Atouts stratégiques
PIB 7,64 Md $ (estimation du FMI pour 2014)
PIB par habitant : 1280 USD
Taux de croissance : 3,6% en 2014, 6,8% annuels fin août 2015
Taux d’inflation : 7,5 % en 2014, 5,8% annuels fin août 2015
Solde budgétaire 2014 : – 6,8 % du PIB
Balance commerciale (2014) : -50,7 % du PIB Principaux clients (2014) : Suisse (38 % presque exclusivement de l’or), Kazakhstan (31 %), Emirats arabes unis (8,6%), Russie 7,5%
Principaux fournisseurs (2014) : Russie (32 %), Chine (21 %), Kazakhstan (10 %)
Le Kirghizstan souffre de trois handicaps structurels (étroitesse du marché, enclavement, dépendance énergétique), auxquels il convient d’ajouter le poids de la dette, une diversification insuffisante des exportations et la faiblesse des réformes structurelles. Son activité économique est largement dépendante de la production de Kumtor, la plus importante mine d’or du pays qui assure 44% des exportations kirghizes. Une grande part des flux financiers entrants provient des transferts monétaires des Kirghizes expatriés (1,8 Md $ en 2014), très présents dans le secteur de la construction en Russie et au Kazakhstan. Le ralentissement de la croissance en 2014 (3,6% contre 10,5% l’année précédente) reflète les difficultés économiques de la Russie, investisseur important, la baisse des transferts des migrants (-16% en 2015) et la baisse des prix des matières premières, en particulier des minerais. Les services et surtout la construction ont connu une croissance positive (+4 et +25% en 2014), mais la production industrielle a diminué en valeur (-1,7%) ainsi que l’agriculture (-0,6% en 2014, avant de remonter de 2,5% en 2015 grâce à des conditions climatiques favorables).
Le secteur agricole emploie 50% de la population active, qui est frappée par un chômage affectant au premier chef les régions méridionales et les jeunes, et contribue au PIB pour 17%. Avec un taux de pauvreté de 32 % (40% en milieu rural), le Kirghizstan est après son voisin tadjik le pays le plus pauvre de la CEI.
Le Kirghizstan a été le premier Etat de la CEI à accéder à l’OMC en 1998 grâce à son engagement dans le processus des réformes, de privatisations (75% du PIB provient du secteur privé) et de la réforme du système bancaire qui reste cependant de taille modeste. Le climat affaires doit s’améliorer et la corruption reste élevée (136e sur 175 pour 2014 selon Transparency International, en progression toutefois de 14 places par rapport à 2013). Le classement Doing Business de la Banque mondiale classe le Kirghizstan 67e sur 189 pays.
Face aux difficultés économiques, la Russie a accordé depuis 2010 une aide financière importante. Par ailleurs, le Kirghizstan a obtenu de Moscou la levée des taxes sur les hydrocarbures depuis 2011, ainsi que l’annulation de sa dette (189 M$ + 300 M$ échelonnés). Le pays recourt également aux bailleurs de fonds internationaux pour financer le déficit budgétaire (de 5,25% du PIB en 2012 d’après le FMI, il s’est fortement réduit en 2013). La dette extérieure s’élève à 3,1 Md$.