Risques encourus et recommandations associées
Risque terroriste
Plusieurs groupes terroristes opèrent au Mali, notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), al-Murabitoun, Ansare Dine, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), le front de libération du Macina (FLM) ou l’Etat Islamique dans le grand Sahara.
Dans le nord et une partie du centre du pays, les attaques ciblent en priorité les implantations et les convois des forces militaires maliennes ou internationales. La présence possible d’engins explosifs improvisés ou de mines sur les axes routiers interdit toute circulation par la route en dehors des centres urbains.
Des attaques sont également susceptibles d’être conduites dans le reste du pays, notamment contre les forces de sécurité maliennes et les symboles de la présence occidentale.
Le risque d’attentat à Bamako, notamment visant des lieux publics fréquentés par les occidentaux (restaurants, hôtels, lieux de loisirs, magasins, etc.), est particulièrement élevé. L’attaque du « Campement de Kangaba », le 18 juin 2017, a rappelé la prégnance de cette menace. Il est recommandé de faire preuve de la plus grande vigilance face à ce risque et de privilégier les lieux publics qui disposent d’un dispositif de sécurité adapté, notamment pour le contrôle des accès (exemple : clôture de l’ensemble de l’emprise, sas pour l’accès des piétons, issues de secours, gardiennage, surveillance armée, etc.). La fréquentation de lieux dépourvus de dispositif de sécurité est formellement déconseillée.
S’agissant des hébergements pour les déplacements professionnels, en cas de logement à l’hôtel, ceux dont les accès sont filtrés doivent être privilégiés. A défaut, il est recommandé de privilégier les hébergements dans des villas ou chambre d’hôtes discrètes.
Risque d’enlèvement
La menace d’enlèvement est élevée au Mali. Plusieurs enlèvements de ressortissants occidentaux ont eu lieu ces dernières années, dont une de nos compatriotes à Gao le 24 décembre 2016. Le risque est particulièrement élevé dans le nord du pays et dans le centre. L’enlèvement d’une ressortissante colombienne début 2017 au nord de la région de Sikasso montre une certaine extension géographique des capacités d’action des groupes criminels et terroristes.
Dans le reste du pays, les déplacements professionnels par la route doivent se faire de préférence en convoi. Au nord d’une ligne Diéma – Koulikoro – Ségou – Koutiala, une escorte est souhaitable. Il est recommandé de privilégier les déplacements par voie aérienne et de loger dans des hébergements disposant d’une sécurisation.
Criminalité
La présence insuffisante des services de l’Etat dans une grande partie du centre et du nord du Mali a conduit à une augmentation importante du banditisme et de la criminalité. Les atteintes aux biens et aux personnes y sont très fréquentes. Il est recommandé de ne pas se rendre dans les zones concernées.
Dans le reste du pays, le risque criminel est relativement modéré. Il est conseillé d’adopter une posture de vigilance dans les zones urbaines. La présence de coupeur de route a été signalée, ponctuellement, sur certains grands axes, notamment la nuit.
État d’urgence
L’état d’urgence est en vigueur sur l’ensemble du territoire malien.
Le tourisme au Mali est formellement déconseillé.
Zone formellement déconseillée (zone signalée en rouge sur la carte)
Il est formellement déconseillé de se rendre dans les zones suivantes :
- Frontière malo-mauritanienne et zones situées à l’Est de la ville de Kayes.
Compte tenu de la présence possible de groupes terroristes et des risques d’enlèvement, il est formellement déconseillé de circuler entre le Mali et la Mauritanie par la route. La circulation sur l’axe « route de l’espoir »/Nioro du Sahel demeure risquée du fait de la probabilité de la présence de groupes armés dans la région.
- Régions du centre et du Nord du Mali situées au nord d’une ligne Kolokani – Banamba – fleuve Niger – Markala – Mopti-Sevaré (situé en zone orange) – Ouenkoro (frontière du Burkina faso – situé en zone rouge).
Les entreprises et les associations françaises susceptible d’avoir des activités dans cette zone doivent établir un plan de sécurité prenant en compte le niveau particulièrement élevé des risques. Il est recommandé de le transmettre au Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères ou à l’ambassade de France. Les déplacements professionnels dans cette zone, lorsqu’ils sont absolument indispensables dans le cadre de ces activités, doivent faire l’objet de mesures de sécurité particulièrement robustes, incluant notamment une escorte armée.
- Le franchissement par la route de la frontière du Burkina-Faso est formellement déconseillé.
Zone déconseillée, sauf raison impérative (zone signalée en orange sur la carte)
Les autorités françaises déconseillent tout déplacement hors de Bamako, sauf raison impérative, notamment d’ordre professionnel, au sud d’une ligne Kolokani – Banamba – fleuve Niger – Markala – Mopti-Sevaré (situé en zone orange) – Ouenkoro (frontière du Burkina Faso – situé en zone rouge). Il est recommandé d’informer l’Ambassade de France à Bamako de tout déplacement dans cette zone en lui communiquant vos coordonnées.
Les déplacements professionnels sont possibles dans cette zone, sous réserve d’adopter notamment les précautions suivantes :
- Veiller à ce que les autorités locales (gouverneurs de région et préfets de cercle) soient informées du déplacement ;
- Privilégier les déplacements en convois d’au moins deux ou trois véhicules, pour éviter de risquer d’être immobilisés sur un axe ;
- Au nord d’une ligne Diéma – Koulikoro – Ségou – Koutiala, une escorte est souhaitable ;
- Privilégier des hébergements sécurisés (hôtels surveillés par les forces de sécurité locales, villas gardées) ;
- Disposer de moyens de communications adaptés pour donner l’alerte en cas de difficulté.
Situation particulière de l’agglomération de Bamako
Les Français se rendant à Bamako, notamment pour raisons professionnelles, sont invités à faire preuve d’une grande vigilance face au risque élevé d’attentat terroriste (cf. supra). La plus grand prudence est de mise dans l’ensemble de la capitale. Il convient donc de respecter pleinement les précautions exposées dans le présent onglet.