Située à un carrefour européen, ni pleinement à l’Ouest, ni tout à fait à l’Est, au bord des Balkans et de la Méditerranée, la Slovénie est un petit pays où se rencontrent les cultures slave, germanique, romane et hongroise. Issue de l’ex-Yougoslavie et candidate à l’adhésion à l’Union européenne (prévue en mai 2004), la Slovénie a échappé à la fois aux guerres qui ont déchiré ses frères balkaniques dans les années 1990 et aux affres de la transition économique et sociale qui a secoué la plupart des pays de l’ex-bloc de l’Est. Démocratique depuis son indépendance en 1991, son économie aujourd’hui stable et dynamique est compétitive aux regards des standards internationaux. Mais la Slovénie a également su préserver une partie des héritages du socialisme yougoslave, notamment un système social très protecteur et une politique publique très active (par exemple, dans le domaine culturel). Les visiteurs sont d’ailleurs agréablement surpris de découvrir un pays relativement riche dont le niveau de vie dépasse déjà celui du Portugal ou de la Grèce. La Slovénie reste pourtant largement méconnue, et est bien souvent confondue avec la Slovaquie (issue de l’ex-Tchécoslovaquie). En témoignent la gaffe de George W. Bush annonçant à un journaliste que le Premier ministre slovène lui avait rendu visite récemment (alors qu’il s’agissait de son homologue slovaque) ou celle des autorités roumaines jouant l’hymne national slovaque lors de l’arrivée à Bucarest du président slovène Milan Kučan en 2002. Les Slovènes pourraient s’irriter de tant d’ignorance, mais ils restent plutôt philosophes, se disant qu’ils sont ainsi à l’abri du tourisme de masse. Car les Slovènes protègent jalousement les beautés que recèle ce « cœur vert de l’Europe ». Et pourtant, au touriste amoureux de la nature et de l’infiniment petit, à celui qui recherche une grande bouffée d’air frais à quelques heures de Paris, à celui qui aime être dépaysé en passant des sommets alpins le matin au coucher de soleil sur l’Adriatique, après avoir traversé les forêts, à celui-là, les Slovènes ouvriront leurs portes et partageront avec chaleur les trésors naturels de leur pays.
La Slovénie c’est plus petit que la Bretagne qui se trouve à l’est de l’arc alpin. Point de rencontre entre les Balkans, l’Europe centrale et l’Europe de l’Ouest, elle partage ses frontières avec la Croatie au Sud et à l’Est (546 km), la Hongrie au Nord-Est (102 km), l’Autriche au Nord (324 km) et l’Italie à l’Ouest (235 km). Elle possède également un accès à la mer Adriatique sur une bande littorale d’une cinquantaine de kilomètres de large, entre l’Italie et la Croatie.
Quant au débat récurrent pour savoir si la Slovénie appartient ou non aux Balkans, voila enfin la vérité… ou une des vérités, car c’est un débat toujours renouvelé ! Les Balkans ( » montagne » en turc) sont limités au Nord par la rivière Sava qui naît au lac de Bohinj dans les Alpes slovènes et continue sa route vers la Croatie. Ljubljana et le sud de la Slovénie font donc géographiquement partie des Balkans, voila qui est dit !
Pourtant, un Slovène se ferait un plaisir de vous démontrer que son pays n’a absolument RIEN à voir avec ses voisins du Sud… ce qui est en partie vrai (la Slovénie a toujours été très orientée vers le centre et l’ouest de l’Europe), mais qui est discutable quand on mesure les liens économiques, culturels ou linguistiques entre la Slovénie et les républiques de l’ancienne Yougoslavie.
Capitale : Ljubljana. Villes principales : Maribor, Celje, Kranj,Velenje, Koper et Novo Mesto. Point culminant : Triglav 2 863 m. Pays voisins : Italie, Autriche, Hongrie, Croatie.
Chef de l’Etat : Borut Pahor (élu le 2 décembre 2012)
Premier ministre : Miro Cerar, (élu le 13 juillet 2014)
Indépendante depuis 1991, la République de Slovénie est dotée d’un régime parlementaire comprenant certains éléments de démocratie directe.
La fête nationale slovène est fixée au 25 juin, jour de l’adoption, en 1991, de la Charte constitutionnelle fondamentale sur la souveraineté et l’indépendance de la République de Slovénie. Le pays est régi par la Constitution du 23 décembre 1991.
L’Assemblée nationale (Državni zbor, chambre basse) comprend 90 députés élus pour 4 ans au suffrage universel direct selon une formule de représentation proportionnelle. Elle adopte les amendements constitutionnels à la majorité des deux tiers de ses membres. Elle peut convoquer un référendum de sa propre initiative et y est tenue si un tiers des députés en font la demande. Elle décide de l’emploi des forces armées. La présidence de plusieurs commissions (lois, contrôle budgétaire, défense, renseignement…) est traditionnellement assurée par des partis d’opposition.
Le Conseil national (Državni svet, chambre haute) comprend 40 membres désignés par les collectivités locales ainsi que par les organisations professionnelles, syndicales et associatives. Il peut soumettre à l’Assemblée nationale des propositions de loi et exiger de sa part une 2e lecture d’une loi. Il peut aussi exiger la convocation d’un référendum.
Le premier ministre (Predsednik vlade) est élu par l’Assemblée nationale, sur proposition du Président de la République ou des députés. Il est responsable de la coordination interministérielle mais ne dispose pas d’un pouvoir de directive sur ses ministres. Ces derniers sont individuellement responsables devant l’Assemblée nationale.
Le président de la République (Predsednik republike) est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois. Outre ses fonctions de représentation, il est commandant en chef des armées et désigne les juges de la Cour constitutionnelle, le gouverneur de la banque centrale et le médiateur (nominations soumises à l’approbation de l’Assemblée nationale).
Les communautés italienne et hongroise disposent également d‘un siège chacune à l’Assemblée nationale. Leurs représentants, respectivement MM. Roberto Battelli et Laszlo Göncz, ont signé un accord de coopération avec les partis de la coalition, mais n’en font pas formellement partie.
Les citoyens disposent d’un droit de pétition étendu : l’Assemblée nationale est tenue d’examiner toute proposition de loi émanant d’au moins 5 000 électeurs, et toute proposition de loi constitutionnelle soumise par au moins 30 000 électeurs. Elle est également tenue de convoquer un référendum si au moins 40 000 électeurs en font la demande.
La Cour constitutionnelle peut être saisie par un particulier par voie d’exception.
La Constitution reconnaît des droits spécifiques aux « communautés nationales autochtones italienne et hongroise » en matière de préservation de leur identité nationale (usage des symboles nationaux, presse, enseignement, liens avec les pays d’origine, représentation parlementaire…). Elle reconnaît aussi des droits spécifiques aux Roms.
Le climat de la Slovénie est de type continental avec une influence montagneuse, sauf sur la côte où le climat est de type méditerranéen. En montagne, les hivers peuvent être très froids avec des chutes de neige, et les étés sont chauds et pluvieux. La côte est ensoleillée une bonne partie de l’année. Pour l’hiver prévoir des vêtements chauds, manteau, bonnet et gants. En été, des vêtements légers, un lainage pour les soirées et un imperméable léger.
La meilleure saison pour se rendre en Slovénie va de mai à septembre. Mieux vaut éviter l’hiver long et rigoureux en montagne.
Ljubljana : En janvier, de -5°C à 2°C En mars, de 0°C à 10°C En mai, de 7°C à 19°C En juillet, de 12°C à 25°C En septembre, de 9°C à 20°C En décembre, de 2°C à -3°C
Les groupes ethniques de la Slovénie sont les Slovènes (83,1 %), les Serbes (2 %), les Croates (1,8 %), les Bosniaques (1,1 %) et d’autres (12 %), ainsi que des minorités ethniques hongroise et italienne (0,5 %), selon le recensement de 2002. L’espérance de vie en 2009 était de 73,25 ans pour les hommes et de 80,8 ans pour les femmes.
Après l’indépendance de la Slovénie en 1991, 18 355 citoyens « non-Slovènes » (environ 1 % de la population) ont été effacés des registres administratifs et placés dans la catégorie des étrangers, car nés dans une autre république yougoslave. En 2004, la Cour Suprême a ordonné leur réintégration. Ce groupe a été appelé les effacés de Slovénie).
Avec 95 habitants au kilomètre carré, la Slovénie se place parmi les pays peu denses d’Europe (comparée à la densité des Pays-Bas (320 hab./km²) ou de l’Italie (195 hab./km²)). Environ 50 % de la population habite dans des zones urbaines, le reste en milieu rural.
Les catholiques sont majoritaires en Slovénie (environ 70 %). Les autres communautés religieuses présentes sur le territoire sont les chrétiens orthodoxes (majoritairement des Serbes), les musulmans et les protestants. Les pentecôtistes, les Juifs et l’Église du Saint-Sacrement sont également reconnus par l’État.
La communauté musulmane de Slovénie, principalement des musulmans de Bosnie arrivés en Slovénie depuis des décennies du temps de la Yougoslavie, représente un défi pour le pays. Il n’y a en effet pas de mosquée et les débats enflammés sur le lieu où cet édifice pourrait être construit montre que le sujet est très sensible.
Autres Religions : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
1er- 2 janvier : nouvel An 8 février : fête de la Culture slovène 27 avril : célébration du soulèvement contre l’occupant (lors de la Deuxième Guerre mondiale) 1er – 2 mai : fête du Travail 25 juin : Jour de la Proclamation (fête nationale) 15 août : Assomption 31 octobre : souvenir de la Réforme 1er novembre : Toussaint 25 décembre : Noël 26 décembre : fête de l’Indépendance
Il faut y ajouter les fêtes religieuses à dates variables : Pâques et Pentecôte.
Jours Fériés Religieux : basés sur un calendrier religieux ces fêtes peuvent être modifiées en dernière minute.
VIe siècle après J.-C. – Les Slovènes, peuple slave, s’installent dans la région de l’actuelle Slovénie. VIIe – IXe siècle – Christianisation des Slovènes. VIIIe – XIIIe siècle – La région est successivement dominée par les Bavarois, les Francs, les Magyars et les Germains. XIIIe siècle – 1918 – La région est sous le contrôle des Habsbourg à la tête du Saint–Empire romain germanique puis de l’Empire austro-hongrois. 1809 – 1814 – La Slovénie est rattachée aux provinces illyriennes de l’Empire napoléonien. 1er décembre 1918 – Fondation du royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Il prend le nom de royaume de Yougoslavie en 1929. 1941 – 1945 – Le royaume de Yougoslavie est envahi et partagé entre l’Allemagne, l’Italie et la Hongrie. 29 novembre 1945 – Proclamation de la République populaire fédérative de Yougoslavie dont la Slovénie est l’une des six républiques constituantes. Elle prend le nom de République socialiste fédérative de Yougoslavie en 1963. 1946 – La nouvelle constitution instaure un régime communiste contrôlé par le maréchal Tito. Celui-ci adopte une politique d’autonomie vis-à-vis de l’U.R.S.S., développe des relations avec l’Ouest et mène le mouvement des pays non-alignés. 4 mai 1980 – Mort de Tito. Une présidence collégiale est mise en place. Janvier 1990 – Fin du parti unique : le Parti communiste yougoslave renonce à son rôle dirigeant. Avril 1990 – Premières élections pluralistes en Yougoslavie depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. En Slovénie, les partisans de l’indépendance l’emportent. 23 décembre 1990 – Référendum d’autodétermination : 88,2% des Slovènes votent pour l’indépendance. 25 juin 1991 – La Slovénie proclame son indépendance. L’armée yougoslave envahit le pays mais elle est rapidement repoussée (« guerre des dix jours »). Janvier 1992 – L’Union européenne reconnaît la Slovénie. Avril 1992 – Les Etats-Unis reconnaissent la Slovénie. 6 décembre 1992 – Elections législatives et présidentielles. Milan Kucan est élu président de la République de Slovénie avec 63,93% des voix. La Démocratie libérale de Slovénie (L.D.S. – centre gauche) obtient 22 sièges sur 88 au parlement et le Parti social-démocrate (S.K.D. – centre droit) 15 sièges. Janvier 1993 – Le L.D.S. et le S.K.D. forment une coalition gouvernementale. Janez Drnovsek (L.D.S.) devient premier ministre. 10 juin 1996 – Signature d’un accord d’association avec l’Union européenne. Novembre 1996 – Elections législatives : le L.D.S. arrive en tête avec 25 sièges mais les partis de droite en remportent la moitié. Le premier ministre Janez Drnovsek forme une nouvelle alliance gouvernementale avec le Parti du peuple slovène (S.L.S. – centre-droit). 11 novembre 1997 – Réélection de Milan Kucan, avec 56% des suffrages, à la présidence de la République. Avril 2000 – Éclatement de l’alliance au pouvoir. Juin 2000 – Nouvelle coalition gouvernementale de droite réunissant le S.L.S.-S.K.D., issu de la fusion des deux partis, et le Parti social démocrate (S.D.S. – droite). Andrej Bajuk (S.L.S.-S.K.D.) est nommé premier ministre. Octobre 2000 – Élections législatives. Le L.D.S. obtient 34 sièges sur 88. Janez Drnovsek forme une nouvelle coalition gouvernementale avec le S.L.S.-S.K.D. et la Liste unie des démocrates sociaux (Z.L.S.D. – gauche) et redevient premier ministre. 1er décembre 2002 – Janez Drnovsek est élu président de la République au deuxième tour avec 56% des voix. Le ministre des Finances Anton Rop (L.D.S.) devient premier ministre. 23 mars 2003 – Les Slovènes approuvent par référendum l’entrée de leur pays dans l’Union européenne (89% de « oui ») et dans l’O.T.A.N. (66% de « oui »). 29 mars 2004 – La Slovénie intègre officiellement l’O.T.A.N. Avril 2004 – Le S.L.S. (ex S.L.S.-S.K.D.) quitte la coalition au pouvoir. 1er mai 2004 – Entrée de la Slovénie dans l’Union européenne. 13 juin 2004 – Élections européennes. Les partis d’opposition de centre-droit arrivent en tête. Le taux de participation est de 28,3%. µ2006 – En 2006, la Slovénie entre dans la zone euro, dont la monnaie remplace le tolar en janvier 2007. 2008 – Du 1er janvier au 30 juin 2008, la Slovénie assure sa première présidence de l’Union Européenne.