Dès qu’on s’intéresse à un État en particulier, on s’aperçoit des différences culinaires et même des antagonismes entre régions. Cuisine cosmopolite (asiatique, mexicaine, française…) et branchée (bio et végétarienne) en Californie, steaks de bison et de wapiti dans le Wyoming et le Montana…
On trouve de tout et à tous les prix, du snack vendu au coin de la rue au restaurant gastronomique.
Le breakfast in America est l’un des meilleurs rapports qualité-quantité-prix que l’on connaisse. Pour les Américains, c’est souvent un vrai repas, particulièrement le week-end (qui inclut du salé) et qu’ils prennent régulièrement dehors.
Vous trouverez des restos qui servent le petit déjeuner, des cafétérias, des diners (restos populaires avec long comptoir), des coffee-shops…
La carte est souvent longue, avec pancakes, pain perdu que l’on appelle ici French toast, des œufs (eggs), des pommes de terre sautées avec des oignons (homefries) ou des frites (French fries), plus rarement des grits (une spécialité du Sud héritée des Indiens, entre le porridge et la polenta).
Dans un registre plus « continental », il faut absolument goûter aux bagels.
Ne pas confondre les bagels avec les donuts.
On allait oublier les muffins, aux myrtilles, à la framboise, à la banane, etc., qu’on trouve surtout dans les coffee shops. Et le granola, mélange de céréales croustillantes genre muesli, servies avec du yaourt, des fruits, etc
Une tradition du week-end incontournable chez les Américains. Le dimanche, et parfois aussi le samedi, de 10-11h à 15-16h en général, de nombreux restos et même des bars servent le brunch, à accompagner d’une boisson chaude ou d’un cocktail.
Depuis quelques années, les gastro-brunchs ont le vent en poupe : produits de qualité et recettes élaborées, souvent inspirées des classiques américains mais revisitées.
La carte n’est pas la même le midi et le soir. Au déjeuner, elle est souvent plus réduite et moins chère. Le soir, les plats sont plus élaborés et les prix plus élevés. Il arrive parfois que le même plat coûte quelques dollars de plus le soir que le midi. Certains restos proposent cela dit des tarifs early bird (spécial couche-tôt), c’est-à-dire des plats à prix réduits ou un menu avantageux au début de leur service du soir, en général vers 17h ou 17h30 et ce pendant 1h environ.
– Les today’s specials sont les incontournables suggestions du jour, que les serveurs vous encouragent à choisir. Attention, contrairement à nos «plats du jour », les specials sont souvent plus chers que le reste de la carte et le prix n’est pas toujours clairement indiqué.
– Les salad bars : dans les supermarchés, il y a souvent une section avec tout un choix de crudités, de salades composées, de plats cuisinés, des desserts, etc., à consommer sur place ou à emporter. On paye au poids (environ 8 à 10 $ le pound, soit 454 g).
– Les food courts : très courants aux États-Unis, ce sont des espaces type cafétéria regroupant des stands de cuisines différentes : asiatique, mexicaine, italienne… Pratique, rapide, souvent économique mais pas toujours très fin…
– Certains restos proposent des formules buffets appelées all you can eat où l’abondance est garantie.
– La plupart des bars proposent des happy hours (généralement de 16h à 19h, en semaine). La nourriture est souvent proposée à prix réduits si l’on a consommé une boisson. L’idée, c’est de boire et de grignoter avant le dîner.
Le hamburger (ou burger) : une institution aux États-Unis, et pour cause, c’est le plat national ! Évidemment, le choix de la viande est primordial. Tout dépend de la qualité du patty (steak haché) et des ingrédients qu’on met dedans.
Allez dans les vrais restos ou dans certaines minichaînes de qualité (du style « gourmet fast-food »), qui servent d’excellentes viandes fraîches, prises entre deux tranches de bon pain (bun).
Attention, il faut souvent commander à part les frites (French fries) et le coleslaw(salade de chou cru dans une sauce sucrée, en général mélangée avec des carottes râpées).
– La viande de bœuf : de tout premier ordre, mais chère. Parmi nos préférés figurent le filet mignon (c’est un pavé dans le filet), le sirloin steak (faux-filet), le ribeye (entrecôte) et le T-bone, la double entrecôte avec l’os en T. Le très tendre prime rib (côte de bœuf) a aussi ses adeptes.
– Les salades : les Américains sont les champions des salades composées, fraîches, appétissantes et copieuses. La star est la Caesar salad, à base de romaine, parmesan râpé et croûtons, accompagnée, en version deluxe, de poulet grillé ou de grosses crevettes. La Cobb salad est un autre classique : salade verte, tomate, bacon grillé, poulet, avocat, œuf dur et roquefort.
– Les sauces: impossible d’évoquer les salades sans le cortège de sauces qui vont avec. Les plus populaires sont la Ranch, relevée d’ail et de poivre, la Blue cheese, au bleu, la Honey Mustard (vinaugrette moutardée mais douce), la Thousand Island, de couleur rosée, la Caesar, au parmesan et à l’ail et la Balsamic (vinaigre du même nom et huile d’olive).
– Les sandwichs : celui que nous connaissons en Europe s’appelle cold sandwich. À ne pas confondre avec les hot sandwiches, de véritables repas chauds servis avec frites. On trouve aussi de plus en plus de wraps, sandwichs roulés dans une tortilla au maïs (ou autre céréale).
Les glaces (et dérivés) : les Américains ont l’habitude de les agrémenter de toutes sortes de garnitures (toppings) : éclats de M & M’s, noix, céréales, cacahuètes, caramel, hot fudge (chocolat chaud et fondu)… Il existe aussi le frozen yogurt (yaourt glacé), un peu plus léger en matières grasses mais à la texture onctueuse.
– Les pâtisseries : certains les trouvent alléchantes, d’autres écœurantes rien qu’à regarder… Les desserts traditionnels sont les cheese-cake (gâteau au fromage blanc parfois agrémenté de fruits, de chocolat, etc.), carrot cake (gâteau aux carottes et aux noix, sucré et épicé, nappé d’un glaçage blanc crémeux) ; mais aussi les chocolate oufudge cake, pumpkin pie (célèbre tarte au potiron, typique de la période d’Halloween), sans oublier les cupcakes (petits gâteaux ronds genre génoise, nappés d’un glaçage au beurre sucré et parfois coloré), les whoopie pies, sorte de minisandwich de gâteau en forme de soucoupe volante, avec une garniture crémeuse au milieu, et enfin les muffins et cookies.
Crab Cakes : une idée traditionnelle du sud-est américain. C’est une recette dispendieuse car on n’utilise que du vrai crabe bien tassé pour confectionner ces petits hors d’oeuvre frits au beurre.
Les huîtres Rockefeller constituent un classique américain dont on retrouve certaines adaptations suivant les chefs ou les régions. Notons au départ que la base demeure toujours des huîtres recouvertes d’épinards et de chapelure. Certains ajoutent quelques gouttes de Tabasco pour pimenter le tout, surtout dans l’Arizona.
Doigts d’aubergine frits : une idée traditionnelle du sud-est américain . C’est un potage au crabe auquel on ajoute du Cherry sec.
Chili con carne : Ce plat si connu internationalement n’est pas, contrairement à la croyance populaire, un plat mexicain mais bien un plat typique du sud des États-Unis, une pure tradition Texane.
Gumbo Filé au Poulet et à l’Andouille : Cajun Gumbo aux crevettes et à l’okra
Les boissons:
– L’eau glacée : dans les restaurants, la coutume est de servir d’emblée un verre d’eau glacée à tout consommateur.
– Café : le café américain de base (regular ou American coffee) est plus proche du café très allongé que du ristretto italien. La grande mode depuis quelques années (surtout dans les grandes villes et les endroits branchés), ce sont les cafés d’inspiration italienne : le caffè latte (double espresso avec lait chaud), le macchiato (un espresso avec juste une mousse de lait et un petit topping de poudre de cacao) et le cappuccino (le plus allongé de lait).
Dans de nombreux restos, diners et cafét, on peut demander le café de base autant de fois qu’on le désire (free refill).
– Thé : les amateurs ne seront pas toujours à la fête. Dans les diners et autres cafét populaires, c’est encore souvent le sachet de Lipton Yellow (black tea) qui règne en maître. Avec parfois l’option thé vert (green tea) ou herbal tea (attention, c’est plutôt de l’infusion).
– Cocas et sodas : les Américains consomment des sodas sucrés à longueur de journée. Dans de nombreux restaurants de chaîne, fast-foods et coffee-shops, les sodas (fountain drinks) sont souvent à volonté. Soit on se sert soi-même « à la pompe », soit on demande un free refill.
Autre habitude : les energy drinks, boissons à base de caféine, parfois de guarana. Dans le même registre, on trouve partout des Vitamin Waters et autres variantes, de l’eau de source colorée et enrichie en vitamines, minéraux…
– Iced tea : loin des thés glacés aromatisés et sucrés vendus en France, l’iced tea est simplement du thé normal mais glacé et souvent pas sucré du tout.
– Milk-shakes : boissons frappées à base de lait mixé avec de grandes louchées de glaces à la vanille, à la banane, à la fraise…
– Smoothies : ce sont des cocktails de fruits mixés et mélangés à du yaourt, du lait, du soja ou de la glace, voire à des céréales. Existe aussi avec des légumes.
– Floats ou ice cream sodas : encore une expérience culturelle à ne pas manquer ! Il s’agit d’un soda (en général du Coca, ou toute autre boisson gazeuse ou encore de la root beer, ce breuvage insolite au goût de médicament qui n’a rien à voir avec de la bière) mélangé à de la glace à la vanille. Hyper sucré et… un retour en enfance assuré.
– Les bières : tout le monde connaît la Bud, mais on ne saurait trop vous recommander de privilégier les microbrasseries (microbreweries) qui ont fleuri partout ces 10 dernières années. On y brasse de bonnes petites bières locales, introuvables ailleurs.
Les ale sont des bières de haute fermentation, à plus haute teneur en alcool. Les lagers, blondes ou ambrées, sont des bières de fermentation basse, les moins alcoolisées et les plus courantes.
– Les vins : Les progrès sont considérables depuis deux décennies et certains crus locaux tiennent désormais la dragée haute aux vins hexagonaux. Bien que souvent charmeurs, les vins californiens sont généralement sans complexité… Les vins français ou italiens sont encore plus chers.
Certains restos n’ont pas la licence d’alcool, et appliquent le principe du Bring Your Own Bottle (BYOB) : vous avez le droit d’apporter votre propre bouteille.
– Les cocktails : on assiste depuis quelques années à un retour en force des cocktails traditionnels voire historiques, préparés dans les règles de l’art. Les martinis n’ont rien à voir avec l’apéritif italien du même nom, ce sont des cocktails élégants et raffinés, à base d’alcool blanc (gin, vodka) comme le manhattan et le cosmopolitan (ou cosmo).
Les cocktails latinos sont toujours très à la mode : la margarita est un classique dans les restos mexicains, parfois revisité comme le mojito et le daïquiri. À l’heure de l’ouverture cubaine, voici deux boissons qui redeviennent à la mode !
À l’heure du brunch, on retrouve les incontournables bloody mary et mimosa (champagne, jus d’orange et Cointreau ou triple-sec).
Au-delà de ces grands classiques, les bars les plus branchés mixent leurs propres recettes, souvent inspirées de cocktails anciens.
– Le bourbon : impossible de passer sous silence ce whisky américain (whiskey).
– Happy hours : beaucoup de bars attirent les foules après le travail, généralement entre 16h et 18h (ou 19h), en leur proposant moitié prix sur certains alcools, notamment les bières.
Les tabous alimentaires : Il n’y a pas de tabous alimentaires dans le pays