Ses paysages surréalistes, la beauté de ses arts, ses étranges mosquées en terre aux allures de châteaux forts et ses villages de grès rose taillés à flanc de falaise font du Mali le plus fascinant des pays d’Afrique subsaharienne. Sans oublier les images du désert et le plaisir de pouvoir dire qu’on revient de Tombouctou.
Malheureusement, le Mali est en train de disparaître sous le sable et continue à subir les répercussions d’une sécheresse d’ampleur biblique. Avec les plaies qui l’accompagnent : forte mortalité infantile, malnutrition, faible degré d’alphabétisation et courte espérance de vie. C’est l’un des cinq pays les plus pauvres au monde.
Mali – Echappées belles
Superficie : 1 241 190 km2
Désertique dans sa partie nord (le Sahara), sahélien au centre, formé de savannes et de forêts au sud, le Mali possède un relief assez plat sauf dans le sud (falaises de Bandiagara et Monts Mandingues).
Il est traversé par deux grands fleuves, le Sénégal et surtout le Niger, coulant en sens opposés, dont les abords accueillent la majorité de la population même si à la saison des pluies la zone est largement inondée.
Capitale: Bamako.
Villes principales : Bamako, Ségou, Mopti, Koulikoro, Kayes, Tombouctou.
Point culminant : Hombori Tondo 1 155 m.
Pays voisins : Mauritanie, Algérie, Burkina Faso, Niger, Côte d’Ivoire, Guinée, Sénégal.
Statut : République démocratique
Démocratie pluraliste depuis 1992.
Les partis politiques sont nombreux au Mali depuis l’instauration du multipartisme. La charte des partis est un ensemble de principes qui régissent la vie des partis politiques, inscrites dans une loi du 7 juillet 2000. Elle définie les partis comme « des organisations de citoyens réunis par une communauté d’idées et de sentiments, prenant la forme d’un projet de société, pour la réalisation duquel ils participent à la vie politique par des voies démocratiques. Ils ont vocation à mobiliser et éduquer leurs adhérents, à participer à la formation de l’opinion, à concourir à l’expression du suffrage, à l’exercice du pouvoir et à encadrer des élus. »
Partis politiques
ADEMA : Alliance pour la Démocratie du Mali
CDS : Convention Sociale et Démocratique
CNID : Comité National pour l’Initiative Démocratique
PARENA : Parti pour le Renouveau National
PMD : Mouvement Populaire pour la Démocratie
US-RDA : Union Soudanaise-Rassemblement Africain pour la Démocratie
Président : Ibrahim Boubacar Keïta depuis 2013 pour un mandat de 5 ans
Premier ministre : Modibo Keïta
Politique intérieure
À l’issue de l’élection présidentielle de 2013, Ibrahim Boubacar Keïta, candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), est élu président de la République. Les élections législatives ont placé le RPM en tête avec 70 députés sur 147. Il est suivi de l’ADEMA, principal parti du Mali depuis les années 1990, qui rejoint la majorité présidentielle, et de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Le groupe Vigilance démocratique et républicaine se constitue comme principal groupe d’opposition à l’assemblée. Il regroupe 22 députés, dont 17 de l’URD avec à sa tête Soumaïla Cissé, adversaire du président Keita au second tour la présidentielle.
La crise découlant de la prise du contrôle du Nord du pays par des groupes indépendantistes et terroristes de 2012 à 2013 et du coup d’Etat de mars 2012 a suscité une mobilisation importante des partenaires internationaux du Mali. L’organisation d’élections (présidentielle et législatives en 2013, municipales et régionales en 2016) et la signature de l’accord d’Alger en 2015 ont constitué des avancées positives. Cependant, des difficultés persistent dans la mise en œuvre de l’accord, sur fond d’instabilité gouvernementale (quatre Premiers ministres depuis 2013) et d’insatisfaction sociale (manifestations et grèves catégorielles).
La présence des forces internationales au Nord assure une relative stabilité mais les groupes terroristes adaptent leur mode d’action. Ils ciblent les forces armées maliennes ainsi que la MINUSMA (ONU) et la force Barkhane (France). Des groupes terroristes cherchent à profiter de l’instabilité pour s’installer durablement près de la frontière avec le Niger et le Burkina Faso. Ils s’y attaquent aux symboles et aux représentants de l’Etat.
Climat chaud et sec. Saison sèche de novembre à mai; les mois « d’hiver » sont les plus supportables au niveau de la chaleur (environ 30 C contre plus de 40 en été). Les nuits sont par contre très fraîches dans le nord. Pluies abondantes en saison (juin-septembre) dans le sud et quasi inexistantes au nord.
A prévoir : Des vêtements légers et un plus chaud pour les soirées et surtout les randos dans le Sahara. Également de quoi se protéger du vent et du soleil. Dans un tout autre domaine, ne pas oublier au niveau vestimentaire que le pays est musulman.
Moyenne des températures mensuelles et précipitations
Quand partir
Activités |
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UTC+0 : – 2 heures en été et – 1 heure en hiver de décalage par rapport à l’Europe .
15,3 millions d’habitants (2015)
Gentilé : Malien(ne)
23 ethnies différentes et essentiellement rurales cohabitent; la principale étant celle des Bambaras. Minorité Touareg dans la région saharienne.
Langue officielle et parlée : Français. Langue autochtone (le Bambara).
Musulmans (90 %). Croyances indigènes (9 %). Chrétiens.
Jan 1 : New Year’s Day
Jan 20 : Armed Forces’ Day
Mar 26 : Martyrs’ Day
Mar 31 : The Prophet’s Birthday
Avr 6 : The Prophet’s Baptism
Avr 8 : Easter Christian
Avr 9 : Easter Monday
Avr 25 : Presidential Elections Additional Holiday
Avr 30 : Additional Public Holiday
Mai 1 : Labour Day
Mai 25 : Africa Day
Sep 22 : National Day
Oct 13 : Korité (End of Ramadan)
Déc 20 : Tabaski (Feast of Sacrifice)
Déc 25 : Christmas Day
Jours Fériés Religieux : basés sur un calendrier religieux ces fêtes peuvent être modifiées en dernière minute.
Autres Religions : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
VII-XVIe siècle : le territoire est au cœur du plus grand empire de l’Ouest africain, l’Empire du Mali.
1828 : l’explorateur français René Caillé est le deuxième occidental à visiter Tombouctou.
1857 : les français occupent progressivement le pays qui auparavant était partagé en plusieurs empires.
1904 : création du Haut-Sénégal dans le cadre de l’AOF (Afrique Occidentale Française). Il deviendra le Soudan Français en 1920.
1958 : proclamation de la République soudanaise.
1959 : formation avec le Sénégal de la Fédération du Mali.
1960 : éclatement de la Fédération; le Soudan devient la République du Mali.
1968 : Moussa Traoré, chef de l’état après un coup d’état, instaure le système du parti unique.
1985-1986 : conflit territorial avec le Burkina voisin.
1989 : sur les conseils du FMI, un plan d’austérité et des mesures libérales sont décrétées dans le pays.
1990 : nouvelle révolte Touareg; la première datant de 1963.
1991 : nouveau coup d’état qui destitue Traoré suivi d’un gouvernement provisoire.
1992 : Konaré président. Pacte de paix avec les Touareg; malgré cela (et un nouveau traité en 95) les troubles dureront encore jusqu’au milieu des années 90.
1997 : réélection de Konaré.
12 mai 2002 : le général Amadou Toumani Touré, candidat de l’opposition, est élu à la présidence.
4 juillet 2006 : Signature à Alger (Algérie) d’un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles touaregs
29 avril 2007 : Réélection d’Amadou Toumani Touré
3 avril 2008 : Signature à Tripoli (Libye) d’un protocole d’entente mettant fin aux hostilités entre le gouvernement et les rebelles touaregs d’Ibrahim Ag Bahanga
3-4 août 2009 : Adoption du nouveau Code des personnes et de la famille.
16 octobre 2011 : Création du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), qui revendique l’autodétermination de la région de l’Azawad, au nord du pays.
22 mars 2012 : Coup d’Etat du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), présidé par le capitaine Amadou Haya Sanogo.
30 mars 2012 : Ansar Eddine s’empare de Kidal.
1 avril 2012 : Les rebelles touaregs du MNLA prennent le contrôle de Tombouctou.
6 avril 2012 : Signature d’un accord entre le CNRDRE et la Cedeao prévoyant le transfert du pouvoir aux civils et l’organisation d’élections sous 40 jours. Levée des sanctions et de l’embargo total de la Cedeao.
6 avril 2012 : Le MNLA proclame unilatéralement l’indépendance de l’Azawad, territoire dans la partie nord du pays.
8 avril 2012 : Démission du président Amadou Toumani Touré
12 avril 2012 : Investiture de Dioncounda Traoré comme président de transition
26 mai 2012 : Le MNLA et Ansar Eddine signent un protocole instaurant un Etat islamique « qui doit appliquer la législation islamique dans tous les domaines de la vie, basée sur le Coran et la Sunna ».
28 juin 2012 : L’Unesco inscrit Tombouctou sur la liste du patrimoine mondial en péril.
30 juin 2012 : Début de la destruction de mausolées et de lieux saints de l’islam à Tombouctou par les islamistes d’Ansar Eddine
27 juillet 2012 : Retour à Bamako du président par intérim Dioncounda Traoré après deux mois de convalescence à Paris.
11 décembre 2012 : Démission du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, suite à son arrestation par des soldats de l’ex-junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo
9 janvier 2013 : Début de l’offensive des islamistes vers le sud du pays.
14 janvier 2013 : Les islamistes prennent de contrôle de Diabali. L’Algérie ferme sa frontière avec le Mali.
28 janvier 2013 : Libération de Tombouctou par les forces françaises et maliennes.
2 février 2013 : Visite du président français, François Hollande, à Bamako et Tombouctou.
25 avril 2013 : Création par l’ONU d’une Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma)
2 novembre 2013 : Assassinats à Kidal de deux journalistes de RFI par AQMI.
23 mai 2014 : le gouvernement malien, le MNLA et deux autres groupes armés signent un accord de cessez-le-feu à la faveur d’une médiation conduite par l’Union africaine.
28 mai 2014 : un officier à la retraite, Ba N’Dao, est nommé ministre de la Défense, en remplacement de Soumeylou Boubèye Maïga, démissionnaire après la défaite de l’armée à Kidal.
20 juin 2015 : Signature à Bamako d’un accord de paix entre le gouvernement et les rebelles touaregs de la Coalition des mouvements de l’Azawad (CMA).