Pays bordé par quatre mers, aux criques paradisiaques d’eaux turquoise, son climat généreux, est à l’instar de sa population. Les soirées dans les grandes villes et les stations balnéaires sont animées. Vous trouverez de nombreux bars où prendre un verre et poursuivre ensuite votre soirée dans l’une des très nombreuses discothèques très « branchée ». Au programme tubes à la mode, variétés turques et musique techno, le tout à un volume sonore assez élevé ! Bodrum est le Saint Tropez de la Riviera turque (côte égéenne).
La Turquie dont 97% situés en Asie Mineure et 3% en Europe (une partie de la Thrace), reliés par les détroits des Dardanelles et du Bosphore. Ses frontières terrestres sont, à l’ouest avec la Grèce et la Bulgarie, au nord-est avec la Géorgie, à l’est avec l’Arménie et l’Iran, au sud, avec l’Irak et la Syrie. Elle est baignée au nord par la mer Noire, à l’ouest par la mer Egée et la mer de Marmara, au sud par la Méditerranée. Elle compte au total près de 8000 km de côtes. Occupé en presque totalité par le plateau anatolien (1500 km d’est en ouest), près de 80% du territoire se trouve à une altitude supérieure à 500 mètres. Le plateau central est enserré par des chaînes montagneuses s’élevant à plus de 3000 mètres : la chaîne Pontique au nord-est, le Taurus au sud et l’Anatolie orientale où les sommets dépassent 4000 m (mont Ararat 5.165 m).
Capitale : Ankara. Villes principales : Istanbul, Izmir, Adana, Bursa, Gaziantep, Konya, Kayseri, Eskisehir, Mersin, Diyarbakir. Point culminant : Büyük Agri Dagi 5 185 m. Pays voisins : Grèce, Bulgarie, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Iran, Irak, Syrie.
Statut : République Parlementaire. Le Président est nommé pour un mandat de sept ans à la majorité absolue du Parlement. Le Parlement est composé d’une seule Chambre, la Grande Assemblé Nationale de Turquie, elle rassemble 550 membres élus directement tous les cinq ans. L’ancien parti au pouvoir, le Parti du Bien-Être a été déclaré anticonstitutionnel. Le territoire est organisé territorialement, il est divisé en 79 provinces dirigées chacune par un gouverneur désigné par le Gouvernement central.
Chef d’Etat : Recep Tayyip Erdoğan Premier ministre : Binali Yıldırım
Une tentative de coup d’Etat a eu lieu dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016. Elle a entraîné une vaste opération de purges au sein de l’appareil d’Etat et dans les principales institutions publiques du pays. Si ces purges ont, dans un premier temps, principalement visé la confrérie fondée par Fethullah Gülen, un imam turc exilé aux Etats-Unis depuis 1999, accusé d’avoir fomenté le putsch, elles touchent désormais la société civile, en particulier le milieu universitaire et les médias, mais aussi les secteurs économiques. Au total, plus de 150 000 personnes ont été mises à pied dans l’administration et près de 40 000 à 45 000 personnes ont été incarcérées.
C’est dans ce contexte que le gouvernement a soumis à référendum un projet de présidentialisation du système politique, adopté le 16 avril 2017, avec 51,4% des voix.
La réforme prévoit la modification de 18 articles pour renforcer les pouvoirs du président, notamment en matière de nomination aux plus hauts postes judiciaires. M. Erdoğan ne serait concerné par la limite des deux mandats qu’à l’issue de son mandat actuel, en 2019, et pourrait donc rester président de la République jusqu’en 2029. Selon l’avis publié par la Commission de Venise le 13 mars 2017, cette réforme pourrait remettre en cause la séparation des pouvoirs exécutif et judiciaire. A ce stade, seules deux dispositions de la réforme peuvent entrer en vigueur : la possibilité pour le président de diriger un parti politique (M. Erdoğan a réintégré l’AKP le 5 mai et a été investi président du parti le 21 mai) et la réforme du Haut conseil de nomination des juges et des procureurs (HYSK), qui est en cours de mis en œuvre.
La mission d’observation électorale de l’OSCE et du Conseil de l’Europe a indiqué, dans un rapport préliminaire publié le 17 avril, que le scrutin s’était déroulé dans un cadre « inéquitable » et regretté une utilisation disproportionnée de l’état d’urgence et des pressions contre la campagne du « non ».
L’hiver est rigoureux et l’été très chaud. L’automne et le printemps sont les saisons les plus agréables. Le climat de la Turquie est différent selon l’endroit où l’on se trouve, sur la côte ou dans l’intérieur du pays. Le climat est méditerranéen sur les bords de la Mer Egée et de la Méditerranée. En revanche, il est continental dans les terres avec des températures descendant en dessous de 0°C en hiver et atteignant parfois 40°C en été. Sur les bords de la Mer Noire, le climat est plutôt intermédiaire.
Les Turcs, qui se sont agrégés à partir des 11ème et 13ème siècles aux populations antérieures, représentent au moins 80% de la population. Une forte minorité kurde (entre 10 et 12 millions), d’origine indo-européenne, est implantée principalement dans l’Est du pays dont elle est originaire (environ 5 millions), et dans les grandes villes de l’Ouest (environ 6 millions). La Turquie compte également de petites minorités arabe (environ 350 000 personnes), arménienne (environ 50 000 personnes), juive (environ 25 000 personnes) et grecque (environ 3 000 personnes), principalement installées à Istanbul.
Langue officielle : Le turc est la langue officielle de la Turquie. Son caractère particulier est garantie par l’article 3 de la Constitution turque de 1982. Il est parlé sur tout le territoire, et par près de 72 millions de personnes (2006), c’est-à-dire la quasi totalité de la population. Son autre nom est l’anatolien. Cette langue fait partie de la famille des langues altaïques. Elle s’écrit en alphabet latin.
Le kurde est la deuxième langue la plus parlée de Turquie avec plus de 8 millions de locuteurs (2014), et sur tout le territoire même si l’Est est plus concerné puisque c’est dans cette région que les Kurdes vivent essentiellement. Son autre nom est le kurdî ou encore le kurmandji. Cette langue se classe le groupe des langues indo-européennes. Elle s’écrit en alphabet latin.
L’azéri, une forme dérivée du turc parlée en Azerbaïdjan et qui fait partie à ce titre de la famille des langues altaïques, est surtout présent dans les provinces de Kars et d’Iğdır, dans la région de l’Anatolie orientale donc proche de l’Azerbaïdjan. On retrouve plus de 500 000 locuteurs (2014) en Turquie. Son autre nom est l’azerbaïdjanais. Elle s’écrit en alphabet latin.
L’arabe fait partie de la famille des langues afro-asiatiques. On retrouve plus de 720 000 locuteurs (2014) en Turquie, et principalement près de la frontière avec les pays du Moyen-Orient et dans des provinces comme Mardin, Siirt, Batman ou encore Şanlıurfa. C’est une langue qui s’écrit en arabe.
Le grec est une langue de la famille des langues indo-européennes, et s’écrit en alphabet grec. Il y a plus de 3 500 locuteurs (2014) en Turquie. On les retrouve surtout dans les provinces d’Istanbul mais aussi d’Izmir, près de la Grèce.
L’arménien est une langue indo-européenne, et s’écrit en alphabet arménien. On retrouve plus de 61 000 interlocuteurs (2014) en Turquie, principalement dans la province d’Istanbul mais aussi dans une moindre mesure dans des provinces plus proches de l’Arménie comme Kars.
Le zazaki est une langue indo-européenne parlée par les Zazas, principalement dans les provinces de Tunceli, d’Elâzığ et de Diyarbakır. On retrouve plus de 1,5 millions de locuteurs (1998) en Turquie. Son autre nom est le dimli. Cette langue s’écrit en alphabet latin.
L’islam, avec toutes ses branches, est la religion nettement dominante et on peut estimer à près de 60 % la population qui s’en réclame, sans pour autant avoir des chiffres fiables. Bien qu’ayant des racines chiites, les alévis forment un groupe religieux bien à part et représentent, aux bas mots, 25 % des Turcs.
Très nombreuses sont aussi les fêtes traditionnelles ou laïques qui ponctuent la vie du pays et deviennent des jours fériés : 1er janvier: Atatürk ayant adopté le calendrier romain. 23 avril : fête de la Souveraineté nationale et des Enfants pour commémorer la constitution du gouvernement d’Ankara en 1920. 5 et 6 mai : naissance du printemps. La plus importante des fêtes traditionnelles. Cet événement se déroule dans les campagnes. À cette occasion les femmes formulent des vœux, tressent des couronnes et préparent des offrandes. 19 mai : fête de la Jeunesse et du Sport, ainsi que commémoration de l’Appel à la défense de l’unité nationale, par Atatürk à Samsun, le 19 mai 1919. Nombreuses parades. 30 août : fête de la Victoire. Celle des Turcs sur les Grecs en 1922. 29 octobre : fête de la République proclamée en 1923.
Vers 1200 av. J.-C. : Les Grecs prennent d’assaut la ville hittite de Troie. 333 av. J.-C. : L’Asie Mineure, à l’instar de l’ensemble du Proche-Orient, passe sous la domination d’Alexandre le Grand. 330 : L’empereur Constantin fonde la « Nouvelle Rome » à Constantinople, déplaçant le centre de gravité de l’empire sur les rives du Bosphore. Deux siècles plus tard, Justinien fait construire l’église Sainte-Sophie, le plus grand édifice religieux du monde. 654-676 : Les armées arabes musulmanes envahissent l’Anatolie, prennent Ankara et assiègent Constantinople. Plusieurs dynasties islamiques se succèdent à la tête du pays (notamment les Seldjoukides au XIe siècle). 1453 : Prise de Constantinople par Mehmet II. Début du règne des Ottomans. Sous l’autorité de Soliman le Magnifique (1520-1566), leur empire s’étendra sur le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et en Europe jusqu’aux portes de Vienne. 1832 : Indépendance de la Grèce. Amorce du déclin de l’Empire ottoman. 1918 : Allié de l’Allemagne, l’empire sort démembré de la Première Guerre mondiale. 1923 : La République turque est proclamée par Mustafa Kemal (Atatürk), mettant fin au règne des Ottomans. La Turquie parviendra à préserver sa neutralité durant la Seconde Guerre mondiale. 1980 : Alors que le système politique est bloqué par les divisions entre une gauche pro-soviétique et une droite pro-islamique, l’armée s’empare du pouvoir et institue une dictature militaire jusqu’aux premières élections libres de 1983, gagnées par le parti de centre-droit de Turgut Özal. 1993 : À la mort de Turgut Özal, la démocratie parlementaire semble s’être solidement installée en Turquie. 1998 : La cour constitutionnelle interdit le Parti islamique de Necmettin Erbakan. 1999 : Le chef de la guérilla kurde, Abdullah Öcalan, est capturé. À l’issue de son procès, il est condamné à mort. La même année, Istanbul est secouée par deux tremblements de terre qui font près de 20 000 victimes. 2000 : Élection d’Ahmet Necdet Sezer, premier président de la République à n’appartenir ni à la classe politique traditionnelle, ni à l’armée. Il se prononce pour la démocratisation du régime. 2001 : Effondrement de l’économie et de la livre turques. Impasse politique sur fond de difficile coalition, importante dette étrangère et violation des droits de l’homme, malgré la candidature du pays à l’Union européenne. Le problème avec la minorité kurde reste entier. 2002 : En août, pour se conformer aux critères d’adhésion fixés par l’Union européenne, le Parlement turc vote en faveur de l’abolition de la peine de mort en temps de paix (elle est maintenue en temps de guerre). En novembre, le Parti de la justice et du développement (AKP), qui prône un islamisme modéré, remporte une victoire écrasante aux élections législatives, témoignant du mécontentement de l’opinion politique vis-à-vis des partis traditionnels. 2005 : Le 1er janvier, la nouvelle livre turque est introduite. L’Union européenne entame des pourparlers concernant l’adhésion de la Turquie. Le pays engage ses premières réformes, malgré la résistance de certains États membres de l’UE. 2007 : Assassinat en janvier de Hrant Dink, journaliste turco-arménien, qui combattait pour le rapprochement entre les deux peuples. Élections législatives anticipées durant lesquelles l’AKP obtient 46,7% des voix. Recep Tayyip Erdoğan conserve le poste de Premier ministre. Abdullah Gül est quant à lui élu onzième président de la République. Le 21 octobre 2007, un amendement constitutionnel par référendum a décidé que le président de la République sera désormais élu au suffrage universel. 2008 : En février, un amendement constitutionel est établi pour la levée de l’interdiction du foulard islamique à l’université. Cet amendement est annulé par la Cour constitutionnelle le 5 juin 2008 sur la base de l’article 2 de la Constitution, qui garantit la laïcité. L’AKP, accusé d’ébranler la laïcité turque, est menacé d’interdiction, sans succès. 2011 : L’AKP remporte sa troisième victoire aux élections législatives du 12 juin. Recep Tayyip Erdoğan conserve son poste de Premier ministre. La Turquie, qui est installée sur plusieurs plaques tectoniques, a été frappée de nombreux séismes en 2011, souvent meurtriers, notamment celui de la province de Van qui a fait plus de 270 morts.