Patrimoine mondial
L’Arabie Saoudite compte 4 sites culturels inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO :
Art rupestre de la région de Hail en Arabie saoudite
Ce bien en série est composé de deux sites au paysage désertique : le djebel Umm Sinman à Jubbah et les djebels al-Manjor et Raat à Shuwaymis. La chaîne de collines d’Umm Sinman surplombe un lac d’eau douce, aujourd’hui disparu, qui fournissait de l’eau aux hommes et aux animaux dans la partie sud du grand désert de Nefoud. Les ancêtres des populations arabes actuelles y ont laissé des traces de leur présence sur de nombreux panneaux de pétroglyphes et de nombreuses inscriptions. Les djebels al-Manjor et Raat forment les escarpements rocheux d’un oued aujourd’hui ensablé présentant un grand nombre de représentations humaines et animales qui couvrent près de 10 000 ans d’histoire humaine.
District d’at-Turaif à ad-Dir’iyah
Ce site fut la première capitale de la dynastie saoudienne, dans le centre de la péninsule arabique, au nord-ouest de Ryad. Fondée au 15e siècle, elle témoigne du style architectural Nadji, propre au cœur de la péninsule arabique. Au 15e et au début du 19e siècle, son rôle politique et religieux s’est accru et la citadelle d’at-Turaif est devenue le centre du pouvoir temporel des Saoud et de la diffusion de la réforme wahhabite au sein de la religion musulmane. Le bien comprend des vestiges de nombreux palais et d’un ensemble urbain érigé en bordure de l’oasis ad-Dir’iyah.
Site archéologique de Al-Hijr (Madain Salih)
Le Site archéologique de Al-Hijr (Madain Salih), est le premier site de ce pays inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. Anciennement appelé Hegra, il s’agit du plus important site conservé de la civilisation des Nabatéens au sud de Pétra (Jordanie), il comporte notamment des tombes monumentales aux façades décorées, datant principalement du 1er siècle avant J.C. au 1er siècle après J.C. Le site compte aussi une cinquantaine d’inscriptions de la période pré-nabatéenne et des dessins rupestres. Al-Hijr est un témoignage unique de la civilisation nabatéenne. Avec ses 111 tombes monumentales, dont 94 avec des façades décorées, et ses puits, le site est un exemple exceptionnel de la qualité de l’architecture des Nabatéens et de leur maîtrise des techniques hydrauliques.
Ville historique de Djeddah, la porte de La Mecque
Sur la rive orientale de la mer Rouge, Djedda a été à partir du VIIe siècle l’un des ports les plus importants sur les routes commerciales de l’océan Indien. C’est ici qu’arrivaient les marchandises à destination de La Mecque. C’était aussi le port d’arrivée pour les pèlerins voyageant par la mer. Ce double rôle a permis le développement d’une ville multiculturelle, caractérisée par une tradition architecturale originale, née de la fusion des traditions de construction en corail de la région côtière de la mer Rouge avec des idées et savoir-faire glanés le long des routes commerciales. Au XIXe siècle, les élites marchandes y ont notamment bâti de superbes maisons-tours.