Quinzième économie mondiale, membre de l’OCDE, le Mexique est, après le Brésil, la deuxième puissance économique en Amérique latine. Premier exportateur d’Amérique latine, il est lié par des accords de libre-échange avec une quarantaine de pays, dont les Etats-Unis et le Canada (ALENA), ainsi qu’avec l’Union européenne. Le pays a conclu 28 accords pour la promotion et la protection réciproque des investissements.

Avec le Brésil, le Mexique est un des destinataires les plus importants d’investissements directs étrangers en Amérique latine (11ème pays récepteur au niveau mondial). Il peut se prévaloir d’institutions politiques stables, d’un vaste marché intérieur et de l’existence de groupes industriels mexicains de taille mondiale (Cemex, Telmex, Televisa, Pemex, Grupo Modelo, Bimbo…).

L’économie mexicaine repose sur trois piliers :

• La production pétrolière (dixième producteur et onzième exportateur mondial). La compagnie pétrolière Pemex est la deuxième entreprise la plus puissante en Amérique latine selon le classement de la revue spécialisée América Economía ;
• Le secteur industriel (37 % du PIB et 24 % de la population active) : industrie automobile (8e producteur et 4e exportateur mondial en 2012), agroalimentaire, industrie lourde (Cemex occupe le 1er rang mondial pour la production de béton) et nouvelles technologies (en fort développement au Mexique et en particulier dans la région de Guadalajara) ;
• Le secteur tertiaire (60 % du PIB et 52 % de la population active) : tourisme (8 % du PIB et plus de 5 millions d’emplois), audiovisuel, télécommunications.

Le Président Enrique Peña Nieto a fait adopter une série impressionnante de réformes structurelles depuis son entrée en fonctions il y a deux ans. La réforme énergétique est, de l’avis de tous, historique. Mettant fin à un monopole d’Etat de plus de 75 ans, la nouvelle loi permet notamment la participation du capital privé à pratiquement toute la chaîne de valeur, de l’exploration jusqu’à la commercialisation des hydrocarbures, et prévoit la possibilité pour le gouvernement d’autoriser les entreprises privées, y compris étrangères, à explorer et exploiter des champs pétroliers.

En tant que dixième producteur et onzième exportateur mondial de pétrole, le Mexique est directement affecté par la baisse des cours et de la production de pétrole. La production de pétrole a chuté de 35 % depuis 2004 et le prix du mélange mexicain à l’export a perdu plus de la moitié de sa valeur entre janvier 2015 et janvier 2016, Pour la première fois depuis que des statistiques sont disponibles (en 1980), les entrées de devise en 2015 liées aux transferts des migrants auraient été supérieures à celles liées au pétrole. Des coupes budgétaires ont donc été annoncées pour préparer le pays à un prix bas du baril, y compris en 2015 et 2016. Plusieurs grands projets qui devaient marquer le sexennat du Président Peña Nieto ont par ailleurs été suspendus, à l’instar du projet de train à grande vitesse devant relier Mexico à Querétaro, ou annulés.

Si le Mexique partage des problèmes similaires à d’autres grands pays émergents (baisse de la valeur de la monnaie nationale, risque de fuite des capitaux, forte baisse des prix des matières premières), il n’a pas pour le moment choisi d’agir contre ces problèmes par le biais de la politique monétaire.

Aides et zones attractives

Il existe de plus différents programmes visant à encourager l’exportation de produits manufacturés.
Programa de Importacion Temporal para Producir Articulos de Exportacion: Programme d’importation temporaire.
Programa de Empresas Altamente Exportadoras : Programme de sous-traitance pour l’exportation et du programme pour les entreprises hautement exportatrices. Ces programmes donnent droit à certains avantages: assistance financière, allègement des procédure de dédouanement, remboursement de l’IVA (Impuesto Sobre el Valor Agregado) qui est la TVA au Mexique (taux de 15%).

Les zones économiques libres consacrées aux exportations vers les Etats-Unis, les ‘Maquiladoras’ recherchent des nouvelles opportunités d’investisseurs audacieux et innovateurs.

Flux & IDE en milliards $

2002: 23
2003: 18
2004: 24
2005: 24
2006: 20
2007: 32
2008: 28
2009: 17
2010: 23
2011: 23
2012: 17
2013: 39

Repères économiques

Croissance du PIB 2007 : 3,5%

Le Mexique dépend beaucoup des exportations vers les Etats-Unis qui représentent presque un quart du PIB du pays. L’économie du Mexique s’est développée avec l’émergence de celle des Etats-Unis suite à son déclin de 2001 avec un taux de croissance du PIB croissant de 4,2% en 2004, de 3% en 2005 et serait de 4% en 2006.

La hausse dans les prix internationaux du pétrole et l’assouplissement de la politique monétaire du pays a contribué à la reprise de l’économie. Le FMI prévoit un taux de croissance du PIB de 3,5% en 2007.

Le point faible de l’économie mexicaine est sa dépendance importante des exportations vers les Etats-Unis : 80% du commerce extérieur mexicain est effectué avec les Etats-Unis. Le chômage (environ 3%) et l’inflation (environ 3,5%) sont bien contrôlés.

Principaux indicateurs économiques

• PIB : 1 144 Mds USD en 2015 (FMI)

• PIB par habitant : 9 009 USD en 2015 (FMI)

• Taux de croissance : 2,55 % en 2015 (prévisions pour 2016 : 2,4 %)

• Taux de chômage : 4,25 % en 2015 (FMI)

• Taux de pauvreté : 53,2 % (2014)

• Taux d’inflation : 2,7 % en 2015 (FMI)

• Solde budgétaire (Etat fédéral) : -4,08 % du PIB (2015, FMI)Importations : 395 Mds USD, (Banque mondiale (WITS), 2015)

• Exportations : 381 Mds USD (Banque mondiale (WITS), 2015)

• Balance commerciale : – 14,46 Mds USD en 2015 (DGT)

• Principaux clients (Banque mondiale (WITS), 2015) : États-Unis (81,18 %) ; Canada (2,77 %), Chine (1,28 %) ; Brésil (1 %)

• Principaux fournisseurs (2015,Banque mondiale, WITS) : États-Unis (47,39 %) ; Chine (17,71 %) ; Japon (4,39 %), Corée du Sud (3,70 %),Allemagne (3,54 %) France (1 %)

   

• Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :

  • Agriculture : 4 %
  • Industrie : 35 %
  • Services : 62 %
• Principales ressources: Argent, Cuivre, Gaz naturel, Or, Plomb, Zinc, Pétrole, Agriculture, Industries, Services.
• Risque pays (Coface): 3/6
• Notations BM: 39/189

PIB en milliards $

2002: 741
2003: 713
2004: 770
2005: 866
2006: 966
2007: 1 043
2008: 1 099
2009: 895
2010: 1 051
2011: 1 170
2012: 1 186
2013: 1 260

Taux de chômage %

2002: 2,9%
2003: 3,0%
2004: 3,7%
2005: 3,5%
2006: 3,2%
2007: 3,4%
2008: 3,5%
2009: 5,2%
2010: 5,2%
2011: 5,3%
2012: 4,9%
2013: 4,9%

PIB & Taux de croissance %

2002: 0,1%
2003: 1,4%
2004: 4,3%
2005: 3,0%
2006: 5,0%
2007: 3,1%
2008: 1,4%
2009: -4,7%
2010: 5,1%
2011: 4,0%
2012: 4,0%
2013: 1,1%

L’agriculture représente près de 3,5% du PIB et emploie plus de 13% de la population active, mais la faible disponibilité du crédit continue à pénaliser ce secteur. Le Mexique se classe parmi les plus grands producteurs mondiaux de café, de sucre, de maïs, d’oranges, d’avocats et de citrons verts. C’est aussi le cinquième producteur de bière et le second exportateur mondial. Le Mexique figure parmi les principaux producteurs mondiaux de minerais, y compris l’argent, la fluorite, le zinc et le mercure, et ses réserves de pétrole et de gaz font partie de ses ressources les plus précieuses : le Mexique est le 5ème plus grand producteur de pétrole mondial. La compagnie pétrolière PEMEX est la seconde entreprise la plus puissante en Amérique latine selon le classement de la revue spécialisée América Economía. L’élevage des bovins et la pêche sont également des activités économiques significatives.

Le secteur aérospatial s’est fortement développé, rassemblant près de 190 entreprises comme Bombardier, Goodrich, le groupe Safran et Honeywell employant 30.000 personnes. Le Mexique fait également parti des dix principaux pays producteurs d’automobiles. Les secteurs des technologies de l’information et des logiciels connaissent aussi un réel dynamisme, impulsé par la qualité de la main d’oeuvre, les clusters et les faibles coûts d’opération, ce qui permet l’implantation de centres d’appels. Le secteur industriel emploie près de 25% de la population active et représente plus du tiers du PIB.

Le secteur tertiaire contribue à environ 60% du PIB et emploie la même proportion de la population active. Le secteur de la construction a entamé une reprise depuis 2010 grâce à d’importants investissements immobiliers.

10 Premières entreprises

1: National Bank of Georgia
2: FX Universal
3: Ikobo Company
4: Xoom Corporation
5: Everbank
6: World Bank Group
7: Innovative Georgia Technology
8: Georgia Bancshares Corporation
9: Bell South Corporation
10: Colson Printing Company

Le secteur de l’énergie au Mexique est largement dominé par les combustibles fossiles.

La production d’énergie primaire se répartissait en 2012 en 91,4 % de combustibles fossiles (69,5 % de pétrole, 18,4 % de gaz naturel et 3,4 % de charbon), 1 % de nucléaire et 7,6 % d’énergies renouvelables (3,8 % de biomasse et déchets, 1,3 % d’hydroélectricité, 2,5 % de géothermie, éolien et solaire).

Le Mexique exportait 38 % de sa production de pétrole en 2014, mais production et exportation ne cessent de décliner depuis 2005 ; pour le gaz naturel, sa production 2014 ne couvrait que 68 % de sa consommation et pour le charbon, moins de la moitié.

La consommation d’énergie primaire de 2012 se répartissait en 90,2 % de combustibles fossiles (54,1 % de pétrole, 31 % de gaz naturel et 5 % de charbon), 3 % de nucléaire et 15 % d’énergies renouvelables (4,5 % de biomasse et déchets, 1,5 % d’hydroélectricité, 2,9 % de géothermie, éolien et solaire).

La production d’électricité provenait en 2012 pour 82 % des combustibles fossiles (18,9 % de pétrole, 51,4 % de gaz naturel et 11,7 % de charbon), pour 1,2 % du nucléaire et pour 8,8 % des énergies renouvelables (0,9 % de biomasse et déchets, 10,8 % d’hydroélectricité, 2 % de géothermie, 1,2 % d’éolien et 0,02 % de solaire). La part de l’éolien et du solaire s’est fortement accrue en 2013 et 2014, où les nouvelles installations ont connu une progression fulgurante.

Les émissions de CO₂ du Mexique par habitant sont inférieures de 18 % à la moyenne mondiale et progressent moins vite que cette moyenne (+22 % depuis 1990 contre +51 %)

Le Mexique possède l’infrastucture aéroportuaire la plus développée d’Amérique Latine, avec des aéroports dans chaque ville de plus de 500.000 habitants. Parmi les 83 aéroports du pays, 53 accueillent des vols internationaux. Les 7 principaux, qui absorbent 90% du trafic aérien et qui sont les seuls rentables, sont ceux de : Mexico, Cancun, Guadalajara, Monterey, Acapulco, Tijuana, Puerto Vallarta.

Infrastructures

Transport routier : Le réseau routier compte 310.000 Km de routes, dont seulement 32% sont goudronnées. 50.000 Km correspondent à des routes fédérales, 60.000 à des routes d’Etat et le reste à des routes de campagne. L’ensemble du réseau est en très mauvais état à cause de l’obsolescence des infrastructures et du faible entretien, et ce malgré les efforts du Ministère des Communications et des Transports ces dernières années. En 1994, 62,3% du transport de marchandises s’effectuait par la route.

Les autoroutes à péage présentent les meilleures garanties de sécurité mais elles sont chères.

Transport ferroviaire : Le réseau ferroviaire s’étend sur 26.000 Km et concentre d’énormes investissements. Il est constitué essentiellement par trois axes nord-sud : un, le long de la côte du Pacifique, un autre, au centre et le dernier, dans la région du nord-est. Un quatrième axe relie la ville de Mexico à celle de Yucatán. Le réseau connecte les 10 plus grands ports du pays entre eux et dispose de 10 points d’accès avec les Etats-Unis. Le fret représente 95 % de l’activité ferroviaire. Le réseau ferroviaire, en cours d’électrification laisse encore à désirer : les trains sont lents et hormis les premières classes, peu confortables. Certaines lignes sont équipées de trains couchettes à retenir à l’avance. Toutefois,le réseau a été quasi totalement privatisé ces deux dernières années. La 1ère compagnie de chemins de fer, Ferrocarril Mexicano, possède à elle seule 10.000 Km de voies, et le standard est en tain de s’améliorer.

Transport aérien : Plus de 50 aéroports dans l’ensemble du pays. Aéromexico (AM) et Mexicana (MX) sont les deux principales compagnies aériennes mexicaines qui desservent les grandes villes. Les agglomérations de moindre importance sont desservies par des compagnies régionales. Si l’avion est cher, il est à privilégier pour les grandes distances.

Transport maritime : Le Mexique possède 22 ports commerciaux. Depuis 1995, le gouvernement a décentralisé l’administration portuaire et a privatisé l’exploitation des terminaux dans certains ports. 29 % du transport de marchandises s’effectue par voie maritime. Les 4 ports principaux par lesquels passent 60% du trafic, sont Altamira et Veracruz dans le golfe du Mexique, Manzanillo et Lazaro Cardenas sur la côte pacifique. Les autres ports notables sont ceux de Puerto Vallarta, de Guaymas, de Tampico, de Topolobampo, de Mazatlan et Tuxpan.

POINTS FORTS

• Proximité géographique avec le marché nord-américain
• Appartenance à l’ALENA, à l’OCDE, au G20 et à l’alliance du Pacifique
• Nouvelle ligne de crédit du FMI jusqu’en janvier 2017
• Importante base industrielle
• Acteurs mondiaux dans le ciment, la bière, la téléphonie

POINTS FAIBLES

• Dépendance à la conjoncture des Etats-Unis
• Recettes publiques faibles et liées au pétrole
• Déficiences en infrastructures et éducation
• Forte criminalité

Liberté économique : 65,80 sur 100
Classement : Modérément libre (3/5)
Rang mondial : 49ème sur 157 pays
Rang régional : 11ème sur 29 pays

Risk (coface) : A3

Le comportement de paiement généralement moins bon que pour les catégories précédentes pourrait être affecté par une modification de l’environnement économique et politique du pays, même si la probabilité que cela conduise à un défaut de paiement reste peu élevée.

Climats des Affaires (Banque Mondiale) :

Le résultat de ces analyses émane de l’équipe de praticiens spécialisés en développement international, confrontés à la pratique des affaires en situation réelle, et imprégnés d’expériences multiples. Ces informations s’appuient sur des sources fiables, et reposent sur la situation politique et financière internationale, et de chaque pays. Les tableaux synthétique ci-dessus permettent de quantifier objectivement les risques du pays mais ne saurait engager la responsabilité de RENAUDOINGD.