Flux & IDE en milliards $

2002: 0,053
2003: 1,33
2004: 2,10
2005: 0,68
2006: 5,40
2007: 1,95
2008: 5,73
2009: 2,76
2010: 0,53
2011: 1,09
2012: 1,66
2013: 2,94

Repères économiques

Sur la période 2010-2012, la Grèce a connu une récession cumulée représentant 15 points de PIB : -8,9 % en 2011, -6,6% en 2012 et-3,9% en 2013. En 2014, le PIB a progressé légèrement, de 0,8%, cette performance marquant la première année de croissance depuis 2007. En dépit d’une très grave crise de confiance et d’un contrôle des capitaux mis en place à l’été 2015, l’économie grecque en 2015 a finalement stagné en 2015 (0,0%) et 2016 ne devrait enregistrer qu’une contraction modérée. Ces résultats s’expliquent notamment par les bons chiffres du tourisme (+10,7% pour les recettes soit 13,4 Mrds € et + 22,7% pour les visiteurs), qui se sont diffusés à l’ensemble de l’économie.

Les indicateurs économiques restent toutefois préoccupants :

• Malgré une légère inflexion en 2014, le taux chômage demeure au niveau très élevé de 26,5% en 2015.
• Les finances publiques continuent de se dégrader : la dette continue de croître, atteignant 179% du PIB en 2015 contre 159,4% du PIB fin 2012.
• Le secteur bancaire est très affaibli, notamment par les fuites de capitaux et les retraits opéré avant et après la mise en place d’un contrôle des capitaux. Le taux de créances douteuses est également particulièrement élevé.

Principaux indicateurs économiques

PIB : 175,6 Mds€ (2015)

PIB/hab : 16 075 € (2015)

Taux de croissance : 0,0% (2015)

Taux de chômage : 25,1 % (2015)

Taux d’inflation : -1,1% (2015)

Dette publique : 179 % du PIB (2015)

Déficit public : -7,6% du PIB (2015)

Solde commercial : -1,8% (2015)

Principaux clients : (2015) : Italie (11,2%), Allemagne (7,3%), Turquie (6,6%).

Principaux fournisseurs : (2015) : Allemagne (10,7%), Italie (8,3%), Russie (7,9%)

PIB en milliards $

2002: 152
2003: 201
2004: 239
2005: 247
2006: 273
2007: 318
2008: 354
2009: 329
2010: 299
2011: 288
2012: 249
2013: 242

Taux de chômage %

2002: 10,3%
2003: 9,7%
2004: 10,5%
2005: 9,8%
2006: 8,9%
2007: 8,3%
2008: 7,7%
2009: 9,5%
2010: 12,5%
2011: 17,7%
2012: 24,2%
2013: 27,3%

PIB & Taux de croissance %

2002: 3,2%
2003: 6,6%
2004: 5,0%
2005: 0,9%
2006: 5,8%
2007: 3,5%
2008: -0,4%
2009: -4,4%
2010: -5,4%
2011: -8,9%
2012: -6,6%
2013: -3,3%

Opportunités

Les secteurs à privilégier sont les télécommunications, l’informatique, la construction, l’équipement médical et certains produits alimentaires comme le poisson ou les arachides.

Traditionnellement, l’économie de la Grèce est basée sur l’agriculture. Le secteur représente 3,8% du PIB et emploie 13% de la population active. Les principales récoltes sont le tabac (premier producteur européen) et le coton (cinquième exportateur du monde). La Grèce dispose également d’un cheptel d’ovins important et l’industrie de la pêche est développée dans les régions côtières.

Grâce à la diversification économique menée par le pays, l’industrie a remplacé l’agriculture comme seconde source de revenus après les services, comptant pour 15,8% du PIB et employant 15% de la population active. Cependant, sa part était plus importante (20%) avant la crise économique de 2007. Les principaux secteurs sont l’électronique, le matériel de transport, la confection de vêtements et la construction. La Grèce a la flotte maritime la plus importante du monde.

Le secteur tertiaire représente 80% du PIB et emploie 2 Grecs sur 4. Le tourisme fournit une source essentielle de revenus et contribue à lui seul à 11% du PIB.

La consommation d’énergie finale de la Grèce a atteint 15,34 Mtep en 2013, soit environ 10 fois moins que celle de la France alors que sa population (11,3 millions d’habitants) est approximativement 6 fois plus faible. Selon le cabinet d’études Enerdata, la consommation de la Grèce exprimée en énergie primaire est de 2,1 tep par habitant, soit près de 30% de moins que la moyenne européenne (3,5 tep par habitant).

La consommation d’énergie de la Grèce est en baisse ces dernières années sous l’effet entre autres de la crise économique qui affecte aussi bien son industrie (dont la consommation d’énergie a baissé de 4,68% par an entre 2005 et 2013) que les ménages grecs (dont la consommation a baissé de 4,65% sur la même période).

Un mix énergétique dominé par le pétrole

Le pétrole compte pour plus de 45% du mix énergétique grec : en 2014, le pays en a consommé environ 105,5 millions de barils par jour (mbj), sa production couvrant moins de 1% de ses besoins. Selon la Commission européenne, les importations grecques de pétrole brut (152,4 mbj en 2014) ont coûté au pays près de 14,6 milliards de dollars en 2014, soit un peu plus de 13 milliards d’euros. Les principaux fournisseurs de pétrole de la Grèce sont la Russie (35% des importations en 2013), l’Irak (27%), l’Arabie saoudite et la Libye (chacun 7%).

Il faut par ailleurs remarquer que la Grèce exporte une part importante des produits pétroliers provenant de ses 4 raffineries. Les exportations de ces produits ont ainsi compté pour près de 37,5% des exportations totales de la Grèce en valeur en 2012 (10,3 milliards d’euros) et contribué à réduire le déficit commercial du pays. Précisons que la très grande majorité de ces exportations transite vers des pays méditerranéens n’appartenant pas à l’Union européenne.  

Le mix énergétique grec repose par ailleurs principalement sur le charbon (28,7%) et sur le gaz naturel (13,3%). Si la consommation nationale de charbon est pratiquement entièrement couverte par la production intérieure, la Grèce dépend à plus de 99% des importations pour satisfaire sa demande de gaz naturel (qui a atteint 2,7 milliards de m³ en 2014). Au total, plus de 89% du mix énergétique grec repose sur les énergies fossiles, le reste provenant des énergies renouvelables.

L’accès à l’électricité dans la campagne de Syriza

La consommation d’électricité grecque est en baisse depuis 2009 (-2% par an en moyenne sur la période 2008/2012). Elle a atteint 53,2 TWh en 2013, le secteur résidentiel absorbant près de 36% de ce total. La situation économique a eu un fort impact sur la consommation des ménages. Entre janvier et septembre 2013, près de 240 000 foyers ont été privés d’électricité en raison d’impayés.

Le parti Syriza a ainsi fait de l’accès à l’électricité une mesure phare de son programme lors des élections législatives de janvier 2015. Face à l’augmentation de la pauvreté en Grèce, le parti souhaitait rendre l’électricité gratuite pour les familles les plus pauvres du pays. La première loi adoptée sous le gouvernement d’Alexis Tsipras en mars 2015 portant sur la lutte contre la pauvreté intégrait ainsi cette mesure.

Union européenne : les objectifs grecs en matière d’énergie

Dans le cadre du paquet européen Énergie Climat, la Grèce a pour objectif de porter la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie finale à 18% en 2020 et à 40% pour l’électricité (contre 23,4% en 2013).

En vue de la COP21, le pays s’est engagé, comme l’ensemble des pays de l’UE, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 40% d’ici à 2030 (par rapport au niveau de 1990). Les émissions de GES de la Grèce liées à la combustion d’énergie ont atteint près de 77,5 millions de tonnes de CO₂ en 2012, c’est à dire près de 7 tonnes de CO₂ par habitant, ce qui correspond approximativement à la moyenne européenne.

Le secteur de l’énergie solaire en Grèce est l’un des plus importants en Europe ; il a démarré en 2006 et a pris un essor fulgurant à partir de 2009, après la mise en place de tarifs d’achat garantis avantageux pour l’électricité photovoltaïque. La suppression de ces tarifs a stoppé ce développement en 2014, alors que le pays se classait déjà parmi les plus engagés dans le photovoltaïque.

Dans le solaire thermique, la Grèce se classait au 3^e rang européen fin 2013 avec 9,3 % de la surface totale de capteurs en Europe, et au 3^e rang européen pour la puissance installée par habitant.

Dans le photovoltaïque, la Grèce se classe en 2015 au 6^e rang européen pour sa production avec 3,8 % de la production européenne, et au 7^e rang européen pour sa puissance installée. Sa puissance installée par habitant la place même au 4^e rang européen et la part du photovoltaïque dans la couverture de la consommation d’électricité en 2014 est la plus élevée d’Europe : 7,9 %.

Transports
Etendue du réseau routier national : 107.640km
Etendue des autoroutes et des routes nationales importantes : 470km
Etendue du réseau ferroviaire adapté au transport de marchandises : 2.383km
Etendue des voies navigables adaptées au transport de marchandises : 80km

La Grèce possède 444 ports, dont 123 assez grands pour accueillir les paquebots et les navires de la marine marchande. Le Pirée est le port principal. Le naufrage d’un ferry en 2000 a incité le gouvernement à durcir la réglementation.

Un nouvel aéroport a ouvert en 2001 à Spata, à 30 km d’Athènes.

Le réseau routier est de bonne qualité, quoique saturé. Des aides de l’UE sont consacrées à la construction de deux voies expresses et à la réfection du métro d’Athènes.

Transport des marchandises

Transport routier
Le réseau routier grec s’étend sur 40.000 km. Il comprend 31.000 km de routes provinciales et 9.000 km de routes nationales. De grands projets soutenus par l’Union Européenne sont en cours de réalisation à savoir la création d’un axe Patras-Thessalonique jusqu’à la frontière bulgare (projet PATHE) ainsi que la réalisation de la voie Igoumenitsa – Alexandroupolis (voie Egnatia). Une grande partie du transport intérieur de marchandises s’effectue par la route.

Transport ferroviaire
Le réseau ferroviaire a une longueur totale de 2.500 km répartis le long de deux axes principaux : l’axe Nord-Sud d’Athènes à Théssalonique et l’axe Athènes-Corinthe-Patras-Kalamata. La compagnie ferroviaire appartenant à l’Etat est l’OSE qui a entrepris un vaste programme de modernisation de la ligne et du matériel roulant avec l’aide financière de l’UE et le programme Europrail (passagers). Le trafic ferroviaire représente seulement 4% du transport de passagers et 1% du transport de marchandises.

Transport maritime
Les principaux ports sont ceux du Pirée (port d’Athènes) et de Théssalonique (port principal de transbordement et redistribution du trafic des marchandises vers les Balkans et la Mer Noire). La flotte commerciale grecque compte plus de 2.000 navires ce qui la classe au 3ème rang mondial derrière le Panama et le Libéria. La marine marchande est un des secteurs clés de l’économie grecque car elle induit directement ou indirectement plus de 50.000 emplois et représente 10% du tonnage mondial.
La quasi totalité du trafic international s’effectue par voie maritime, ainsi qu’une partie non négligable du transit national, du fait de la structure insulaire de la Grèce.

Transport aérien
La Grèce dispose de 80 aéroports, les 2/3 étant situés dans les îles. Les principaux sont : Athènes, Théssalonique et Héraklion. Les vols intérieurs sont assurés par la compagnie Olympic Airlines ainsi que par Aegean Airlines. Environ 13 millions d’arrivées de passagers ainsi qu’un nombre semblable de départs ont lieu annuellement.

Tourisme

Le tourisme est l’un des piliers de l’économie grecque et une source majeure de devises étrangères. Jusqu’à récemment, l’état subventionnait le développement hôtelier, et des établissements bas de gamme étaient construits, en particulier en Crète et sur l’île de Rhodes. Le nombre de visiteurs a chuté dans les années 1990 en raison de la concurrence de destinations moins chères. On encourage aujourd’hui l’industrie touristique à améliorer ses normes de qualité, à développer un tourisme à l’année et pas seulement estival et à attirer les colloques professionnels.
Les jeux olympiques de 2004 ont permis de moderniser les infrastructures touristiques de la ville.

Conditions de travail : 8/10
Conditions de vie : 8/10
Climat : 10/10

Avantages fiscaux pour les entreprises : 2/10
Charges sociales : 6/10
Développement des NTIC : 8/10

Liberté économique : 1 libre 5 administré 57,65 sur 100
Classement : Quasiment administré (4/5)
Rang mondial : 94ème sur 157 pays
Rang régional : 36ème sur 41 pays

Risk (coface) : A1

Climats des Affaires (Banque Mondiale) :

Le résultat de ces analyses émane de l’équipe de praticiens spécialisés en développement international, confrontés à la pratique des affaires en situation réelle, et imprégnés d’expériences multiples. Ces informations s’appuient sur des sources fiables, et reposent sur la situation politique et financière internationale, et de chaque pays. Les tableaux synthétique ci-dessus permettent de quantifier objectivement les risques du pays mais ne saurait engager la responsabilité de RENAUDOINGD.