Vaste territoire longtemps sous tutelle de son envahissant voisin, la Russie, l’Ukraine est aujourd’hui un état indépendant aux marges de l’Europe et de l’Asie. Pays fertile, les plaines du centre de l’Ukraine sont des régions d’exploitation agricole importantes. A l’ouest, l’Ukraine gagne en relief avec la formation du massif des Carpates. Kiev au nord, est une ville en transition entre son passé soviétique et les actuelles influences occidentales. Tout au sud de l’Ukraine, la Crimée est une magnifique région où la haute-société russe avait (et a toujours) pour habitude de partir en villégiature : sur les rivages de la Mer Noire, de magnifiques plages au climat agréable, des villes au patrimoine remarquable comme Odessa, fondée par Catherine II de Russie, et le développement de nombreuses stations balnéaires aux charmes plus ou moins tapageurs… Il y en a pour tous les goûts.
La Russie exclue, l’Ukraine est, juste devant la France, le plus vaste État d’Europe. Elle est bordée par la Russie à l’est et au nord, la Biélorussie au nord, la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie et la Moldavie à l’ouest, et s’ouvre au sud sur la mer Noire et la mer d’Azov. Le paysage ukrainien est constitué presque exclusivement de steppes, vastes plaines ça et là entrecoupées de forêts. Une chaîne montagneuse peu élevée traverse le pays du nord-ouest au sud-est mais ce sont surtout les Carpates, à l’ouest, et la chaîne Taurique de Crimée, au sud, qui forment véritablement le relief. Vous trouverez des forêts et quelques marais éparpillés dans le Nord du pays mais les steppes du Sud ne sont que très peu boisées. Enfin, près de 3 000 rivières coulent dans le pays. Ce pays d’une grande diversité géographique, s’étend des montagnes à l’ouest aux paysages de la Mer Noire au sud en passant par les plaines centrales. Le nord de l’état est principalement forestier. Les steppes boisées composées de forêts de hêtres et de chênes et les steppes désertiques sont les deux autres traits caractéristiques de ce pays. Le fleuve Dnieper divise pratiquement l’Ukraine en deux parties, et se jette dans la Mer Noire.
Capitale : Kiev. Villes principales : Dniepropetrovsk, Odessa, Kharkhov, Donetsk, Zaporozh’ye, L’viv, Krivoy Rog, Marioupol, Nikolaïev, Lugansk, Makeyevka, Vinnitsa, Sebastopol, Khersan, Simferopol, Gorlovka. Point culminant : Gora Goverla 2 061 m. Pays voisins : Roumanie, Moldavie, Hongrie, Slovaquie, Pologne, Biélorussie, Russie.
Chef de l’État : M. Petro Porochenko (Président) élu le 25 mai 2014. Premier Ministre: Volodymyr Hroïsman
L’Ukraine est une république multipartite à régime semi-présidentiel. Le pouvoir exécutif est exercé par le Cabinet qui est lui même dirigé par un Premier ministre. Le pouvoir législatif est à la charge de la Rada, un parlement monocaméral.
Le parlement appelé la Rada, est composé d’une unique chambre. Il compte 450 membres élus pour quatre ans au scrutin proportionnel (sauf les députés élus en 2007 qui le sont pour cinq ans). Le Parlement prépare les lois et ratifie les traités internationaux. Le président du Conseil suprême est le second personnage de l’État, après le président et devant le Premier ministre.
Le climat de l’Ukraine est tempéré de type continental. Il subit la plupart du temps l’influence de l’Anticyclone de Sibérie. L’hiver est rigoureux et enneigé environ le tiers de l’année dans le nord et l’est. Les températures sont plus clémentes sur les bords de la Mer Noire. L’été est long mais chaud. Pendant cette saison, de violentes averses se manifestent mais elles restent assez rares. L’automne est une saison agréable, car il fait bon et le soleil est présent. L’hiver est frais, nuageux et humide et l’été est chaud. La période idéale va de juin à septembre.Mieux vaut éviter l’hiver rigoureux et enneigé. Prévoyez des vêtements légers en été, des lainages et un imperméable pour les averses. En hiver, emportez des vêtements très chauds, manteau, bonnet, bottes fourrées et moufles.
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Kiev : En janvier, de -9°C à -5°C En mars, de -4°C à 3°C En mai, de 10°C à 20°C En juillet, de 14°C à 25°C En septembre, de 9°C à 19°C En décembre, de -5°C à -1°C
Composition ethnique : La population est composée en majorité d’ukrainiens de souche (72%), en minorité de russes (22%), de biélorusses et de moldaves, de bulgares, de polonais, d’hongrois et de roumains.
Les langues parlées : Le russe, un peu le roumain et le polonais. L’anglais et le français sont parlés par une minorité de la population, essentiellement dans les métiers du tourisme et par les étudiants des grandes villes.
Fêtes nationales : Les Ukrainiens placent des cadeaux sous l’arbre de Noël et chantent des chansons le jour du Nouvel An. Le Noël orthodoxe n’est célébré que le 7 janvier. La fête de Paskha (Pâques) est la plus importante du calendrier orthodoxe. Elle débute par une messe de minuit et se poursuit à travers tout le pays par des défilés autour des villages et des églises. La capitale célèbre le printemps durant le Festival de Kiev, qui se tient le dernier week-end du mois de mai. Le 28 août, les pèlerins se rassemblent au monastère de Pochaviv pour la Fête de l’Ascension. Enfin, le 24 août, des célébrations sont organisées à travers tout le pays pour la Fête de l’Indépendance.
VIIe siècle av. J.-C. : L’histoire de l’Ukraine débute dans le grondement des sabots de chevaux : les Scythes s’installent dans les steppes du nord de la mer Noire, marquant le début d’une période de domination politique et culturelle qui durera des siècles. On trouve encore aujourd’hui des traces de cette culture dans les grottes des monastères de Kiev où les tombes renferment de superbes pièces d’orfèvrerie représentant des formes humaines et animales très détaillées. Le territoire ukrainien connaîtra ensuite les invasions successives de plusieurs peuplades, notamment les Ostrogoths, les Huns et les Khazars turco-iraniens. IXe siècle : Les Scandinaves sont les premiers à unifier véritablement le territoire, qui prend le nom de Rous, et à imposer leur contrôle sur une longue période. En 878, la Rous prend Kiev et à la fin du Xe siècle, la ville se retrouve au centre d’un territoire unifié dénommé Rous de Kiev qui s’étend de la Volga au Danube et jusqu’à la mer Baltique au nord. En 988, Volodymyr (Vladimir) Ier, souverain de la Rous de Kiev, se convertit au christianisme sous l’influence de Constantinople, marquant ainsi le début d’une longue période d’influence byzantine sur la politique et la culture ukrainienne. En 1520, l’Empire ottoman contrôle la totalité des côtes de l’Ukraine. XVe siècle : En grande partie désertées à cause des guerres et de la peste, les steppes ukrainiennes deviennent siècle un lieu de refuge pour les serfs et les orthodoxes fuyant les territoires voisins. Connus sous le nom de Cosaques (ou kazaks, un mot turc servant aussi bien à désigner des aventuriers que des hors-la-loi ou des flibustiers) ils en viennent à former un État qui, bien qu’officiellement sous contrôle polonais puis russe, reste géré de façon autonome. Il ne faudra toutefois pas plus de vingt ans pour que le territoire soit divisé entre la Pologne et la Russie. XIXe siècle : Les années 1840 voient fleurir un fort courant de nationalisme qui conduit les autorités russes à interdire la langue ukrainienne dans les écoles, les journaux et la littérature. A la suite de la première guerre mondiale et de la chute du régime tsariste, l’Ukraine entrevoit une chance de gagner son indépendance mais aucun des mouvements politiques en présence n’obtient de soutien suffisant pour l’emporter sur les autres. S’ensuit une guerre civile qui plonge le pays dans l’anarchie : six camps différents se battent pour le contrôle du pays et Kiev change de mains cinq fois en un an. Après de longs combats entre la Russie, la Pologne et plusieurs groupes ethniques ou politiques ukrainiens, le pays est finalement divisé en deux : une partie de l’Ouest devient polonaise tandis que le reste du pays revient à la Russie pour être finalement rattachée à l’Union soviétique en 1922. Années 1920-1940 : Tandis que la suprématie de Moscou s’affirme chaque jour un peu plus, une nouvelle vague de nationalisme voit le jour en Ukraine. En 1927, Staline accède au pouvoir, bien décidé à en finir avec ces « nuisances » nationalistes. Les exécutions et les déportations d’intellectuels orchestrées sous son régime ne font qu’accentuer le dépeuplement du pays engendré par la grande famine (holodomor) qui, en 1932-1933, fait plus de sept millions de morts. En outre, Staline s’attaque aux symboles religieux que sont les églises et les cathédrales en détruisant plus de 250 édifices. Durant les purges de 1937-1939, plusieurs millions d’Ukrainiens sont exécutés ou envoyés vers des camps de travail soviétiques. Bien entendu, la guerre ne met pas un terme à ces souffrances et ce sont six millions d’hommes qui périssent dans les combats opposant l’Armée rouge aux forces allemandes. On estime que, dans la première moitié du XXe siècle, la guerre, la famine et les purges ont coûté la vie à la moitié des hommes et au quart des femmes d’Ukraine. 1986 : L’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl et la réaction très tardive des autorités soviétiques provoquent une vague de mécontentement qui dépasse les frontières ukrainiennes. Trois ans plus tard, l’église catholique de rite grec (Uniate) sort de son isolement en étant officiellement reconnue par le pouvoir soviétique. 1990 : Le Mouvement National d’Ukraine (Roukh), branche politique d’un mouvement nationaliste initié à Kiev par des écrivains et des intellectuels de renom, gagne plusieurs sièges lors des élections. En juillet, le parlement adopte une déclaration sur la souveraineté politique (et non la sécession) de l’Ukraine, qui ne fait pas grand bruit. En août 1991, peu de temps après le coup d’État manqué des conservateurs en Russie, le parti communiste ukrainien (CPU) est interdit et, en décembre, la population vote en masse en faveur de l’indépendance. 1991 : Anciennement à la tête du CPU, Léonid Kravchouk est le premier président d’Ukraine a être élu. Toutefois, les dissensions entraînent la démission du gouvernement en septembre 1992 et des désaccords apparaissent entre la Russie et l’Ukraine au sujet d’armes nucléaires dissimulées et du contrôle de la flotte de la mer Noire (amarrée dans le port de Sébastopol, en Crimée). Pendant ce temps, l’inflation galopante, les pénuries de carburant et l’effondrement du pouvoir d’achat minent le pays et exacerbent les différences entre groupes ethniques et régionaux. 1994 : Le réformateur pro-russe Léonid Koutchma bat Léonid Kravchouk à l’élection présidentielle. Lors des élections législatives de la même année, le CPU profite du désordre politique et économique pour remporter la majorité des sièges. Fin des années 1990 : De nouvelles tensions voient le jour entre la Russie et l’Ukraine à propos du rapprochement de cette dernière avec l’OTAN. 2001 : Le renvoi du Premier ministre Victor Iouchtchenko marque un tournant inquiétant pour la stabilité politique du pays. 2002 : En juillet, au cours d’un meeting aérien à Lviv, un avion militaire s’écrase sur la foule, faisant plus de 80 victimes. Au-delà de la tragédie, cet accident symbolise l’état de délabrement des équipements militaires du pays. En septembre, à l’occasion du 2e anniversaire de la disparition d’un journaliste qui dénonçait la corruption du pouvoir présidentiel, près de 15 000 personnes défilent pour réclamer la démission du président. Pendant ce temps, Kiev revendique un statut d’état associé auprès de l’Union européenne. 2004 : En décembre, dans un climat de manifestation populaire et pacifique, l’élection frauduleuse du premier ministre sortant soutenu par Moscou, Viktor Ianoukovitch, est annulée par la Cour suprême. Viktor Iouchtchenko, leader de la “révolution orange” et pro-européen, devient président de la république d’Ukraine. 2005 : En septembre, le président limoge le gouvernement de Ioula Timochenko et nomme à sa place Iouri Ekhanourov. 2006 : Le 1er janvier, la Russie coupe le gaz à l’Ukraine. Kiev soupçonne que leur voisin veut les punir de s’ouvrir à l’Europe. Moscou affirme qu’elle ne veut qu’être payée le prix juste – soit près de cinq fois le tarif auparavant pratiqué. La coalition parlementaire “orange” éclate le 7 juillet, après la défection surprise du socialiste Olexandre Moroz. Le 24 octobre, Moscou et Kiev s’accordent sur le prix du gaz livré à l’Ukraine en 2007, éloignant le risque d’une nouvelle « guerre du gaz ». En août de la même année, le parlement ukrainien nomme Viktor Ianoukovitch au poste de Premier ministre. 2007 : Une centaine de personnes meurent dans le pire accident minier de l’histoire de l’Ukraine. La catastrophe de Zasyadko, à l’est de Donetsk, met en évidence les problèmes de sécurité de toutes les mines de charbon vieillissantes du pays. Les élections législatives sont remportées par Ioulia Timochenko qui redevient Premier ministre. 2008 : En mai, l’Ukraine adhère à l’OMC. Dans le même temps, éclate une nouvelle crise politique : les “orangistes” perdent la majorité au Parlement. En décembre, une coalition pro-occidentale à trois voit le jour, mais la crise politique est loin d’être réglée, d’autant qu’elle est exacerbée d’une part par de nouvelles menaces venant de Russie concernant d’éventuelles coupures de gaz, et d’autre part par la crise économique mondiale qui frappe de plein fouet l’Ukraine. 2010 : Viktor Yanukovych est élu président de la République, après un scrutin serré. Il devance Ioulia Tymochenko, qu’il invite à démissionner de son poste de Ier ministre. Le 11 mars, suite à une motion de censure votée contre cette dernière, c’est Mykola Azarov, fidèle du Président Ianoukovytch, qui devient Ier ministre. La cour constitutionnelle invalide la réforme adoptée pendant la Révolution orange qui faisait de l’Ukraine un régime parlementaire. L’essentiel des pouvoirs passe entre les mains du président. 2011 : Polémiques à propos de la construction d’un nouveau sarcophage autour du réacteur n°4 de Tchernobyl. Outre les problèmes de financement, des questions quant à la pérennité et à l’entretien de cette construction demeurent.