Atouts stratégiques
L’accord sur le nucléaire et la levée des sanctions ont déjà des conséquences sur l’économie iranienne
L’élection du président Rohani en juin 2013 et sa priorité affichée de redressement de la situation économique, ainsi que la conclusion de l’accord de Vienne et la levée des sanctions a créé un regain d’optimisme parmi les acteurs économiques Apres deux années de récession économique, et une année de croissance atone, l’Iran devrait renouer avec une croissance positive en 2015/2016, et ce malgré la baisse des cours du pétrole et du gaz. Cette reprise, évaluée à près de 4%, a été obtenue grâce l’augmentation, à partir de fin 2013, de la production de pétrole et de gaz mais surtout grâce à la production industrielle (notamment du secteur automobile) et l’augmentation signification des exportations non pétrolières. En outre, la consolidation de la baisse de l’inflation, déjà entamée ces deux dernières années, se confirme (elle est passée de 34,7% en 2013/2014 à 15,7% en 2014/2015), avec une prévision d’inflation de 13,1% en 2015/2016. La stabilité du taux de change a été préservée et le déficit public a été globalement contenu.
L’Iran multiplie les accords économiques mais se heurte aux difficultés liées à la levée partielle des sanctions
Depuis la levée des sanctions l’Iran multiplie les accords d’investissements et les mémorandums d’ententes avec plusieurs pays dont la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, l’Afrique du Sud, l’Italie, l’Allemagne ou encore la France. Les échanges commerciaux iraniens progressent sensiblement mais semblent toutefois liés à la reprise des exportations iraniennes de pétrole. Cependant l’utilisation du dollar par l’Iran est toujours prohibée, ce qui l’empêche de se raccorder au système mondial de paiement bancaire. Les banques iraniennes pour lesquelles les sanctions ont été levées connaissent toujours de sérieuses difficultés pour reprendre leur activité, ce qui créent des difficultés au niveau de la phase financement des projets. Ces difficultés sont renforcées par l’obsolescence des banques iraniennes au regard des normes bancaires internationales. Ce constat a poussé l’Iran à se rapprocher du GAFI et à se voir octroyer un plan d’action lors de la dernière assemblée plénière de Busan en juin dernier. En dépit de la timide reprise économique et de la reprise spectaculaire des exportations de pétrole, l’Iran tire un bilan en demi-teinte de la mise en œuvre de l’accord de Vienne sur le plan économique en raison de la faiblesse des flux financiers et de la réticence des acteurs bancaires de premier rang.
Flux & IDE en milliards $
- 2002: 3,51
- 2003: 2,87
- 2004: 3,03
- 2005: 2,88
- 2006: 2,31
- 2007: 2,01
- 2008: 1,97
- 2009: 2,98
- 2010: 3,64
- 2011: 4,27
- 2012: 4,66
- 2013: 3,04
Repères économiques
PIB (2014/2015) : 406,3 milliards $
PIB par habitant (est. 2014/2015) : 5 211 $
Évolution du PIB (2014/2015) : 3%
Taux de chômage (2014/2015) : 11,6% selon les sources iraniennes, estimé à près de 30% par le FMI.
Taux d’inflation (2014/2015) : 15,8%
* Les références sont celles de l’année persane qui s’étend du 21 mars de l’année n au 20 mars de l’année n+1.
Principaux partenaires commerciaux : Chine, Inde, Emirats arabes unis, Turquie, Irak, Corée du Sud, Japon, UE.
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- agriculture : 11,3%
- industrie : 37,6%
- services : 51%
PIB en milliards $
- 2002: 116
- 2003: 135
- 2004: 163
- 2005: 192
- 2006: 222
- 2007: 286
- 2008: 355
- 2009: 362
- 2010: 422
- 2011: 528
- 2012: 502
- 2013: 368
Taux de chômage %
- 2002: 12,8%
- 2003: 12,2%
- 2004: 10,3%
- 2005: 12,1%
- 2006: 11,6%
- 2007: 10,6%
- 2008: 10,5%
- 2009: 12,0%
- 2010: 13,5%
- 2011: 13,3%
- 2012: 13,1%
- 2013: 13,2%
PIB Taux de croissance %
- 2002: 7,5%
- 2003: 7,1%
- 2004: 5,1%
- 2005: 4,6%
- 2006: 5,9%
- 2007: 7,8%
- 2008: 0,6%
- 2009: 3,9%
- 2010: 5,9%
- 2011: 3,0%
- 2012: 3,0%
- 2013: -5,8%