Il est indispensable de se renseigner avant le départ sur la couverture radio des zones dont la visite est prévue ainsi que sur les équipements nécessaires.
Il convient de s’assurer, avant le départ, de disposer d’un équipement adapté aux activités envisagées. Les systèmes de chauffage doivent notamment faire l’objet d’une attention particulière en raison des risques d’empoisonnement au monoxyde de carbone.
Il est important de vérifier, avant le départ, s’il existe des règlementations spécifiques applicables aux zones dont la visite est envisagée. Cinq types de zones existent dans la zone du Traité sur l’Antarctique :
- Les zones de droit commun, où s’appliquent les dispositions du Protocole relatif à la Protection de l’environnement et les règlementations adoptées par la RCTA.
- Les zones couvertes par des « lignes directrices pour les visites de sites » sont des espaces fréquemment visités pour lesquels des règlementations spécifiques ont été adoptées. La liste de ces zones est disponible sur le site de la RCTA.
- Les « zones spécialement protégées de l’Antarctique »(ZSPA) sont des espaces auxquels l’accès est interdit à toute personne qui ne dispose pas d’un permis délivré par une autorité nationale compétente. La liste de ces zones est disponible sur le site de la RCTA.
- Les « zones gérées spéciales de l’Antarctique » (ZGSA) désignent des espaces auxquels l’accès est autorisé à condition de respecter des règles environnementales strictes. La liste de ces zones est disponible sur le site de la RCTA.
- Les « sites et monuments historiques de l’Antarctique » sont des zones et/ou des édifices aménagés et/ou construits par l’homme qui revêtent un intérêt particulier pour la compréhension de l’histoire du continent. Ces sites sont classés soit en ZSPA soit en ZGSA. Leur liste est disponible sur le site de la RCTA.
Les revendications territoriales nationales étant mises en sommeil au sud du 60ème parallèle par le Traité sur l’Antarctique, aucune formalité de passeport ou de visa n’est nécessaire. Ces formalités peuvent toutefois s’avérer nécessaires en cas d’escale ou de transit dans un Etat étranger avant de se rendre en Antarctique.
Il est vivement recommandé, pour tout voyage sur place, de recourir aux services d’un opérateur spécialisé respectant les règlementations internationales et nationales de sécurité et de protection de l’environnement.
Pour tout voyage effectué par l’intermédiaire d’un opérateur touristique, il est recommandé de vérifier que cet opérateur dispose d’un permis d’activité délivré par l’autorité compétente de l’une des Parties consultatives du Traité sur l’Antarctique, garant du respect de la réglementation adoptée par la RCTA en matière de tourisme, de sécurité des personnes et des navires, et de protection de l’environnement. Les opérateurs affiliés à l’IAATO (International Association of Antarctica Tour Operators) sont en principe respectueux de ces règles.
Pour les voyageurs indépendants, une autorisation d’activité dans la zone du Traité sur l’Antarctique doit être sollicitée et obtenue préalablement au départ, auprès de l’autorité compétente de l’une des Parties consultatives du Traité sur l’Antarctique. L’autorité française compétente est l’administration des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Les formulaires de demandes d’autorisation d’activité peuvent être téléchargés sur le site des TAAF.
Tout voyage en Antarctique doit se faire dans le respect des « Directives pour les visiteurs de l’Antarctique », adoptées par la RCTA.
Les voyageurs présents en Antarctique doivent respecter les règlementations environnementales adoptées par la RCTA pour protéger les écosystèmes fragiles de cette région. Ces normes sont rappelées dans les « Directives pour les visiteurs de l’Antarctique ».
Toute activité en Antarctique, notamment touristique, sportive, survols etc, comporte des risques élevés quant à la sécurité des personnes et à la protection de l’environnement, tenant au milieu hostile, aux conditions climatiques extrêmes, ainsi qu’à l’éloignement des côtes, et donc des centres de secours.
L’accroissement du tourisme en Antarctique augmente ces risques d’accident et de naufrage, d’autant plus que certains navires de grande capacité accueillent plusieurs milliers de passagers, rendant improbable une opération de sauvetage en cas de situation d’urgence.
Afin de limiter les risques quant à la sécurité des personnes, il est recommandé aux voyageurs avant leur départ en Antarctique, de :
- Consulter le site du ministère des affaires étrangères afin de prendre connaissance des conseils aux voyageurs de l’Antarctique à l’adresse suivante : cliquer ICI.
- Les opérateurs affiliés à IAATO (international Association of Antarctica Tour Operators) sont respectueux de ces règles, qui obéissent à une réglementation propre à cette association, conformément aux mesures édictées par la Réunion consultative du Traité de l’Antarctique.
- S’informer sur les conditions et modalités d’un rapatriement sanitaire dans la zone Antarctique auprès de l’organisateur du voyage ou la compagnie d’assurance dans le cas d’une assurance de rapatriement.
La réunion des Parties Consultatives au Traité sur l’Antarctique qui s’est tenue à New Delhi en mai 2007 a décidé à l’unanimité de décourager les débarquements en Antarctique pour les navires transportant plus de 500 personnes, de n’autoriser que les débarquements par groupe de 100 personnes maximum, qui devront être divisés en groupe de 20 personnes accompagnés d’un guide chacun.
Les TAAF ne sont desservies que par la mer. Il n’existe en effet ni aérodrome, ni même de piste d’aviation à l’exception de l’île Tromelin, de l’île Europa, des îles Glorieuses et de l’île Juan de Nova dans les îles Éparses de l’océan Indien, qui possèdent chacune une piste rudimentaire. Une piste avait été construite à proximité de la base Dumont-d’Urville en Antarctique en 1980. Le but était de pouvoir relier l’Australie et l’Antarctique par un avion militaire de type Transall ou Hercules C130. Mais devant le coût financier de son entretien (la piste avait été sérieusement endommagée par une vague due au détachement d’un bloc d’un glacier voisin) et les polémiques internationales liées à cet aéroport dans une zone protégée, la piste a été abandonnée en 1996. L’emplacement de la base de Port-aux-Français dans les îles Kerguelen avait été choisi pour la possibilité d’installer une piste d’aviation à sa proximité, ce qui cependant n’a jamais été réalisé.
Les Terres australes et antarctiques françaises ne possèdent pas non plus de port, juste des zones de mouillage et des cales ne pouvant accueillir que des navires de très faible tirant d’eau. La desserte des Terres australes et antarctiques françaises est assuré par le Marion Dufresne 2 à partir de la Réunion où il est basé. Ce navire, construit en 1995, assure le transport des passagers, fret et fuel vers les îles Australes ainsi que des missions scientifiques. La desserte de La Terre-Adélie est effectuée par le navire polaire L’Astrolabe pendant l’été austral, au départ d’Hobart en Tasmanie. La circulation automobile n’existe que sur les îles Kerguelen malgré l’absence d’axes routiers. Le parc de véhicules utilitaires (essentiellement fourni par Renault) est restreint, faisant toutefois l’objet d’une immatriculation française par un système qui lui est propre. Chaque véhicule est attitré à un chef ou prêté à un agent, l’entretien est assuré in situ par une équipe spécialisée dans la mécanique générale. Leur présence a été rendue nécessaire par l’importance du matériel et des personnes à déplacer.
Il n’existe aucune installation portuaire dans les TAAF à l’exception d’une cale de débarquement à Port-aux-Français et d’une cale sommaire à Amsterdam.