Biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial:
Centre historique de Camagüey (2008): Camagüey – un des sept premiers villages fondés par les Espagnols à Cuba – a joué un rôle de premier plan en tant que centre urbain d’un territoire consacré à l’élevage et à l’industrie sucrière. Installée à son emplacement actuel en 1528, la ville s’est développée sur la base d’un tracé urbain irrégulier qui comprend un système de places et de placettes, de rues et de ruelles sinueuses et de pâtés de maisons irréguliers, très peu courant dans l’Amérique latine coloniale. Le centre historique de Camagüey, couvrant 54 ha, constitue un exemple exceptionnel d’installation urbaine traditionnelle relativement isolée des routes principales. Les colons espagnols étaient soumis aux influences urbaines médiévales européennes, visibles dans le tracé urbain, ainsi qu’aux techniques traditionnelles de construction, apportées aux Amériques par les premiers maçons et maîtres constructeurs. Le site reflète l’influence de nombreux styles, apparus à différents stades de son développement : néoclassique, éclectique, Art déco, néocolonial et, dans une moindre mesure, Art nouveau et rationaliste.
Centre historique urbain de Cienfuegos (2005): La ville coloniale de Cienfuegos fut fondée en 1819, à l’époque où l’île était sous domination espagnole, mais elle fut d’abord colonisée par des immigrés d’origine française. Elle devint ensuite un centre de négoce de la canne à sucre, du tabac et du café. L’architecture de cette ville située sur la côte caraïbe, dans la partie centrale du sud de Cuba, au cœur de la zone de culture de la canne à sucre, de la mangue, du tabac et du café, fut d’abord de style néoclassique, puis devint plus éclectique, le paysage urbain conservant néanmoins une harmonie d’ensemble. Parmi les bâtiments les plus intéressants: le palais du gouvernement (Hôtel de Ville), l’école San Lorenzo, l’Evêché, le palais Ferrer, l’ancien Lycée et quelques demeures. Cienfuegos est le premier et l’un des plus remarquables exemples d’ensemble architectural traduisant les nouvelles notions de modernité, d’hygiène et d’ordre en matière d’urbanisme tel qu’il s’est développé en Amérique Latine à partir du XIXe siècle.
Château de San Pedro de la Roca, Santiago de Cuba (1997): Les rivalités commerciales et politiques dans la région des Caraïbes au XVIIe siècle ont abouti à la construction de cette série massive de fortifications sur un promontoire rocheux, afin de protéger l’important port de Santiago. Cet ensemble compliqué de forts, de magasins, de bastions et de batteries est l’exemple le mieux préservé d’architecture militaire hispano-américaine basée sur des principes de conception d’origine italienne et de style Renaissance.
Paysage archéologique des premières plantations de café du sud-est de Cuba (2000): Les vestiges des plantations de café du XIXe siècle, au pied de la Sierra Maestra, constituent un témoignage unique d’une forme novatrice d’agriculture en terrain difficile. Ils éclairent l’histoire économique, sociale et technologique de la région Caraïbes-Amérique latine.
Trinidad et la vallée de Los Ingenios (1988): Fondée au début du XVIe siècle en l’honneur de la Sainte-Trinité, la ville était une tête de pont pour la conquête du continent américain. Ses bâtiments des XVIIIe et XIXe siècles, comme le Palacio Brunet et le Palacio Cantero, ont été construits à son époque de prospérité due à l’industrie sucrière.
Vallée de Viñales (1999): La vallée fertile de Viñales est encerclée de montagnes et son paysage est parsemé d’affleurements rocheux spectaculaires. Les techniques agricoles traditionnelles y sont toujours utilisées, en particulier pour la production de tabac. C’est un paysage culturel enrichi par l’architecture traditionnelle de ses fermes et villages. Une riche société pluriethnique s’y perpétue, illustrant le développement culturel des îles caraïbes et de Cuba en particulier.
Vieille ville de La Havane et son système de fortifications (1982): Fondée en 1519 par les Espagnols, La Havane est devenue au XVIIe siècle un grand centre de construction navale pour les Caraïbes. Bien qu’elle soit aujourd’hui une métropole tentaculaire de deux millions d’habitants, son centre ancien conserve un mélange intéressant de monuments baroques et néoclassiques, ainsi qu’un ensemble homogène de maisons avec des arcades, des balcons, des grilles en fer forgé et des cours intérieures.
Parc national Alejandro de Humboldt (2001): Une géologie complexe et une topographie variée ont généré une diversité d’écosystèmes et d’espèces inégalée aux Caraïbes, créant l’un des sites insulaires et tropicaux les plus divers du monde sur le plan biologique. Compte tenu de la toxicité de nombreuses roches sous-jacentes pour les plantes, les espèces ont donc dû s’adapter pour survivre dans ces conditions hostiles. Ce processus unique d’évolution a abouti au développement de nombreuses espèces nouvelles et le parc est l’un des sites les plus importants de tout l’hémisphère Nord pour la conservation de la flore endémique. L’endémisme des vertébrés et des invertébrés du parc est également très élevé.
Parc national Desembarco del Granma (1999): Les terrasses marines relevées de ce site et l’évolution de la topographie et des caractéristiques karstiques sur les terrasses constituent un exemple mondial de caractéristiques géomorphologiques et physiographiques et de processus géologiques en cours. Situé dans le sud-est de Cuba, le parc national Desembarco del Granma inclut les terrasses et les falaises spectaculaires du cap Cruz, ainsi que certaines des falaises côtières les plus impressionnantes et les plus intactes bordant les côtes américaines de l’Atlantique.
Musée de la Révolution
Pour tout savoir sur la lutte des Cubains pour leur indépendance, ne manquez pas ce musée passionnant et riche en documents.
Comptez 3,50 euros l’entrée. Pour bien profitez du musée, prévoyez au moins une heure.
Manufacture Partagas
Vous ne pouvez pas partir de Cuba sans avoir visiter une manufacture de cigares. La célèbre maison Partagas ouvre ses portes aux touristes.
La manufacture se trouve dans la capitale, à la Havane.
Trinidad
Trinidad est la ville à ne pas manquer. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, cette ville coloniale fondée au XVIe siècle est le témoignage de l’île le mieux conservé. Le plus bel endroit de la ville : la plaza Mayor.
La ville se trouve dans le centre du pays, à plus de 330 km de la capitale. Comptez presque 6 heures de trajet en bus (pas de train).
Plages
Il n’est pas évident de faire un palmarès tant Cuba est réputé pour ses plages exceptionnelles, caractérisées par des sables couleur or et des eaux turquoise. La plage de Varadero, la plus célèbre du pays, s’étend sur 20 kilomètres. La plage Cayo Santa Maria a été désignée comme une réserve Unesco. Situées sur une île, la faune et la flore y sont extraordinaires (lézards, flamants roses, mollusques, oiseaux). L’île de Cayo Coco abrite les plus belles plages et est un havre de plongée sous-marine. La petite plage de Guardalavaca est la troisième destination la plus populaire de Cuba. Elle propose des spectacles de dauphins parfaits pour toute la famille.
Après avoir goûté au rhum, aux cigares et aux nuits de salsa, les voyageurs en mal d’aventures n’auront aucun mal à trouver de quoi faire à Cuba. On peut s’évader à vélo, pêcher, s’aventurer sur les sentiers, sauter en parachute ou explorer les épaves de navires espagnols sur la côte méridionale.
Les services et infrastructures sont de qualité variable selon les activités, mais les installations cubaines ne cessent de s’améliorer. Les centres de plongée sont généralement excellents. Des naturalistes et ornithologues experts et passionnés vous attendent dans les parcs nationaux. Et bien que les randonnées soient restreintes et soumises à des règles contraignantes, leur choix s’est développé ces dernières années, grâce à des agences comme Ecotur, qui exploitent des secteurs jadis ignorés, voire proposent des circuits de plusieurs jours. Pour la bicyclette, en revanche, vous serez livré à vous-même et ravi de l’être. Quant au canyoning et à l’escalade, qui n’en sont encore qu’à leurs balbutiements dans l’île, ils font déjà beaucoup d’adeptes.
Il est possible de louer des équipements corrects pour la plupart des activités (sauf le vélo). Si vous apportez votre matériel, sachez que vous ferez des heureux en offrant, avant de repartir, certains articles à des Cubains rencontrés lors de votre voyage (lampes frontales, masques de plongée, palmes, etc.).
Cuba est un vrai paradis pour la plongée. Avec ses milliers de kilomètres de côtes et ses îlots entourés d’une barrière de corail, la vie sous-marine est d’une grande richesse. Aujourd’hui, seules quelques dizaines de sites sont explorées par les touristes. Deux endroits à retenir, car considérés comme les deux plus beaux : María La Gorda et l’île de la Jeunesse.
Danse pedagogique : 10 heures à Santiago de Cuba et 8 heures à La Havane avec salsa cubaine (rueda) et découverte à chaque cours d’une danse traditionnelle (rumba, pilon, danzon,…). Chaque participant est suivi par un accompagnateur, danseur professionnel cubain. Un Enseignant anime la séance. Le programme est adapté au niveau du groupe (possibilité de création de deux niveaux). Un niveau minimum de salsa est souhaité afin de profiter pleinement du stage.
Si les cigares et le rhum cubains font l’unanimité, on ne peut pas en dire autant de l’artisanat local
Vous pourrez toujours vous rabattre sur un chapeau de paille, une guayabera – la fameuse chemise traditionnelle cubaine en coton – ou des personnages religieux de la santería, cette religion populaire à Cuba…
Dans les villes touristiques, on voit apparaître des marchés d’artisanat qui vendent une production, certes peu typique, mais de plus en plus variée : objets réalisés en yarey (feuilles de palmier) ou en fibre de noix de coco, colliers en graines et coquillages, bracelets en nacre, dominos, mobiles, céramiques…
Attention, le corail noir est une espèce en danger que l’on trouve en vente partout sous forme de bijoux, gris-gris ou boucles d’oreilles. Ne vous faites pas complice de cette exploitation.
Citons aussi les objets en papier mâché, les objets en bois, la peinture, les disques, les produits autour du Che…
Devant les boutiques de souvenirs, dans les fenêtres des restaurants, accrochés aux miroirs des taxis: des drapeaux américains flottent partout ces jours-ci dans la capitale cubaine.
Après plus de 50 ans d’embargo des États-Unis, l’assouplissement récent de certaines règles permet enfin à des visiteurs américains de fouler le sol de l’île, offrant à Cuba de nouveaux et vastes horizons.
La Havane était en effervescence, début mai, à l’image de la folie qui assaille présentement le pays. En plus d’accueillir la 36e édition de la Foire internationale du tourisme de Cuba, où pour une première fois 200 invités venaient des États-Unis, la ville a vu accoster à son port le premier paquebot américain depuis un demi-siècle, a été le théâtre du tournage de scènes du huitième film Rapides et dangereux, a été l’hôte du défilé de la nouvelle collection de Chanel et a reçu la visite de la pulpeuse Kim Kardashian et son amoureux, Kanye West.
Et ce n’est sûrement que le début pour Cuba. Même si pour le moment les Américains ne peuvent toujours pas prétexter un simple voyage pour se rendre sur l’île communiste, ils ont depuis peu le droit d’y séjourner si leur projet s’inscrit dans une des 12 catégories autorisées par Washington: pour des raisons d’affaires, culturelles ou sportives, par exemple.
«Cuba est encore le seul pays au monde où l’achat d’un forfait touristique est interdit aux Américains», a rappelé le ministre du Tourisme de Cuba, Manuel Marrero Cruz, lors de la foire touristique. Malgré tout, l’assouplissement des règles américaines a contribué à la visite de 161 233 visiteurs américains en 2015, soit une augmentation de 76 % par rapport à 2014.» Et la croissance est encore plus marquée depuis le début de 2016.
Cuba prise d’assaut
Cet engouement des Américains pour ce qui est pour eux une «nouvelle destination» fait bien sûr mousser l’intérêt des touristes du monde entier qui espèrent voir Cuba avant que les Américains envahissent les lieux, que tout y change ou que les prix montent en flèche. Résultat: depuis deux ans, l’île connait une augmentation annuelle de 17 % en terme de visiteurs internationaux.
D’ailleurs, selon le ministre du Tourisme, le plus grand défi du pays est d’arriver à bien «gérer cette avalanche de visiteurs». Pour répondre à la demande présentement plus grande que l’offre, le gouvernement cubain prévoit la rénovation des aéroports et des ports, la construction de plusieurs nouveaux hôtels et la restauration d’établissements existants. À La Havane, certains secteurs sont déjà en chantiers.
Devant une telle popularité, des difficultés à réserver des hébergements ou une possible flambée des prix, les Cubains ont peur que leur premier marché depuis 1998, le Canada, les laisse tomber. Plusieurs fois pendant la foire, le ministre du Tourisme a réitéré sa volonté de préserver la relation.
Déjà, cette année, une diminution des visites canadiennes est observée. «Mais nous avons une stratégie pour augmenter les arrivées. Jamais nous n’abandonnerons nos amis qui ne nous ont jamais abandonnés lors des moments difficiles», a dit Manuel Marrero Cruz.
Poussée par la volonté de ne pas perdre son partenaire, Cuba a d’ailleurs décidé d’intensifier ses liens avec le Canada en augmentant les échanges touristiques. Entre autres, l’ITHQ de Montréal et Cuba feront cette année des échanges d’étudiants et de stagiaires du milieu touristique.
Avenir incertain
Les nombreux drapeaux américains qui flottent dans les rues de La Havane ces jours-ci en témoignent: les Cubains semblent pour la plupart heureux de l’évolution de la relation entre les deux pays. Mais ils sont aussi inquiets. Parce qu’en même temps que les drapeaux, une incertitude flotte dans l’air chaud de Cuba. Est-ce que le pays arrivera à faire face à la demande? Est-ce que les prix des biens augmenteront? Est-ce que le visage du pays changera? Pour le moment, ce qui est certain, c’est que Cuba fait face à de grands défis.