AVANT LE DÉPART
• Frais d’hospitalisation et dépenses de santé
Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et aux dépenses de santé parfois très élevées à l’étranger, il est vivement recommandé de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (chirurgie, hospitalisation, etc.) et de rapatriement sanitaire, au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale. Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade de France sur place.
En cas d’urgence médicale : Les infrastructures de santé en Birmanie sont particulièrement vétustes. En cas de maladie sérieuse, il est préférable de se rendre en Thaïlande ou à Singapour.
En cas d’accident ou de problème de santé, il est formellement conseillé de se rendre à Rangoun, Mandalay ou Naypyidaw pour une hospitalisation ou une consultation, les hôpitaux des autres villes étant peu fiables.
A Rangoun, les voyageurs peuvent s’adresser 24 heures sur 24 :
- à la clinique Parami International, , dont l’équipe soignante comprend un médecin français.
11th floor, 60 (G-1) New Parami Road, Mayangone Township, Rangoun. Tel : +95 931911541, +95 931911542, courriel : Samitivej.yangon@gmail.com
- à la clinique SOS International, Inya Lake Hotel, 37 Kaba Aye Road, Rangoun. Tél : +95 1 657 922, +95 1 667 879.
• Recommandations pour votre Santé
Des randonnées sont organisées par certaines agences de voyage, dans des régions très éloignées des principales villes du pays et tout à fait démunies de secours d’urgence et d’infrastructures hospitalières. Il est fortement conseillé aux personnes, même jeunes, voulant participer à ces excursions, de prévoir, avant leur départ de France, une visite médicale pour s’assurer de leur parfaite aptitude à ces conditions très difficiles.
Consulter si besoin votre médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de votre état de santé et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations. Consulter éventuellement votre dentiste avant votre départ.
Constituer votre pharmacie personnelle en conséquence et n’emporter que les médicaments nécessaires ; ne jamais consommer des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons).
• Vaccinations
- Aucune vaccination n’est obligatoire mais certaines vaccinations sont recommandées ; assurez-vous d’être à jour dans vos vaccinations habituelles ainsi que celles liées à toutes les zones géographiques visitées.
- La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est recommandée, en incluant rubéole, oreillons et rougeole chez l’enfant ; la vaccination antituberculeuse est également souhaitable.
- En fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées.
- Il peut être recommandé d’être vacciné contre la méningite bactérienn, en fonction des conditions locales de voyage.
- La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas, en fonction des conditions et lieux de séjour. De nombreux cas humains sont répertoriés en Birmanie chaque année. Demander conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
- Enfin, pour des séjours en zone rurale, une vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être recommandée. Outre la vaccination, cette maladie virale étant transmise par les piqûres de moustiques, il est nécessaire de recourir à des mesures de protection contre ces insectes.
RISQUES SANITAIRES
• Maladies transmises par les moustiques
Dengue
La transmission du virus de la dengue est fréquente en Birmanie. Elle s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête). Il n’existe actuellement pas de traitement préventif contre l’infection de la dengue mais un vaccin est en cours de développement. En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement. La prise en charge est avant tout symptomatique : prise d’antalgiques à base de paracétamol et repos. Impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire. La prévention individuelle repose essentiellement sur la protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).
Chikungunya
La transmission du chikungunya est possible. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif pour cette maladie. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur la protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après). En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement.
Paludisme
Il n’y a pas de paludisme sur les sites touristiques en Birmanie, ni dans les villes, les centres urbains. Les plaines situées au centre du pays et les zones arides sont généralement exemptes de paludisme.
La transmission du paludisme est par contre possible toute l’année dans les zones rurales reculées des régions de collines boisées ainsi que dans les zones côtières de l’Etat de Rahkine.
Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire, potentiellement grave, transmise par les piqûres de moustiques, en fin de soirée et la nuit. Les mesures classiques de protection contre les moustiques sont fortement recommandées (cf. ci-après). Pour ce qui est du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé.
Durant votre séjour, et pendant les deux mois qui suivent votre retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.
Encéphalite japonaise
Cette maladie, qui n’existe qu’en Asie, se transmet par des moustiques, en zone rurale. Dans le cadre d’un voyage touristique, la vaccination contre l’encéphalite japonaise n’est pas recommandée systématiquement pour tous les voyageurs qui se rendent en Asie, sauf séjour en zone rurale de plus de quatre semaines. Les mesures physiques contre les moustiques (vêtements longs, répulsifs, moustiquaires, etc.) sont un moyen de prévention efficace pour les courts séjours.
Virus Zika
Le virus existe en Asie du Sud-Est, y compris en Birmanie, où la transmission est faible mais persistante. Des cas sporadiques d’infection par le virus zika sont toujours possibles. Il est donc nécessaire de rester vigilant. Cette maladie est transmise par les piqûres de moustiques de type Aedes. Des cas de transmission du virus par voie sexuelle ont également été rapportés.
Les symptômes de la maladie sont généralement modérés (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, éruptions cutanées) et sont analogues à ceux observés au cours d’autres infections virales telles que la dengue. Toutefois, la survenue de complications graves, telles que des cas de microcéphalies chez des nouveau-nés de femmes enceintes infectées par le virus et des complications neurologiques tels que des syndromes de Guillain Barré, est attestée.
Il est notamment recommandé à tous :
• de respecter les mesures habituelles de prévention des piqûres de moustique (cf ci-dessous), ceci tant la nuit que le jour ;
• de consulter un médecin, en cas de fièvre survenant pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France.
Il est conseillé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse de reporter leur voyage, et à défaut, de respecter les mesures de prévention des piqûres de moustique, d’éviter tout rapport sexuel non protégé pendant le voyage, et d’éviter tout rapport sexuel non protégé avec une personne ayant pu être infectée par le virus zika.
Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques :
- Porter des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire et imprégnés de traitement textile insecticide (efficace deux mois et résistant au lavage).
- Utiliser des produits répulsifs cutanés.
- Protéger son logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.).
• Animaux venimeux autre que les moustiques
Typhus des broussailles
Les piqûres de tiques sont fréquentes en Birmanie. Le typhus des broussailles est une maladie bactérienne transmise par des piqures d’acariens (tiques ou aoûtas) présents notamment dans les zones broussailleuses. La maladie est caractérisée par une forte fièvre et des complications médicales graves sont possibles. Toute suspicion impose une consultation médicale et la mise en route d’un traitement antibiotique. La prévention repose sur l’éviction des piqûres de tiques et d’insectes.
Prévention contre les piqûres de tiques
La prévention contre les autres infections transmises par les tiques inclut la couverture vestimentaire et l’application de répulsifs cutanés sur les parties découvertes. Il est, de plus, impératif, après toute promenade en milieu rural, et particulièrement en forêt dans les régions infestée, de rechercher la présence éventuelle de tiques sur le corps afin de les ôter très rapidement.
Insectes venimeux
Toute piqûre par un insecte venimeux (araignée, guêpe, scolopendre, scorpion) accompagnée de troubles importants nécessite la consultation d’un médecin en urgence. Les insectes les plus venimeux en Birmanie sont les gros scolopendres.
Serpents
Il existe de nombreuses variétés de serpents en Birmanie mais les accidents sont exceptionnels. Il faut cependant être particulièrement vigilant le soir dans les jardins et en zone rurale. En cas d’envenimation, il faut immédiatement contacter un médecin après avoir essayé d’identifier le serpent, si cela est possible.
• Autres maladies
Grippe aviaire
Le virus aviaire H5N1 circule en Birmanie chez les oiseaux sauvages et les volailles, mais aucun cas humain n’a été confirmé à ce stade. Il n’y a pas de vaccin disponible à ce jour.
Les mesures suivantes sont recommandées :
- éviter les endroits à risque élevé, comme les fermes d’élevage de volailles et les marchés d’animaux vivants ;
- éviter tout contact avec les oiseaux et les volailles vivantes ou mortes non cuites, et plus généralement avec les animaux sauvages et d’élevage ;
- éviter les surfaces contaminées par des excréments ou des sécrétions d’oiseaux ;
- se laver les mains régulièrement avec de l’eau savonneuse ou avec des solutions de lavage hydro-alcooliques ;
- éviter la consommation de produits alimentaires crus ou peu cuits, en particulier pour la viande et les œufs.
En cas de contact avec des animaux malades, notamment des oiseaux ou des volailles, consulter rapidement un médecin. En cas de symptômes compatibles, notamment fièvre, toux ou courbatures, consulter également un médecin.
Grippe saisonnière
Des cas de grippe saisonnière ont été rapportés en Birmanie, surtout en saison de mousson (de mai à octobre). De manière générale, il est conseillé de suivre des mesures d’hygiène classiques pour limiter les risques de transmission :
- se laver les mains régulièrement avec de l’eau savonneuse ou avec des solutions hydro-alcooliques ;
- utiliser des mouchoirs à usage unique pour éternuer, tousser, et se moucher et les jeter dans des poubelles fermées ;
- éviter de se toucher le nez, la bouche ou les yeux ;
- éviter dans la mesure du possible le contact avec des personnes malades sans protection adaptée ;
- éviter les lieux très fréquentés ;
- nettoyer régulièrement les locaux et les surfaces qui ont pu être contaminées.
Il est également recommandé de consulter un médecin pour l’éventuelle mise à jour de la vaccination antigrippale, en particulier chez les personnes à risque (plus de 65 ans, femmes enceintes, malades chroniques, personnes immunodéprimées et obèses morbides notamment). Le vaccin conseillé, en général, pour la grippe saisonnière, est celui de l’hémisphère sud, qui est disponible de mai à août en Birmanie.
Rage
La rage est présente en Birmanie, avec plus d’une centaine de cas humains rapportés chaque année. La rage est une maladie virale transmissible accidentellement à l’homme par un chien, un renard ou une chauve-souris atteints du virus par morsure ou léchage d’une muqueuse. La mortalité est très élevée en l’absence de prise en charge médicale rapide, et il n’existe aucun traitement curatif de la rage déclarée.
La vaccination préventive (en préexposition) avant un séjour en zone exposée peut être recommandée pour les voyageurs devant effectuer un séjour prolongé ou dans une situation d’isolement pendant le voyage. Elle peut être recommandée pour les jeunes enfants dès qu’ils marchent. Dans tous les cas, demander conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
En cas de morsure par un animal en Birmanie, il faut consulter un médecin au plus vite à Rangoun, Mandalay ou Nay Pyi Taw pour commencer un traitement antirabique curatif.
Fièvre Typhoïde
La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Les symptômes associent notamment une forte fièvre et des troubles digestifs et imposent une consultation médicale urgente car des complications graves sont possibles. Les précautions d’usage sont recommandées (cf. Quelques règles simples ci-desssous).
Méningite
Des cas de méningite bactérienne sont régulièrement signalés, notamment dans la région de Mandalay. La plus grande prudence est conseillée en cas de déplacement dans cette zone, notamment avec de jeunes enfants. Il est donc vivement recommandé de se faire vacciner contre la méningite et de consulter un médecin préalablement à un voyage, pour évaluer la nécessité de vaccination contre le méningocoque.
Diarrhées
Les diarrhées (bactériennes, virales et parasitaires) sont très fréquentes en Birmanie et sont la première cause de maladie chez le voyageur. Toute diarrhée accompagnée par du sang dans les selles avec fièvre doit immédiatement faire l’objet d’une consultation médicale à Rangoun ou Mandalay. Les enfants sont très susceptibles de se déshydrater et il est conseillé d’emporter des médicaments adaptés à leur âge et poids. Emportez dans vos bagages les médicaments dont vous pourriez avoir besoin, en particulier les médicaments pour la diarrhée et des sachets de réhydratation orale.
Leptospirose et bilharziose
Des cas de leptospirose et de bilharziose ont été rapportés en Birmanie. Ces maladies se contractent en nageant ou en marchant pieds nus dans de l’eau contaminée (rizières ou réservoirs d’eau).
Infection par le virus VIH – IST
Concernant les maladies sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque. En cas d’accident, le traitement PEP (post exposure prophylaxis) est disponible à Rangoun.
QUELQUES RÈGLES SIMPLES
- Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections.
- Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) ; ne pas caresser les animaux rencontrés.
- Veiller à votre sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux roues, siège auto pour les enfants).
- Éviter les baignades dans les eaux stagnantes (risque d’infection parasitaire et de leptospirose).
- Éviter de marcher pieds nus sur le sable et les sols humides.
Pour se préserver des contaminations digestives ou de contact :
- Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas ou le passage aux toilettes.
- Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson, en particulier œufs, viandes et crustacés.
- Eviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits. Peler les fruits et légumes et/ou les laver soigneusement (à l’eau saine).
- Eviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids.
- Ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou, à défaut, produit désinfectant).
- Eviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais préparés de façon artisanale (dont le jus de canne à sucre), de légumes crus et de fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli.
- Eviter de consommer de la nourriture vendue dans la rue, sauf si elle est très bien cuite et le récipient encore fumant. Les buffets froids dans les hôtels et restaurants peuvent aussi comporter des risques.