Durée de vol : 5h de vol environ des capitales européennes et du moyen orient. En arrivant à N’Djamena il faut se faire obligatoirement enregistrer au Service de l’immigration (prévoir une photo).
Visa Aucun visa tchadien n’est délivré à la frontière . Pour une demande visa auprès représentation diplomatique ou consulaire tchadienne :
– Votre passeport valable 6 mois après votre date de retour
– Deux photos
– Deux formulaires de demande de visa
– Une attestation de votre agence de voyage indiquant durée et date de séjour
– Une réservation d’hôtel ou un certificat d’hébergement
Pour un voyage d’affaire vous devez joindre une lettre de mission de votre employeur indiquant les dates de séjour, la prise en charge et l’adresse du correspondant au Tchad.
Le délai théorique d’obtention du visa est de cinq jours.
En savoir plus : voir Avertissement.
Vaccination : Fièvre jaune, antipaludéen (recommandés).
En savoir plus : voir Coût de la vie ( Santé)
Conduite à droite. Le permis de conduire international est accepté.
Médias Les médias au Tchad NDjamena Hebdo Tchad Infos : Actualité quotidienne Tchadien : Toute l’actualité du Tchad. Pour un Tchad différent…
Photographie : Il est nécessaire d’être en possession d’un permis de photographier, délivré par le ministère de l’Information. Toutes photographies d’édifices gouvernementaux sont à proscrire. Il convient de toujours demander l’autorisation aux personnes que vous souhaitez photographier.
Les aliments de base de cette cuisine sont des produits difficiles à trouver ailleurs qu’au Tchad. Au coeur de la cuisine tchadienne se trouve la boule qu’elle soit de mil, de sorgho, de riz ou de fonio. Les Tchadiens consomment beaucoup de viande, et les légumes représentent davantage un condiment pour agrémenter les sauces qu’un plat en soi. Pour goûter à l’art culinaire local, c’est dans les petits restaurants typiques qu’il faudra vous rendre. La restauration de rue, offre également l’occasion de déguster la gastronomie tchadienne. Hélas cette gastronomie locale figure très peu ou pas du tout sur les menus des grands restaurants, que comptent les grandes villes à l’instar de Moundou. En sillonnant le pays, de N’djamena à Abéché, de Mao à Sarh, les occasions de tester les plats et les boissons nationaux se multiplient, pour vous permettre de le découvrir grâce à vos yeux aussi bien qu’à vos papilles gustatives.
La boule : le plat national tchadien est une bouillie de mil, présentée sous forme de demi-sphère compacte dans un plat commun. Chacun pioche un morceau, qu’il trempe ensuite dans une sauce, qui peut être au choix, au gombo (sorte de haricot gluant), à la viande ou au poisson séché. Les Tchadiens mangent la boule matin, midi et soir. Pour varier, ils peuvent aussi préparer de la bouillie de mil, de sorgho, ou de kreb, qui est du fonio sauvage, une minuscule céréale récoltée en brousse en saison sèche, agrémentée de lait, et sucrée abondamment.
La viande : le Tchad étant un pays de grande tradition d’élevage, on y mange beaucoup de viande grillée : de la chèvre, du poulet, du mouton (plus cher, surtout en période de ramadan, ou de tabaski), du boeuf, du zébu, plus rarement du dromadaire. Jusque-là épargnée par les hormones ou la vache folle, la viande tchadienne est d’excellente qualité et n’a rien à envier à la viande argentine. Vous pouvez en trouver partout sur les marchés, ou dans les petits restaurants locaux. Préparée à la mode européenne, elle est bien réussie, comme c’est le cas notamment des pavés du Carnivore et du Bistro de N’Djamena. Si vous souhaitez acheter de la viande, différentes solutions s’offrent à vous. Vous pouvez aller au rayon boucherie des épiceries (Alimentation générale…), ou vous rendre directement aux étalages de viandes des marchés. Certes, il y a quelques mouches autour mais la viande est fraîche. Pour l’achat d’une grande quantité, la meilleure adresse est l’abattoir de Farcha, où vous trouverez des pièces entières à des prix défiant toute concurrence.
Dans le Nord, la viande est plus rare dans l’alimentation quotidienne. Vous la trouverez à tous les carrefours, grillée ou en sauce, accompagnée de kissar (galettes).
Le poisson : les eaux des lacs (lac Léré, lac Tréné, lac Tchad), ainsi que celles du fleuve Logone (qui souffre de la pollution liée à l’activité cotonière) et du fleuve Chari, regorgent de poissons : on y trouve des capitaines, des carpes… Ces poissons figurent sur la carte de la plupart des restaurants, petits ou grands. Vous les trouverez braisés, grillés, fumés ou en brochette.
Le capitaine est généralement le poisson le plus apprécié, pour sa chair blanche et tendre, pratiquement sans arête. Des groupements de femmes vendent ces poissons au marché ou dans les rues, à N’Djamena et dans l’intérieur du pays.
La datte est un aliment de base de l’alimentation des populations du Nord et sert à confectionner de nombreux plats savoureux et des confiseries délicieuses, dont ces dernières ont le secret. Au Ramadan, les dattes revêtent une dimension religieuse, car le Prophète Mohamed, rompait toujours le jeûne avec des dattes et de l’eau. Ce geste est perpétué par les fidèles du Tchad et du monde, de génération en génération.
Boissons : la boisson nationale est le thé, qui peut être chaï akhadar (vert) ou chaï ahamar (rouge). Mais vous pouvez aussi boire du karkanji (boisson violette à base d’hibiscus, qui se déguste frais), de la bière bili-bili, à base de mil ou de sorgho fermenté, des jus de fruits frais de mangue, de goyave, de banane, de citron, ou du lait de chamelle, beaucoup plus crémeux et nourrissant que celui de la vache…
En ce qui concerne les boissons gazeuses, que l’on appelle ici sucreries, on en trouve partout dans tout le pays, même si la brasserie est à Moundou, au Sud-Ouest du Tchad. Coca, Fanta, tonic, Top, soda water et bien autres sont parmi les choix possibles.
Enfin, vous pourrez également vous désaltérer avec les bières modernes tchadiennes : la Gala et la Chari, qui se présentent en bouteilles de 66 cl, à moins que vous ne préfériez leur collègue étrangère, la Castel camerounaise !
Pour des raisons de sécurité, certaines zones sont interdites d’accès.
Plus de 200 groupes ethniques cohabitent, 51% de musulmans, 31% de chrétiens et 18% animistes.
La population est courtoise et accueillante, malgré les difficultés politiques.
Veillez à respecter les traditions et coutumes musulmanes.
Mode de vie
Au Tchad la femme s’occupe activement de l’éducation des enfants et du ménage. Il est rare d’ailleurs d’en rencontrer en dehors des salons de thés ou autres lieux où elles se retrouvent entre elles. La majorité des filles quittent le système éducatif scolaire très tôt pour se consacrer à l’apprentissage des tâches ménagères ou autre selon les milieux.
Il existe dans le pays une véritable tradition équestre. Pour ces cavaliers des sables, qui montent sans selle et sans étriers, le cheval représente pour eux avant tout le gage d’un certain statut social mais c’est aussi un formidable symbole de liberté.
Lorsqu’un ami vient vous saluer, il signale son arrivée en frappant dans ses mains. Après avoir échangé le rituel de salutations, la tradition sahélienne veut que vous lui offriez des arachides et des dattes, accompagnées d’un bol d’eau fraîche puisée au canari, du chaï akhadar (thé vert très sucré), et éventuellement des boissons gazeuses si vous êtes aisé. Vous pouvez ensuite lui offrir un repas, quelle que soit l’heure de la journée, sauf en période de jeûne du ramadan.
Les jours de fête dans le Ouaddaï, à l’occasion d’un baptême, d’un mariage, ou d’une célébration musulmane, vous serez peut-être convié à partager le fameux plateau tchadien. Sur un grand plateau d’aluminium de plus de 1 m de diamètre, on étend la kissar, qui est une galette très fine de farine de mil. Ensuite, on dispose dessus les différents plats : les salades, les viandes en sauce, les bouillies de mil, la boule, les beignets. On mange en arrachant un bout de galette, que l’on trempe ensuite dans un des plats. C’est délicieux !
Hommes et femmes mangent en cercle autour du plateau posé à même le sol, sur des nattes, mais toujours séparément.
La fête de la Tabaski, ou fête du mouton, ou encore aïd el-kébir, qui suit la fête de fin de Ramadan, est l’occasion d’égorger un mouton, puis de le manger grillé ou en méchoui. L’intérieur de la bête est farci de couscous, d’aubergines amères, de carottes et de poivrons, d’oeufs, de cailles, de pigeons ou même de poulets.
Environnement
Le Tchad était, jusqu’aux conflits armés des années 80, l’un des pays les mieux dotés en faune d’Afrique, mais les véritables carnages qui ont eu lieu à l’époque ont décimé les animaux dont les survivants se sont dispersés. Il y a encore 20 ans, il n’était pas rare de voir des éléphants sur le site actuel de l’aéroport.
Il est probable que comme dans d’autres pays, les lions ont été décimés par les éleveurs compte tenu du danger qu’ils représentent pour les bovins.
Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et, de manière générale, aux dépenses de santé qui peuvent être très élevées à l’étranger, il est impératif de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (opération chirurgicale, hospitalisation ou rapatriement). Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’Ambassade ou les consulats généraux de France sur place. Faute de pouvoir justifier d’une couverture sociale, vous vous exposez au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale.
Le pays se caractérise par une absence d’infrastructures médicales et hospitalières fiables. Seul l’hôpital de la Renaissance, situé dans le quartier N’Djari, est un hôpital moderne doté de toutes les infrastructures aux normes européennes.
Les voyageurs abonnés peuvent s’adresser à SOS International (tél. +235 22 52 25 01) ou Europ Assistance (tél. +235 66 71 95 25). Ces structures ne reçoivent que leurs assurés.
Le centre médico-social de l’ambassade de France à N’Djamena reçoit sans abonnement, mais n’assure pas de permanence.
• Recommandations pour votre santé
Consultez si besoin votre médecin traitant ou un centre de vaccination international pour faire une évaluation de votre état de santé, analyser les risques sanitaires et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations nécessaires ou recommandées.
Constituez votre pharmacie personnelle en conséquence et emportez dans vos bagages les médicaments nécessaires ; ne consommez jamais des médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons).
• Vaccinations
La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire (à pratiquer dans un centre agréé).
D’autres vaccinations sont recommandées : Assurez-vous d’être à jour dans vos vaccinations habituelles mais aussi liées à toutes les zones géographiques visitées ;
Ainsi, la mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est recommandée en incluant Rubéole Oreillons et Rougeole chez l’enfant ; La vaccination antituberculeuse est également souhaitable.
Autres vaccinations conseillées : en fonction des conditions locales de voyages, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées.
Il est fortement recommandé d’être vacciné contre la méningite bactérienne A + C + Y + W135.
La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas en fonction des conditions et lieux de séjour. Demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
RISQUES SANITAIRES
• Maladies transmises par les moustiques
Paludisme
Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Il existe deux formes de prévention complémentaires du paludisme : la protection contre les moustiques et le traitement médicamenteux. Les mesures classiques de protection contre les moustiques durant la soirée et la nuit sont fortement recommandées (cf ci-après). Pour ce qui est du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France durant une durée variable selon le produit utilisé. Durant votre séjour, et durant les deux mois qui suivent votre retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement, pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.
Chikungunya – Dengue
La transmission du Chikungunya ou de la Dengue est possible. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif pour ces maladies. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf ci-après).
Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques :
Portez des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire et imprégnés de traitement textile insecticide (efficace deux mois et résistant au lavage) ;
Détruisez les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.) ;
Si elle est indiquée, n’oubliez pas de prendre régulièrement votre prévention contre le paludisme pendant toute la durée du traitement.
• Méningite
Des épidémies de méningite bactérienne à méningocoque frappent le Tchad chaque année de fin février à fin mai, occasionnant des décès. La vaccination des touristes est vivement conseillée. La plus grande prudence est conseillée en cas de déplacement dans cette zone, et il convient d’éviter de s’y rendre avec de jeunes enfants. L’infection à méningocoque peut se présenter sous la forme d’une méningite (fièvre avec maux de tête, vomissements) ou d’une septicémie avec apparition de taches cutanées (purpura). Dès suspicion, Il convient de consulter un médecin en urgence pour la mise en route d’une antibiothérapie en urgence. Il est donc vivement recommandé de consulter un médecin préalablement à un voyage, pour faire une évaluation sur la nécessité de vaccination.
• Fièvre Typhoïde
La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Apres une phase d’incubation, les symptômes associent notamment une forte fièvre avec diarrhée et troubles neurologiques. Des complications, notamment digestives et cardiaques sont possibles, et peuvent être mortelles en l’absence de traitement. Le diagnostic repose sur une consultation médicale urgente et sur la mise en route d’une antibiothérapie. La prévention repose sur la vaccination qui est recommandée et sur les précautions liées à l’hygiène alimentaire.
• Bilharziose
Pour éviter d’être contaminé par ce parasite, il est recommandé d’éviter de se baigner dans les fleuves et les lacs tchadiens.
• Infection par le virus HIV – MST- Hépatites A et B
Concernant les maladies sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque.
MESURES D’HYGIÈNE ALIMENTAIRE
Choléra
Le choléra frappe de façon endémique le Tchad. Une nouvelle épidémie a vu le jour à l’Est du pays, dans les régions du Sila et du Salamat depuis août 2017. Le choléra est une infection digestive bactérienne qui se transmet soit par ingestion d’aliments mal cuits ou souillés (fruits et légumes) soit par ingestion d’eau contaminée. Cette maladie, dite « des mains sales », se traduit par des troubles digestifs (diarrhée aqueuse profuse, crampes abdominales) et parfois de la fièvre. Les personnes présentant les signes de l’affection (diarrhée liquide, vomissements, fièvre et faiblesse générale) doivent consulter un médecin en urgence.
Hépatite E
L’hépatite E est une maladie du foie provoquée par l’infection par un virus. Depuis février 2017, des cas ont été recensés dans le district d’Am Timan (région du Salamat). L’hépatite E régresse généralement spontanément mais peut évoluer en hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguë). La transmission s’effectue par voie fécale-orale, principalement à travers de l’eau contaminée. La prévention repose sur les mesures d’hygiène alimentaires (cf ci-après).
Préservez-vous des contaminations digestives ou de contact :
Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas ou le passage aux toilettes ;
Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson,
Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
Peler les fruits ou légumes ou bien les laver (à l’eau saine),
Éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids ;
Ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou à défaut produit désinfectant) ;
Éviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli ;
Éviter les contacts avec des personnes malades
Respecter les règles d’hygiène de base et nettoyer avec attention les cuisines, salles de bain et WC
QUELQUES RÈGLES SIMPLES
Penser à boire suffisamment (il peut être nécessaire de boire de 3 à 6 litres par jour),
Éviter les baignades dans les eaux stagnantes (risque d’infection parasitaire).
Éviter de marcher pieds nus sur le sable et les sols humides.
Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections
Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) ; Ne caressez pas les animaux que vous rencontrez.
Secouer les habits, draps et sac de couchage pour éviter les piqures de scorpions ou serpents
Veiller à votre sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque en deux roues).
Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue ou dans des dépôts-ventes. Privilégier l’achat direct auprès d’un établissement prescripteur (hôpital de la Renaissance ; Centre médicosocial de l’ambassade)
Le groupe Boko Haram demeure actif au Nord-Est du Nigéria et dans la région du Lac. Pour la première fois, ce groupe terroriste est parvenu à perpétrer des attentats dans la capitale tchadienne, le 15 juin 2015. Ces attaques sont des réactions à l’engagement du Tchad dans la lutte contre le terrorisme, notamment au Mali ou contre Boko Haram. De nouvelles tentatives d’attentats sont donc possibles. Dans ces conditions, il est déconseillé de se rendre dans des lieux très fréquentés (marchés, lieux de culte,…) qui pourraient constituer une cible pour d’éventuels nouveaux attentats terroristes.
Après l’attentat du 15 juin à N’Djamena, les autorités tchadiennes ont pris des mesures fortes pour renforcer la sécurité, avec la mise en place de très nombreux contrôles. Pour tout déplacement, il convient de se munir de ses documents d’identité, des papiers du véhicule ainsi que des documents probants de la régularité de son séjour au Tchad. En cas de contrôle, il convient de rester calme et coopératif. Par ailleurs, les voitures à vitres fumées sont désormais interdites.)]
ZONES DE VIGILANCE
• Zones formellement déconseillées (zone rouge)
La région du Lac Tchad, qui a fait l’objet de nombreuses attaques depuis plusieurs mois, y compris, pour quelques-unes, sur les rives tchadiennes du Lac, est formellement déconseillée (zone rouge). Il en va de même des zones frontalières avec la Libye, déclarées zones d’opérations militaires en janvier 2017. La bande parcourant la totalité des frontières du Tchad est également en zone rouge.
• Zones déconseillées sauf raison impérative (zone orange)
En zone orange (le reste du territoire tchadien), les déplacements doivent être limités aux seuls déplacements qui revêtent un motif impératif, notamment professionnel. En tout état de cause, il convient de se renseigner préalablement sur la zone dans laquelle on souhaite se rendre et d’en avertir l’ambassade.
A N’Djamena « intra-muros »
La délinquance de droit commun (vols, braquages, cambriolages), parfois accompagnée d’actes de violence, est fréquente dans la capitale et connaît depuis trois mois une recrudescence. De récentes agressions ont notamment été relevées, en pleine journée, à proximité du Lycée français Montaigne et devant les supermarchés (Modern Market notamment).
En plus des recommandations présentées ci-dessus liées au risque terroriste, il convient donc de proscrire les déplacements à pied dans l’ensemble de la ville. Dans les quartiers centraux, il est impératif de circuler en voiture, portières et vitres fermées ; de faire les contrôles d’usage (rétroviseurs) avant de sortir de son véhicule ; de ne conserver avec soi qu’une somme minimale d’argent ; d’éviter de porter des objets de valeur (bijoux…). Il est par ailleurs fortement conseillé de sortir en groupe ou accompagné.
La nuit, les quartiers populaires tels que Moursal, Chagoua et l’Est de la ville notamment, plus animés, peuvent être dangereux et doivent également être évités.
La photographie est à proscrire en ville ; la prise d’images non seulement de bâtiments officiels mais aussi de sujets paraissant moins sensibles, peut donner lieu à des arrestations.
La baignade dans le fleuve (Chari ou Logone) est non seulement fortement déconseillée en raison des risques de bilharziose (cf onglet santé), elle est également interdite à N’Djamena. Dans le contexte de la lutte contre Boko Haram, le fleuve fait en effet l’objet d’une stricte surveillance.
En province
Les coupeurs de route sont toujours actifs. Armés, potentiellement très violents, et bien organisés, leurs agressions peuvent aller jusqu’à l’enlèvement de leurs victimes, pour quelques heures. Les déplacements en province doivent être limités au strict nécessaire et, dans toute la mesure du possible, la voie aérienne doit être privilégiée. En cas de voyage par route, il convient de solliciter une escorte de la part des autorités tchadiennes. Les mesures de prudence d’usage doivent être respectées : ne pas voyager de nuit, éviter les retraits d’argent importants, à intervalles réguliers, juste avant un départ ; rester discret sur les dates, horaires et conditions du voyage ; limiter au maximum les interlocuteurs informés du déplacement.
Tout incident de circulation, y compris en cas de responsabilité de la partie adverse, peut rapidement dégénérer et avoir des conséquences potentiellement fâcheuses. L’emploi d’un chauffeur tchadien est donc vivement recommandé. Les conducteurs de deux-roues (motos, mobylettes…) font très régulièrement l’objet de vols avec violence. Il est formellement déconseillé de faire appel à des motos-taxis (clandos).
Est et Sud du Tchad
L’insécurité dans l’Est et le Sud du Tchad (frontières avec la province soudanaise du Darfour et avec la RCA) reste un sujet de préoccupation. L’instabilité qui perdure en République centrafricaine constitue un facteur de risque supplémentaire. La frontière entre le Tchad et la République centrafricaine est fermée.
Nord du pays
Les déplacements dans le nord du pays (régions du Tibesti, du Borkou et de l’Ennedi) sont déconseillés sauf raison impérative. Ces trois régions, aux territoires immenses, sont très difficiles à sécuriser. Ils sont le lieu traditionnel de trafics en tous genres (alcool, drogue, cigarettes, armes…) et peuvent servir de couloir de passage de groupes armés en provenance du Mali et se rendant vers des zones de repli.
Il y a, en outre, de très nombreuses mines dans le Tibesti et le Borkou.
Les voyages vers l’Ennedi sont déconseillés sauf raison impérative. Outre les éléments relatifs aux conditions de sécurité indiquées dans le paragraphe précédent, cette zone reste très difficile d’accès et est dépourvue de toute infrastructure, notamment sanitaire. Il faut de longues heures de voiture (compter 20 à 24 heures depuis N’Djamena), sur piste, pour l’atteindre, ce qui, outre le risque élevé d’accident de la route, est très éprouvant pour les organismes. Cette zone est située dans une des régions les plus chaudes du monde, notamment à partir du mois de février / mars, début de la saison sèche et chaude (les températures, en journée, peuvent atteindre 50°). Entre décembre et fin février, il peut y avoir des vents de sable.
Tout déplacement dans ces régions (Tibesti, Borkou et Ennedi) s’effectue donc aux risques et périls du voyageur. Toute personne qui souhaiterait néanmoins s’y rendre doit impérativement suivre les recommandations suivantes :
le voyage doit être organisé par un intermédiaire (agence de voyage, tour opérateur) particulièrement sérieux et bien organisé ;
le déplacement doit être sécurisé par un convoi des forces de sécurité tchadiennes ;
partir avec au minimum 2 véhicules, des réserves en eau (extrême sécheresse à partir du mois de février – risque important de déshydratation), en nourriture, en carburant et des pièces de rechange pour la voiture ;
se doter de matériels de communication adaptés ;
le convoi doit être impérativement accompagné par une équipe médicale dotée d’un kit de première urgence. Une solution d’évacuation aérienne doit impérativement être souscrite avant le départ ou proposée par le tour opérateur. En effet, il n’existe aucune infrastructure sanitaire et les transports par voie terrestre peuvent s’avérer extrêmement dangereux pour une personne déjà affaiblie. A noter que la force française Barkhane n’a pas vocation, ni systématiquement les moyens, d’assurer la sécurité sanitaire des touristes français ;
un encadrement professionnel des voyageurs impliquant un temps de séjour sur le site limité à quelques heures et des itinéraires de visite sécurisés doivent être respectés ;
le déplacement d’enfants mineurs et de personnes âgées est déconseillé. Seuls des adultes (de 20/25 à 60/64 ans), en pleine forme physique peuvent envisager un déplacement de cette nature. Il est recommandé, avant toute inscription, de solliciter l’avis de son médecin traitant.
Par la route : Transports plutôt anarchiques rendus difficiles et fatiguants par l’insuffisance des moyens de communication suite à la longue période de troubles qu’a connu, et que connaît encore, le pays.
Bus et taxis : ils sont collectifs et desservent une bonne partie du pays. Le réseau routier est en mauvais état et souvent impraticable durant la saison des pluies (surtout dans le sud). Très peu de bus avant tout axés sur la région sud. Les camions et voitures particulières pas toujours en état restent les principaux moyens pour se déplacer. 1% des routes tchadiennes sont bitumées. A N’Djamena, l’unique mode de déplacement demeure le taxi. Bon marché, les taxis collectifs empruntent cependant toujours le même itinéraire et sont souvent bondés.
Quelques loueurs de véhicules locaux pour environ 30 à 75 €/jour et plus pour un 4×4. Dans tous les cas, en location comme avec son propre véhicule tout terrain, prendre les précautions d’usage indispensables à l’environnement saharien si l’on compte s’aventurer au nord.
Avion : des liaisons aériennes sont possibles avec des compagnies locales, mais les vols ne sont pas réguliers.
A savoir : bien choisir ses guides, disposer d’un bon matériel et être très bien équipé (y compris avec des réserves d’essence, d’eau, nourriture et GPS dans certains cas), se déplacer en convoi de plusieurs véhicules sans jamais s’écarter des pistes les plus fréquentées, indiquer son itinéraire avant de partir et surtout bien s’informer des possibilités et des situations locales auprès des autorités ou d’autres voyageurs.
Les conditions matérielles dans lesquelles se déroulent l’enseignement demeurent très précaires, tant pour les élèves que pour les maîtres. Bref, le rendement du système éducatif reste très faible. Les principales faiblesses concernent la mauvaise formation du personnel enseignant, l’absence de contrôle sur les programmes, la pénurie de matériel didactique, l’insuffisance des infrastructures et des équipements, sans oublier le manque d’appui presque total de la part du ministère de l’Éducation nationale. Dans de nombreuses régions, les écoles fonctionnent en toute indépendance et liberté, parfois sans aucun encadrement ni supervision pédagogique, notamment dans les écoles coraniques.
Le Tchad a rejoint le Partenariat mondial pour l’éducation en 2012. Sa stratégie s’étend sur dix années et consiste à développer le système éducatif et à l’améliorer, par le biais d’une « scolarisation pour tous ». Le pays a reçu deux financements du GPE pour la période 2013 – 2016 afin de mettre en œuvre ce plan sectoriel de l’éducation.
En 2014 grâce à ce financement, 221 salles de classe et 30 blocs de toilettes ont pu être construits, 214 360 élèves ont reçu les repas scolaires, 514 enseignants ont été formés et 1 651 672 guides de l’enseignement et de manuels scolaires ont été distribués dans les établissements.
Malgré ce programme seulement 35 % des hommes et 12 % des femmes, de plus de 15 ans peuvent lire et écrire.