Le secteur économique de l’énergie en France comprend la production locale (52 %) et l’importation (48 %) d’énergies primaires, leur transformation en énergies secondaires et le transport et la distribution d’énergie jusqu’au consommateur final. Le secteur de l’énergie représentait 1,7 % du PIB en 2013, et la facture énergétique 2,6 % du PIB en 2014.
La consommation d’énergie primaire se répartissait en 2014 en 47,5 % de combustibles fossiles (30,1 % de produits pétroliers, 14,0 % de gaz naturel, 3,4 % de charbon), 42,4 % d’électricité primaire non renouvelable (nucléaire 43,8 % + production pompage – solde exportateur électricité 2 %), 9,6 % d’énergies renouvelables (4,1 % bois, 2,4 % hydraulique, 0,9 % agrocarburants, 0,6 % pompes à chaleur, 0,5 % éolien, 0,5 % déchets urbains, 0,2 % photovoltaïque, 0,4 % divers) et 0,4 % de déchets urbains non renouvelables.
L’électricité produite en 2014 provient pour 77 % du nucléaire, pour 17,7 % de sources d’énergies renouvelables (surtout production hydroélectrique : 12,6 %) et pour 5 % de centrales thermiques fossiles. La France se place au 2e rang mondial des producteurs d’énergie nucléaire après les États-Unis, et au 1er rang pour la part du nucléaire dans la production d’électricité.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues à la production et à l’utilisation d’énergie représentaient 71 % des émissions totales de la France en 2011 ; elles ont baissé de 21 % entre 1990 et 2011. Les émissions de CO2 par habitant s’élevaient à 4,79 tonnes en 2013 (moyenne mondiale : 4,52 ; Allemagne : 9,25 ; États-Unis : 16,18 ; Chine : 6,60). Mais les émissions de GES générées par la consommation de produits et services des Français (empreinte carbone), importations incluses, atteignait 10,1 tonnes équivalent CO2 par personne en 2012.
Le secteur de l’énergie français a été ouvert à la concurrence progressivement de 1999 à 2007, à l’initiative de l’Union européenne. Le statut de deux des acteurs principaux, Engie (ex-GDF Suez) et Électricité de France, a ainsi évolué au cours des années 2000 par l’ouverture de leur capital et leur entrée en bourse. Les principaux autres acteurs du secteur de l’énergie en France sont Total, ENI, E.ON et Poweo Direct Énergie.
En 2014, la production locale d’énergie primaire a atteint 139,1 Mtep, dont 121,6 Mtep sous forme d’électricité, essentiellement d’origine nucléaire : 113,7 Mtep, les importations totales d’énergie ont été de 145,7 Mtep, surtout du pétrole brut, des produits pétroliers et du gaz dont la production locale est très faible, et les exportations (électricité et produits raffinés) de 32,2 Mtep ; le solde importateur a donc été de 113,5 Mtep, en baisse de 7,9 % ; le taux d’indépendance énergétique est de 55,8 % contre 53,1 % en 2013.
L’électricité produite provient pour 77,5 % du nucléaire, plaçant ainsi le pays au 2e rang des producteurs d’énergie nucléaire au monde après les États-Unis, et au 1er rang pour la part du nucléaire dans la production d’électricité. Le reste de la production d’électricité est assuré à partir de sources d’énergie renouvelables : 16,2 % (production hydroélectrique : 12,0 %, énergie solaire : 1,1 % et éolien : 3,0 %), et de centrales thermiques : 6,3 %
La production primaire d’énergies renouvelables dans les DOM atteignait 326 ktep en 2011.
La part importante de la biomasse (44 %) est surtout due à la valorisation électrique et thermique de la bagasse, résidu fibreux de la canne à sucre. L’hydraulique (23 %) est surtout présent en Guyane et à la Réunion. Le faible développement de l’éolien s’explique surtout par sa vulnérabilité aux cyclones tropicaux.
La loi sur la transition énergétique adoptée en 2015 fixe pour les départements d’outre-mer l’objectif de produire plus de la moitié de leur électricité à partir d’énergies renouvelables en 2020 contre 28 % en moyenne en 2014, avec de fortes disparités : 6 % à la Martinique, 62 % en Guyane, grâce notamment à l’hydroélectricité, 18 % en Guadeloupe et 38 % à La Réunion. Le coût de production de l’électricité y est bien plus élevé qu’en métropole, qui bénéficie du nucléaire amorti et de l’interconnexion des réseaux ; selon le dernier rapport de la Commission de régulation de l’énergie, il était compris entre 200 et 250 €/MWh, contre moins de 40 €/MWhsur le marché de gros en métropole. Dans les îles, le solaire et l’éolien se comparent au charbon ou au fuel importés. Le remplacement du charbon par de la biomasse (bagasse) dans les centrales d’Albioma devrait contribuer à se rapprocher de l’objectif, mais le développement des énergies intermittentes est plus compliqué : EDF SEI (Systèmes Energétiques Insulaires) estime qu’au-delà de 30 % de la capacité électrique installée, elles risquent de déstabiliser le réseau ; cette limite imposée est contestée par les producteurs de solaire et d’éolien, et EDF pourrait la revoir sensiblement à la hausse, à 35 % en 2018 et entre 40 et 45 % en 2023, grâce à un système de stockage centralisé en cours de tests et à la baisse des coûts des batteries. La géothermie et l’énergie des mers ont un potentiel important, et les 130 000 chauffe-eau solaires installés à La Réunion ont permis d’éviter l’installation de deux ou trois turbines à combustion