Avertissement : Ayahuasca
L’Ayahuasca, plante hallucinogène inscrite au registre des stupéfiants en France, est utilisée en Amazonie lors de cérémonies chamaniques, le plus souvent pratiquées par des individus peu formés. L’Ayahuasca comporte différents produits ou substances issus des plantes, et sa composition varie donc grandement selon les groupes ethniques, pour en modifier les effets, selon le contexte dans lequel le breuvage doit être consommé.
Les effets sont rapides après ingestion (30 minutes), se poursuivent durant plusieurs heures et génèrent à la fois des effets psychotropes centraux (hallucinations, des changements de la perception de la réalité et de la conscience, avec des troubles de la mémoire et du jugement, etc..) et des effets périphériques (troubles cardiovasculaires et digestifs notamment). Le principal danger de l’Ayahuasca est lié à la nature et aux propriétés des différentes plantes utilisées mais aussi à l’incertitude sur sa composition exacte.
L’usage de l’Ayahuasca peut donc avoir des conséquences médicales graves voire mortelles notamment pour les personnes présentant des symptômes cardiaques ou sous antidépresseurs. Par ailleurs, les effets psychotropes liés à la consommation de cette plante peuvent être à l’origine d’actes de délinquance graves.
Cette pratique est à proscrire. La maîtrise du processus d’initiation au chamanisme n’est nullement contrôlée et ne peut être garantie sous aucun prétexte. Toutefois, de nombreux guides touristiques ainsi que des centres d’éco-tourisme peu fiables proposent des initiations au chamanisme.
Avant le départ
Consulter son médecin (éventuellement son dentiste) et souscrire une assurance couvrant les frais médicaux et de rapatriement sanitaire.
Vaccinations
La vaccination contre la fièvre jaune est recommandée (à pratiquer dans un centre agréé).
La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite est nécessaire. Autres vaccinations conseillées (selon conditions d’hygiène et durée du séjour) : fièvre typhoïde, hépatites virales A et B.
La vaccination contre la rage peut également être proposée par votre médecin. En particulier, vue l’existence régulière de cas de rage humaine dans le pays, toute morsure par un chien « de rue » doit être suivie d’une vaccination « préventive après exposition » (5 doses). Demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
Prévention des maladies transmises par les piqûres d’insectes
Paludisme (malaria):
Le paludisme est présent dans les zones rurales en-dessous de 2500 mètres toute l’année et dans le nord du pays (départements de Beni et de Pando, en particulier), mais aussi dans le département de Santa Cruz. Cette maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques impose le recours à des mesures de protection individuelle (vêtements longs, produits anti-moustiques à utiliser sur la peau et sur les vêtements, diffuseurs électriques, moustiquaires…). A ces mesures, doit s’ajouter un traitement médicamenteux adapté à chaque individu : il convient de s’adresser à votre médecin habituel ou à un centre de conseils aux voyageurs. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France durant une durée variable selon le produit utilisé. L’Amazonie est classée en zone 3, le reste du pays en zone 1.
En cas de fièvre durant votre séjour et durant les deux mois qui suivent votre retour un avis médical doit être pris rapidement, pour mettre en œuvre dès que possible un traitement anti-paludique éventuel.
Dengue:
L’épidémie de dengue dans l’est du pays est en phase d’éradication. L’usage de répulsifs anti-moustiques reste cependant indispensable pour les personnes souhaitant se rendre dans les provinces amazoniennes.
Cette maladie virale est transmise par les piqûres de moustiques et se manifeste le plus souvent par un syndrome grippal (fièvre, douleurs musculaires, parfois éruption cutanée). Il convient donc de respecter les mesures individuelles de protection et ce, y compris la journée : vêtements longs, produits anti-moustiques à utiliser sur la peau et sur les vêtements, diffuseurs électriques. La dengue pouvant prendre une forme grave, il est vivement recommandé de consulter un médecin en cas de fièvre. La prise d’aspirine est formellement déconseillée. Par ailleurs, il n’existe pas de traitement médicamenteux préventif contre la dengue.
Chikungunya:
Une épidémie de chikungunya s’étend dans les Antilles depuis décembre 2013. Les autorités locales ont confirmé l’enregistrement des premiers cas autochtones en Bolivie.
Le chikungunya est une maladie virale transmise à l’homme par des moustiques infectés. Elle se caractérise par des symptômes grippaux (fièvre, douleurs musculaires et articulaires). Comme pour la dengue, il convient de respecter les mesures habituelles de protection (vêtements longs, produits anti-moustiques à utiliser sur la peau et sur les vêtements, diffuseurs électriques, utilisation de moustiquaires).
Pour plus d’informations sur le chikungunya, consulter le site internet de l’Institut Pasteur.
Zika:
La Bolivie est touchée par le virus Zika. Cette maladie est transmise par les piqûres de moustiques de type Aedes. Des cas de transmission du virus par voie sexuelle ont également été rapportés.
Les symptômes de la maladie sont généralement modérés (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, éruptions cutanées) et sont analogues à ceux observés au cours d’autres infections virales telles que la dengue. Toutefois, la survenue de complications graves telles que des cas de microcéphalies chez des nouveau-nés de femmes enceintes infectées par le virus et des complications neurologiques tels que des syndromes de Guillain Barré semblent possibles.
Au total, il est notamment recommandé à tous :
De respecter les mesures habituelles de prévention des piqûres de moustique (vêtements longs, répulsifs anti-moustiques, climatisation, moustiquaire), nuit et jour ;
De consulter un médecin en cas de fièvre survenant pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France.
Le ministère des Affaires étrangères et du Développement international rappelle que la décision d’annuler ou de maintenir un voyage à l’étranger appartient au seul voyageur.
Maladie de Chagas (Trypanosomiase américaine):
Cette maladie parasitaire transmise par les piqûres d’insectes (punaises) est présente dans les régions pauvres de basse et moyenne altitude. Les départements les plus touchés sont ceux de Cochabamba, Chuquisaca, Tarija et Santa Cruz. Il convient de se protéger efficacement : répulsifs, moustiquaire, etc. Cette affection pouvant prendre une forme potentiellement grave, il convient de consulter un médecin en cas de fièvre.
Leishmaniose:
La leishmaniose cutanée et cutanéo-muqueuse, transmise par une espèce de petit moustique (Phlébotome), peut être contractée dans les zones tropicales humides (Beni, Alto Beni, Yungas, Pando et Chapare).
Hygiène alimentaire
Il est conseillé de ne pas boire l’eau du robinet : préférer les eaux en bouteilles capsulées. A défaut, consommer de l’eau filtrée, bouillie et décontaminée. Eviter l’ingestion de glaçons, de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés. Eviter la consommation d’aliments (poisson, viande, volaille, lait) insuffisamment cuits. Il convient, notamment, d’être très vigilant à la consommation de porc du fait de la présence de maladies parasitaires comme les trichines ou la cysticercose (toujours s’assurer qu’il s’agit de « porc d’élevage »). Veiller à un lavage régulier et soigneux des mains avant chaque repas.
VIH-Sida
Prévalence non négligeable du VIH-Sida. Il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque.
Quelques règles simples
– Eviter les baignades dans les rivières ou lacs (risque d’infection parasitaire).
– Eviter de marcher pieds nus sur le sable et les sols humides.
– Ne pas caresser les animaux rencontrés.
– Veiller à sa sécurité routière (port de la ceinture de sécurité en automobile ou du casque en moto).
– Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue.
– Emporter dans ses bagages les médicaments qui pourraient se révéler utiles.
Recommandations particulières liées à la haute altitude
L’arrivée à La Paz peut s’accompagner des problèmes de santé liés à l’altitude (La Paz est située entre 3300 et 3800 mètres, l’aéroport d’El Alto à 4058 mètres) : les efforts physiques sont déconseillés les premiers jours (ne pas hésiter à se faire aider pour porter ses valises en arrivant à l’aéroport), une hydratation régulière (eau plate) est recommandée, les boissons alcoolisées et les repas copieux sont à éviter. Pour les séjours en altitude, il est important de prévoir des vêtements chauds. Enfin, chez les personnes âgées, ou en cas d’antécédents cardiaques ou pulmonaires, un bilan préalable est recommandé.