Lieu de naissance de la tragédie et de la démocratie, la Grèce peut se prévaloir d’un héritage incomparable. Des brumes d’Athènes au soleil éclatant des îles, vous pourrez contempler le centre du monde à Delphes, les innombrables colonnes de l’île sacrée de Délos, les fresques des palais minoens en Crète, et les traces de la légendaire Atlantide à Santorin. Au carrefour du mythe et de l’archéologie, les vestiges du passé sont inépuisables. Farouches gardiens de la tradition, les Grecs savent pourtant s’amuser : leur goût pour la fête remonte à Dionysos. Ajoutez à cela le soleil et la limpidité des mers, et vous l’aurez compris : la Grèce est aussi un lieu de détente et de plaisirs. Dans une taverne en bord de mer, sur une place ombragée ou dans l’atmosphère enfiévrée d’une discothèque, aucune chance d’y échapper : les dieux de la Grèce vous ont déjà ensorcelé.
Nom officiel : République hellénique
Capitale : Athènes
Villes principales : Patras, Volos, Héraklion (Crète), Thessalonique, Kavala
Point culminant : Olimbos 2 917 m.
Pays voisins : Albanie, Macédoine, Bulgarie, Turquie
Superficie : 131 960 km²
Au sud-est de l’Europe, la Grèce est située à la pointe de la péninsule balkanique. Au nord, elle partage ses frontières avec l’Albanie, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, la Bulgarie et, à l’est, la Turquie. La Grèce continentale est entourée par plus de 1 400 îles, dont 169 sont inhabitées.
Elles se divisent en six groupes: les Cyclades, les îles Ioniennes, le Dodécanèse, les îles du nord-est de la mer Egée, les îles Sporades et les îles du golfe Saronique. Eubée et la Crète, les deux plus grandes îles, ne figurent dans aucun de ces groupes. Les quatre cinquièmes de la Grèce se situent en zone montagneuse, la plupart au-dessus de 1 500 m.
L’Epire et la Macédoine, au nord, possèdent encore d’importantes zones forestières, mais les pâturages, la coupe et les incendies ont sérieusement entamé cette richesse dans le reste du pays.
Statut : régime parlementaire Président : Prokópis Pavlópoulos Premier ministre : Aléxis Tsípras
Confronté à une situation économique délicate, la Grèce a bénéficié de deux plans d’assistance financière, en 2010 et 2012
Le premier plan d’aide, négocié en mai 2010 par le gouvernement Papandréou, reposait sur une enveloppe de prêts de 110Md€ accordée sur trois ans par le FMI et les Etats membres de la zone euro. En contrepartie, les autorités grecques s’engageaient à consolider les finances publiques et à mettre en place un programme de réformes.
Le deuxième plan d’assistance, négocié par le Premier ministre de transition Papademos, est validé le 12 mars 2012. D’un montant de 130Md€ provenant du Fonds européen de stabilité financière (FESF) et du FMI, il devait s’étaler jusqu’à fin 2014. Il entraîne la restructuration de près de 105Md€ de dette détenue par des créanciers privés.
Antonis Samaras, leader de la Nouvelle Démocratie et Premier ministre depuis juin 2012, n’est finalement pas parvenu à boucler ce deuxième plan d’aide. Après avoir obtenu une prolongation de deux mois du programme, M. Samaras échoue à réunir une majorité suffisante pour faire élire son candidat à la Présidence de la République, ce qui provoque la tenue de législatives anticipées, le 25 janvier 2015.
L’arrivée au pouvoir de Syriza, en janvier 2015, a ouvert une nouvelle phase de négociation, qui s’est conclue sur un accord pour un 3ème plan d’aide
Le parti de M. Tsipras remporte les élections législatives grecques du 25 janvier et forme une coalition avec le parti de droite souverainiste ANEL/Grecs indépendants, qui partage avec lui une ligne très ferme sur la question de la dette.
Alors qu’un premier accord trouvé lors de l’Eurogroupe du 20 février 2015 avait permis l’extension du plan d’aide jusqu’au mois de juin, la Grèce et ses partenaires ne parviennent pas à s’accorder sur un programme de réformes. Le 27 juin, M. Tsipras convoque un référendum pour le 5 juillet, sur la dernière proposition transmise par ses partenaires, le 25 juin, et appelle les Grecs à voter « non ». Parallèlement, les autorités grecques instaurent un contrôle des capitaux, afin d’éviter un retrait massif des dépôts. Le 5 juillet, le « non » l’emporte avec 61,31 % des suffrages exprimés, avec une participation de 62,5 %.
Une nouvelle séquence de négociation, notamment à l’initiative de la France reprend le 7 juillet et aboutit, le 13 juillet, à un accord des chefs d’Etats et de gouvernement de la zone euro, prévoyant un nouveau plan d’aide, pouvant aller jusqu’à 86 Md€.
Sur le fond, l’accord prévoit quatre axes de réformes : i) restaurer la stabilité financière (déficit primaire de -0,25% du PIB en 2015, puis excédent de 0,5% du PIB en 2016, 1,75% du PIB en 2017 et 3,5% du PIB en 2018) ; ii) la stabilité financière (avec traitement des créances douteuses) ; iii) la croissance, la compétitivité et l’investissement (avec la déréglementation des secteurs protégés, la libéralisation du secteur de l’énergie et la mise en place d’un fonds de privatisation des actifs grecs à hauteur de 50Md€) ; et iv) la modernisation de l’Etat (réforme de l’administration fiscale, amélioration du système judiciaire, lutte contre la corruption, indépendance des autorités statistiques).
Confronté à la défection (vote contre ou abstention) de près de 50 députés du groupe Syriza lors des votes sur le 3ème plan d’aide, adopté grâce aux voix de l’opposition, M. Tsipras remet sa démission le 20 août, entrainant de nouvelles élections, le 20 septembre.
Conforté par sa victoire aux législatives anticipées, M. Tsipras doit désormais mettre en œuvre le programme d’aide
M. Tsipras remporte les élections législatives anticipées du 20 septembre 2015, avec 35,47% des voix et 145 sièges un score quasi identique à celui obtenu en janvier dernier et devance largement la Nouvelle démocratie, qui obtient 28,09%. L’ancienne aile gauche de Syriza, réunie dans une formation dissidente (« Unité populaire »), ne parvient pas à franchir le seuil des 3% nécessaires pour être représenté au Parlement. Par ailleurs, le parti néo-nazi Aube dorée termine troisième, avec 6,99%.
Renforcé, M. Tsipras a reconduit le tandem formé avec le parti de droite souverainiste ANEL-Grecs indépendants (3,69% et 10 députés) qui s’est avéré un allié indéfectible, notamment lors des votes cruciaux sur le 3ème programme d’aide. Au total, M. Tsipras peut s’appuyer sur une majorité de 155 sièges sur 300 (aujourd’hui 153 sièges suite à deux défections en novembre 2015), certes moins importante que celle dont il disposait jusqu’à présent (et qui comptait 162 sièges) mais plus homogène, puisque l’aile gauche du parti a été écartée.
Dans ce contexte, les discussions se poursuivent pour la mise en œuvre des mesures agrées dans le cadre du 3ème plan d’aide. Après la conclusion de la première revue du 3e programme le 24 mai 2016, deux nouvelles tranches de prêt ont depuis été décidées : 7,5 Md€ en juin, et 2,8 Md€ en octobre. Une première tranche de 26 Mds€, échelonnée en quatre versements avait déjà été octroyée entre août et décembre 2015. Lors de l’Eurogroupe du 25 mai, les ministres des finances ont également accepté d’ouvrir le débat sur le traitement de la dette sous réserve d’un certain nombre de principes (pas de décote, possibilité d’un allongement de la période de grâce, d’une extension des maturités et partant, d’un lissage des pics de remboursement). Les discussions se poursuivent sur la question de la restructuration de la dette.
Le climat est de type méditerranéen pour les régions côtières et les îles : l’été est chaud et sec, tandis que l’hiver est doux et pluvieux. Le climat est de type continental pour les régions montagneuses : l’été est chaud et humide, tandis que l’hiver est froid et neigeux.
La meilleure période : va de mai à octobre.La période à éviter est l’hiver, à cause de la pluie.
À prevoir : En été, des vêtements légers en coton, une veste pour les soirées et les balades en bateau, des chaussures de marche. En hiver, optez pour des vêtements chauds et de demi-saison, ainsi qu’un imperméable. Une tenue décente est exigée pour la visite des monastères et des églises (jupe au-dessous du genou et épaules couvertes pour les femmes, et pantalon pour les hommes).
Athènes : En janvier, de 5°C à 13°C En mars, de 6°C à 15°C En mai, de 14°C à 26°C En juillet, de 20°C à 33°C En septembre, de 17°C à 29°C En décembre, de 6°C à 15°C
Gentilés : Les grecques. Peuples et ethnies : 98% de Grecs et minorités albanaise, turque et slavo-macédonienne Origine de la population : % de la population Grecs: 95% Macédoniens: 2,2% Autres: 2,8%
Le pays vieillit rapidement, même s’il vient de dépasser les 11 millions d’habitants pour la première fois de son histoire moderne. La croissance des grandes villes, principalement Athènes la capitale, soit 30% de la population, augmentant les phénomènes de grande métropole d’un côté et de désertification des campagnes et des montagnes de l’autre.
Religions : grecque orthodoxe à 98%, musulmane (1,3%), autres (0,7%),Peuples et ethnies ( 98% de Grecs et minorités albanaise, turque et slavo-macédonienne)
1er Janvier : Nouvel An 6 Janvier : Épiphanie (†) 19 Février : Lundi Maigre 25 mars : Célébration du jour de l’Indépendance Avril : Vendredi Saint, Dimanche de Pâques et Lundi de Pâques (†) Mai : Fête des fleurs (1er) et Pentecôte (†) 15 Août : Assomption (†) 28 octobre : Invasion italienne repoussée en 1940 25 et 26 Décembre : Noël (†)
(†) Jours fériés religieux : Jours Fériés Religieux : basés sur un calendrier religieux ces fêtes peuvent être modifiées en dernière minute.
(†) Minorités religieuses : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement.
3000-1200 av. J.-C. : Apogée des civilisations de voyageurs maritimes (Cycladiques, Minoens et Mycéniens). Homère décrit une période violente, dominée par les rivalités commerciales. 800 av. J.-C. : Début de l’âge classique. Renaissance culturelle et militaire en Grèce : apparition des villes-Etats, comme Sparte et Athènes. Création de la Grande Grèce, incluant le Sud de l’Italie, suivie par une période de grande prospérité. Dans la même période, Périclès fait construire le Parthénon, Sophocle rédige Odipe roi, Socrate enseigne aux jeunes Athéniens les rigueurs de la logique et la démocratie fait son apparition. Les guerres du Péloponnèse (431-404 apr. J.-C.), qui voient la victoire de Sparte sur Athènes, mettent fin à l’époque classique. Empêtrés dans les guerres du Péloponnèse, les Spartes sont vaincus au nord par Philippe de Macédoine. Son fils, Alexandre le Grand, conquiert ensuite l’Asie Mineure, l’Egypte, la Perse et certaines régions de l’Inde et de l’Afghanistan actuels. Après la mort d’Alexandre, l’Empire macédonien continue de s’imposer durant trois dynasties. Cette époque, dite période hellénistique, marque l’émergence d’une tradition cosmopolite où les idées grecques se mêlent à d’autres cultures de l’Antiquité. 205 av. J.-C. : Premières incursions romaines en Grèce. 146 av. J.-C. : La Grèce et la Macédoine deviennent des provinces romaines. 395 ap. J.-C. : L’Empire romain se divise en Empire romain d’Orient et Empire romain d’Occident. La Grèce est rattachée à l’Empire byzantin. XIIe siècle : Apogée des croisades. L’Empire byzantin est affaibli par les incursions des Vénitiens, des Catalans, des Génois, des Francs et des Normands. 1453 : Les Turcs s’emparent de Constantinople, capitale de l’Empire byzantin. 1500: La quasi-totalité de la Grèce est sous le contrôle turc et devient une annexe rurale de l’Empire turc, peuplée de marchands, les intellectuels et les artistes s’exilant en Europe centrale. Le sentiment national survit toutefois à travers la religion orthodoxe et la vie traditionnelle dans les villages. XVIIIe siècle : Le mouvement de renaissance culturelle entraîne la guerre d’indépendance (1821-1832) opposant Grecs et Turcs et durant laquelle s’engagent de jeunes aristocrates admirateurs de la culture grecque, dont Byron, Shelley et Goethe. En 1827, la Russie, la France et la Grande-Bretagne interviennent dans le conflit. 1833 : Après l’Indépendance, les puissances européennes décident d’instaurer une monarchie en Grèce et installent Otto de Bavière sur le trône. Le régime monarchique parviendra à se maintenir tard dans le XXe siècle et ce, malgré l’opposition populaire. Georges 1er, en 1864, dotera tout de même le pays d’une nouvelle Constitution établissant le retour de la démocratie et cantonnant le roi à un rôle de représentation. 1914-1918: Les troupes grecques combattent aux côtés des Alliés et occupent la Thrace. A la fin de la guerre, le Premier ministre Venizelos décide de « libérer » la population grecque de Smyrne (aujourd’hui appelée « Izmir ») du joug turc. Son armée est repoussée par les troupes d’Atatürk et les habitants grecs de Smyrne sont massacrés. 1923 : La Turquie et la Grèce décident de procéder à un échange de population. La hausse de population qui s’ensuit en Grèce (1 300 000 réfugiés chrétiens) pèse considérablement sur l’économie du pays. A la périphérie des grandes villes, les bidonvilles se développent. Avec la misère, le syndicalisme fait son apparition et, avant 1936, le Parti communiste bénéficiera d’un soutien populaire important. 1936 : Nommé Premier ministre par le roi, le général Métaxas instaure très vite une dictature de type fasciste. Le Général Métaxas n’en est pas moins opposé aux Allemands et aux Italiens et il refuse aux troupes italiennes l’autorisation de traverser la Grèce en 1940. 1941 : En dépit du soutien des Alliés, la Grèce tombe sous la domination allemande, ce qui entraîne massacres et famine générale. Des mouvements de résistance naissent, autour des royalistes et des communistes. 1944-1949 : Guerre civile entre communistes et royalistes. Ces derniers l’emportent en 1949. Durant le conflit, les Etats-Unis appliquent la doctrine de Truman en apportant un important soutien financier au gouvernement anticommuniste et en mettant en place un « certificat de fiabilité politique » qui sera utilisé jusqu’en 1962:Le détenteur d’un tel certificat, sans lequel il était impossible de voter et vain de chercher du travail, déclarait n’avoir aucune sympathie pour la gauche. 1967 : Craignant une résurgence de la gauche, un groupe de colonels organise un coup d’Etat constituant selon Andréas Papandréou « le premier putsch militaire réussi en Europe par la CIA ». La junte au pouvoir se caractérise par la brutalité de ses méthodes, son recours systématique à la répression et son incompétence politique. 1974 : Le régime des colonels tente d’assassiner l’archevêque Makarios, leader chypriote. La Turquie riposte en occupant le Nord de l’île. La question chypriote reste très sensible chez les Grecs, aujourd’hui encore. 1981 : La Grèce intègre la Communauté européenne (aujourd’hui l’Union européenne) et le Parti socialiste grec d’Andreas Papandreou (PASOK) remporte les élections. Le PASOK promet le départ des bases aériennes nord-américaines et le désengagement de son pays vis-à-vis de l’OTAN mais ces promesses resteront lettre morte. Les questions liées aux femmes connaissent un sort meilleur, avec l’abolition du système de dot et la légalisation de l’avortement. 1989 : Rattrapés par les scandales, Papandréou et son gouvernement sont défaits aux élections et remplacés par une coalition improbable entre les conservateurs et les communistes. 1990 : Les conservateurs arrivent au pouvoir avec une majorité de deux sièges seulement et s’attaquent aux problèmes économiques en adoptant des mesures d’austérité très impopulaires. 1993 : Lors des élections générales, Papandréou mène de nouveau le PASOK au pouvoir. 1996 : Kostas Simitis est nommé Premier ministre au début de l’année, lorsqu’il apparaît clairement que Papandréou n’est plus en mesure d’assumer ses fonctions (il mourra cette même année). Avril 2000 : Simitis est réélu de justesse. Avec ce nouveau mandat, il s’efforce de construire de meilleures relations avec la Turquie et de mettre en œuvre les réformes économiques qui assureront à la Grèce sa place dans l’Union économique et monétaire européenne. 2001 : La Grèce entre dans la zone euro en janvier. 2004 : Athènes accueille les premiers jeux Olympiques du nouveau millénaire. 2005 : Démantèlement du groupe terroriste du « 17 novembre », qui met un terme à 27 années d’attentats revendiqués par ce mouvement. 6 mai 2012 : Tenue d’élections législatives en Grèce. Les électeurs grecs expriment leur colère à l’endroit des deux partis dominants au Conseil des Grecs, le Pasok et la Nouvelle Démocratie (ND), qui connaissent une forte chute au niveau des sièges et des intentions de vote. La division des élus, incapables de s’entendre sur la formation d’un gouvernement, est telle qu’elle force de nouvelles élections le 17 juin. 19 septembre 2015 : Tenue d’élections législatives en Grèce. Au coeur d’une année mouvementée, déjà marquée par des élections législatives et un référendum, le premier ministre grec Alexis Tsipras convie de nouveau ses compatriotes aux urnes le 19 septembre 2015. Comme en janvier, son parti, la Coalition de la gauche radicale (Syriza), arrive encore en tête avec 35,5% des votes et 145 sièges.