Risk management
Le ralentissement subit de l’économie causé par le resserrage de la politique monétaire et la baisse de rentabilité sont vraisemblablement à l’origine de l’augmentation du nombre de défaillances d’entreprises (+ 14 % sur les huit premiers mois de 2005).
Cependant, même si ceci a mis fin à la tendance baissière observée depuis plusieurs années, leur nombre reste réduit ce qui témoigne de la solidité financière des entreprises et de leur capacité à résister au changement de rythme de la croissance. L’accroissement des défauts de paiement devrait cesser en cours d’année 2006 compte tenu de la stabilisation de la croissance
Appréciation du risque
La faiblesse des prix du lait et le ralentissement chinois affectent l’économie
La croissance devrait être plus modérée en 2016 qu’en 2015. Le pays est exposé à plusieurs risques baissiers. Le ralentissement chinois pourrait réduire les exportations néozélandaises à destination de la Chine (premier partenaire commercial) et de l’Australie (deuxième partenaire commercial, premier partenaire de la Chine). La persistance de la faiblesse des prix du lait, comparé au pic de début 2014, continuerait à avoir des conséquences néfastes sur le secteur laitier (un quart des exportations de biens et 3 % du PIB). L’ampleur du phénomène météorologiqueEl Niñoreste incertaine, mais pourrait affecter significativement le secteur agricole. L’arrêt progressif (d’ici 2017) de la reconstruction des logements dans la région de Canterbury (suite au séisme de 2011) aurait un impact négatif sur le secteur de la construction, même si les investissements dans la région d’Auckland sont très dynamiques. Le dynamisme de la demande domestique devrait toutefois limiter l’impact négatif de ces risques. Entre juin et décembre 2015, la Banque centrale néozélandaise (RBNZ) a abaissé de 100 point de base son taux directeur, désormais à 2,50 %. Cette politique plus accommodante soutiendrait la consommation des ménages, malgré leur niveau élevé d’endettement (155 % du revenu disponible brut). Les exportations profiteraient de la dépréciation passée de la monnaie face au dollar. Les pressions à la dépréciation devraient persister compte tenu du resserrement de la politique monétaire de la Fed.
A noter que les autorités disposent d’une marge de manœuvre tant budgétaire (faible dette et déficit) que monétaire (taux d’intérêt relativement haut comparé à la Fed et à la BCE) pour relancer l’activité si nécessaire.
Par ailleurs, la signature de l’accord de partenariat transpacifique (TPP) en octobre 2015 sera une opportunité en termes de croissance, d’emploi et d’exportation (40 % des exportations néozélandaises sont à destination des pays du TPP), notamment pour le secteur agricole et les produits laitiers. Un autre accord multilatéral (le partenariat économique régional global, RCEP) en cours de négociation, réunissant entres autres la Chine, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud, pourrait accroître encore davantage les opportunités économiques. La signature de ces accords permettrait au pays de porter la part des exportations dans le PIB à 40 % d’ici 2025, contre 30 % en 2015, comme le souhaitent les autorités.
Finances publiques saines mais dégradation du compte courant
Malgré le ralentissement économique, le retour à un excédent budgétaire reste une des priorités du gouvernement dans la mesure où le pays est fortement endetté auprès des non-résidents et a une population vieillissante (engendrant une hausse des dépenses de santé). Son déficit budgétaire devrait donc continuer à se résorber et serait à l’équilibre à moyen terme. Dans le même temps, la dette publique diminuerait graduellement.
Le solde courant, structurellement déficitaire en raison de son déficit de la balance des revenus, devrait se dégrader légèrement en 2016. Le ralentissement des importations ne suffirait pas à compenser celui des exportations, affecté par le ralentissement économique de ses deux principaux partenaires (Chine et Australie).
Le secteur bancaire néozélandais est bien capitalisé et les « stress-tests » ont montré une résistance des banques si une crise immobilière devait se matérialiser. Toutefois, le secteur semble vulnérable car très concentré (dominé par quatre banques) et exposé au fort endettement des ménages, notamment chez les agriculteurs. Par ailleurs, du fait du faible taux d’épargne des ménages (3 %), les banques empruntent sur les marchés financiers et sont donc exposées à la volatilité de ces derniers, qui pourrait s’accroître lorsque la Fed augmentera ses taux.
Un pays propice à l’environnement des affaires
John Key, Premier ministre depuis 2008, aura pour principal défi de redynamiser l’économie en vue des prochaines élections législatives, qui se tiendront au plus tard en novembre 2017.
La Nouvelle-Zélande est deuxième (sur 189 pays) au dernier classement Doing Business de la Banque mondiale. Le pays se classe notamment premier en ce qui concerne le processus de création d’entreprise, l’obtention de crédit, la protection des investisseurs minoritaires et les transferts de propriété.
Source : COFACE