Atouts stratégiques
PIB 2015 : 7,8 Md $ (estimation FMI, après 9,2 Md $ en 2014).
PIB par habitant (estimation FMI pour 2015) : 922 $ courants (2 750 en PPA)
Taux de croissance (estimation FMI 2015) : 3% (6,7% en 2014)
Taux de chômage (estimation de l’OIT pour 2014) : 11 %
Taux d’inflation 2015 : 12,8%)
Solde budgétaire 2014 : -0,6% du PIB
Principaux clients (2014) : Suisse (27%), Turquie (26%), Kazakhstan (18%), Iran (6,5%)
Principaux fournisseurs (2014) : Russie (28 %), Chine (17%), Kazakhstan (16%), Suisse, Lettonie : autour de 5%
Secteurs d’activités dans le PIB (2014) : agriculture (27%), industrie (22 %), services (52%)
Le Tadjikistan reste le pays le plus pauvre de la CEI : alors que 43 % de la population vit avec moins de 2 $/jour, plus d’un million de Tadjiks travaillent en Russie (leurs transferts, dont le montant équivalait à 46% du PIB en 2013, ont été divisé par 3 depuis) et au Kazakhstan. La forte croissance des dernières années était poussée davantage par la consommation, financée principalement par l’argent des émigrés, que par la création de richesses au Tadjikistan même. Le pays est particulièrement vulnérable aux risques de trafic de stupéfiants et au crime organisé.
La population est jeune (l’âge médian est de 23,5 ans), rurale à 70% et présente une des plus fortes densités au monde en proportion des terres cultivables. Le développement des infrastructures routières, auquel la Chine participe, est essentiel. L’Iran est aussi un partenaire important dans ces secteurs.
La balance commerciale est largement déficitaire avec 4,34 Md$ d’importations pour 978 M$ d’exportations en 2014. Même si leur production est en baisse importante, le coton (17% des exportations tadjikes) et l’aluminium de l’usine Talco (32% des exportations, presque exclusivement vers la Turquie) dominent encore l’économie du Tadjikistan qui dépend par ailleurs de ses importations pour les produits alimentaires et les hydrocarbures. La fin des importations de gaz d’Ouzbékistan en 2012 a poussé le Tadjikistan à convertir une partie de ses industries au charbon, dont il dispose en abondance. La part de l’agriculture dans le PIB diminue mais elle emploie toujours 46% de la population active. On constate une croissance des secteurs de la construction (à Douchanbé). Les investissements dépendent largement de l’étranger (chinois, russes et turcs) et des institutions financières internationales. Alors que le Tadjikistan dispose d’un fort potentiel hydroélectrique (jusqu’à 300 milliards de KWh/an, mis en valeur à moins de 6%, soit 17 Md KWh), ses projets de barrages se heurtent, au-delà de la question des investissements qui se chiffrent en milliards de dollars, aux intérêts des pays de l’aval, particulièrement l’Ouzbékistan.
Le président tadjik a fait de la construction du méga-barrage de Roghun un projet phare pour assurer au pays l’autosuffisance en électricité. Les études financées par la banque mondiale et publiées début septembre 2014 concluent à la faisabilité technique et à la rentabilité économique du projet, que le Tadjikistan n’a cependant pas les capacités de financer seul. Douchanbé souhaite également participer à la réalisation du projet CASA-1000 d’export d’hydro-électricité produite au Kirghizstan et Tadjikistan vers l’Afghanistan et le Pakistan, que la Banque mondiale est prête à financer à hauteur de 500 M $ (plus d’1Md $ de budget prévisionnel).