Patrimoine mondial
Independence Hall (1979): La Déclaration d’indépendance et la Constitution des États-Unis ont été toutes deux signées dans ce bâtiment de Philadelphie, respectivement en 1776 et 1787. Les principes universels de liberté et de démocratie énoncés dans ces documents sont fondamentaux pour l’histoire américaine et ont eu un profond impact sur les législateurs à travers le monde depuis leur adoption.
La culture chaco (1987): Pendant plus de 2 000 ans, les peuples pueblo ont occupé une vaste région au sud-ouest des États-Unis. Chaco Canyon, grand foyer de la culture ancestrale pueblo entre 850 et 1250, était un centre cérémoniel, commerçant et politique de la région préhistorique des Four Corners. Chaco est remarquable par ses bâtiments publics et cérémoniels monumentaux et son architecture caractéristique qui en font un ancien centre cérémoniel unique en son genre. Outre le parc national historique de la culture chaco, le bien du patrimoine mondial comprend le Monument national des ruines aztèques et plusieurs plus petits sites chaco gérés par le Bureau pour l’aménagement du territoire.
La Fortaleza et le site historique national de San Juan à Porto Rico (1983): Point stratégique de la mer des Caraïbes, la baie de San Juan s’est couverte du XVe au XIXe siècle d’ouvrages défensifs qui présentent un répertoire varié de l’architecture militaire européenne adaptée aux sites portuaires du continent américain.
Missions de San Antonio (2015): Il s’agit d’une série de cinq ensembles d’avant-postes religieux, de part et d’autre de la rivière San Antonio, dans l’Etat du Texas, ainsi que d’un ranch situé à 37 kilomètres au sud. Le bien se compose notamment de structures architecturales et archéologiques, de terres agricoles, d’habitations, d’églises, de greniers ou encore de systèmes de distribution de l’eau. Fondé par les missionnaires franciscains au XVIIIe siècle, le bien illustre les efforts déployés par la couronne espagnole pour coloniser, évangéliser et défendre la frontière nord de la Nouvelle Espagne. Les missions de San Antonio sont également un exemple de l’imbrication des cultures espagnole et coahuiltèque, illustrés entre autre par les éléments décoratifs des églises qui associent les symboles catholiques avec l’esthétique naturaliste autochtone.
Monticello et Université de Virginie à Charlottesville (1987): Thomas Jefferson (1743-1826), auteur de la Déclaration d’indépendance américaine et troisième président des États-Unis, était aussi un architecte de talent, auteur de bâtiments néoclassiques. Il a conçu Monticello (1769-1809), la résidence de sa plantation, ainsi que son « village académique » idéal (1817-1826), qui constitue toujours le cœur de l’université de Virginie. L’utilisation par Jefferson d’un vocabulaire architectural inspiré des antiquités classiques symbolise à la fois les aspirations de la nouvelle république américaine en tant qu’héritière des traditions européennes et l’expérimentation culturelle à laquelle on pouvait s’attendre à mesure que le pays parvenait à sa maturité.
Parc national de Mesa Verde (1978): Dans l’extrême sud-ouest de l’État du Colorado, le plateau de Mesa Verde, qui atteint plus de 2 600 m d’altitude, abrite une énorme concentration d’habitats indiens ancestraux dans des « pueblos » construits du VIe au XIIe siècle. Les quelque 4 400 sites recensés comprennent des villages bâtis au sommet de la Mesa et des habitations aménagées sur les falaises, construites en pierre et pouvant comporter plus de 100 pièces.
Site historique d’Etat des Cahokia Mounds (1982): Le site des Cahokia Mounds, à environ 13 km au nord de Saint Louis, Missouri, représente le plus grand foyer de peuplement précolombien au nord du Mexique. Il a été occupé essentiellement pendant le mississippien (800-1400), période où il couvrait 1 600 ha et comptait quelque 120 tumulus. C’est un remarquable exemple de société complexe fondée sur la chefferie et comprenant beaucoup de tumulus satellites et de nombreux hameaux et villages excentrés. Cette société agricole pourrait avoir atteint une population de 10 000 à 20 000 habitants à son apogée entre 1050 et 1150. Parmi les lieux essentiels du site, il faut noter Monks Mound, le plus grand ouvrage préhistorique en terre des Amériques, qui couvre plus de 5 ha et fait 3 m de haut.
Statue de la Liberté (1984): Exécutée à Paris par le sculpteur Bartholdi avec la collaboration de Gustave Eiffel pour la charpente métallique, la statue colossale de la Liberté éclairant le monde fut offerte par la France pour le centenaire de l’indépendance des États-Unis. Inaugurée en 1886, elle a accueilli depuis lors à l’entrée du port de New York des millions d’immigrants venus peupler les États-Unis.
Taos Pueblo (1992): Dans la vallée d’un petit affluent du Rio Grande, cet ensemble d’habitations et de centres cérémoniels en adobe est représentatif de la culture des Indiens Pueblo de l’Arizona et du Nouveau-Mexique.
Tertres monumentaux de Poverty Point(2014): Poverty Point, qui doit son nom à une plantation du XIXe siècle proche du site, est situé dans la vallée inférieure du Mississippi, sur un étroit relief légèrement surélevé. Ce vaste ensemble de tertres monumentaux comprend notamment cinq monticules, six crêtes semi-elliptiques concentriques, une esplanade centrale et les vestiges d’une chaussée. Le site a été créé par une société de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs entre 3700 et 3100 BP (datation par le carbone 14). Il s’agit d’un remarquable accomplissement dans la construction en terre en Amérique du Nord, qui n’a pas été surpassé pendant au moins 2 000 ans.
Kluane / Wrangell-St. Elias / Glacier Bay / Tatshenshini-Alsek (1979): Cet ensemble impressionnant de glaciers et de hauts sommets, situé de part et d’autre de la frontière entre le Canada (territoire du Yukon et Colombie-Britannique) et les États-Unis d’Amérique (Alaska), constitue l’un des paysages naturels les plus spectaculaires du monde. Il abrite de nombreux grizzlis, caribous et mouflons de Dall et contient le champ de glace non polaire le plus vaste du monde.
Parc international de la paix Waterton-Glacier (1995): En 1932, le parc national des Lacs-Waterton (Alberta, Canada) et le Glacier National Park (Montana, États-Unis d’Amérique) ont été réunis pour former le premier « parc international de la paix » du monde. Situé de part et d’autre de la frontière entre les deux pays, il offre des paysages d’une beauté exceptionnelle. Il est particulièrement riche en espèces végétales et en mammifères ainsi qu’en prairies, forêts, éléments alpins et glaciers.
Parc national de Mammoth Cave (1981): Situé dans l’État du Kentucky, le parc national de Mammoth Cave contient le plus grand réseau de cavernes et de galeries souterraines naturelles du monde, exemples caractéristiques de formations calcaires. Le parc et son réseau souterrain de plus de 560 km abritent une flore et une faune variées, comprenant plusieurs espèces menacées.
Parc national de Yellowstone (1978): La vaste forêt naturelle du parc national de Yellowstone couvre près de 9 000 km2 , dont 96 % dans le Wyoming, 3 % dans le Montana et 1% dans l’Idaho. On trouve à Yellowstone plus de 10 000 caractéristiques thermales, soit plus de la moitié des phénomènes géothermiques du monde. Le parc possède également la plus forte concentration mondiale de geysers, 300 environ qui représentent les 2/3 des geysers de la planète. Créé en 1872, le parc est également connu pour sa faune sauvage qui comprend l’ours grizzli, le loup, le bison et le wapiti.
Parc national de Yosemite (1984): Au cœur de la Californie, le parc national de Yosemite, avec ses vallées suspendues, ses cascades innombrables, ses lacs de cirque, ses dômes polis, ses moraines et ses vallées en U, permet d’observer toutes les formes d’un relief granitique façonné par les glaciations. S’étageant de 600 à 4 000 m d’altitude, il abrite en outre une flore et une faune extrêmement variées.
Parc national des Everglades (1979): De ce site qui se trouve à la pointe sud de la Floride, on a dit qu’il était un fleuve d’herbe coulant imperceptiblement de l’intérieur des terres vers la mer. L’exceptionnelle variété de ses habitats aquatiques en fait le sanctuaire d’un nombre considérable d’oiseaux, de reptiles et d’espèces menacées comme le lamantin.
Parc national des Great Smoky Mountains (1983): S’étendant sur plus de 200 000 ha, ce parc d’une beauté exceptionnelle abrite plus de 3 500 espèces végétales, dont presque autant d’arbres (130 essences naturelles) que l’Europe tout entière. On y trouve aussi de nombreuses espèces animales menacées avec, probablement, la plus grande variété de salamandres au monde. Resté relativement à l’écart, il donne une idée de la flore tempérée avant l’influence de l’homme.
Parc national des grottes de Carlsbad (1995): Situé dans l’État du Nouveau-Mexique, ce paysage karstique comprend plus de 80 grottes connues, remarquables par leurs dimensions et l’abondance, la diversité et la beauté de leurs formations minérales. La grotte de Lechuguilla se distingue des autres et offre un véritable laboratoire souterrain où l’on peut étudier les processus géologiques et biologiques dans un environnement inviolé.
Parc national des volcans d’Hawaï (1987): Deux des volcans les plus actifs du monde, le Mauna Loa (4 170 m) et le Kilauea, y dominent l’océan Pacifique. Le paysage, qui change au gré des éruptions volcaniques et des coulées de lave, révèle de surprenantes formations géologiques. On y trouve des oiseaux rares et des espèces endémiques, ainsi que des forêts de fougères géantes.
Parc national du Grand Canyon (1979): Sculpté par le Colorado, le Grand Canyon, de près de 1 500 m de profondeur, est la gorge la plus spectaculaire du monde. Situé dans l’Arizona, il traverse le parc national du Grand Canyon. Ses strates horizontales retracent une histoire géologique s’étendant sur 2 milliards d’années. On y trouve aussi les vestiges préhistoriques d’une adaptation humaine à un environnement particulièrement rude.
Parc national Olympique (1981): Situé au nord-ouest de l’État de Washington, le parc national Olympique est célèbre pour la diversité de ses écosystèmes. Des pics couronnés de glaciers parsemés de grandes prairies alpines sont entourés d’une vaste forêt ancienne où se trouve le meilleur exemple de forêt pluviale tempérée intacte et protégée de tout le nord-ouest du Pacifique. Onze grands réseaux fluviaux drainent le massif, offrant le meilleur habitat aux espèces de poissons anadromes du pays. Le parc comprend également 100 km de côtes rocheuses sauvages, un record pour les États-Unis, et il compte de nombreuses espèces animales et végétales indigènes et endémiques, dont des populations essentielles menacées de chouettes tachetées du Nord, de guillemots marbrés et d’ombles à tête plate.
Parcs d’État et national Redwood (1980): Région de montagnes longeant le Pacifique au nord de San Francisco, le parc national Redwood est couvert d’une magnifique forêt de séquoias à feuilles d’if – arbres les plus hauts et les plus impressionnants du monde. La faune marine et terrestre y est également remarquable, avec en particulier le lion de mer, l’aigle chauve et le pélican brun de Californie, une espèce menacée.
Papahanaumokuakea (2010): Papahānaumokuākea est le nom d’un vaste groupe linéaire et isolé de petites îles et atolls à faible altitude (océan autour compris) situées à près de 250 km au nord-ouest du principal archipel hawaiien et qui s’étendent sur environ 1931 km. Le site possède une signification cosmologique pour les natifs hawaiiens, en tant qu’environnement ancestral, incarnation du concept de parenté entre les hommes et le monde naturel, berceau de la vie et terre d’accueil des esprits après la mort. Sur deux des îles, Nihoa et Makumanamana, on trouve des vestiges archéologiques relatifs au peuplement et à l’occupation des sols à l’époque pré-européenne. C’est aussi une zone d’habitats pélagiques et d’eaux profondes avec des caractéristiques remarquables telles que des monts sous-marins et des bancs submergés, de vastes récifs coralliens et des lagons. Il s’agit de l’une des aires marines protégées les plus vastes du monde.