Dans tous les pays, la question des droits linguistiques en éducation demeure tout à fait prioritaires. Sans ce type de reconnaissance fondamentale, tout autre droit apparaît de peu d’importance.
1) Chacun a droit à l’éducation dans des conditions égales.
2) L’enseignement primaire est obligatoire et gratuit.
Les lois les plus importantes concernant les langues admises en éducation sont les suivantes: la Loi générale sur l’éducation, la Loi sur l’école primaire, la Loi sur l’école secondaire et la Loi sur l’exercice des droits et libertés des minorités nationales et ethniques au Monténégro (2004).
Indépendamment de l’appartenance nationale, la race, le sexe, la langue, la religion et la classe sociale et d’autres caractéristiques personnelles, tous les citoyens de la République sont égaux dans l’exercice de leur droit à l’éducation.
Dans le cas où l’enseignement est dispensé dans la langue des groupes nationaux ou ethniques, la langue qui est d’emploi officiel constitue une matière obligatoire. Cela signifie que les membres des minorités nationales doivent atteindre un certain niveau de bilinguisme.
La législation exclut la possibilité de créer des écoles primaires d’enseignement général privées, mais la création d’écoles primaires spécialisées dans l’enseignement de la musique et de la danse demeure possible.
Les matières facultatives
1) Les écoles sont dans l’obligation d’offrir l’enseignement dans au moins cinq matières facultatives aux élèves du troisième cycle, conformément au programme d’études où l’une d’entre elles est en langue étrangère.
2) Les élèves choisiront les matières facultatives mentionnées au paragraphe 1 du présent article.
3) Le Ministère choisira la liste des matières facultatives et leur contenu, sur la base de la proposition du Bureau des services éducatifs.
4) L’école et la communauté locale soumettent l’offre pour la liste des matières
Les heures de travail des enseignants
Les enseignants sont dans l’obligation de dispenser un enseignement (obligatoirement un nombre de leçons) dans une semaine de travail de quarante heures, dans les matières suivantes:
1) 18 leçons en serbe ou dans la langue maternelle.
2) 19 leçons dans une langue étrangère et en mathématiques.
Le système scolaire, quant à lui, fonctionne assez bien au primaire et au secondaire, et les minorités ne sont pas inquiétées en ce qui concerne l’accès à l’école dans leur langue (et/ou dans leur religion). Les Albanais et les Croates ont leurs propres écoles, de même que les Bosniaques du Sandjak, dont les enfants reçoivent un enseignement en serbe et conforme aux préceptes de la religion islamique.
Toutefois, il semble que la situation se soit quelque peu détériorée dans le domaine de l’enseignement supérieur. Les autorités monténégrines ne reconnaissent plus les diplômes des étudiants ayant fréquenté l’université parallèle de Pristina au Kosovo. Même ceux qui ont obtenu un baccalauréat de l’université de Tirana en Albanie voient leurs diplômes non reconnus, semble-t-il, pour des raisons politiques. Par ailleurs, plusieurs Monténégrins albanophones, qui ont quitté la république pour terminer leurs études en Albanie, se voient interdire par la suite l’entrée dans leur pays.