Atouts stratégiques
Flux & IDE en milliards $
- 2002: 3
- 2003: 7
- 2004: 15
- 2005: 15
- 2006: 37
- 2007: 55
- 2008: 74
- 2009: 36
- 2010: 43
- 2011: 55
- 2012: 50
- 2013: 70
Economie
Le pays constitue, avec 143,7 millions d’habitants (selon les chiffres officiels russes), le 9e marché national au monde. L’économie russe se caractérise par l’importance des ressources en hydrocarbures (deuxième producteur mondial de gaz et de pétrole en 2013) et des richesses minières et naturelles du pays (charbon, or, nickel, cobalt, diamants, bois…). L’exportation de ces ressources naturelles représente plus des deux tiers des exportations russes. La métallurgie, l’armement, le nucléaire et le spatial sont également des spécialisations industrielles russes. Les secteurs des services (télécommunications, finance, distribution) ont connu un essor important au cours de la dernière décennie.
La Russie a connu de 2000 à 2008 une croissance moyenne de 7% par an. Elle a été durement touchée par la crise économique et financière de 2008, avec une récession de près de -8% en 2009. Le pays a renoué avec la croissance (autour de 4% par an) en 2010 et 2011 grâce à la bonne tenue des prix du pétrole et à l’augmentation de la demande interne. Un ralentissement entamé en 2012 s’est confirmé en 2013 (croissance de seulement 1,3%) et amplifié en 2014 (croissance de 0,6%). Les prévisions pour 2015 s’établissent actuellement entre -3% et -4%. Cette tendance révèle les principales faiblesses de l’économie russe, qui sont l’épuisement des facteurs internes d’une croissance axée sur la demande (la décélération de la hausse des salaires réels et du portefeuille de crédits aux particuliers a freiné la consommation des ménages), la faible productivité du travail (effort d’investissement insuffisant) et le manque de compétitivité des exportations, hors hydrocarbures. Alors que les hydrocarbures représentent environ 30% du PIB, 50% des recettes budgétaires et 70% des exportations, la baisse des cours du baril (environ 40 USD/baril en août 2015 contre un maximum de 115 USD/baril en juin 2014) pèse fortement sur l’économie russe.
La chute des cours pétroliers, les incertitudes géopolitiques engendrées par la crise en Ukraine et les sanctions occidentales à l’encontre de la Russie se sont traduites par une forte contraction des investissements domestiques et étrangers, une fuite massive des capitaux (flux sortants nets de capitaux de 33 Mds USD au 1er trimestre 2015, de 154 Mds USD en 2014 contre 61 Mds USD en 2013), une forte augmentation de l’inflation (qui atteint 11%), et une très forte dépréciation du rouble. Malgré une remontée des cours en février, le rouble s’est à nouveau fortement déprécié, perdant jusqu’à 80% de sa valeur en août 2015 par rapport à janvier 2014. Les entreprises russes peinent à trouver des sources de financement alternatives et réclament des recapitalisations qui pèsent sur les réserves fédérales. Le Fonds monétaire international prévoit ainsi -3% de croissance en 2015 et -0,3% en 2016. La Russie dispose d’une balance commerciale structurellement excédentaire (9,9% du PIB à 186 Mds USD en 2014 contre 8,7% du PIB en 2013), mais la tendance de long terme est à la baisse de l’excédent. La situation budgétaire est restée globalement équilibrée en 2014, la dépréciation du rouble surcompensant à ce stade la baisse des recettes pétro-gazières. La dette publique reste modérée (11% du PIB fin 2014) mais les réserves de change ont baissé à 354 Mds USD fin avril 2015 (contre 510 Mds USD fin 2013).
La reprise de la croissance à long terme dépend de la mise en œuvre de réformes structurelles. Ces dernières années, les priorités économiques des autorités russes ont été la diversification du tissu économique, l’accroissement de l’investissement, la restructuration de l’industrie lourde et le renforcement de l’attractivité du pays (la Russie est 51ème sur 185 pays au classement Ease of Doing Business 2016 de la Banque mondiale). La stimulation de l’investissement privé (qui passe notamment par un renforcement de l’Etat de droit) et l’amélioration du climat des affaires sont mis en difficulté depuis la crise en Ukraine. La présence de l’Etat dans l’économie, déjà très forte (le secteur public représente entre 40 et 50 % du PIB), s’accroît dans le contexte de sanctions : le vaste plan de privatisation lancé en 2009 par les autorités n’est plus à l’ordre du jour.
Les infrastructures de transport (route, rail, aéroports) nécessitent, dans un pays aussi vaste, d’importants investissements, à l’instar des efforts réalisés pour la préparation des Jeux olympiques de Sotchi (2014), ou de ceux prévus pour la Coupe du monde de football (2018), dont le budget est toutefois adapté à la baisse. Parmi les projets prioritaires, qui bénéficient de financements publics importants figurent la ligne ferroviaire à grande vitesse Baïkal-Amour, et la modernisation de réseau de transports de l’agglomération de Moscou.
Repères économiques
RNB : 2097 Mds USD (Banque Mondiale, 2013)
RNB par habitant : 13 210 USD (Banque Mondiale, 2014)
Classement ‘Doing Business’ (Banque Mondiale, 2016) : 51ème rang sur 189 (62ème rang dans l’édition 2015)
Taux de croissance 2014 : 0,6 % (FMI) (2013 : 1,3% ; prévisions 2015 : – 3 %)
Taux de chômage : 5,2% (OCDE, 2014)
Taux d’inflation : 11,5% (Ministère des finances russe, 2014)
Emissions de CO2 : 12,2 tonnes/habitant (Banque Mondiale, 2014)
Principaux clients (% des exportations, 2013) : Pays-Bas (13,3%), Italie (7,5%), Allemagne (7%), Chine (6,8%), Turquie (4,8%)
Principaux fournisseurs (% des importations, 2013) : Chine (16,7%), Allemagne (11,2%), Etats-Unis (5,2%), Ukraine (4,9%), Japon (4,2%) (source : DG Trésor)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2013) :
- agriculture : 3,4 %,
- secondaire industrie, mines : 31,2%,
- tertiaire (services) : 65,4%
PIB en milliards $
- 2002: 345
- 2003: 430
- 2004: 591
- 2005: 764
- 2006: 989
- 2007: 1 299
- 2008: 1 660
- 2009: 1 222
- 2010: 1 524
- 2011: 1 904
- 2012: 2 017
- 2013: 2 096
Taux de chômage %
- 2002: 7,9%
- 2003: 8,2%
- 2004: 7,8%
- 2005: 7,1%
- 2006: 7,1%
- 2007: 6,0%
- 2008: 6,2%
- 2009: 8,3%
- 2010: 7,3%
- 2011: 6,5%
- 2012: 5,5%
- 2013: 5,6%
PIB Taux de croissance %
- 2002: 4,7%
- 2003: 7,3%
- 2004: 7,2%
- 2005: 6,4%
- 2006: 8,2%
- 2007: 8,5%
- 2008: 5,2%
- 2009: -7,8%
- 2010: 4,5%
- 2011: 4,3%
- 2012: 3,4%
- 2013: 1,3%