À la suite des événements dramatiques qui ont secoué le Rwanda en avril 1994, le système scolaire rwandais s’est totalement effondré, toutes les écoles ayant été détruites ou sérieusement endommagées; de nombreux enseignants sont morts ou partis en exil. Le Rwanda, où plus de la moitié de la population a moins de 18 ans, souffre d’une pénurie d’enseignants et d’écoles publiques. Grâce à l’aide de l’UNICEF, quelque 250 écoles, en particulier des écoles primaires, ont pu être rouvertes au début de 1995. Très peu d’écoles secondaires fonctionnaient en 1997.
D’une durée de trois ans, le premier cycle du secteur primaire est consacré à apprendre à calculer, écrire et lire, le tout en kinyarwanda.
Le deuxième cycle, également d’une durée de trois ans, est consacré à l’enseignement du français, de l’hygiène, de la musique, du sport, du dessin et des travaux manuels. Le dernier cycle, d’une durée de deux ans, comprend des activités telles que l’économie domestique, l’agriculture et le travail artisanal.
Le secteur secondaire dure trois ans et compte deux systèmes. Il est possible de fréquenter une «école secondaire de base» où est donné un enseignement de type général qui permet notamment d’accéder à des études supérieures.
Pour ce qui est de l’enseignement supérieur, il existe à Butaré, en plus de l’Institut pédagogique national (IPN) — aujourd’hui intégré à l’université nationale du Rwanda et est devenu l’École normale supérieure — destiné à la formation des enseignants tant francophones que anglophones, l’Université nationale du Rwanda. Cependant, en raison de la pénurie du personnel enseignant anglophone, les étudiants doivent souvent suivre leurs cours en français. En 1999, les «anglophones» ont protesté et manifesté contre le fait qu’on les forçait à suivre un enseignement en français. Beaucoup d’étudiants rateraient leurs examens parce qu’ils auraient refusé les cours de langue qui leur avaient été proposés.
Aujourd’hui, le Rwanda considère l’éducation comme un investissement primordial dans la croissance et le développement futurs du pays. Ceci est illustré par l’augmentation de la part du budget national affecté au secteur de l’éducation, qui devrait passer de 17 % en 2012-2013 à 22 % en 2017-2018. Il y a trois objectifs majeurs :
– Promotion de l’accès à l’éducation à tous les niveaux
– Amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation
– Renforcement de la pertinence de l’éducation et de la formation pour répondre aux demandes du marché du travail.