L’Afghanistan, en forme longue la République islamique d’Afghanistan est un pays d’Asie centrale sans accès à la mer entouré par le Pakistan, la Chine, le Tadjikistan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et l’Iran.
Le pays est un carrefour de l’Asie qui voit passer de nombreux peuples par son territoire. Ce dernier constituait, à l’époque de l’Antiquité, un point de passage important sur la route de la soie et les conquérants qui souhaitaient prendre le contrôle de l’Inde y passèrent : Cyrus le Grand, Alexandre le Grand, Gengis Khan, l’empereur Bâbur, etc. Cette région est cependant le noyau de vastes empires comme l’Empire bactrien, l’Empire kouchan ou encore l’Empire ghaznévide.
Superficie : 652 864 km2 Capitale : Kaboul Villes principales : Herat, Jalalabad, Mazar-i-Sharif et Kandahar. Point culminant : Le pays contient en son centre un massif montagneux qui culmine à plus de 7 000 mètres d’altitude appelé Hindou-Kouch, le piémont de l’Himalaya. Pays frontaliers : 5 529 km (Pakistan 2 430 km ; Tadjikistan 1 206 km ; Iran 936 km ; Turkménistan 744 km ; Ouzbékistan 137 km ; Chine 76 km
L’Afghanistan est un pays montagneux avec des plaines au Nord et au Sud-Ouest. Le point le plus haut du pays, à 7 485 m au-dessus de la mer, est Nowshak. De grandes parties du pays sont arides, et l’eau fraîche est limitée. L’Afghanistan a un climat continental, avec des étés chauds et des hivers froids. Le pays est fréquemment sujet aux tremblements de terre.
Statut : République islamique
Président : Ashraf Ghani Vice-président : Abdul Rachid Dostom Chef de l’exécutif : Abdullah Abdullah
Le président et ses deux vice-présidents exercent, avec le Cabinet nommé par le président, le pouvoir exécutif. Le Parlement comprend la Chambre du peuple (Wolesi Jirga) et l’assemblée des anciens (Meshrano Jirga). Il exerce seul le pouvoir législatif et ne peut renverser le Cabinet.
Politique intérieure
Le second tour de l’élection présidentielle du 14 juin 2014 a conduit à l’investiture de M.Ashraf GHANI le 29 septembre. Il a succédé à M. Hamid KARZAI après les deux mandats successifs de ce dernier à la tête du pays. Cette investiture a illustré la première passation pacifique du pouvoir entre un chef d’Etat élu et un autre dans l’histoire du pays. Son adversaire du second tour, le Dr. ABDULLAH, a été nommé au poste de chef de l’exécutif, en vue de former un gouvernement d’unité nationale composé de ministres représentant les deux camps. L’Afghanistan a ainsi franchi une étape essentielle de sa transition politique, treize ans après la chute des Talibans en 2001. Arrivé à terme, le mandat de l’actuelle législature a été prorogé par décret présidentiel le 22 juin 2015 du fait du report des élections parlementaires (initialement prévues en octobre 2015). Elles devraient avoir lieu le 7 juillet 2018, tandis que les élections présidentielles sont prévues pour 2019.
La situation sécuritaire en Afghanistan s’est fortement dégradée en raison notamment des combats contre les Talibans très actifs dans le nord et le sud du pays, l’implantation de Daech dans l’Est et le Nord et des attentats fréquents sur l’ensemble du territoire. Par exemple l’attaque du 31 mai 2017 dans l’enclave diplomatique de Kaboul a fait près de 150 morts et 500 blessés et d’importants dégâts matériels. De même, la série d’attentats à la mi-octobre 2017 a fait plus de 500 morts. Plus de 5 200 morts civils ont été recensés entre janvier et juin 2017.
Le climat est continental à dominante aride. Il se caractérise par de grandes variations de température entre l’été et l’hiver et, en montagne, entre le jour et la nuit. Dans le Sistan, au sud, balayé par les vents, il règne une température moyenne de 45°C à l’ombre durant les trois ou quatre mois d’été, tandis que l’hiver le thermomètre descend à – 20°C. Les quatre saisons sont bien marquées. Au printemps (de mars à mai), il peut faire beau et le pays se couvre de fleurs, mais la pluie et la fonte des neiges peut rendre de nombreuses routes impraticables. L’été, la chaleur est écrasante partout, sauf dans les montagnes : Herat, Mazar-e Sharif et Jalalabad étouffent, mais Kaboul et Bamiyan bénéficient de nuits fraîches. L’automne est sans doute la meilleure saison, avec un temps agréablement sec et agréable. L’hiver s’installe à partir de la fin novembre ; la neige est habituelle dans la plupart des régions du pays et la traversée des montagnes devient délicate.
Aux intersaisons, prévoyez des vêtements légers en coton, un lainage et une veste chaude. Évitez les chaussures à lacets, car on se déchausse à l’entrée des maisons et des mosquées. En été, des vêtements très légers et amples sont recommandés. Attention, les shorts, jupes courtes et décolletés sont fortement déconseillés en Afghanistan.
La population de l’Afghanistan est en croissance rapide, malgré la guerre plus ou moins larvée qui n’a jamais vraiment cessé depuis maintenant près de trois décennies. En 2007, l’Institut national d’études démographiques (INED) estime que la population du pays atteindra 50,3 millions d’habitants en 2025.
Selon la CIA, en 2015, la population du pays était estimée à 32 564 342 habitants.
Les réfugiés afghans forment depuis 1979 un groupe très important, qui est devenu le plus important groupe de réfugiés dans le monde après les Pakistanais. Bien que la guerre en 2001, la sécheresse et les persécutions aient provoqué l’exil de nouvelles populations, beaucoup de réfugiés sont rentrés depuis 2002.
Langue parlée : Il existe 40 langues répertoriées en Afghanistan :
Les Pachtounes forment le plus grand groupe estimé à plus de 42 % de la population. Le deuxième grand groupe linguistique parle le dari comprenant les Hazaras (9 %) qui habitent le centre et les Tadjiks (27 %) (ou les Fars). Les Ouzbeks sont 9 %. Il y a également une présence non négligeable de tribus telles les Aimak (4 %), les Turkmènes (3 %), les Baloutches (< 2 %), les Pashayis, les Kirghizes et les Nouristanis. Le bilinguisme est commun. Un petit nombre de minorités ethniques allogènes d’origine indienne, principalement des sikhs et des hindous, parlent le panjâbî.
Les Afghans sont musulmans à 99 %. Il y a environ 80 % de sunnites.
On compte également environ 20 000 hindous, répartis dans tout le pays, de 5 000 à 10 000 zoroastriens ainsi qu’un nombre très réduit de sikhs, de chrétiens et de bouddhistes qui furent tous persécutés par les Talibans. Il y a aussi des yézidis, souvent confondus avec les zoroastrien. Les Baha’is, tout comme en Iran, sont fortement discriminés, et persécutés, et ils ne sont pas reconnus comme un groupe religieux minoritaire. Avant 1992, il y avait entre 2000 et 3000 Chrétiens, qui seront fortement persécutés après 1992.
Entre 1996 et 2002, sous les Talibans, les Hindous et les Sikhs, comme les autres religions, furent persécutés. Il y avait environ 50 000 Hindous et Sikhs en Afghanistan en 1975. Au moins 80 % des Non-Musulmans fuirent avant 2002. Depuis 2003, des Hindous et des Sikhs reviennent : ce sont surtout des commerçants, et l’Afghanistan entretien des relations diplomatiques avec l’Inde. Il n’y a aucune statistique pour les Chrétiens, fortement persécutés.
15 Février : Fête de la Libération 20 Mars : Norouz 27 Avril : Jour de la victoire 28 Avril : Jour de la Révolution 6 Juillet : Fin du Ramadan 19 Août : Fête de l’Indépendance 11 Septembre : Fête du sacrifice 11 Octobre : Achoura 27 Décembre : Mawlid
Jours Fériés Religieux : basés sur un calendrier religieux ces fêtes peuvent être modifiées en dernière minute.
Autres Religions : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
Du fait de sa situation à la charnière du Proche-Orient, des steppes d’Asie et du sous-continent Indien, l’Afghanistan a vu, depuis des millénaires, déferler tous les grands envahisseurs. Le pays fut à de multiples reprises massacré et ruiné, mais il vit aussi s’épanouir toutes les grandes civilisations.
1973 : proclamation de la République – Les derniers monarques tentent de réformer le pays encore médiéval dans les années 1950. Mais les rivalités entre ethnies et leur attachement aux traditions rendent difficile cette évolution. Nader Chach, qui appartient à l’ethnie pachtoun, règne depuis 1933 quand, le 13 juillet 1973, il est renversé par le prince Daoud qui proclame la République. Une fois à la tête de l’État, Daoud cherche à la fois « faire avancer » le pays et à préserver son indépendance vis à vis de Moscou. Les Soviétiques ne lui pardonneront pas et encourageront les marxistes afghans à le faire tomber. 1979-1988 : l’occupation soviétique – Une sanglante révolution pro-soviétique entamée en 1978 provoque la révolte de la majorité de la population. Le 24 décembre 1979, les Soviétiques envoient l’Armée rouge en Afghanistan où ils instaurent un régime communiste dirigé par Karmal puis, à partir de 1986, par Najibullah. La plupart des pays occidentaux protestent contre cette intervention. Mais les Soviétiques sont bien décidés à rester. La résistance islamique appelle à la jihad, la guerre sainte, pour chasser l’envahisseur étranger. Les moudjahidin sont soutenus par les États-Unis, le Pakistan, la Chine et l’Arabie saoudite. Neuf ans de guérilla sanglante laissent le pays décimé et en ruine. Plus de 6 millions d’Afghans se sont réfugiés à l’étranger. L’Armée soviétique qui a subi d’épouvantables pertes entame son retrait en 1988. 1992-1996 : la guerre civile – L’envahisseur parti, les conflits internes se réveillent, plus vifs que jamais. Quand le régime communiste maintenu autour de Kaboul s’effondre en 1992, les différentes factions moudjahidines se disputent le pouvoir. L’élection du président Rabani à la tête d’une coalition ne réussit pas à empêcher la guerre civile. Animées par leurs divergences ethniques, culturelles, religieuses, les différentes factions se livrent une guerre sans pitié. Elles utilisent les armes que leur ont fournies en abondance les États-Unis, le Pakistan et l’Arabie Saoudite pour lutter contre les Soviétiques. Kaboul est bombardé à plusieurs reprises, les morts se comptent par dizaines de milliers. Le climat de violence, d’anarchie et de corruption qui règne alors explique la popularité du mouvement des talibans à ses débuts. 1996 : l’arrivée des talibans – Soutenus par le Pakistan, les talibans s’emparent de Kaboul le 27 septembre et instaurent un régime islamiste dirigé par le mollah Omar. Deux ans plus tard, le 20 août 1998, ils conquièrent la dernière grande ville du pays qui leur échappait encore : Mazar-e-Sharif. Avec eux s’ouvre le temps de la terreur et de l’intolérance au nom d’un islamisme radical. La plus grande force de résistance aux talibans reste l’Alliance du Nord, retranchée dans le nord-est du pays et dirigée par le commandant Massoud. 1998-1999 : début des représailles et des sanctions Le 20 août 1998, en représailles aux attentats commis contre leurs ambassades en Tanzanie et au Kenya, les États-Unis bombardent les camps d’entraînement d’Oussama Ben Laden en Afghanistan, où ce milliardaire saoudien, chef du puissant réseau terroriste Al-Qaida, a trouvé refuge auprès des talibans. Le 6 juillet 1999, les États-Unis prennent des sanctions contre le régime taliban. Le 19 décembre 2000, l’ONU impose de nouvelles sanctions. 2001 : les événements se précipitent – Le 9 septembre, le commandant Massoud est tué lors d’un attentat suicide perpétré par deux faux journalistes islamistes. Le 11 septembre, les attentats terroristes sans précédent perpétrés aux États-Unis déclenchent une guerre contre tous les régimes qui abritent des terroristes, au premier rang desquels celui des talibans qui abrite vraisemblablement Oussama Ben Laden. Le 7 octobre débutent des frappes militaires américaines en Afghanistan. Le régime des talibans s’effondre deux mois plus tard. En décembre à Berlin, une réunion, sous l’égide de l’Onu, nomme Hamid Karzaï à la tête d’un gouvernement de transition. De nombreux réfugiés rentrent dans leur pays. Des élections générales sont prévues mais aucun calendrier n’est encore fixé. 2004 : Le 3 novembre, Hamid Karzaï est devenu le premier président démocratiquement élu d’Afghanistan, recueillant 55% des suffrages exprimés. Alors que l’État se reconstruit doucement, les talibans, qui n’ont pas réussi à empêcher la tenue des élections, voient leur influence reculer peu à peu. 2005 : La transition politique se poursuit. Des élections législatives et provinciales se tiennent le 18 septembre 2005 et le Parlement est inauguré ¨le 17 décembre suivant. Toutefois, le pays doit encore faire face à de nombreux problèmes et la situation sécuritaire est très préoccupante. 2007 : Les États-Unis envoient de nouvelles troupes dans le but de continuer la lutte contre les talibans. La Chambre basse du Parlement vote un projet de loi d’amnistie pour les crimes commis pendant les trente dernières années afin de favoriser une « réconciliation nationale ». 2009 : Barack Obama devient président des États-Unis d’Amérique et continue la politique de lutte contre le terrorisme, entamée par son prédécesseur. août 2009 : Les élections présidentielles ne se sont pas déroulées dans les meilleures conditions (insécurité, fraude électorale, faible taux de participation…). Après l’abandon au second tour d’Abdullah Abdullah, Hamid Karzai est reconduit à la fonction de président de l’Afghanistan. 2012 : François Hollande annonce le retrait des troupes françaises d’Afghanistan.