Atouts stratégiques
Flux & IDE en milliards $
- 2002: 0,69
- 2003: 1,42
- 2004: 1,71
- 2005: 7,8
- 2006: 5,6
- 2007: 10,1
- 2008: 10,7
- 2009: 4,76
- 2010: 6,45
- 2011: 7,20
- 2012: 8,17
- 2013: 4,50
Economie
L’économie de l’Ukraine est la 3ème de la CEI (PIB : 90Mds$ en 2015). Le pays bénéficie d’un potentiel économique important : ressources minières et énergétiques, vastes et fertiles surfaces agricoles (« terres noires », 22% des terres arables en Europe, quatrième exportateur mondial de maïs et septième exportateur mondial de blé en 2015), main d’œuvre qualifiée et peu coûteuse. L’Ukraine est également un pays industriel, le 10ème producteur mondial d’acier et l’un des 10 premiers exportateurs d’armes. L’Ukraine dispose d’avantages comparatifs majeurs dans le secteur agroalimentaire. La croissance des années 2000 reposait cependant en grande partie sur des gains de termes de l’échange. Le secteur privé représente 60% du PIB.
L’économie ukrainienne souffre de plusieurs handicaps : faible diversification, dépendance marquée à l’égard des cours des métaux et du prix du gaz importé, surendettement du secteur privé, environnement des affaires dégradé, fragilité du secteur bancaire.
L’Ukraine a été durement frappée par la crise de l’automne 2008 qui a stoppé net une décennie de croissance forte : (7% par an en moyenne). Le PIB a chuté de 15% en 2009, la reprise a été brève et suivie de deux années de stagnation (2012, 2013). Le secteur bancaire n’a été sauvé de l’effondrement que par l’intervention des institutions financières internationales et l’effort de recapitalisation des filiales des banques étrangères. Les conséquences sociales de cette crise (chômage, baisse des salaires, endettement en devises) ont été importantes. Après deux ans de forte récession (2014, 2015), la chute du PIB est enrayée et une légère reprise devrait intervenir en 2016. La hryvnia a perdu 63 % de sa valeur depuis janvier 2014, causant une forte inflation, mais se stabilise. Les exportations sont en baisse, le déficit courant se contracte. Malgré une consolidation budgétaire, le déficit 2014 est resté important. Le déficit 2015 de 4,2% adopté par le Parlement devrait être tenu. La reconstitution des réserves internationales est initiée. Une restructuration de dette et une réforme fiscale étant pendantes, un budget 2016 « technique » a été présenté. La fragilité du secteur bancaire (sous-capitalisation, prêts liés) constitue un des principaux risques économiques. Le climat des affaires est encore difficile, la lutte contre la corruption prend du retard.
Un accord de confirmation (« Standby arrangement, SBA ») octroyé par le FMI dès novembre 2008 a permis au pays de passer la crise. Suspendu en novembre 2009 pour non-respect des conditionnalités (relèvement du prix du gaz notamment), il a finalement été annulé. Un nouvel accord de confirmation de 14,9 Mds$ octroyé en juillet 2010 a dû également être suspendu. Le FMI a adopté le 30 avril 2014 un accord de confirmation de 17 Mds$ sur 24 mois (le premier versement a été effectué en mai, le deuxième en août). Face au sérieux risque de défaut de l’Ukraine, le FMI a décidé (11 mars 2015) d’un nouveau programme de 17,5Mds$ pour 2015-2018 dans le cadre d’un effort de la communauté internationale évalué à 41Mds$ sur cette période (Extended Fund Facility – EFF – en remplacement du SBA). Les conditionnalités FMI portent notamment sur la politique monétaire, la consolidation budgétaire et les réformes structurelles (en particulier la lutte contre la corruption et la réforme du secteur énergétique). Dans ce cadre l’UE, 1er contributeur financier net à l’Ukraine en 2014 a décidé le 31 mars 2015 d’apporter une troisième assistance macro-financière de 1,8Md€ à l’Ukraine, en plus des 1,61Md€ déjà accordés (AMF I et II).
Repères économiques
PIB (2015) : 90 Mds USD (sans la Crimée – source : FMI).
PIB par habitant (2015) : 2000 USD (2013 : 3960 USD/hab., avant la dévaluation de la hryvnia.).
Salaire moyen : 381 USD.
Taux de croissance (2015) : – 9,9% (perspective 2016 : –+1,2 %).
Taux de chômage (2015) : 10%.
Taux d’inflation (2015) : 48,7%
Solde budgétaire (2014) : – 2,6 % Balance commerciale (2015) : – 0,2% du PIB (DGT).
Dette publique (2015) : 86% du PIB (2014 : 72,7%).
PIB en milliards $
- 2002: 42
- 2003: 50
- 2004: 64
- 2005: 86
- 2006: 107
- 2007: 142
- 2008: 179
- 2009: 117
- 2010: 136
- 2011: 163
- 2012: 176
- 2013: 177
Taux de chômage %
- 2002: 9,6%
- 2003: 9,1%
- 2004: 8,6%
- 2005: 7,2%
- 2006: 6,8%
- 2007: 6,4%
- 2008: 6,4%
- 2009: 8,8%
- 2010: 8,1%
- 2011: 7,9%
- 2012: 7,5%
- 2013: 7,9%
PIB Taux de croissance %
- 2002: 5,2%
- 2003: 9,4%
- 2004: 12,1%
- 2005: 2,7%
- 2006: 7,3%
- 2007: 7,9%
- 2008: 2,3%
- 2009: -14,8%
- 2010: 4,2%
- 2011: 5,2%
- 2012: 0,2%
- 2013: 1,9%