Atouts stratégiques
Flux & IDE en milliards $
2002: 29,47
2003: 22,41
2004: -10,99
2005: 47,02
2006: 22,08
2007: 59,94
2008: 23,25
2009: 53,93
2010: 37,76
2011: 23,66
2012: 40,96
2013: 49,96
Repères économiques
Sortie du programme UE-FMI (67,5 Md€) en décembre 2013, l’économie irlandaise a connu une reprise vigoureuse au cours des deux dernières années : le PIB a crû de 5,2% en 2014 et de 7,8% en 2015, Ce rythme a été le plus rapide de l’UE deux années à la suite et situe le PIB irlandais 5,5% au-dessus de son niveau d’avant-crise. La croissance irlandaise est tirée par la reprise au Royaume-Uni et les Etats-Unis, deux principaux partenaires commerciaux d’une petite économie très ouverte, mais également par des facteurs internes : la consommation, grâce aux revenus améliorés des ménages, et l’investissement privé. La croissance irlandaise a également tiré profit de la politique monétaire accommodante de la BCE, et se généralise progressivement à travers les différents secteurs de l’économie. La prévision de croissance pour 2016 est de 4,8%.
Le chômage poursuit sa baisse graduelle mais reste à un niveau relativement élevé, à 8,9% en novembre 2015. Les chiffres du chômage des jeunes et du chômage de longue durée régressent en conséquence.
Le rythme exceptionnel de la reprise a produit des revenus fiscaux très supérieurs aux prévisions du gouvernement, de sorte que le déficit pour 2015 s’élève à 1,9% du PIB seulement au lieu des 2,7% initialement prévus (niveau qui permet la sortie de la procédure de déficit excessif de l’UE). Le niveau de dette publique régresse plus rapidement que prévu, il s’élevait à 97% du PIB fin 2015. Le redressement budgétaire est aidé par des taux d’emprunt bas dont jouit l’Irlande dès le début 2014 (1% pour les obligations à 10 ans) et le remboursement anticipé de la majeure partie des prêts du FMI (18,3 Md€ sur les 22,5 Md€ empruntés), finalisé en mars 2015. La note de la dette irlandaise a été relevée à « A+ » par Standard&Poors a l’été 2015.
Après sept années d’austérité budgétaire (dont un ajustement budgétaire sans équivalent en Europe, à 18,5% du PIB sur la période 2008-2013), et un budget neutre pour 2015, le gouvernement a pu construire pour 2016 un budget modérément expansionniste, tout en maintenant le cap de la réduction de la dette. La marge budgétaire de 1,2 Md€ se répartira à parts égales entre baisses d’impôts (relèvement du seuil de l’impôt sur le revenu et abaissement du taux dans les tranches basses) et augmentations des dépenses (relèvement des salaires dans le secteur public, relèvement du salaire horaire minimum de 50 centimes, augmentation des retraites et des allocations familiales, investissement dans l’éducation primaire).
Malgré une situation économique qui s’améliore rapidement, les effets de la reprise sont surtout ressentis dans Dublin et sa région et ne touchent pas encore toute la population. Le budget 2016 devrait assurer une plus forte répartition des fruits de la croissance.
L’impôt sur les sociétés à 12,5% reste un élément pivot de la stratégie irlandaise pour attirer les investissements directs étrangers (secteurs de la pharmacie, informatique et services financiers). Malgré la fin annoncée de certains dispositifs fiscaux (notamment le « double Irish », système de transfert des bénéfices entre filiales d’une société, permettant leur défiscalisation), les révélations sur la situation particulièrement avantageuse de quelques multinationales implantées en Irlande (leur taux d’imposition effectif pourrait être de 2% seulement) ont ravivé les pressions sur le gouvernement irlandais de la part des Etats-Unis et de l’UE. Longtemps attendu, le nouveau cadre fiscal pour la propriété intellectuelle, la Knowledge Development Box (précédemment appelée « Patent box »), est entré en vigueur au 1er janvier 2016, avec un taux d’imposition de 6,25%. Il s’agit de la première mesure de ce type au monde, conforme aux règles de l’OCDE autorisant un taux dérogatoire à condition que les dépenses de R&D s’effectuent dans le pays de la résidence fiscale.
En application de son programme électoral, le Fine Gael a proposé de créer un « rainy-day fund », un fonds contracyclique qui vise à protéger l’Irlande des chocs économiques. La mise en place d’une « réserve de précaution et de stabilité » vise à stimuler la croissance du pays dans des périodes de stagnation économique. L’Irish Fiscal Advisory Council (IFAC) a rendu un rapport préconisant d’alimenter ce fonds pendant les périodes de dynamisme économique, grâce à la moitié de l’impôt sur les sociétés collecté auprès des multinationales qui sont installées en Irlande. Le fonds devait être mis en place à partir de 2019, mais la bonne santé économique du pays pourrait accélérer sa création, dès 2017.
Principaux indicateurs économiques
PIB : 214 Mds€ (2015p)
PIB par habitant (2015) : 46 232€
Taux de croissance : % du PIB : 7,8% (2015), 4,9%(2016p)
Taux de chômage : 9,4% (2015), 8,2% (2016p)
Taux d’inflation : 0,0% (2015), 0,3% (2016p)
Solde budgétaire : -2,3% (2015), -1,1% (2016p)
Dette publique : 93,8% (2015), 89,1% (2016p)
Solde de la balance courante (en % du PIB) : 4,4% (2015)
Commerce extérieur (2015) : exportations de biens : 111,3 Mds€ – importations de biens : 68, 2Mds€ – Solde commercial : 43,1 Mds€ (2015)
Principaux clients (2015) : Etats-Unis (23,8%), Royaume-Uni (13,7%), Belgique (13,1%), Allemagne (6,5%), Suisse (5,5%), Pays-Bas (4,4%)
Principaux fournisseurs (2015) : Royaume-Uni (31,8%), Etats-Unis (15%), France (10,2%)Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- agriculture : 1,6 % (Répartition de l’emploi : 5,7%)
- industrie : 25,6 % (Répartition de l’emploi : 18,3 %)
- services : 72,8% (Répartition de l’emploi : 76%)
PIB en milliards $
2002: 127
2003: 163
2004: 193
2005: 210
2006: 230
2007: 269
2008: 273
2009: 233
2010: 218
2011: 237
2012: 221
2013: 232
Taux de chômage %
2002: 4,2%
2003: 4,5%
2004: 4,5%
2005: 4,3%
2006: 4,4%
2007: 4,6%
2008: 6,0%
2009: 12,0%
2010: 13,9%
2011: 14,6%
2012: 14,7%
2013: 13,1%
PIB & Taux de croissance %
2002: 5,8%
2003: 3,0%
2004: 4,6%
2005: 5,7%
2006: 5,5%
2007: 4,9%
2008: -2,6%
2009: -6,4%
2010: -0,3%
2011: 2,8%
2012: -0,3%
2013: 0,2%