RISQUES ENCOURUS ET RECOMMANDATIONS ASSOCIÉES
• Risques naturels
Le pays est dans une région de forte activité sismique.
Si un tremblement de terre se produisait lors d’un séjour touristique, il est recommandé à nos ressortissants de prendre immédiatement contact avec leurs familles ou leurs proches afin de les rassurer sur leur sort ou, le cas échéant, en cas de problème de communication avec l’extérieur, avec l’Ambassade de France.
• Terrorisme
Dans un contexte régional troublé, les attentats du 7 juin 2017 ont démontré l’existence d’un risque de nature terroriste en Iran. Les autorités iraniennes ont revu à hausse leur évaluation du risque terroriste depuis la fin 2015 et communiqué de manière régulière depuis sur des opérations de démantèlement de cellules terroristes (zones frontalières et capitale). Les recommandations générales de vigilance s’agissant des rassemblements aux abords desquels les visiteurs peuvent se trouver amenés à circuler doivent dans ce contexte faire l’objet d’une attention particulière.
• Criminalité
La criminalité est faible et vise davantage les biens que les personnes. Dans un contexte d’augmentation du flux de touristes vers l’Iran, le fait que ces derniers voyagent souvent avec d’importantes sommes d’argent liquide accroît toutefois le risque de vols ou escroqueries diverses. L’attention des visiteurs est appelée sur le fait que certaines formes de tourisme (couchsurfing – officiellement interdit et susceptible de créer des difficultés pour les hôtes ; randonnées dans des secteurs isolés ; circuits à moto dans des régions désertiques) exposent davantage au risque de vols ou d’incidents divers. Il est conseillé aux personnes voyageant seules de ne pas se promener dans des secteurs isolés – urbains comme ruraux – à la nuit tombée.
• Risque routier
Si l’état général des routes est bon, malgré quelques déformations et dégradations de chaussée non signalées, la circulation est dangereuse en raison des comportements peu disciplinés des conducteurs, des motocyclistes et des piétons, du mauvais entretien et de la surcharge fréquente des véhicules, de la signalisation incertaine et de la faiblesse des secours d’urgence. Aussi convient-il de conduire avec prudence et d’éviter, autant que possible, de rouler la nuit hors des villes. Les cartes routières contiennent parfois de sérieuses erreurs ou approximations, tout particulièrement en matière de routes non asphaltées.
ZONES DE VIGILANCE
• Zones en vigilance renforcée (couleur jaune sur la carte sécuritaire)
Les déplacements touristiques et professionnels sont possibles dans certaines régions de l’Iran, notamment dans les villes de Téhéran, Ardabil, Chirâz, Persépolis, Ispahan, Yazd, Kâchan, Hamadân, Tabriz, Racht et Gorgân, ainsi que dans les îles touristiques de Kish et Qeshm. Les déplacements dans les sites archéologiques de Suse et de Tchoga Zambil au Khouzestan sont possibles dans le cadre d’un circuit accompagné, en empruntant les axes routiers principaux et en faisant preuve d’une vigilance renforcée.
Il est également possible de séjourner dans les villes de Meched et Karaj.
Pour tout déplacement intérieur, il est fortement recommandé de privilégier les voies aériennes ou les grands axes routiers. Il convient de se tenir strictement à l’écart des nombreuses zones militaires, qui sont rarement signalées explicitement mais font en revanche systématiquement l’objet d’interdictions strictes en matière de photographie, à l’instar de l’ensemble des sites officiels (sensibles ou non).
• Zones déconseillées sauf raison impérative (couleur orange sur la carte sécuritaire)
Les déplacements le long de la frontière avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Turkménistan et la Turquie sont déconseillés sauf raison impérative.
Les zones frontalières font l’objet, côté iranien, d’une surveillance forte par les différents services de sécurité. Des patrouilles armées y circulent dans le cadre de manœuvres militaires ou d’opérations de police. Cette vigilance sécuritaire s’est renforcée dans les secteurs kurdes des provinces occidentales de l’Iran – ainsi que dans la province du Khouzestan – depuis les attentats intervenus à Téhéran le 7 juin 2017.
L’accès à la ville de Bam par avion est possible mais reste déconseillé sauf raison impérative.
Il en va de même des villes portuaires de Bandar Abbas et Tchabahar. Les déplacements effectués dans cette dernière doivent demeurés circonscrits à la ville, son environnement régional (province du Sistan-Baloutchistan) étant formellement déconseillé.
• Zones formellement déconseillées (couleur rouge sur la carte sécuritaire).
Les déplacements dans les zones frontalières de l’Irak (régions à l’ouest des villes de Sanandaj, Kermanshah et Ilâm), de l’Afghanistan, l’ensemble de la province du Sistan-Baloutchistan et l’est des provinces de Kerman et du Hormozgan sont formellement déconseillés.
Les abords des frontières avec l’Irak ont été minés pendant le conflit entre les deux pays. Il reste plusieurs millions de ces mines, qui ne sont pas toutes localisées ni neutralisées, et font chaque année des victimes.
Au sud-est du pays, la situation de sécurité s’est notablement dégradée depuis le début de l’année 2014. Des informations font état de victimes civiles de mines posées sur certains axes routiers, au Baloutchistan et jusque dans l’est de la province de Kerman (abords des zones touristiques du désert du Lout et axe menant par Bam à l’est de l’Iran).
RECOMMANDATIONS GENERALES
- Les Français se rendant en Iran sont invités à s’inscrire sur le portail Ariane et à se signaler à l’ambassade dès leur arrivée.
- Il est recommandé aux Français de faire preuve de vigilance et de discrétion dans leurs comportements et leurs déplacements, lors de leur séjour en Iran. Il convient en particulier de rester à l’écart de tout rassemblement, cérémonie, procession ou mouvement de foule, qu’il s’agisse d’un rassemblement autorisé ou non, et de s’abstenir de prendre des photographies de l’espace public.
- Les services de police sont d’une façon générale très sourcilleux, notamment à l’égard des contacts avec la population, en particulier avec les milieux universitaires et étudiants qui font l’objet d’une surveillance particulière.
- La réglementation sur la circulation des étrangers est très stricte. La protection consulaire que l’ambassade de France peut apporter aux voyageurs trouve parfois à s’appliquer difficilement.
- Les autorités iraniennes ne reconnaissent pas la double nationalité. Les binationaux franco-iraniens qui entreraient en Iran avec leur passeport iranien ne seront donc pas en mesure de solliciter la protection consulaire. Il est par ailleurs rappelé que les binationaux de plus de 17 ans qui ne seraient pas à jour de leur service militaire iranien s’exposent à des difficultés lors de leur séjour en Iran.
- L’augmentation du nombre de touristes depuis le printemps 2014 se traduit par une forte recrudescence des vols et des escroqueries qui les visent. Les visiteurs sont donc invités à faire preuve de prudence : véhicules privés s’improvisant taxis, faux policiers, vols à l’arraché.
- Il est rappelé aux voyageurs qui souhaitent se rendre en Afghanistan, au Pakistan ou en Irak depuis l’Iran que les déplacements dans ces pays sont formellement déconseillés (voir les conseils aux voyageurs pour les pays concernés). Le risque de sécurité, et notamment le risque d’enlèvement, y est très important. Les informations diffusées sur les réseaux sociaux ou par le bouche à oreille par d’autres voyageurs, faisant état de déplacements sans encombres ou de l’hospitalité des populations locales, ne sont ni fiables, ni représentatives de la réalité des risques.