Atouts stratégiques
Attraits
Confronté à une conjoncture délicate depuis plusieurs années (ralentissement notable de la croissance depuis 2010), l’économie brésilienne est dans une situation difficile et peine à se relancer. Le déficit public du Brésil s’établissait fin mars 2016 à 10,8% du PIB (5,9% en 2014), et la dette à 68% (19% d’endettement externe). Le real s’est déprécié de 30% en 2015. La consommation, comme l’investissement (18%, contre 32% en moyenne pour les émergents) sont bridés par l’inflation (10%), des taux d’intérêt directeurs élevés et la montée du chômage (10%). Après s’être replié de 0,2% et 3,7 % en 2014 et 2015, le PIB brésilien devrait connaître une troisième année consécutive de récession en 2016, avec une croissance négative de -3,6%.
Michel Temer a donné la priorité au redressement des finances publiques et à la restauration de l’attractivité du Brésil auprès des investisseurs étrangers. Il s’est aussi engagé à préserver les acquis sociaux de l’ère Lula/Rousseff. Parmi les mesures proposées par le nouveau ministre des Finances figurent le gel durable des dépenses publiques réelles (l’inflation dépasse 9% du PIB) et la fixation d’un âge minimal de départ à la retraite à 67 ans (pas d’âge légal actuellement).
Toutefois, malgré ses difficultés, le Brésil reste un grand émergent, doté d’indéniables atouts : des ressources naturelles abondantes (pétrole, gaz, minerais, potentiel hydro-électrique) associées à des secteurs industriels dynamiques (industrie agro-alimentaire, biocarburants, aéronautique, automobile). Première économie de l’Amérique latine et 9ème PIB mondial, le Brésil s’est donné comme priorité l’accélération de sa croissance et la réduction des inégalités dans le respect des équilibres économiques fondamentaux. L’Etat s’est également engagé dans une stratégie de développement massif des infrastructures de transports, point faible traditionnel du pays.
Les principaux partenaires commerciaux du Brésil sont l’UE (22% des parts de marché), la Chine (15%) et les Etats-Unis (environ 9%).
Dilma Rousseff, déterminée à faire avancer les intérêts brésiliens, avait participé activement à la constitution de champions brésiliens dans des secteurs stratégiques comme le pétrole avec Petrobras (une des dix plus grosses sociétés mondiales par la capitalisation boursière), Vale dans le secteur minier (deuxième compagnie mondiale), Odebrecht en génie civil, ETH energia dans les agro-carburants ou Embraer dans l’aéronautique. Le Brésil attend en outre des investisseurs étrangers des transferts de technologie et un appui dans sa quête de maîtrise technologique, d’expertise, de souveraineté.
Au-delà de nécessaires ajustements à court terme, le Brésil doit surtout faire face à d’importantes faiblesses structurelles : coûts de production élevés, déficit chronique d’infrastructures et de travailleurs qualifiés, complexité et lourdeurs administratives. L’objectif, pour le Brésil, est d’augmenter la compétitivité de son économie et de renouer avec la croissance grâce à des investissements de long terme : accès aux services publics, aménagements en infrastructures énergétiques et de transport, politiques éducatives et de formation des ressources humaines.
Aides et zones franches
Mesures législatives pour encourager…les IDE
Le gouvernement encourage les investissements étrangers, essentiellement lorsqu’ils permettent le développement des régions amazones et du Nord est. De plus, des aides sont accordées aux entreprises qui investissent dans la Recherche et le Développement, l’automatisation. Le Brésil a mis en place une zone franche à Manaus, située dans la région amazone pour attirer les investisseurs étrangers.
La région de Minas Gerais possède une agence régionale de promotion des investissements : Instituto de Desenvolvimento de Minas Gerais (INDI).
Flux IDE
Flux & IDE en milliards $
2002: 16,59
2003: 10,14
2004: 18,16
2005: 15,45
2006: 19,37
2007: 44,57
2008: 50,71
2009: 31,48
2010: 53,34
2011: 71,53
2012: 76,11
2013: 80,84
Repères économiques
Croissance du PIB 2007 : 4%
Le Brésil est la dixième puissance économique avec un PIB de presque 800 milliards de dollars en 2005 (estimé à 966 milliards de dollars en 2006). Les politiques fiscales et monétaires, menées prudemment par le président Lula, couplées avec les réformes microéconomiques nécessaires (qui devraient se poursuivre pendant son nouveau mandat commencé en janvier 2007) ont restauré la confiance envers ce marché.
Cependant, une discipline fiscale stricte et des politiques budgétaires restrictives ne permettront pas au gouvernement d’agir selon un ordre du jour ambitieux, ce qui restreindra la croissance. Le taux de croissance du PIB qui s’élevait à 4,9% en 2004 est descendu à 2,3% en 2005. Il devrait atteindre 4,5% sur l’année 2006, puis 4,1% en 2007 (selon les prévisions du FMI).
Bien que le Brésil a ait fait des progrès, des vulnérabilités significatives persistent. La dette du gouvernement brésilien (principalement domestique) reste considérablement haute, à représentant 51% du PIB. Bien que la dette étrangère totale diminue, elle reste élevée comparée aux modestes potentiels d’exportation de l’économie brésilienne.
Le taux d’inflation était de 6,9% en 2005 et devrait atteindre 4,5% en 2006.
Principaux indicateurs économiques
- PIB 2015 (dollars US courants) : 1800 Mds USD (9ème rang mondial) (2013 : 2305 Mds USD ; 2012 : 2253 Mds USD ; 2011 : 2476 Mds USD ; 2010 : 2.143 Mds USD)
- PIB par habitant (2013) : 11 690 USD
- Taux de croissance : (2015) -3,7% ; (2014 : 0,2% ; 2013 : 2,5 % ; 2012 : 0,9% ; 2011 : 2,7% ; 2010 : 7,5 % ; 2009 : -0,6%)
- Taux de chômage : 7,5% (2015), 10,9% en T1 2016 (4,8 % en 2014)
- Taux d’inflation (2015) : 10% (2014 : 6,4 % (2013 : 5,9% ; 2012 : 5,8% ; 2011 : 6,5%
- Balance commerciale (2015) : +15 milliards USD ; (2014 : -3,9 milliards USD ; 2012 : 19,4 milliards USD ; 2011 : 29,8 milliards USD)
- Principaux clients : Etats-Unis, Argentine, Chine, Pays-Bas (France 16e)
- Principaux fournisseurs : Etats-Unis, Argentine, Chine, Allemagne, Nigeria (France 9e)
- Réserves Internationales (septembre 2012) : 378 milliards USD
- Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- agriculture : 6 %
- industrie : 27%
- services : 67%
-
Principales ressources: Soja, Canne à sucre, Oranges, Café, Éthanol, Pétrole, Électricité.
Risque pays (Coface): 3/6
Notations BM: 121/175 - PIB en milliards $
2002: 504
2003: 552
2004: 663
2005: 882
2006: 1 088
2007: 1 366
2008: 1 653
2009: 1 620
2010: 2 143
2011: 2 476
2012: 2 248
2013: 2 245
Taux de chômage %
2002: 9,1%
2003: 9,7%
2004: 8,9%
2005: 9,3%
2006: 8,4%
2007: 8,1%
2008: 7,1%
2009: 8,3%
2010: 7,9%
2011: 6,7%
2012: 6,1%
2013: 5,9%
PIB & Taux de croissance %
2002: 2,7%
2003: 1,1%
2004: 5,7%
2005: 3,2%
2006: 4,0%
2007: 6,1%
2008: 5,2%
2009: -0,3%
2010: 7,5%
2011: 2,7%
2012: 1,0%
2013: 2,5%