Des limousines blanches sont garées devant des boutiques ultra-sophistiquées. Un vrai décor de comédie américaine. Non, vous ne rêvez pas ! Vous êtes bien en Lituanie, une ex-république soviétique qui a acquis son indépendance en 1991. Depuis, tout est allé très vite. La vague des privatisations a attiré les premiers investisseurs étrangers, avec, en tête, les Américains, les Scandinaves et les Allemands…
Superficie : 65 200 km² Capitale : Vilnius. Villes principales : Kaunas, Klaipeda, Siauliai, Panevezys. Point culminant : Juozapine Kalnas 292 m. Pays voisins : Russie, Lettonie, Biélorussie, Pologne.
Située sur la côte Est de la mer Baltique, la Lituanie est bordée par : la Lettonie, la Biélorussie, la Pologne, et la région de Kaliningrad, ville de la Fédération russe. Ce pays est le plus méridional des trois états baltes. Son relief généralement plat comporte un grand nombre de lacs, de marécages et de tourbières.
Statut – République constitutionnelle depuis 1992.
Le pouvoir législatif appartient au Lietuvos Respublikos Seimas (l’Assemblée) qui est composée de 141 députés élus pour quatre ans.
Chef d’Etat : Dalia Grybauskaitė Président du Parlement : Viktoras Pranckietis Premier ministre : Saulius Skvernelis
Depuis l’adoption de sa constitution en 1992, la Lituanie est une démocratie semi-présidentielle. Le président de la République, élu au suffrage universel direct, dispose de pouvoirs non négligeables, notamment en politique étrangère, puisqu’il siège au Conseil européen. Le Premier ministre est responsable devant le Parlement, composé d’une seule chambre de 141 membres, appelée Seimas.
L’ancienne commissaire européenne Mme Dalia Grybauskaite, élue dès le premier tour de l’élection de mai 2009, avec plus de 68% des suffrages, a succédé en juillet 2009 à M. Valdas Adamkus. Elle a été réélue le 25 mai 2014 à la présidence de la République, au deuxième tour de scrutin, avec 57,87% des voix.
Le Premier ministre Algirdas Butkevicius a formé son gouvernement en décembre 2012 après plus de cinq semaines de négociation, rassemblant autour de lui une coalition comptant son parti social-démocrate, associé aux deux partis populistes, celui de gauche du Parti du Travail et de droite Ordre et Justice, avec l’appoint du Parti d’Action pour les Polonais de Lituanie.
La présidente a un temps favorisé une improbable alliance entre sociaux-démocrates et chrétiens-démocrates. Devant le refus de M. Butkevicius, s’est engagée alors une longue tractation entre les deux têtes de l’exécutif, pour négocier le nom de chaque prétendant à un poste ministériel. Le parti social-démocrate obtient sept sièges ministériels. Le Parti du Travail en compte quatre, le parti Ordre et Justice deux, et le parti Action des Polonais, un.
La nouvelle majorité n’a pas remis pas en cause les grandes orientations de la politique étrangère lituanienne. M. Butkevicius a notamment soutenu l’adhésion de son pays à l’euro en 2015. Après s’être efforcée de réorienter ses relations avec la Russie dans le sens d’une plus grande ouverture, la Lituanie fait partie, depuis la crise en Ukraine, des Etats membres de l’UE les plus critiques à l’égard de Moscou. Avec la Pologne, un dialogue plus serein s’est institué, grâce à l’entrée au gouvernement du parti de la minorité polonaise en Lituanie.
En marge des élections législatives s’est tenu le 14 octobre 2012 un référendum sur l’arrêt du nucléaire en Lituanie. 63% des électeurs ont répondu non à la question : « Approuvez-vous la construction d’une nouvelle centrale nucléaire en Lituanie ? » Le oui n’a recueilli que 34% des voix, alors qu’il était donné gagnant avant la campagne électorale, notamment en raison du consensus sur la nécessité de s’affranchir de la dépendance énergétique à l’égard de la Russie. Le soutien de la coalition sortante au oui aura finalement joué contre l’engagement nucléaire. Ayant dépassé les 50% de participation, le référendum est considéré valide, même s’il n’a qu’une valeur consultative. Un débat énergétique est donc engagé, qui doit tenir compte des deux voisins baltes, l’Estonie et la Lettonie étant partie au projet de construction nucléaire à Visaginas. Les deux têtes de l’exécutif sont divisées sur la question, la présidente restant favorable à la poursuite de ce projet, alors que le nouveau premier ministre et son parti avaient appelé à voter non.
Le climat est de type continental tempéré avec l’influence maritime de la Baltique. L’été est chaud, l’intersaison assez douce et parfois un peu fraîche. L’hiver est très rigoureux. Les précipitations sont fréquentes en mai, juin et août, mais elles sont encore plus importantes en hiver.
En hiver, prévoyez des vêtements chauds, manteau, bonnet et gants. En été, optez pour des vêtements légers, sans oublier un lainage pour les soirées fraîches et un imperméable léger.
Kaunas : En janvier, de -8°C à -4°C En mars, de -4°C à 2°C En mai, de 7°C à 17°C En juillet, de 12°C à 22°C En septembre, de 8°C à 17°C En décembre, de -5°C à -1°C.
La meilleure saison pour visiter la Lituanie va de mai à septembre.Novembre et décembre sont des mois de grisaille avec pluie.
Les lithuaniens sont confrontés à une crise démographique, doublée d’une émigration, qui commence à poser problème aux entreprises. La population pourrait passer en dessous des 3 millions dans les décennies à venir.
1 Janvier : Jour de l’an 16 Février : Fête de l’Indépendance 11 Mars : Rétablissement de l’Etat Lituanien 27 Mars : Pâques (†) 28 Mars : Lundi de Pâques (†) 1 Mai : Fête du Travail 24 Juin : Fête de la Saint-Jean 6 Juillet : Fête de l’Etat 15 Août : Assomption de Marie (†) 1 Novembre : Toussaint (†) 25 Décembre : Noël (†) 26 Décembre : Le lendemain de Noël (†)
(†) Autres Religions : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
2000 av. J.-C.-XIIe siècle : Les Baltes, ancêtres des Lituaniens d’aujourd’hui, sont arrivés dans la région, depuis le Sud-Est, vers 2000 av. J.-C. Au XIIe siècle, ils se sont divisés en plusieurs tribus s’adonnant au culte de la nature. En Lituanie, les principaux groupes sont les Samogitiens, à l’ouest, et les Aukstaito-zemgales, à l’est. Un autre peuple balte, les Jotvingo-sudoviens, qui vit au sud-ouest de la Lituanie et dans une région voisine de Pologne, sera plus tard assimilé par les peuples de ces deux États. XIIIe-XVe siècles : Au milieu du XIIIe siècle, Mindaugas, chef des Aukstaito-zemgales, unifie les tribus lituaniennes pour une courte période en les convertissant au catholicisme. Les princes païens répliquent, mais ils sont rapidement vaincus par un autre chrétien, Vytenis, qui devient grand-duc en 1290. Son frère Gediminas, grand-duc de 1316 à 1341, profite du déclin du jeune État russe pour étendre les frontières de la Lituanie vers l’est et le sud. La conversion au catholicisme de son petit-fils, Jogaila, et son mariage en 1386 avec la princesse de Pologne scellent une union entre les deux États qui durera quelque quatre siècles. Les Aukstaito-zemgales sont baptisés en 1387, mais les Samogitiens ne se convertissent qu’en 1413, faisant de la Lituanie le dernier pays d’Europe à devenir chrétien. À la fin du XVIe siècle, la Lituanie ne joue plus qu’un rôle mineur dans son alliance avec la Pologne, en particulier après le traité de Lublin, qui, en créant l’État polono-lituanien en 1569, pousse la noblesse lituanienne a adopter la culture et la langue polonaise et réduit les paysans lituaniens à l’état de serfs. XVIe-XVIIe siècles : L’alliance Pologne-Lituanie commence très tôt à avoir des vues sur la Livonie (Lettonie) et l’Estonie mais, malheureusement pour elle, la Suède et la Russie d’Ivan le Terrible partagent les mêmes appétits. La Russie attaque la première, en 1558, sonnant le départ d’une guerre de 25 ans contre la Livonie. Après de nombreuses années de lutte, les Polono-Lituaniens (catholiques) et les Suédois (protestants) finissent, en 1592, par chasser les Russes de Livonie et, ayant le champ libre, commencent à se disputer les territoires baltiques. Les Suédois réussissent à annexer l’Estonie et la plus grande partie du territoire letton actuel tandis que les Polono-Lituaniens continuent de se battre contre les Russes, qui finissent par s’approprier une part importante de leur territoire. Au XVIIe siècle, le réveil de la Prusse affaiblit encore l’État polono-lituanien, qui finit par être divisé entre la Russie, l’Autriche et la Prusse. La plus grande partie de la Lituanie revient à la Russie. XIXe siècle : Au XIXe siècle, la Lituanie est impliquée dans deux révoltes polonaises contre l’autorité russe, mais les paysans ne sont pas libérés avant 1861. Le catholicisme est réprimé et, à partir de 1864, les seuls livres en lituanien autorisés à être publiés doivent utiliser l’alphabet russe. Les livres en polonais sont totalement interdits. 1918-1920 : Durant la Première Guerre mondiale, la Lituanie est occupée par l’Allemagne, mais la reddition de cette dernière le 11 novembre 1918, permet à la Lituanie de se doter d’un gouvernement républicain indépendant. Malheureusement, la résurrection de l’État polonais complique sérieusement les choses : les troupes polonaises s’emparent de Vilnius en 1919 et, hormis durant trois mois en 1920, gardent la ville jusqu’à 1939. En 1920, la Russie soviétique signe un traité de paix avec la Lituanie reconnaissant son indépendance. 1926-1929 : En 1926, un coup d’État permet l’accession au pouvoir d’Antanas Smetona, qui dirige le pays selon le modèle fasciste italien jusqu’en 1929. 1939-1941 : Le 23 août 1939, conformément au pacte de non-agression germano-soviétique, la Lituanie est placée sous le contrôle de l’Allemagne nazie mais, refusant de prendre part à l’attaque contre la Pologne, elle ne tarde pas à passer sous contrôle soviétique. En octobre 1939, la Lituanie récupère Vilnius lorsque l’Armée rouge envahit l’ouest de la Pologne (l’Allemagne envahissant l’est au même moment). Placée sous occupation militaire par le régime soviétique, la Lituanie est incorporée à l’URSS dès août 1940. En 1941, l’Allemagne envahit le pays. Sous l’occupation nazie, la quasi-totalité de la population juive périt dans les camps ou les ghettos. 1944 : Reconquise par l’Armée rouge à la fin de l’année 1944, la Lituanie devra attendre jusqu’à la fin des années 1980 pour que la nation fasse les premiers pas pour regagner sa souveraineté. 1989-1990 : Un front populaire, Sajudis (le Mouvement), voit le jour suite à la politique de glasnost (clarté) et de perestroïka (réorganisation) menée par Michael Gorbatchev, et la Lituanie devient la figure de proue du mouvement de libération des républiques de l’URSS. Lors des élections de mars 1989 du Congrès des Députés du peuple, Sajudis remporte 30 des 42 sièges lituaniens. En décembre de la même année, le Parti communiste lituanien rompt avec celui de l’Union soviétique. Marquant le début de la rupture avec l’URSS, cet acte novateur est rapidement suivi d’une autre mesure qui fait de la Lituanie la première république soviétique à légaliser les partis non communistes. En février 1990, Sajudis remporte la majorité aux élections du soviet suprême lituanien, qui proclame l’indépendance du pays le 11 mars de la même année. 1991 : En réponse, Moscou mène pendant plusieurs semaines des manœuvres militaires d’intimidation, puis met en place le blocus économique de la Lituanie. Vytautas Landsbergis, leader de Sajudis, propose un moratoire de 100 jours concernant la déclaration d’indépendance en échange de négociations entre les deux gouvernements. Toutefois, les Soviétiques les plus durs ayant l’ascendant à Moscou, en janvier 1991, les troupes russes prennent d’assaut les bâtiments stratégiques de Vilnius. L’attaque des bâtiments de la télévision nationale fera 13 morts. Le coup d’État du 19 août 1991 contre Gorbatchev à Moscou renverse la situation. Le monde occidental finit par reconnaître l’indépendance de la Lituanie, tout comme l’URSS, le 6 septembre 1991. Le 17 septembre, elle fait son entrée aux Nations unies. 2004 : Le pays connaît depuis quelques années une accélération des réformes et bénéficie d’une bonne croissance économique. Cela se confirme avec l’entrée dans l’Union européenne le 1er mai 2004 et à l’OTAN en mars. Cependant, le pays a traversé en 2004 sa plus grave crise politique depuis son indépendance. Le président Paksas a été destitué par un vote du Parlement en avril, pour avoir violé la Constitution et divulgué des informations confidentielles à la Russie. Valdas Adamkus est alors revenu au pouvoir en juin. 2006 : En avril 2006, la coalition à la tête de laquelle se trouve le Premier ministre Algirdas Brazauskas perd la majorité avec le départ des sociaux-libéraux. Avec le retrait des travaillistes en mai, il est amené à démissionner, remplacé par le Ministre des Finances, Zigmantas Balcytis, du 1er au 15 juin, puis définitivement par le Ministre de la Défense, Gediminas Kirkilas. 2007 : La Lituanie entre dans l’Espace Schengen le 21 décembre 2007. 2009 : Dalia Grybauskaitè est élue Présidente de la République dès le premier tour des élections, en mai. Juillet 2013 : C’est au tour de la Lituanie de détenir la présidence du Conseil Européen pour une durée de 6 mois.