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L’énergie en Israël provient principalement de combustibles hydrocarbonés. La demande totale d’énergie primaire du pays est nettement plus élevée que sa production totale d’énergie primaire, en se basant essentiellement sur les importations pour répondre à ses besoins énergétiques. La consommation totale d’énergie primaire était 285,5 TWh (0,974 quad) en 2011, soit 24,5 Mtep (millions de tonnes d’équivalent pétrole).

La consommation d’électricité en Israël était 59.83 TWh en 2014, alors que la production était de 64,44 TWh, les exportations nettes de 4,94 TWh.
Les énergies renouvelables ont représenté une part mineure de la production d’électricité, avec une petite capacité photovoltaïque installée. Cependant, il y a un total de plus de 1,3 million de chauffe-eau solaires installés suite aux règlements obligatoires sur le chauffage de l’eau par l’énergie solaire.

Des projets pharaoniques – Israël a décidé de mettre les bouchées doubles pour rattraper son retard d’infrastructures et accroître son intégration régionale. Un aéroport international jordano-israélien, un chemin de fer reliant le port de Haïfa à Bagdad en passant par Irbid la jordanienne, un couloir énergétique offshore turco-israélien, une autoroute Jérusalem-Amman, un gazoduc égypto-israélien… non, vous ne rêvez pas, mais le coût de la guerre menée cet été au bilan, va obliger des différés

Malgré un contexte géostratégique difficile, ces projets existent bel et bien. L’autoroute Jérusalem-Amman a commencé de tracer son sillon dans les montagnes de Judée. Le contrat pour l’acheminement de gaz égyptien – 7 milliards de mètres cubes par an -, signé en 2005, entrera en vigueur en 2007.

Les Israéliens comprennent mal l’étonnement des visiteurs devant ces projets transfrontaliers. « On est en paix avec certains de nos voisins, l’Egypte, la Jordanie », rappelle Elie Ronen, directeur du ministère des Infrastructures. « Malgré les apparences données par la télévision, nous ne sommes pas en guerre. Les investisseurs étrangers le savent », explique-t-il.

Au total, Israël a prévu d’investir 12 milliards d’euros sur cinq ans dans ces grands projets. « Il est vrai que ce pays souffre d’un manque d’infrastructures », souligne un diplomate européen. Il s’agit donc de rattraper le retard.

« Le potentiel est énorme » – Cette nouvelle orientation a été prise en 2001, alors que les attentats suicides de l’Intifada faisaient rage, dès la nomination du premier gouvernement d’Ariel Sharon, qui a établi un plan de développement à long terme, sur quinze ans. Une vraie révolution en Israël, qui, en dépit de son économie longtemps socialiste, semblait fâché avec l’idée même de planification. Toute vision à moyen terme apparaissait impossible à une population soumise à une nouvelle guerre à chaque décennie.

« Dès lors que l’on pense au futur, on doit penser à nos voisins. Le potentiel est énorme. Ça prendra du temps, comme cela en a pris à la France et à l’Allemagne pour oublier leur différend », lance Ilan Cohen, directeur du bureau du Premier ministre.

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