Situation
Le plus petit et le moins peuplé état du monde, enclavé dans la ville de Rome, nous ouvre ses portes à la découverte de ses monuments historiques et de ses musées aux collections innombrables constituées au fils des années par les papes.
Le plus petit et le moins peuplé état du monde, enclavé dans la ville de Rome, nous ouvre ses portes à la découverte de ses monuments historiques et de ses musées aux collections innombrables constituées au fils des années par les papes.
Superficie : 0,44 km²
Enclavé dans la ville de Rome en Italie, le Vatican (le plus petit État au monde) ne comprend que quelques bâtiments seulement.
Régime politique : État monarchique sacerdotal
Le Saint-Siège désigne le gouvernement de l’Église catholique, c’est-à-dire le Pape et ceux qui l’assistent (la Curie romaine). Le Vatican désigne le territoire sur lequel s’exerce la souveraineté du pape. Le Souverain Pontife, élu par les cardinaux qui n’ont pas atteint l’âge de 80 ans, devient également souverain de l’Etat, au moment même de l’acceptation de son élection comme pontife. En tant que chef de l’Etat, le Souverain Pontife a la plénitude des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Pendant la vacance de siège, ces pouvoirs sont déférés au collège des cardinaux.
Le pape dispose du pouvoir absolu (exécutif, législatif et judiciaire). Le pouvoir exécutif est délégué à un gouverneur nommé qui est également chargé de la représentation diplomatique. Une commission composée de cinq à sept cardinaux exerce par délégation le pouvoir législatif. Les institutions du Vatican sont réglées par une constitution, dont la première mouture a été rédigée par Pie XI au moment des accords du Latran. Actuellement, le Vatican est régi par la loi fondamentale du (entrée en vigueur le ). Ses lois sont consignées dans les Acta Apostolicæ Sedis.
Le Vatican est une monarchie absolue et élective : le pape est élu à la majorité qualifiée (2/3 des voix) lors du conclave, et règne à vie en principe, mais il peut aussi renoncer, cette possibilité a été exploitée par Benoît XVI en 2013. Il peut également se définir comme une théocratie dans la mesure où son existence, son fonctionnement et son action sont dominés par un impératif religieux.
La citoyenneté vaticane n’est pas l’expression d’une appartenance nationale. Elle est liée à l’exercice de fonctions au sein du Vatican ou du Saint-Siège. Par conséquent, cette citoyenneté vient toujours s’ajouter à une nationalité d’origine. Dès que ces fonctions cessent, la citoyenneté cesse. Ainsi, un prélat de la Curie prenant des fonctions pastorales perd sa citoyenneté. Celle-ci est attribuée également au conjoint et à la famille (ascendants, descendants et collatéraux directs) des fonctionnaires du Vatican, à l’âge de 25 ans pour les garçons et au moment de leur mariage pour les filles.
C’est le Saint-Siège, organe de gouvernement de l’Église catholique romaine, et non l’État de la Cité du Vatican, qui fait l’objet d’une représentation internationale. Il dispose d’un siège d’État non membre observateur à l’ONU.
Le Vatican a exprimé le désir de rejoindre l’espace Schengen.
Politique intérieure
Pour succéder à Benoît XVI, les 115 cardinaux électeurs réunis en conclave ont élu le 13 mars 2013 le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio qui est ainsi devenu, après cinq tours de scrutin, le 266ème souverain pontife. En sa qualité d’archevêque de Buenos Aires, il s’était distingué par son dialogue avec le judaïsme. Ayant choisi le prénom de François, par référence à Saint François d’Assise, il est le premier pape non européen depuis plus de 1 200 ans, le premier pape latino-américain et le premier jésuite à accéder au pontificat.
Dès le début de son pontificat, le Pape François a connu une très forte popularité dans l’opinion internationale, comme l’ont montré les succès des Journées mondiales de la Jeunesse organisées au Brésil en 2013 et en Pologne en 2016.
Jusqu’à présent, l’action du pape s’est organisée autour de deux grands axes :
La diplomatie pontificale est l’une des plus anciennes et des plus expérimentées du monde. Entretenant des relations diplomatiques avec 180 Etats, le Saint-Siège est un acteur à part entière des relations internationales. La diplomatie vaticane, qui utilise le français, est constituée d’un appareil proprement diplomatique réduit (40 personnes à la deuxième section de la secrétairerie d’Etat) mais dispose à travers les évêques (4500 dans le monde), les églises et communautés locales, les congrégations religieuses, les ONG catholiques (Caritas notamment) et la communauté de Sant’Egidio, de relais d’information et d’action sans équivalent, y compris dans les pays en crise.
L’Archevêque Pietro Parolin, qui dirige la Secrétairerie d’Etat sous l’autorité du Saint-Père, fait figure de Chef du gouvernement et dirige l’édifice diplomatique. Le Saint-Siège est actif dans les enceintes multilatérales, en tant que membre de l’OSCE, de l’agence internationale pour l’énergie atomique et de l’organisation mondiale du tourisme, observateur permanent à l’ONU, à l’UNESCO et à l’OMC. Son statut d’observateur aux Nations Unies lui permet de promouvoir ses positions en faveur de la paix, du dialogue international, interculturel et interreligieux, tout en préservant sa neutralité sur des questions plus politiques ou dans les conflits entre Etats. La diplomatie vaticane connaît un renouveau avec le pontificat de François : redevenue très active en particulier sur les dossiers liés au Moyen-Orient, à la préservation de la planète, et sur les questions de société (sort des migrants, thématique de l’exclusion et des périphéries, pauvreté). Le Pape François a effectué de nombreux déplacements depuis le début de son pontificat (Brésil, Albanie, Corée, Terre Sainte, Turquie, Sri Lanka, Philippines, Strasbourg pour l’UE, Bosnie-Herzégovine, Equateur, Bolivie, Paraguay, Etats-Unis, Cuba, Kenya, Ouganda, Centrafrique, Mexique, Grèce, Caucase, Egypte) et devrait prochainement se rendre au Portugal (mai 2017), en Indonésie et au Japon (été 2017) ainsi qu’en Colombie (septembre 2017).
Le climat du Vatican est tout comme celui de Rome de type méditerranéen composé d’hivers doux et pluvieux d’octobre à mai et d’étés secs et chauds de juin à septembre.
Activités | Climat | Festivités | Patrimoine | Sports nautiques | Randonnées |
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Janvier | |||||
Février | |||||
Mars | |||||
Avril | Oui | ||||
Mai | Oui | ||||
Juin | Oui | Oui | Oui | ||
Juillet | Oui | Oui | |||
Août | Oui | Oui | Oui | ||
Septembre | Oui | Oui | |||
Octobre | Oui | ||||
Novembre | Oui | ||||
Décembre | Oui |
+ 01h00 UTC.
La quasi-totalité des habitants vivent à l’intérieur des murs de la cité. Ce sont principalement des membres du clergé, incluant les hauts dignitaires, les prêtres, les religieuses. La fameuse garde suisse pontificale, chargée de la protection du pape, réside également au Vatican. Près de 3 000 travailleurs étrangers composent la majorité de la main-d’œuvre du pays, tout en résidant en dehors du Vatican. Sauf exception, les personnes possédant un passeport de la cité du Vatican conservent leur nationalité d’origine. Faute de maternité, il n’y a aucune naissance au Vatican.
Le Vatican comptait 921 habitants en 2014, ce qui en fait le pays le moins peuplé du monde. En revanche, il en est l’un des plus densément peuplés avec plus de 2 000 habitants par kilomètre carré (le troisième derrière Monaco et Singapour). En effet, cette population est concentrée sur une superficie de 0,44 km2 seulement.
Taux d’accroissement : 0.01%
Composition ethnique : Italiens, Suisse et autres.
Les langues officielles de la Cité du Vatican sont :
Sont également utilisés :
99% catholiques romains.
L’avant-veille de Pâques (avril / mai) : Vendredi Saint
Le lendemain de Pâques : Lundi de Pâques
39 jours après Pâques : Jeudi de l’Ascension
Lendemain du septième dimanche après Pâques : Lundi de Pentecôte
28 juin : Fêtes de saints Pierre et Paul
15 août : Assomption
22 octobre : Commémoration du sacre de Jean-Paul II
1er novembre : Toussaint
25 décembre : Noël
La Cité du Vatican actuelle peut être considérée comme le reliquat des anciens États pontificaux. L’origine ancienne de ce territoire des États pontificaux est une accumulation de donations foncières reçues par les papes successifs, depuis l’époque constantinienne jusqu’à celle du Royaume lombard (avec par exemple la donation de Sutri). Le pape s’est ainsi trouvé placé à la tête d’un important domaine foncier connu sous le nom de patrimoine de Saint-Pierre, sous suzeraineté byzantine.
Une justification longtemps avancée pour le pouvoir temporel du pape réside dans la donation de Constantin, un faux par lequel l’empereur Constantin Ier aurait donné au pape Sylvestre la primauté sur les Églises d’Orient et l’imperium (pouvoir impérial) sur l’Occident (le caractère apocryphe de ce document a été établi en 1442 par l’humaniste Lorenzo Valla). La justification réelle réside essentiellement dans la donation de Pépin de 754 confirmée par Charlemagne en 774, donation cette fois bien réelle.
La cité se situe sur ce que l’on appelait dans l’Antiquité l’ager Vaticanus qui se compose d’une petite plaine (la plaine vaticane) aux bords du Tibre, se relevant à quelque distance en une colline d’une faible élévation, les Montes Vaticani (colline Vaticane).
Quelques villas, bâties autour de « jardins impériaux » y furent propriété d’Agrippine. Le fils de cette dernière, l’empereur Caligula (37-41 ap. J.-C.), y fit réaliser un cirque privé, le Circus Vaticanus, dont l’actuel obélisque du Vatican constitue un des seuls vestiges. C’est là, ainsi que dans les jardins adjacents, qu’eut lieu le martyre de nombreux chrétiens de Rome à l’époque de Néron (54-68). On dit que saint Pierre fut enterré au nord de ce cirque, dans une nécropole qui longeait une route secondaire, la via Cornelia. Sur le lieu de sa sépulture, l’empereur Constantin fit édifier entre 326 et 333 une basilique grandiose à l’emplacement du site de l’ancien cirque romain qui fut alors démoli. L’édifice a été remplacé par la basilique actuelle au cours des XVIe et XVIIe siècles
Au Ve siècle, le pape Symmaque y fit construire une résidence dans laquelle certains personnages illustres vinrent séjourner, tel Charlemagne lors de son couronnement (800). Au XIIe siècle, Célestin II, puis Innocent III la firent rénover. La construction du palais du Vatican débuta sous le pontificat de Nicolas V durant la première moitié du XVe siècle.
Le 20 septembre 1870, après l’évacuation des troupes françaises, Rome est conquise par les troupes piémontaises et rattachée au royaume d’Italie. Le pape Pie IX qui résidait au palais du Quirinal (devenu depuis, la résidence officielle des rois d’Italie, puis du président de la République italienne), se réfugie alors au palais du Vatican. Son refus de l’annexion entraîne une dimension politique et diplomatique au conflit causé par l’État italien (c’est le début de la « question romaine »). Cette controverse dure jusqu’aux accords du Latran en 1929, qui assurent que le gouvernement italien respecte les frontières de l’État qu’il reconnaît alors de facto.
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