Le Japon est la 3ème économie mondiale en dépit du rattrapage des grands émergents dont la Chine (qui lui a ravi en 2010 le rang de numéro 2). Il représente 20% du budget mondial de R&D et 31% du stock mondial de brevets internationaux. C’est aussi la 1ère ou 2nde puissance financière : le Japon détient la 2ème place au FMI après les Etats-Unis et dispose de réserves élevées de liquidités notamment grâce à l’épargne des ménages (1 654 000 Mds ¥, soit 12 187 Mds € en 2014), et le plus grand fonds de pension gouvernemental au monde, le GPIF (actuellement 965 Mds € d’actifs gérés).
Le pays doit en même temps faire face au déclin démographique le plus avancé au monde. Depuis l’inflexion de 2010, le Japon a perdu 1 million de personnes et devrait passer de 126,8 millions d’habitants en 2015 à 90 millions en 2060 du fait d’un bas taux de fécondité à 1,42 enfant par femme. La dette publique brute est la plus élevée de tous les pays de l’OCDE et se monte à plus de 246% de PIB en 2014, la part des dépenses de sécurité sociale constituant le tiers. Malgré le plein-emploi, avec un taux de chômage de 3,3%, le marché du travail souffre de déséquilibres structurels : précarisation, inégalités homme-femmes, pénuries sectorielles, non-recours à l’immigration, exode rural.
Concernant la conjoncture, après une reprise modérée en 2015 (estimée autour de 2,5% de croissance par la FMI), le consensus économique prévoit une croissance réelle de l’ordre de 1-1,7%.
Le déficit commercial du Japon se réduit fortement en 2015 après 4 années consécutives de dégradation, de 77,8% en yens à 21,1 Mds €, résultat de la baisse des prix énergétiques. Les exportations sont en hausse de 4,6% à 563 Mds €. La forte dépréciation du yen ne les a pas fait bondir du fait de la délocalisation d’une partie des chaînes de production. Les importations baissent de 8,6% à 584 Mds €.
Les exportations comprennent des biens à forte valeur ajoutée, de machines, de composants de véhicules et de véhicules finis, alors que les importations sont composées d’hydrocarbures et de matières premières minérales et agroalimentaires. Les partenaires évoluent, même si la Chine (1er fournisseur et 1er client d’ici 2020) et les Etats-Unis conservent leurs rangs, de nouveaux partenaires régionaux émergent, tels le Vietnam et l’Indonésie.
Flux & IDE en milliards $
- 2002: 9,08
- 2003: 6,23
- 2004: 7,80
- 2005: 5,45
- 2006: -2,39
- 2007: 21,63
- 2008: 24,62
- 2009: 12,22
- 2010: 7,44
- 2011: -0,85
- 2012: 0,84
- 2013: 3,71
Économie
PIB : 4601 milliards USD (2015) – 3ème rang mondial
PIB par habitant (en valeur nominale) : 37 595 (2015)
Taux de croissance : 1,2 % (Ministry of Finance, estimation 2015)
Taux de chômage (au sens du BIT) : 3,2 % (Japan Statistics Bureau, 2015)
Taux d’inflation : 0,19 % (Worldwide Inflation Data, 2015)
Déficit structurel : -7,2 % PIB (FMI, estimation 2014)
Dette publique brute : 246% du PIB (FMI, estimation 2014)
Balance commerciale : – 23,635 Mds USD (Ministry of Finance, 2015)
Principaux clients (JETRO, 2015) : Etats-Unis (20,1%) ; Chine (17,4%) ; UE (10,6%).
Le Japon est le 11ème client de la France (douanes françaises, 2014).
Principaux fournisseurs (JETRO, 2015) : Chine (24,8%) ; UE (11%) ; Etats-Unis (10,3 %).
Le Japon est le 12ème fournisseur de la France (douanes françaises, 2014)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- agriculture : 1 %
- industrie : 27 %
- services : 72 % (2014)
PIB en milliards $
- 2002: 3 980
- 2003: 4 302
- 2004: 4 655
- 2005: 4 571
- 2006: 4 356
- 2007: 4 356
- 2008: 4 849
- 2009: 5 035
- 2010: 5 495
- 2011: 5 905
- 2012: 5 954
- 2013: 4 919
PIB Taux de croissance %
- 2002: 0,3%
- 2003: 1,7%
- 2004: 2,4%
- 2005: 1,3%
- 2006: 1,7%
- 2007: 2,2%
- 2008: -1,0%
- 2009: -5,5%
- 2010: 4,7%
- 2011: -0,5%
- 2012: 1,8%
- 2013: 1,6%
Taux de chômage %
- 2002: 5,4%
- 2003: 5,2%
- 2004: 4,7%
- 2005: 4,4%
- 2006: 4,1%
- 2007: 3,9%
- 2008: 4,0%
- 2009: 5,0%
- 2010: 5,0%
- 2011: 4,5%
- 2012: 4,3%
- 2013: 4,0%
Le secteur de l’énergie au Japon est l’un des plus importants au monde ; le Japon est un pays très densément peuplé (127,35 millions d’habitants en juillet 2013 sur 377 488 km², soit 337 hab/km², à peine moins qu’en Inde : 368 hab/km² en 2011) et d’un niveau de vie très élevé (PIB en parité de pouvoir d’achat : 36 266 $/hab en 2012), donc gros consommateur d’énergie. La consommation d’énergie primaire par habitant était de 3,57 tep au Japon en 2013 contre 1,90 tep de moyenne mondiale, mais 6,92 tep pour les États-Unis.
Son secteur énergétique dépend fortement des importations, notamment des combustibles fossiles : 1er importateur mondial de gaz naturel en 2013, 3e pour le charbon et 4e pour le pétrole ; ces importations ont été fortement accrues à partir de 2011, du fait de l’arrêt presque complet de la production des centrales nucléaires après l’accident nucléaire de Fukushima ; en 2010, le nucléaire assurait 29 % de la production d’électricité du pays, qui se classait au 3e rang mondial pour sa production nucléaire. L’explosion des importations de combustibles fossiles a fait basculer dans le rouge la balance commerciale, autrefois largement excédentaire ; en 2013, le déficit de la balance commerciale japonaise a même dépassé celui de la France. Le gouvernement arrivé au pouvoir en décembre 2012 a annoncé son intention de faire redémarrer ces centrales dès que les inspections de la nouvelle Autorité de sureté nucléaire (NRA) auront été terminées ; deux réacteurs ont redémarré en 2015.
En 2013, la consommation totale d’énergie primaire du Japon se répartissait en 94,6 % d’énergies fossiles (pétrole : 44,5 %, charbon : 26,7 %, gaz : 23,4 %), 0,5 % de nucléaire (15,1 % en 2010) et 4,9 % d’énergies renouvelables (dont 2,5 % de biomasse et déchets et 1,5 % d’hydroélectricité).
La production d’électricité se répartissait en 2013 en 85 % d’énergies fossiles (38,4 % de gaz naturel, 32,2 % de charbon et 14,3 % de pétrole), 0,9 % de nucléaire (contre 25,8 % en 2010) et 14,1 % d’énergies renouvelables (8,1 % hydraulique, 3,1 % biomasse, 1,4 % solaire, etc).
Le Japon se situait en 2013 au 5e rang mondial pour les émissions de CO2 dues à la consommation d’énergie (3,8 % du total mondial). Ses émissions par habitant atteignaient 9,7 tonnes CO2 en 2013, soit 2,15 fois la moyenne mondiale et 2,03 fois le niveau de la France et 1,47 fois celui de la Chine.
Quel que soit le moyen de transport, ne pas oublier qu’il est impossible, sauf à lire et à parler la langue, de comprendre les directions annoncées. Seule exception, les gares qui affichent une traduction en écriture romaine.
Toujours être muni d’une traduction en japonais de sa destination!
Si l’état des routes est tout à fait satisfaisant, la complexité du réseau routier pour un européen (signalisation) et les embouteillages sur les routes (autoroutes compris) font qu’il est préférable d’utiliser le métro quand la ville en est équipée (8 le sont) et le train ou l’avion pour des trajets plus longs.
Ces 2 moyens de transport sont d’un coût équivalent et desservent les villes principales. Le réseau ferroviaire est efficace avec des dessertes fréquentes, ponctuelles et rapides grâce aux « Shinkansen » ou « Bullet trains » sur les principales destinations
Infrastructures routières
L’état des routes est satisfaisant. De nombreuses voies sont étroites et particulièrement encombrées, notamment à l’intérieur et autour des grands centres urbains. L’encombrement des autoroutes n’incite pas à entreprendre des voyages par voie routière sur une longue distance. L’approvisionnement en carburant ne pose pas de problème. L’usage d’un véhicule en dehors de Tokyo suppose de bien connaître la langue, les noms de lieux étant rédigés en idéogrammes. En cas d’accident, le numéro à contacter est le 119. Les véhicules doivent être assurés. Le permis de conduire international délivré en France n’est pas reconnu au Japon. Les Français de passage peuvent conduire avec un permis français, accompagné d’une traduction en japonais légalisée par les consulats de France au Japon. Dans les autres cas, il est nécessaire d’être titulaire d’un permis japonais.
Réseau ferroviaire
Le réseau ferroviaire est constitué de 21 151 Km de lignes, permettant une connexion très rapide entre les différentes villes. Il est dense, moderne et de très bonne qualité. Il permet de se déplacer rapidement, grâce au train à grande vitesse (Shinkansen) notamment, mais à un coût équivalent à celui de l’avion. Il est donc conseillé aux touristes d’acquérir avant leur départ un « Japan Rail Pass », valable pour un trajet illimité sur le réseau des chemins de fer du Japon (JR) pour une période de 7 à 21 jours.
Le Japon compte 128 ports, dont 23 ports principaux. Ils sont situés tout au long de la ligne côtière japonaise.
99% du commerce international japonais passe par les ports et 42% de sa distribution domestique. La baie de Tokyo -6 ports dont Yokohama et Tokyo), la Baie d’Osaka (5 ports dont Kobe et Osaka) et la baie d’Ise (5 ports dont Nagoya) sont connues comme étant les trois baies principales. Ces baies voient passer près de 35% de tout les cargos au Japon. Les ports japonais traitent plus de 3090 milliers de tonnes par an.
Le montant total du fret international qui passe par les aéroports japonais représente plus de 3100 milliers de tonnes par an. Les compagnies aériennes japonaises transportent à peu près un tiers du montant total du fret international.