Atouts stratégiques
Flux & IDE en milliards $
2002: 53
2003: 30
2004: -9
2005: 59
2006: 87
2007: 50
2008: 30
2009: 56
2010: 86
2011: 88
2012: 50
2013: 51
Repères économiques
PIB : 2 903,2 Mds€ (2014) PIB par habitant : 35.230 € (2014)
Taux de croissance (2014) : +1,5% (après +0,4% en 2013) ; prévisions 2015 : +1,5%
Taux de chômage (2014) : 4,7% (après 5,2% en 2013)
Taux d’inflation (taux moyen sur 12 mois) : 0,8% (après 1,6% en 2013)
Solde budgétaire : +0,0% (2013)
Endettement public : 74,7% % du PIB (2014) ; prévisions 2015 : 71,5%
Balance commerciale : 217,0 Md€ (2014). Principaux clients (2014) : France (9,0 %), Etats-Unis (8,5 %), Royaume-Uni (7,4 %), Chine (6,6 %), Pays-Bas (6,5 %), Autriche (5,0 %). Principaux fournisseurs (2014) : Pays-Bas (9,6 %), Chine (8,7%), France (7,4 %), Etats-Unis (5,3 %), Italie (5,3 %), Royaume-Uni (4,6 %)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2014) :
- agriculture : 0,9 %
- industrie : 28,2 %
- services : 72%
PIB en milliards $
2002: 2 076
2003: 2 502
2004: 2 815
2005: 2 857
2006: 2 998
2007: 3 435
2008: 3 747
2009: 3 412
2010: 3 412
2011: 3 752
2012: 3 533
2013: 3 730
Taux de chômage %
2002: 8,6%
2003: 9,3%
2004: 10,3%
2005: 11,1%
2006: 10,3%
2007: 8,6%
2008: 7,5%
2009: 7,7%
2010: 7,1%
2011: 5,9%
2012: 5,4%
2013: 5,3%
PIB & Taux de croissance %
2002: 0,0%
2003: -0,7%
2004: 1,2%
2005: 0,7%
2006: 3,7%
2007: 3,3%
2008: 1,1%
2009: -5,6%
2010: 4,1%
2011: 3,6%
2012: 0,4%
2013: 0,1%
Situation macroéconomique
En 2014, le PIB allemand a augmenté de 1,5%, dépassant ainsi la moyenne des dix dernières années (1,2%). L’Allemagne a été durement touchée par la crise économique et financière internationale de 2008-2009, enregistrant un recul de 5,1% de son PIB en 2009. Néanmoins, la croissance du PIB a ensuite connu une forte reprise (3,5% en 2010, un record depuis la réunification, puis 3% en 2011), avant de marquer une inflexion en 2012 (0,7%), confirmée en 2013 (0,3%).
Les perspectives macroéconomiques sont favorables. Le gouvernement envisage une croissance de 1,6 % en 2015, puis de 1,6 % en 2016 et de 1,3 % les trois années suivantes. Au premier trimestre 2015, la croissance du PIB a été relativement faible, avec 0,3%, marquant le contrecoup du dernier trimestre 2014 très fort. Les instituts économiques partagent globalement l’optimisme du gouvernement, même s’ils mettent en garde contre les risques à moyen terme liés aux crises grecque, russe et ukrainienne. Selon la fédération de l’industrie allemande (BDI), la croissance devrait être de 2% en Allemagne en 2015.
Hormis les variations de stock, toutes les composantes ont contribué positivement à la croissance du PIB en 2014. Selon Destatis, exportations, importations et excédent commercial ont atteint un niveau record, dépassant les performances de l’année 2012. Avec des exportations de 1 133,6 Md€ (+3,7% par rapport à 2013) et des importations de 916,5 Md€ (+2% par rapport à 2013), l’excédent commercial s’élève à 217 Md€. La hausse des exportations et des importations a été particulièrement forte avec les pays de l’UE n’appartenant pas à la zone euro (+10,2% et +6,6%).
Selon l’estimation provisoire de la Bundesbank, l’excédent des transactions courantes a également atteint un niveau record en 2014 ; il s’établit à 215,3 Md€, soit 7,4% du PIB. Le BGA, la fédération du commerce extérieur, estime que la faiblesse de l’euro devrait favoriser encore davantage les exportations cette année et table sur une progression des exportations de 4% en 2015. Il prévoit des importations en hausse de 3,5% en raison du dynamisme de la demande intérieure.
En 2014, l’emploi total a progressé à un niveau record (+0,9% à 42,7 millions, après +0,6% en 2013). Le chômage au sens du BIT a sensiblement diminué (-3,5% à 2,1 millions en moyenne sur l’année), soit un taux de chômage de 4,7% (contre 4,9% en 2013).
Revendication phare du SPD en 2013, l’instauration d’un salaire minimum unique (8,50€ brut par heure) a commencé à être mis en œuvre à compter du 1er janvier 2015. Son application n’est cependant pas été immédiate dans tous les secteurs : une période transitoire de deux ans a été prévue, pendant laquelle des salaires inférieurs seront autorisés dans le cadre d’accords de branches déjà négociés.
En moyenne, l’inflation s’est établie à 0,9% en 2014. Selon des chiffres provisoires de Destatis, l’indice des prix à la consommation (ICP) a enregistré en février une hausse de +0,1% en glissement annuel, après une baisse de -0,4% en janvier.
Situation des finances publiques
Alors que le budget fédéral 2014 prévoyait un déficit de 6,5 Mds€, le Bund a réalisé un budget fédéral équilibré et a dégagé un excédent structurel fédéral de 0,3% du PIB (après un déficit fédéral de 22,1 Mds€ et un déficit structurel fédéral de 0,1% du PIB en 2013). L’ensemble des administrations publiques a réalisé un excédent de 0,4% du PIB en 2014 (en comptabilité nationale ; après 0,1% en 2013). L’évolution favorable des finances publiques s’explique par le service de la dette moindre que prévu et la situation favorable sur le marché du travail.
Pour 2015, le gouvernement prévoit un solde budgétaire fédéral équilibré (pour la première fois depuis 1969). La programmation financière prévoit un solde budgétaire et un solde structurel légèrement excédentaires pour l’ensemble de la période 2015-2019.
Cette politique budgétaire d’une grande prudence est justifiée, selon le ministère des Finances, par la nécessité de réduire un ratio dette / PIB encore élevé (74,7% en 2014). Le ministère fédéral des Finances a déclaré souhaiter réduire le poids de la dette par rapport au PIB pour arriver à 71,5% cette année et à 61,5% en 2019, se rapprochant peu à peu des exigences européennes en la matière
Les recettes et dépenses devraient augmenter. Les dépenses passeront de 302,6 Mds€ en 2015 à 312,5 Mds€ en 2016 pour atteindre progressivement 334 Mds€ en 2019. Elles concerneront notamment le ministère de la Défense (+ 8 Mds€ d’ici 2019, dont +1 Md€ dès 2016). Des investissements supplémentaires de 20 Mds€ sont également prévus d’ici 2019 pour les infrastructures, la protection de l’environnement et l’aide financière aux communes. Le ministère des Finances avait déjà annoncé début mars une augmentation de 5 Md€ des dépenses d’investissement après l’augmentation de 10 Md€ annoncée en novembre 2014.
Le gouvernement a annoncé le 3 mars que 5 Md€ seraient mis à disposition pour l’investissement des communes entre 2015 et 2018. Ils se rajoutent aux 5 Md€ supplémentaires prévus dans l’accord de coalition et aux 10 Md€ annoncés en novembre par le ministre des Finances.
En 2014, le volume total du système de péréquation financière entre les Länder a augmenté à 9,0 Md€ (après 8,4 Md€ en 2013). Seuls quatre Länder sont contributeurs nets : la Bavière (4,9 Md€), le Bade-Wurtemberg (2,4 Md€), la Hesse (1,8 Md€) et Hambourg (0,1 Md€). Berlin a été, avec 3,5 Md€, le plus grand bénéficiaire.
Enfin, dans le contexte de la crise des réfugiés, des moyens additionnels sont mis à la disposition des Länder et des communes. Un paquet de mesures a été adopté par le Bundestag le 15 octobre (cf. prise en charge par l’Etat fédéral, à partir de 2016, d’un forfait de 670 € par réfugié/mois pendant toute la durée de l’instruction de la demande d’asile). Le budget fédéral rectificatif 2015 adopté le 29 septembre prévoit 5,1 Md€ de dépenses supplémentaires, notamment pour faire face à l’afflux de réfugiés. Le solde fédéral reste équilibré grâce à des recettes plus élevées que prévu. Selon la programmation pluriannuelle, le solde budgétaire fédéral restera équilibre dans la période 2016-209.