Attraits
La fin des années 2000 a ouvert une période difficile pour le pays, après la « période spéciale » des années 1990. Cuba a été frappé par trois ouragans dévastateurs en 2008 (Gustav, Ike, Paloma) qui ont provoqué des pertes estimées à 10 Mds de US$. La crise financière internationale s’est faite sentir avec la chute des cours du nickel. Très dépendant de ses importations dans les domaines énergétique et alimentaire, le pays fait face à de graves difficultés de solvabilité et de liquidités. Des prêts consentis par la Chine, le Brésil et le Vénézuéla ont permis une reprise en 2010, avec un taux de croissance du PIB en augmentation : dans les cinq dernières années, la croissance moyenne s’est établie à +2,5 %, avec +2,7 % en 2014 et 4,2 % en 2015. Cependant, la croissance cubaine a subi au 1er semestre 2016 le contrecoup des crises vénézuélienne et brésilienne (croissance de 1%, alors qu’une croissance de 2,5% était attendue).
Les principaux investisseurs étrangers (Espagne, Canada, Vénézuéla, Italie, France, Brésil), opèrent à Cuba conjointement avec des entreprises d’Etat. Dans le cas du Vénézuéla, il s’agit d’investissements dans les domaines stratégiques de l’exploitation des hydrocarbures et des mines. La Chine, avec un projet d’industrie pétrochimique de 6,5 Mds US$ et une aide financière substantielle, est devenue le 2ème partenaire commercial de Cuba.
Les cessions de biens immobiliers sont désormais légales, tout comme celles de véhicules d’occasion (les importations de véhicules neufs sont limitées par un tarif douanier exorbitant). Depuis 2009, les autorités ont cédé en usufruit un million et demi d’hectares à environ 150 000 particuliers. Ces néo-agriculteurs sont autorisés à vendre des produits frais le long des routes comme dans les marchés urbains, et encouragés à passer des contrats d’approvisionnement avec les complexes touristiques.
Aides et zones attractives
Mesures législatives pour encourager…les IDE
Des zones franches industrielles ont été mises en place afin d’attirer les investisseurs étrangers, la position géographique de l’île étant un atout. Ces zones franches entraînent l’exonération de l’impôt sur les bénéfices ainsi que de la taxe sur la main d’oeuvre, l’exonération des droits de douane et droits annexes pour toutes les marchandises introduites dans la zone franche et la possibilité d’y installer des services bancaires et financiers.
Il existe actuellement 4 zones franches sur l’île: Havana in Bond (Est de la Havane), La Ciudad Habana (pas loin du port havanais), La zone de Wajay (près de l’aéroport) et la zone portuaire de Mariel.
Une entreprise établie dans une zone bénéficie d’une exonération d’impôt pendant 12 ans et est ensuite imposée à 50% pendant les 5 années suivantes. Pour les activités commerciales et de services, la période d’exonération s’étend sur une période de 5 ans et celle à 50% sur les trois années suivantes.
Il faut savoir que l’implantation dans une zone franche nécessite l’obtention d’une autorisation auprès de l’Office National des Zones Franches.
Flux & IDE en milliards $
En cours de mis à jour.
Repères économiques
Croissance du PIB 2007 :
Après deux années de fort ralentissement, l’activité économique cubaine est repartie à la hausse depuis 2003 : le taux de croissance du PIB a été de 2,6% en 2003, de 4% en 2004 et enfin de 5,5% en 2005.
L’économie cubaine a sévèrement souffert de l’effondrement du bloc soviétique en 1990, puis du boycott commercial des Etats-Unis et des problèmes structuraux internes. Néanmoins, cette économie fortement contrôlée par l’Etat s’est légèrement améliorée récemment en raison d’un meilleur planning économique, à la limitation de l’entreprise privée, et à une augmentation de productivité. Selon les définitions internationales du PIB (qui diffère de la définition officielle cubaine), le taux de croissance du PIB était de 5,4% en 2004 mais a atteint 8% en 2005. Il est estimé avoir atteint 6% en 2006.
Durant 2005, il y a eu un accroissement des fonds étrangers de par le financement récent de la Chine, des accords commerciaux avec le Venezuela et de la croissance du tourisme international résultant des dépenses publiques accrues.
On estime que le PIB s’accroîtrait à hauteur de 10% en 2007. La réduction de l’énorme dette externe du Cuba est l’un de ses principaux défis.
L’inflation a été estimée à environ 6% en 2006.
Principaux indicateurs économiques
- PIB (2013) : 77 Mds US$ (Banque mondiale)
- PIB par habitant : 6 789 US$ (Banque mondiale)
- Taux de croissance : +4 % en 2015
- Taux de chômage (2008) : 1,6 % (OIT)
- Taux d’inflation (pas de statistiques fiables) : de l’ordre de 5 % du PIB
- Solde budgétaire (2015) : – 4,2 % du PIB
- Balance commerciale (2015) : + 3,4 Mds USD
- Principaux clients : Venezuela, Canada, Pays-Bas, Chine,
- Principaux fournisseurs : Venezuela, Chine, Espagne, Brésil, Mexique, Canada, Italie, Allemagne
- Principales ressources: Canne à sucre, Riz, Café, Agrumes, Patates douces, Pêche, Minerais, Tourisme.
- Risque pays (Coface): 6/6
- Notations BM: N/C
PIB en milliards $
2002: 33
2003: 35
2004: 38
2005: 45
2006: 50
2007: 60
2008: 70
2009: 62
2010: 64
2011: 68
2012: N/C
2013: N/C
Taux de chômage %
2002: 3,3%
2003: 2,3%
2004: 1,9%
2005: 1,9%
2006: 1,9%
2007: 1,8%
2008: 1,6%
2009: 1,7%
2010: 2,5%
2011: 3,2%
2012: 3,2%
2013: 3,2%
PIB & Taux de croissance %
2002: 1,4%
2003: 3,8%
2004: 5,8%
2005: 11,2%
2006: 12,1%
2007: 7,3%
2008: 4,1%
2009: 1,4%
2010: 2,4%
2011: 2,7%
2012: N/C
2013: N/C
Opportunités
Besoins et marchés porteurs, niches, cession
Les investissements étrangers dans le pays, bien que soumis à des règles très strictes, sont importants dans les secteurs du tourisme, de l’énergie ou des télécommunications. Depuis 10 ans le retour sur l’investissement est généralement inférieur à 4 ans !