des adeptes dans toute la région. Un festival international de lutte traditionnelle a d’ailleurs été organisé à Almaty en novembre 2006, sous tutelle de l’Unesco. Aucune surprise, compte tenu du succès de cette discipline en Asie centrale, que ce soit en lutte que les athlètes kazakhes brillent aux Jeux olympiques. 8 médailles, sur les 13 décrochées par le pays à Pékin en 2008, concernaient des disciplines de lutte ou de boxe.
Activités à faire sur place
La palette de sports praticables au Kazakhstan est large et adaptable à tous les niveaux. Il est possible d’envisager des treks, des randonnées à pied ou à cheval, que ce soit dans la steppe ou dans les montagnes de l’Altaï. L’alpinisme est également possible, avec l’ascension du Khan Tengri ou de certains pics situés au Kirghizistan et facilement accessibles depuis le Kazakhstan, mais à condition d’être encadré par une des agences spécialisées d’Almaty. La seule difficulté consiste à obtenir les autorisations nécessaires. Les agences s’en chargent, mais il faut, comme pour les monts Altaï, des délais relativement longs, pouvant aller jusqu’à 45 jours.
La steppe kazakhe se prête particulièrement bien au vélo, surtout lors des intersaisons. Les températures estivales sont souvent trop élevées. La seule difficulté sera de faire le voyage avec suffisamment de pièces de rechange ou de matériel de réparation car les magasins spécialisés, hors d’Almaty, sont une denrée rare.
Les prix généralement indiqués dans la monnaie nationale, le tenge (T), mais parfois aussi en dollars US ou en euros.
Le grand magasin TSUM situé rue Jibek Joly à Almaty propose nombre de souvenirs pour les touristes : matriochki et icônes russes, costumes traditionnels kazakhs, instruments de musique (tels que la dombyra ou dombra, instrument à corde de prédilection du folklore kazakh), etc. On peut également acheter à Almaty des tapis fabriqués au Kazakhstan ou dans d’autres pays d’Asie Centrale (Kirghizie, Afghanistan…)