Accrochages du 20 octobre près de Beheyra
Des accrochages violents entre les forces de sécurité égyptiennes et des éléments terroristes ont causé la mort de plusieurs dizaines de membres de la sécurité dans la nuit du 20 octobre à 370 km à l’ouest du Caire près de Beheyra dans le désert occidental, situé en zone rouge. Il est rappelé qu’il est formellement déconseillé de se déplacer dans cette région.
• Terrorisme
La menace terroriste est chronique sur le territoire égyptien. Plusieurs actes terroristes ont été commis au cours des deux dernières années : explosion en vol, le 31 octobre 2015, d’un avion appartenant à la compagnie russe Kolygamavia/Metrojet assurant la liaison entre Charm El Cheikh et Saint-Pétersbourg ; attentat-kamikaze dans une église copte du Caire (Saint-Pierre Saint-Paul), qui a fait 26 morts le 11 décembre 2016 ; deux attentats-kamikazes, le 9 avril 2017, (église Saint-Georges à Tanta et église Saint-Marc à Alexandrie) qui ont causé la mort de 47 personnes. Suite à ces deux derniers attentats, l’état d’urgence a été déclaré pour trois mois. Un nouvel attentat frappant un bus de pèlerins coptes a eu lieu le 26 mai 2017 à Minya causant la mort de 29 personnes. Le 14 juillet 2017, 3 touristes étrangères ont été tuées à l’arme blanche et 3 autres blessées au cours d’une agression intervenue sur la plage de leurs hôtels à Hourghada.
Dans ce contexte, il importe, pour tout voyage dans les zones en vigilance renforcée, et même si les contrôles policiers sont dûment effectués à l’entrée des sites touristiques et des hôtels, de se conformer strictement aux recommandations.
• Risque routier
Le réseau routier est convenable sur les grands axes mais de médiocre qualité sur les voies secondaires. La signalisation reste, par ailleurs, insuffisante. L’habitude locale de ne pas observer le code de la route et l’état du parc automobile doit également inciter à l’extrême prudence. La fréquence d’accidents mortels est très élevée. La circulation de nuit est particulièrement dangereuse. En dehors des centres urbains et des sites touristiques, elle est formellement déconseillée.
L’incivisme routier, très largement répandu, peut donner lieu à des échauffourées. Il ne faut en aucun cas répondre à d’éventuelles provocations ou prises à partie. Il convient de ne pas conduire sur les routes égyptiennes sans un accompagnateur connaissant les itinéraires et sachant parler arabe, tout particulièrement de nuit.
Les distances entre stations-essence peuvent être extrêmement importantes : veiller à rouler avec un réservoir plein.
• Risque lié aux mines
Les déplacements hors des axes routiers sont déconseillés. Le risque lié à la présence de mines est élevé dans les zones désertiques. On ne peut considérer qu’une zone non signalisée ne présente pas de danger. S’ils devaient intervenir, les déplacements en dehors du réseau routier ou de pistes balisées doivent être précédés d’une recherche d’informations sur l’existence éventuelle de champs de mines dans la région.
• Risque sismique
Le pays est situé dans une zone d’activité sismique.
Si un tremblement de terre se produisait, il est recommandé à nos ressortissants de prendre immédiatement contact avec leurs familles ou leurs proches afin de les rassurer sur leur sort ou, le cas échéant, en cas de problème.
ZONES DE VIGILANCE (cf. carte)
• Péninsule du Sinaï
Les déplacements sont formellement déconseillés dans toute la péninsule et déconseillés sauf raison professionnelle impérative dans le corridor entre Taba et Charm El Cheikh, en orange sur la carte annexée à la présente fiche. Compte-tenu de la situation sécuritaire au Sinaï, il convient de se conformer strictement aux consignes de sécurité données par les autorités locales.
• Zone désertique, depuis la frontière libyenne à l’Ouest, jusqu’à la frontière soudanaise au Sud (en rouge sur la carte annexée à la présente fiche)
Les déplacements y sont formellement déconseillés. En effet, le désert occidental est une zone à risque où les forces armées mènent régulièrement des opérations contre les trafiquants. L’infiltration d’éléments terroristes depuis la Libye n’est pas à exclure, avec un risque d’enlèvements.
• Delta du Nil, de l’est d’Alexandrie jusqu’à Port-Saïd et Suez (en orange sur la carte annexée à la présente fiche)
Les déplacements y sont déconseillés, sauf raison impérative. En revanche, les déplacements sont possibles le long de la rive ouest du Canal de Suez, surveillé par l’armée égyptienne.
• Moyenne Égypte, de la région du Fayyoum à Sohag (en orange sur la carte annexée à la présente fiche)
Les déplacements y sont déconseillés sauf raison impérative, notamment d’ordre professionnel. Il est toutefois possible d’utiliser la route de la rive orientale du Nil pour rejoindre la Haute-Egypte. Dans le Fayyoum, les déplacements sont possibles, sous réserve d’éviter la ville de Medinet el Fayyoum.
• Haute Égypte, vallée du Nil entre Louxor et Abou Simbel (en jaune sur la carte annexée à la présente fiche)
Les déplacements y sont possibles, sous réserve d’observer les recommandations générales figurant ci-dessus.
• Au Caire, à Alexandrie et d’une manière générale dans les grandes villes (en jaune sur la carte annexée à la présente fiche)
Il convient de limiter, si possible, les déplacements et les visites aux quartiers touristiques ou fréquentés par les étrangers et d’éviter les éventuels rassemblements et manifestations lorsqu’ils sont annoncés.
• Dans tout le reste de l’Égypte (en jaune sur la carte annexée à la présente fiche)
Les déplacements sont possibles, sous réserve d’appliquer strictement les recommandations générales de sécurité évoquées plus haut.
• Accès à Gaza
Lire impérativement les prescriptions figurant sur ce point dans la Fiche « Conseils aux voyageurs » consacrée à « Israël/Territoires palestiniens » de ce même site.
Les déplacements vers et dans Gaza, ainsi que dans le Nord de la péninsule du Sinaï, sont formellement déconseillés, y compris pour transiter vers Gaza à travers le point de passage de Rafah. Ce dernier fait l’objet de restrictions d’accès de plus en plus rigoureuses et fréquentes conduisant à une fermeture quasi complète. Les Français qui parviendraient à se rendre à Gaza lors d’une période d’ouverture du point de passage prennent le risque d’y rester bloqués, les fermetures étant généralement annoncées sans préavis et sans indication de durée.
Il est par ailleurs exclu d’envisager une traversée par les tunnels, qui est illégale et comporte des risques de sécurité majeurs. Les autorités égyptiennes estiment qu’une entrée sur leur territoire par ce moyen est irrégulière, et considèrent ceux qui y recourraient comme des clandestins.