Conditions sanitaires
L’hygiène est préoccupante compte tenu de la destruction d’une partie des réseaux d’assainissement. Les conditions sanitaires sont précaires, le système hospitalier étant sinistré. Des antennes médicales existent au sein des forces de la FIAS et peuvent, le cas échéant, traiter les urgences avérées.
Les recommandations générales d’hygiène pour les voyageurs, qui visent à se protéger des infections microbiennes, sont particulièrement utiles en Afghanistan. L’eau n’est potable pratiquement nulle part, ne boire que de l’eau en bouteille ou du thé à l’eau bouillie. Il convient d’éviter de consommer des produits alimentaires crus ou peu cuits, en particulier les viandes et les oeufs, et de se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou un soluté hydro-alcoolique, qu’il est conseillé d’emporter dans ses bagages.
Un cas de fièvre Q a récemment été signalé. Cette maladie bactérienne transmise le plus souvent par voie aérienne auprès de certains animaux est à l’origine d’un syndrome grippal potentiellement grave. La transmission se fait le plus souvent par voie aérienne, mais également au contact du lait ou de la viande de l’animal malade. La prévention repose essentiellement sur la limitation des contacts avec les animaux, en particulier les ovins et bovins.
Afin de bénéficier d’un traitement efficace, il convient de consulter un médecin en cas de fièvre.
Des cas de choléra ont été signalés au cours de l’été 2011, par les Nations Unies, dans les provinces du nord-est touchées par la sécheresse.
Vaccins généralement recommandés
Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite et hépatite A (sous réserve d’un avis médical), typhoïde et rage (la typhoïde, la rage, et la lèpre sont présentes à Kaboul, dans les camps de réfugiés). Il convient de consulter son médecin traitant et contracter une assurance rapatriement dont la compétence pour l’Afghanistan est confirmée.
On observe en Afghanistan une circulation du virus de la poliomyélite. Il est donc vivement recommandé de mettre à jour sa vaccination.
Epidémie de grippe A/H1N1
Plusieurs centaines de cas de grippe A/H1N1 ont été rapportés en Afghanistan (780 cas et 11 décès comptabilisés au 21 novembre 2009). Les autorités afghanes ont pris des mesures pour lutter contre la propagation de l’épidémie (fermetures temporaires d’écoles, incitation au port de masques dans les transports).
Grippe aviaire
Onze cas d’infection de volailles par la grippe aviaire H5N1 ont été constatés par l’OMS en Afghanistan depuis mars 2007 (provinces de Nangahar, Kabul et Kunar). Aucun cas d’infection humaine n’a été rapporté.
Dans ces conditions, les recommandations formulées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation Internationale des Epizooties (OIE) à destination des visiteurs se rendant dans des pays où la grippe aviaire a été signalée doivent être suivies. Il convient notamment d’éviter les contacts avec les volatiles vivants ou avec leurs cadavres, c’est-à-dire de ne pas se rendre dans des élevages et sur les marchés aux volailles et aux oiseaux. Il est également recommandé d’éviter tout contact avec une surface apparaissant souillée par des fientes de volailles ou des déjections d’animaux. Il est enfin formellement déconseillé d’introduire en France des oiseaux en provenance d’Afghanistan.
Paludisme
Il est endémique dans les régions cultivées de moyenne altitude de tout l’Afghanistan, en particulier dans le sud. En plus des traitements préventifs éventuellement prescrits par les médecins, dont il est impératif de se munir avant le départ, il est recommandé de se protéger des piqûres de moustique en couvrant toutes les parties exposées du corps de crèmes répulsives, et de tenir fermées les moustiquaires de fenêtres.
Les mêmes mesures peuvent être opportunes à Kaboul, uniquement en période estivale, contre d’autres maladies transmises par les moustiques.