Malgré l’embargo vieux de plus de 40 ans imposé par les Etats-Unis, ces derniers viennent de se hisser, sans tapage, au troisième rang des fournisseurs de l’île ! Les perdants sont les européens, et notamment les Français. Beaucoup de petits restaurants privés, à capitaux étrangers ont dû fermé en raison de l’interdiction nouvelle de la circulation du dollar. Face aux difficultés administratives rencontrées, au manque de liquidités, les « IDE » se font plus rares, plus sélectives.
Appréciation du risque
La poursuite des réformes internes combinée à la suppression progressive des sanctions américaines devraient soutenir l’activité en 2016
En 2015, le rebond de la croissance cubaine s’explique principalement par les bonnes performances du secteur manufacturier (mines), de la construction, de la distribution (ventes au détail), ainsi que par la hausse de la fréquentation touristique. En 2016, la poursuite des réformes internes visant à la libéralisation graduelle de l’économie ainsi que l’assouplissement progressif des sanctions américaines devraient continuer à favoriser la croissance du pays. Sur le plan domestique, l’adoption de la loi sur la régulation des investissements étrangers qui permet désormais la prise de participation dans les entreprises cubaines (à l’exception de celles opérant dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la défense) devrait permettre de stimuler l’investissement privé. Le désengagement progressif de l’Etat cubain au profit du secteur privé devrait aussi avoir des effets positifs en termes de productivité et sur les salaires, à moyen/long terme. Sur le plan externe, le retour des relations avec les Etats Unis devrait permettre d’alléger les contraintes de financement extérieur. De plus, l’assouplissement de certaines sanctions a d’ores et déjà un effet positif sur l’activité touristique et sur la confiance des entreprises et des ménages. Le gouvernement cubain devrait continuer par ailleurs à appliquer une politique de contrôle des prix administrés (70% de la consommation alimentaire de base est importé) afin d’éviter une hausse de l’inflation qui pénaliserait la croissance. Le projet d’unification des deux monnaies cubaines, le peso convertible (CUC) aligné sur le dollar (dédié aux touristes et aux transferts des émigrés), et le peso domestique (CUP qui s’échange au cours de 1 CUC pour 24 CUP) dans lequel les salaires et les biens produits localement sont libellés, reste incertain.
Une gestion prudente des comptes publics et extérieurs
En 2015, le déficit budgétaire a été pénalisé par le poids important des subventions (produits de base, électricité, santé, éducation) qui représentent un quart des dépenses publiques). Il restera encore élevé en 2016. Le désengagement progressif de l’Etat, grâce notamment à la mise en place des réformes libérales en faveur du secteur privé, devrait néanmoins contribuer à réduire le déficit en 2016. La réduction des effectifs publics conjuguée au développement du secteur privé permettrait en effet de réduire les dépenses tout en dégageant des recettes supplémentaires (seuls les revenus des activités non étatiques sont imposables). L’endettement public devrait se réduire au fur et à mesure que des accords de rééchelonnement sur la dette sont signés. Sur le plan du commerce extérieur, Cuba est très dépendant de ses exportations de services (tourisme et services médicaux) et est fortement tributaire des importations alimentaires et énergétiques. Les échanges de marchandises sont traditionnellement déficitaires, affectés notamment par l’insuffisance de la production locale, qui souffre du manque d’investissement en raison du coût financier important provoqué par l’embargo. L’ouverture progressive de l’économie cubaine en 2016 devrait s’accompagner de la hausse du déficit du compte courant en raison de l’augmentation attendue des importations nécessaires à la relance de la production locale et pour combler le déficit en infrastructures accumulé par le pays depuis plusieurs décennies. La reprise des relations avec les Etats-Unis et l’adoption de la loi sur les investissements étrangers devrait néanmoins encourager les entrées de capitaux étrangers, facilitant ainsi le financement du déficit.
Vers une normalisation des relations avec les Etats-Unis
Initiée en décembre 2014, la reprise des relations diplomatiques et commerciales avec les Etats-Unis est de bonne augure pour Cuba. Le calendrier pour la levée définitive de l’embargo reste incertain, la communauté internationale espère toutefois qu’elle intervienne avant la fin du mandat du président Barack Obama prévu en 2017. Le Venezuela demeure le principal allié de Cuba sur le plan politique, financier et commercial. La dégradation de la situation économique vénézuélienne pourrait ainsi affecter Cuba, mais leur proximité idéologique laisse à penser que Cuba serait moins susceptible d’être touché par une éventuelle rupture des livraisons de pétrole vénézuélien. Sur le plan intérieur, le système politique cubain est dominé par un parti unique, le parti communiste cubain (PCC). La levée des sanctions américaines et la poursuite des réformes pour la libéralisation de l’économie sont néanmoins susceptibles de provoquer des changements politiques (renforcement de l’opposition) lors des prochaines élections prévues en 2018.
La situation politique peut être qualifiée de stable.
Environnement
Exigences d’entrée/ de sortie
Nous avons confirmé les renseignements qui suivent sur les exigences d’entrée et de sortie auprès des autorités compétentes et, à notre connaissance, ils étaient valides le 30 mars 2007.
La décision de laisser entrer les étrangers appartient à chaque pays. Tous les pays imposent des exigences spéciales aux personnes qui prévoient résider sur leur territoire pendant une longue période (en général plus de 90 jours), y travailler, y étudier ou s’y livrer à des activités autres que le tourisme. Pour vous renseigner sur les conditions d’entrée particulières, communiquez avec la mission diplomatique ou consulaire du ou des pays où vous comptez vous rendre. Les personnes qui ne respectent pas les exigences d’entrée et de sortie établies par un pays sont passibles de peines sévères.
Les voyageurs doivent être en possession d’un passeport valide pour au moins une période de trois mois, voire six mois pour certains pays, après la date de départ prévue du séjour.
En règle générale, pour séjourner plus de trois mois, vous devez vous procurer un visa de long séjour auprès de l’ambassade ou d’un consulat, avant votre départ pour cette destination.
Les titulaires d’un visa de long séjour doivent demander le plus tôt possible un permis de résidence temporaire, de préférence dans les huit jours suivant leur arrivée.
Les ressortissants étrangers qui voyagent pour étudier ou pour exercer une profession pendant un temps limité doivent détenir un permis de résidence temporaire.
Visa de touriste : Visa de long séjour ou de résidence : Visa d’étudiant :
Les détenteurs de passeports spéciaux et diplomatiques doivent vérifier les conditions d’entrée du pays qu’ils ont l’intention de visiter, car elles peuvent différer de celles qui s’appliquent aux détenteurs de passeports ordinaires.
Une personne qui vend ou falsifie son passeport ou qui permet à une autre personne de l’utiliser commet une infraction criminelle pouvant conduire à des accusations et, si la personne est reconnue coupable, à une peine d’emprisonnement. En outre, les services de passeport pourraient lui être refusés dans l’avenir.
Un adulte qui voyage avec des enfants pourrait devoir présenter des documents prouvant ses droits en tant que parent de ces enfants ou ses droits de garde, ou encore ses droits de visite auprès de ces enfants. Les autorités des pays étrangers pourraient également exiger que cet adulte présente la preuve qu’il a obtenu le consentement des parents, du tuteur légal ou d’un tribunal pour voyager avec ces enfants. Certains pays sont très stricts et pointilleux et exigent l’accord écrit, certifié, des deux parents.
Certains pays ne permettent pas à un enfant d’entrer sur leur territoire, ou dans certains cas de sortir du pays, s’il n’est pas muni des documents appropriés, comme une lettre de consentement ou une ordonnance d’un tribunal.
Bien que le mariage de conjoints de même sexe soit légal dans certains Etats, de nombreux pays ne le reconnaissent pas. Un couple du même sexe qui se présente aux autorités frontalières d’un pays comme étant un couple marié pourrait se voir refuser l’entrée dans le pays en question.
Bien que la plupart des pays reconnaissent la double nationalité, ceux qui la possèdent doivent être particulièrement vigilants et prudents sur leur statut particulier. Chacun des pays peut les obliger de se soumettre aux lois nationales, qu’il vaut mieux connaître et apprécier, au préalable.
Risques régionaux spécifiques
Criminalité
N’opposez pas de résistance en cas de vol ou de prise d’otage qui pourrait donner lieu à des violences, voire au meurtre.
La délinquance a augmenté ces dernières années en raison de la crise économique. Les voyageurs sont surtout mis en garde contre les vols à la tire, parfois commis à main armée. Il arrive aussi que des cambriolages soient perpétrés dans des logements privés (casas particulares). Il est notamment recommandé d’observer les précautions suivantes: Ne portez pas d’objets de valeur sur vous (montre, bijoux, etc.) ni de grosses sommes d’argent. Evitez d’une manière générale les signes extérieurs de richesse.
Déposez les documents importants dans le coffre de l’hôtel (passeports, billets d’avion, chèques, etc.); gardez sur vous une copie de son passeport.
Si vous comptez loger chez l’habitant, dans les casas particulares, assurez-vous qu’il s’agit de logements agréés marqués par un triangle bleu sur la porte.
Ne faites pas d’auto-stop et ne prenez pas d’auto-stoppeurs.
Transports et infrastructures
Il est conseillé, à plus d’un titre, d’être muni d’un permis de conduire international (PCI), au moins pour les premiers mois, si le pays le tolère.
On recommande aux étrangers d’éviter les grands rassemblements et d’être particulièrement vigilant dans les transports, notamment les trains, et la nuit. De conduire de façon préventive et de respecter les règlements routiers. Les routes et les véhicules sont mal entretenus et constituent de sérieux risques d’accident. C’est pourquoi il faudrait s’abstenir de circuler de nuit à l’intérieur du pays.
Argent
Les cartes de crédit et les chèques de voyage sont acceptés presque partout. On recommande aux visiteurs de n’avoir sur eux que de petites sommes d’argent.
Renseignez-vous auprès de votre banque sur les services de guichet automatique bancaire (GAB) offerts dans le ou les pays où vous comptez vous rendre. Vous pouvez aussi consulter la page de localisateur de GAB de VISA ou la page de localisateur de GAB de MasterCard pour obtenir l’adresse de GAB n’importe où dans le monde. Votre banque peut vous indiquer si vous avez besoin d’un nouveau numéro d’identification personnel (NIP) pour avoir accès à votre compte lorsque vous êtes à l’étranger.
La prudence est cependant recommandée lorsqu’on se sert de cartes de crédit ou de cartes bancaires, en raison des risques liés à la fraude et aux autres activités criminelles. Si vous utilisez un GAB, faites-le pendant les heures de bureau et utilisez une machine à l’intérieur d’une banque, d’un supermarché ou d’un grand immeuble commercial. Par mesure de prudence, laissez vos numéros de carte à un membre de votre famille.
Risques naturels
A Cuba, entre les mois de juillet et d’octobre/novembre, il faut compter avec de très violents cyclones (hurricanes). Dans les cas extrêmes, de telles tempêtes peuvent provoquer des inondations et causer des dommages aux infrastructures. Le trafic touristique peut s’en trouver perturbé temporairement. Suivez les prévisions météorologiques et tenez compte des avertissements et des instructions des autorités. Organisation météorologique mondiale (OMM)
Santé
Le système de santé n’est pas aussi développé qu’en Europe, sauf à La Havane. Si vous prenez régulièrement des médicaments, emportez-en une quantité suffisante avec vous. N’oubliez toutefois pas que l’importation de médicaments contenant des stupéfiants (p. ex. méthadone) ou de substances utilisées pour traiter des troubles psychiques est soumise à des prescriptions spéciales dans de nombreux pays. Le cas échéant, renseignez-vous à ce sujet, avant le départ, auprès de la représentation étrangère compétente (ambassade ou consulat).
Pour ce qui est des conditions d’entrée dans le pays pour des séjours dépassant 30 jours, les voyageurs se renseigneront auprès de l’ambassade cubaine à Berne.
Le peso cubain est la devise officielle; ce moyen de paiement est cependant réservé à l’usage des ressortissants cubains. À de rares exceptions près, les étrangers ne peuvent régler leurs dépenses qu’en pesos convertibles (monnaie valable uniquement à Cuba). La banque centrale cubaine a décrété que les commerces du pays ne pourraient plus accepter de dollars américains à compter du 8 novembre 2004. Par ailleurs, la conversion de dollars américains est désormais soumise à une forte taxe. N’oubliez pas que les cartes de crédit et les chèques de voyage émis par des institutions financières américaines ou qui en portent l’intitulé (par ex. American Express) sont refusés. La carte visa et la Mastercard sont les cartes de crédit les mieux acceptées.
Tout ce qu’il vaut mieux éviter – (Drogue, alcools, trafics, tourisme sexuel…)
Vous devez respecter les lois du pays où vous séjournez. Les délits graves peuvent entraîner l’emprisonnement ou même la peine capitale. Les peines d’emprisonnement sont purgées sur place. Toutefois, de nombreux pays ont signé la Convention européenne sur le transfèrement des personnes condamnées, qui permet à leurs ressortissants emprisonnés de demander leur transfèrement dans leur pays pour y terminer leur peine. Le transfert nécessite l’accord des autorités de chaque pays.
Les procédures requises dans les cas de poursuite judiciaire ou d’enquête policière sont différentes des procédures en vigueur dans le pays d’origine. Les justiciables confrontés à de telles démarches doivent s’attendre à de longs délais d’attente et à déployer des efforts financiers importants afin de mener à bien leur dossier de défense.
Aucun gouvernement ne peut intervenir dans les procédures judiciaires en cours dans un pays étranger à moins que les autorités de celui-ci ne lui demandent de le faire, ce qui se produit rarement. Faut pas rêver !
Toutefois, de nombreux pays ont signé la Convention européenne sur le transfèrement des personnes condamnées, qui permet à leurs ressortissants emprisonnés de demander leur transfèrement dans leur pays pour y terminer leur peine. Le transfert nécessite l’accord des autorités de chaque pays.
Dispositions légales particulières
Les infractions à la loi sur les stupéfiants, y compris la détention de minimes quantités de drogue quelle qu’elle soit, sont passibles de lourdes peines (de 3 jusqu’à 30 ans de prison); la peine de mort peut même être prononcée. Les étrangers impliqués dans un accident de la route ayant fait des blessés ou des morts peuvent se voir interdire de quitter le pays pendant la durée de l’instruction et du procès, qui peuvent prendre des mois.
Rappel
La décision de voyager revient à chaque voyageur. Il incombe également à chacun de veiller à sa sécurité personnelle. Ces conseils de bon sens ont pour but de fournir des renseignements à jour pour vous aider à prendre des décisions éclairées. En outre, il est rappelé qu’aucune région du monde ni aucun pays ne peuvent être considérés comme étant à l’abri du risque terroriste.