Situation
Les Terres australes et antarctiques françaises, abrégées par l’acronyme TAAF, constituent un territoire d’outre-mer de la France créé par une loi du .
Les Terres australes et antarctiques françaises, abrégées par l’acronyme TAAF, constituent un territoire d’outre-mer de la France créé par une loi du .
Les Terres australes et antarctiques françaises sont toutes situées dans le Sud de l’océan Indien ou, pour La Terre-Adélie, dans le secteur de l’océan Austral situé directement au sud de l’océan Indien. Les îles Éparses de l’océan Indien sont proches de Madagascar et toutes les autres îles se trouvent au sud-est de Madagascar et des Mascareignes, seule La Terre-Adélie est à la longitude de l’Australie.
À l’exception des îles Éparses de l’océan Indien, il s’agit de terres très éloignées des régions habitées et très éloignées entre elles.
À l’exception des îles Éparses de l’océan Indien, il s’agit de terres très éloignées des régions habitées et très éloignées entre elles :
Les T.A.A.F. comportent 2 709 km de côtes. Sa superficie est de 439 672 km2
Les trois Districts des Terres australes (archipel Crozet, îles Kerguelen, îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam) sont tous caractérisés par leur environnement océanique et leur nature volcanique :
– Président – Préfet, administrateur supérieur |
Emmanuel Macron Cécile Pozzo di Borgo (depuis le 17 septembre 2014) |
---|
Créées en tant que territoire d’outre-mer (TOM) par la loi du , les TAAF sont dotées de la personnalité juridique et de l’autonomie administrative et financière. Elles sont en outre, depuis la révision constitutionnelle du , mentionnées explicitement à l’article 72-3 de la Constitution de la République française.
Le siège administratif se trouvait initialement à Paris. Il a été installé en 2000 à Saint-Pierre, à La Réunion. Le rez-de-chaussée abrite des expositions et est périodiquement ouvert à la visite . L’administrateur supérieur représente le territoire en justice, sauf en cas de litige entre le territoire et l’État.
L’administrateur supérieur est assisté d’un Conseil consultatif de 13 membres, représentant différents départements ministériels (outre-mer, défense, recherche, pêche, environnement, affaires étrangères). En cas de litige judiciaire entre l’État et le Territoire, le territoire est représenté en justice par le président du Conseil consultatif. L’administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises gère également la zone économique exclusive très étendue que confère la souveraineté française sur ces îles de l’océan Indien. Il est en responsable du registre maritime des Terres australes et antarctiques françaises, semble-t-il en sa qualité de représentant du territoire. L’administrateur supérieur est représenté dans chacun des districts par un « chef de district » qu’il désigne pour une période allant de trois mois à un an. Il s’agit de fonctionnaires de catégorie A volontaires qui deviennent responsables de domaines aussi variés que la gestion de l’environnement, la sécurité des biens et des personnes, la logistique, etc. par délégation de pouvoir de l’administrateur supérieur. Ils sont également officiers de police judiciaire et remplissent les fonctions d’officier d’état civil. Le rôle de chef de district de La Terre-Adélie revient normalement au chef de la base antarctique Dumont-d’Urville.
Le traité sur l’Antarctique (Washington, 1959) établit un gel des prétentions territoriales en Antarctique. Ainsi, la France exerce sa souveraineté sur La Terre-Adélie même si certains États refusent par principe toute appropriation territoriale de l’Antarctique.
Contrairement à la France métropolitaine et aux départements d’outre-mer, le territoire des Terres australes et antarctiques françaises ne fait pas partie de l’Union européenne et le droit communautaire n’y est pas applicable.
Les températures extérieures extrêmes (selon les régions, -35°C à +5°C en moyenne l’été ; -70°C à -35°C en moyenne l’hiver) et celles des mers adjacentes (-1°C à -1.5°C en moyenne pour les eaux non-gelées) peuvent entraîner des pathologies et traumatismes liés au froid (hypothermie, hypoxie, infections pulmonaires, œdèmes, gelures…).
Le climat de l’Antarctique étant très sec, le risque de déshydratation – bien que paradoxal – est réel et pas nécessairement ressenti. Il recommandé de s’hydrater régulièrement.
UTC +4 (îles Éparses de l’océan Indien et archipel Crozet)
UTC+05:00 (îles Kerguelen et îles Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam)
UTC+10:00 (La Terre-Adélie)
Les TAAF n’ont jamais eu de population autochtone et aucune population permanente à l’exception de quelques brèves et très limitées tentatives de colonisation. Il existe cependant une présence humaine continue sur certains de ces territoires, assurée par des scientifiques ou des militaires français. Ainsi en 2006, environ 650 personnes ont séjourné dans les TAAF dont 400 sont des scientifiques en mission et 200 à 250 des militaires, principalement de la Légion étrangère ou du 2e RPIMA et des contractuels assurant la logistique.
La langue officielle dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) est, en tant que territoire d’outre-mer de la République française, le français.
Cependant, il s’est développé un jargon taafien utilisé par le personnel travaillant dans les Terres australes et antarctiques françaises. S’il ne comporte pas de grammaire propre, il dispose d’un riche lexique distinct du français standard. Ainsi comprend-il notamment une longue série d’abréviations et d’acronymes permettant de désigner des réalités souvent spécifiques à ces régions, à leur faune, à leur administration, et au travail qui y est assuré.
A bord du Marion Dufresne (le « marduf » en « taafien » ) comme sur les Terres australes et antarctiques françaises, un langage spécifique fait entre autres d’abréviations, d’acronymes, de mots créoles et d’expressions grivoises est communément utilisé.
En cours de saisie
En cours de saisie
En 1772, de Rosnovet prend possession de les îles Kerguelen. Le , la France prend possession de l’archipel des Glorieuses puis, en , des îles Bassas da India, Europa et Juan de Nova.
Le , les îles Saint-Paul et Amsterdam, les îles Kerguelen et l’archipel Crozet ainsi que La Terre-Adélie sont incorporées au gouvernement général de Madagascar, auquel avaient déjà été incorporés, outre le territoire de Diégo-Suarez et les îles Nossi-Bé et Sainte-Marie, Mayotte puis le reste de l’archipel des Comores.
La loi no 55-1052 du érige les îles Saint-Paul et Amsterdam, les archipels Kerguelen et Crozet ainsi que La Terre-Adélie en territoire d’Outre-mer, jouissant de l’autonomie administrative et financière.
Le décret no 60-555 du place les îles Bassas da India, Europa, Glorieuses, Juan de Nova et Tromelin sous l’autorité du ministre chargé de l’Outre-mer.
La loi no 2007-224 du incorpore les îles Bassas da India, Europa, Glorieuses, Juan de Nova et Tromelin aux Terres australes et antarctiques françaises.
Des inventaires et fouilles archéologiques sont en cours avec une nouvelle et 4e mission (de 45 jours) de fouille archéologique débutée le 20 août 2013 sur l’îlot de Tromelin ; les avancées quotidiennes du chantier étant présentées en ligne (journal des fouilles).
En cours de saisie