L’enseignement public à Saint-Martin est le même qu’en France et il suit un calendrier identique. L’enseignement tant au primaire qu’au secondaire n’est dispensé qu’en français. Évidemment, le système actuel passe sous silence les difficultés pédagogiques qu’entraînent l’enseignement exclusif de la langue française et l’importation du moule pédagogique métropolitain. N’oublions pas que la grande majorité des ne parle pas français comme langue maternelle, ce qui cause forcément des problèmes d’apprentissage, étant donné que les méthodes pédagogiques sont peu appropriées à des élèves dont le français constitue une langue seconde. La situation semble très préoccupante pour Saint-Martin, car le multilinguisme est particulièrement prononcé, tandis que que les professeurs sont aux prises avec des classes hétérogènes tant au plan des langues que des milieux socioculturels.
De plus, il n’existe pas sur l’île, ni au lycée de Marigot, de classes d’accueil spécialisées pouvant recevoir des enfants qui ne parlent même pas le français, qui sont souvent analphabètes dans leur propre langue et qui sont totalement démotivés par des cours guère adaptés à leurs besoins et dont ils ne comprennent à peu près rien. Ajoutons que les enfants d’immigrants sont scolarisés en français par des instituteurs ignorant souvent tout des langues maternelles des élèves. Bref, le gouvernement local manque à la fois de moyens financiers et de personnel spécialisé pour ce genre d’élèves qui se retrouvent immanquablement regroupés dans des classes faibles, montrant un comportement disciplinaire difficile.