Nature du régime : Système présidentiel unicaméral
Chef de l’Etat et/ou du Gouvernement :
Le président en exercice Níkos Anastasiádis (Rassemblement démocrate : centre-droit) est réélu avec 56,0 % des suffrages le 04 Février 2018
Ministre des affaires étrangères : M.Ioannis Kasoulides
Une île divisée
Chypre a accédé à l’indépendance en 1960, la Grande-Bretagne, la Grèce et la Turquie étant désignées « puissances protectrices » de ce nouvel état bi-communautaire. En 1974, en réponse à un coup d’Etat organisé par la Grèce en vue d’un rattachement de l’île, et à la suite d’une période de fortes tensions entre les deux communautés, la Turquie est intervenue militairement. Les transferts de population consécutifs à cette intervention ont abouti à une séparation géographique des deux communautés : d’une part la communauté chypriote grecque, regroupée au Sud de l’île, au sein de la République de Chypre ; d’autre part la communauté chypriote turque au Nord, constituant la « République turque de Chypre Nord » autoproclamée en 1983 et qui n’est reconnue que par la Turquie. La démarcation entre ces deux zones est appelée « ligne verte ».
Le Nord (37% du territoire et environ 260 000 habitants) échappe à l’autorité du gouvernement légal de la République de Chypre.
Le paysage politique chypriote grec
Nicos Anastasiades, président du DISY (opposition de droite libérale), a remporté les élections présidentielles des 17-24 février 2013 avec 57,48 % des voix.
Le président Anastasiades est une figure établie du paysage politique chypriote. A l’origine avocat d’affaires spécialisé en droit maritime, il est engagé dans la carrière politique depuis plus de trente ans, et siège au parlement depuis deux décennies.
Il a hérité d’une situation délicate après les difficultés apparues sous la présidence de son prédécesseur Demetris Christofias : explosion à l’été 2011 de munitions iraniennes placées sous séquestre à Chypre ; extension à Chypre de la crise grecque, en raison de la forte exposition des banques chypriotes à la dette grecque (40% de leurs engagements extérieurs) ; déficit des comptes publics. En juin 2012, Chypre a sollicité l’aide de l’UE, acceptant en contrepartie, en 2013, un renforcement de la politique de rigueur engagée depuis deux ans, sur fond de récession dans l’île (adoption de budgets d’austérité en 2012 puis à nouveau en 2013 et en 2014).
Candidat à l’élection présidentielle de 2013, il critique le gouvernement pour sa mauvaise gestion de la crise et défend la nécessité d’un plan de sauvetage européen contre des mesures d’austérité. Il remporte le scrutin au second tour avec 57,48 % des suffrages contre 42,52 % à son opposant, Stávros Malás.
Il retrouve le même opposant principal lors de l’élection présidentielle de 2018. Il arrive en tête du premier tour1 avant d’être élu à 55,99 % des voix au second tour.