AVANT LE DÉPART
• Frais d’hospitalisation et dépenses de santé
Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et, de manière générale, aux dépenses de santé qui peuvent s’avérer élevées à l’étranger, notamment auprès des établissements privés qui offrent les services de meilleure qualité, il est impératif de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (opération chirurgicale, à une hospitalisation ou à un rapatriement), qui ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade ou les consulats généraux de France sur place. Faute de pouvoir justifier d’une couverture sociale, vous vous exposez au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale.
Si besoin, consultez votre médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de votre état de santé, analyser les risques sanitaires et bénéficier de recommandations sanitaires, et notamment sur les vaccinations nécessaires ou recommandées.
Constituez votre pharmacie personnelle en conséquence et emportez dans vos bagages les médicaments strictement nécessaires ; ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue (contrefaçons).
• Vaccinations
Aucune vaccination n’est obligatoire mais certaines vaccinations sont recommandées : assurez-vous d’être à jour dans vos vaccinations habituelles mais aussi liée aux zones géographiques visitées.
La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est recommandée en incluant rubéole-oreillons-rougeole (ROR) chez l’enfant ; la vaccination antituberculeuse est également souhaitable.
Autres vaccinations conseillées : en fonction des conditions locales de voyage, la vaccination contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B peut être recommandée.
Enfin, pour des séjours en zone rurale, une vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être nécessaire. Outre la vaccination, cette maladie virale étant transmise par les piqûres de moustiques, il est nécessaire de recourir à des mesures de protection contre les moustiques.
La rage est endémique dans toute l’Asie du Sud-Est. La prudence vis-à-vis des animaux errants est recommandée sur l’ensemble du territoire, villes incluses. La prévention repose principalement sur l’absence de contact avec des animaux suspects, ensuite sur la vaccination préventive en cas de risque supposé d’exposition (professions à risques, enfants en bas âge, séjour en milieu rural ou éloigné des villes principales). Dans tous les cas, demandez conseil à un médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
• Entrée en Thaïlande avec des médicaments personnels
L’attention des voyageurs est appelée sur la réglementation thaïlandaise, qui soumet l’importation de médicaments à des règles de déclaration, voire d’autorisation préalable.
Ainsi, les personnes qui justifient d’un traitement médical en cours doivent s’assurer auprès de l’ambassade de Thaïlande la plus proche de leur domicile que les médicaments emportés sont autorisés. Des règles, en effet, s’appliquent selon la nature des médicaments et la quantité admissible.
Dans certains cas, l’ambassade de Thaïlande recommandera de justifier d’une prescription rédigée en anglais et de déclarer spontanément les produits lors du passage en douane. Pour d’autres, l’importation peut être interdite ou limitée.
Les manquements aux règles pourraient conduire à différentes mesures allant de la simple confiscation des médicaments jusqu’à, dans certains cas, des peines d’emprisonnement.
Il est donc vivement conseillé, avant d’engager un voyage sous traitement médical, de se renseigner auprès de l’ambassade de Thaïlande la plus proche de son domicile.
RISQUES SANITAIRES
• Syndrome pied-main-bouche
Des cas de « syndrome pied-main-bouche » sont régulièrement signalés dans les pays de la région de l’Asie du Sud-Est. Depuis 2013, plusieurs milliers de cas ont été constatés en Thaïlande, mais aucun cas de décès n’a été notifié à ce jour. Il s’agit d’une maladie virale, visant en général les enfants de moins de 10 ans, à l’origine de fièvre ainsi que d’atteintes cutanées et muqueuses. Il est conseillé de consulter un médecin sur place en cas d’apparition de fièvre. Des mesures d’hygiène élémentaires (en particulier une hygiène stricte des mains) permettent de diminuer significativement ce risque.
• Maladies transmises par les moustiques
Zika
La Thaïlande est touchée par le virus Zika. Cette maladie est transmise par les piqûres de moustiques de type Aedes. Des cas de transmission du virus par voie sexuelle ont également été rapportés.
Les symptômes de la maladie sont généralement modérés (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, éruptions cutanées) et sont analogues à ceux observés au cours d’autres infections virales telles que la dengue.
Toutefois, la survenue de complications graves telles que des cas de microcéphalies chez des nouveau-nés de femmes enceintes infectées par le virus et des complications neurologiques telles que des syndromes de Guillain Barré sont décrites.
Au total, il est notamment recommandé à tous :
• de respecter les mesures habituelles de prévention des piqûres de moustiques (vêtements longs, répulsifs anti-moustiques, climatisation, moustiquaire), nuit et jour ;
• de consulter un médecin en cas de fièvre survenant pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France.
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères rappelle que la décision d’annuler ou de maintenir un voyage à l’étranger appartient au seul voyageur.
Paludisme (malaria)
Maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques qui impose le recours à des mesures de prévention (cf. ci-après). A ces mesures, doit s’ajouter un traitement médicamenteux adapté à chaque individu : il convient de s’adresser à votre médecin habituel ou à un centre de conseils aux voyageurs. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé. Les frontières avec le Cambodge, le Laos, le Myanmar et la Malaisie sont classées en zone 3. Dans le reste du pays, traitement préventif du paludisme non indispensable (prendre l’avis de son médecin).
Dengue
La dengue est une maladie endémique en Thaïlande. La maladie est propagée par un moustique actif de jour : il convient donc de respecter les mesures habituelles de prévention (cf. ci-après). La dengue pouvant prendre une forme potentiellement grave, il est vivement recommandé de consulter un médecin en cas de fièvre (la prise d’aspirine est déconseillée).
Encéphalite japonaise
Cette maladie, qui n’existe qu’en Asie, se transmet par des moustiques, en zone rurale. Des cas peuvent être mortels ou engendrer des séquelles neurologiques graves. De ce fait, la vaccination contre l’encéphalite japonaise peut être nécessaire (à pratiquer dans un centre de vaccinations agréé, avant votre départ). Dans le cadre d’un voyage touristique, il semble que les mesures physiques (vêtements longs, répulsifs…) soient une arme efficace.
Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques :
- Portez des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire et imprégnés de traitement textile insecticide (efficace deux mois et résistant au lavage) ;
- Utilisez des produits répulsifs cutanés ;
- Protégez votre logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.) ;
- Détruisez les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.).
• Les Rickettsioses
Maladies infectieuses bactériennes, potentiellement mortelles, transmises par les tiques, les puces, les poux ou acariens. Ces maladies peuvent être évoquées devant un syndrome infectieux associé à des manifestations cutanées. La prévention repose sur le port de vêtements longs et de répulsifs. L’examen de la peau après passage dans une zone potentiellement infestée (brousse, champ, forêt) est conseillé. Prendre l’avis d’un médecin en cas de fièvre.
• Brouillard de pollution « haze »
La forte pollution de l’air liée aux émissions dues aux feux de forêts en Indonésie affecte chaque année, d’octobre à novembre, les provinces du sud de la Thaïlande. Les niveaux de pollution s’avèrent élevés et dangereux pour la santé. Outre les risques sanitaires qu’elle comporte potentiellement, cette pollution perturbe le trafic aérien dans la région, notamment à Phuket et à Koh Samui.
Ce même phénomène est observé de la mi-février à fin avril environ, dans les provinces de Tak, Mae Hong Son, Chiang Rai, Lamphun, Lampang, Phayao, Phrae, Nana et Uttaradit et notamment celle de Chiang Mai, situées au nord de la Thaïlande. Celui-ci est provoqué par des feux de forêts couplés à une forte pollution (automobile, destruction par le feu de détritus et de déchets liés à la riziculture).
Lorsqu’une telle pollution survient, pour les personnes résidant ou de passage dans cette région, il est conseillé de réduire toutes les activités à l’extérieur et de s’hydrater autant que possible. Les personnes souffrant de maladies respiratoires, d’asthme, de problèmes cardiaques ou de conjonctivite, les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées sont invitées à maintenir fermées les portes et fenêtres de leur domicile et à ne pas sortir, sauf en cas de nécessité et munies d’un masque filtrant.
Pour ceux qui prennent l’avion à destination ou au départ des principales villes des régions précitées, notamment Chiang Mai, Phuket et Koh Samui, il est conseillé de s’informer au préalable du statut de leur vol auprès de la compagnie aérienne empruntée.
Enfin, les indices de pollution de l’air en Thaïlande peuvent être consultés sur le site Internet du Département de l’environnement.
• Piqûres de méduses
De fréquents incidents liés à des piqûres de méduse sont enregistrés à certaines périodes de l’année, le long des côtes thaïlandaises, et certains se terminent par un décès.
En cas de piqûre de méduse, il est conseillé de nettoyer la plaie au vinaigre ou à l’eau de mer puis de couvrir de sable, laisser sécher puis répéter l’opération jusqu’à l’intervention éventuelle des secours.
Toutefois, en raison du puissant venin inoculé par ces méduses, il est recommandé de se rendre immédiatement dans les services hospitaliers thaïlandais pour y être pris en charge.
• Grippe
On relève une recrudescence des cas d’infection par les virus grippaux dans leur ensemble.
Grippe A H1N1 : De nombreux cas de grippe A (type H1N1) sont rapportés en Thaïlande.
Grippe aviaire : La grippe aviaire est présente de façon diffuse en Thaïlande depuis la fin de l’année 2003, avec des périodes d’apparente accalmie et de reprise. Il s’agit d’une maladie virale animale (volailles) exceptionnellement transmissible à l’homme.
Recommandations :
- Éviter tout contact avec les oiseaux et les volailles vivantes ou mortes non cuites, et plus généralement avec les animaux sauvages et d’élevage (notamment les volailles et porcs). Éviter notamment les zones d’élevages, les marchés aux animaux et les zoos. Éviter également le contact avec leurs déjections ;
- Se laver les mains régulièrement avec de l’eau savonneuse ou avec des solutions de lavage hydro-alcooliques ;
- Éviter la consommation de produits alimentaires crus ou peu cuits, en particulier pour la viande et les œufs ;
- En cas de contact avec des animaux malades, notamment des oiseaux ou des volailles, consulter rapidement un médecin ;
- En cas de symptômes compatibles, notamment fièvre, toux ou courbatures, consulter également rapidement un médecin.
• Coronavirus
Deux cas d’infection par le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) ont été confirmés en Thaïlande en 2015 et 2016.
Les coronavirus sont une vaste famille de virus susceptibles de provoquer un large éventail de maladies chez l’homme, qui vont du rhume banal jusqu’à une atteinte respiratoire sévère. La présentation la plus fréquente associe de la fièvre et une infection pulmonaire.
Il n’existe pas de vaccin préventif de cette maladie : aussi, il est conseillé à ce stade de respecter les précautions d’usage habituelles, en particulier le lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique.
Il convient également, dans la mesure du possible, d’éviter les foules et grands rassemblements, ainsi qu’un contact rapproché avec des personnes malades ; la transmission interhumaine n’est actuellement limitée qu’à la famille très proche et aux personnels soignants.
Sur place, en cas de forte fièvre, toux et/ou de difficultés respiratoires, il convient de consulter un médecin sans délai.
En cas de fièvre ou de symptômes respiratoires dans les 14 jours suivant le retour en France, il convient d’appeler le centre 15 (téléphone : 15) en signalant ce voyage. Afin de limiter le risque de contamination des proches, il est fortement conseillé de s’isoler et de porter une protection respiratoire.
Des contrôles de température par scan thermique sont mis en place dans les aéroports pour tous les passagers arrivant en Thaïlande.
L’OMS ne préconise aucune restriction de circulation.
• Infection par le virus HIV – MST
Concernant les maladies sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les pratiques à risque.
MESURES D’HYGIÈNE ALIMENTAIRE
Pour se préserver des contaminations digestives ou de contact :
- Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas ou le passage aux toilettes ;
- Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
- Peler les fruits et légumes ou les laver soigneusement (à l’eau saine) ;
- Éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids ;
- Ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou à défaut produit désinfectant) ;
- Éviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli ;
- Penser à adapter votre consommation d’eau à la chaleur et aux activités pratiquées.
L’alimentation est variée, les conditions d’hygiène des restaurants sont globalement satisfaisantes bien qu’il n’existe pas de contrôle sanitaire systématique. Il est cependant observé, ces dernières années, une augmentation du nombre de touristes admis en service de soins intensifs pour intoxication alimentaire.
L’alimentation spécifique des nourrissons se trouve facilement dans les villes.
QUELQUES RÈGLES SIMPLES
- Tenez-vous à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections.
- N’approchez pas les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) ; ne caressez pas les animaux que vous rencontrez.
- Veillez à votre sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque à deux-roues).