Superficie : 20 742 km²
Capitale : San Salvador.
Point culminant : Cerro El Pital 2 730 m.
Pays voisins : Guatémala, Honduras.
Villes principales : San Salvador, Soyapango, Santa Ana et San Miguel, Mejicanos, Apopa, Delgado, Santa Tecla, Illopango, Colon.
La géographie du Salvador est unique parmi les pays d’Amérique centrale. Le pays est bordé au sud et sud-ouest par l’océan Pacifique et fait frontière avec le Guatemala au nord nord-ouest et le Honduras au nord nord-est. Au sud-est, le golfe de Fonseca le sépare du Nicaragua. Le Salvador est le plus petit pays d’Amérique centrale et le seul à ne pas disposer de façade maritime sur la mer des Caraïbes.
Le Salvador ainsi que les autres pays d’Amérique centrale est l’une des régions les plus actives sismiquement au monde, située au-dessus de trois vastes plaques tectoniques composant la croûte terrestre. Les mouvements de ces plaques provoquent de fréquents séismes dans la région et une forte activité volcanique.
La plus grande partie de l’Amérique centrale et du bassin des Caraïbes repose sur la relativement immobile plaque caraïbe. Le plancher océanique de l’océan Pacifique se déplace cependant vers le nord-est du fait du mouvement de subduction de la plaque des Cocos. Le matériau du plancher océanique est relativement dense. Lorsqu’il heurte les roches granitiques plus fines de l’Amérique centrale, le plancher océanique plonge sous la masse continentale, créant la profonde fosse d’Amérique centrale au large de la côte du Salvador. La subduction de la plaque des Cocos explique la fréquence des séismes près de la côte. Lorsque les roches qui constituent le plancher océanique plongent sous la masse continentale, elles fondent et le matériau fondu jaillit aux endroits les plus tendres de la surface, donnant naissance à des volcans et des geysers.
Le nord du Salvador, le Mexique et la plus grande partie du Guatemala sont situés sur la plaque nord-américaine qui se déplace vers l’ouest et qui bute contre le bord nord de la plaque caraïbe, plutôt immobile, au sud du Guatemala. L’action de ces deux plaques crée une faille, identique à la faille de San Andreas en Californie, qui court le long de la vallée du Motagua au Guatemala. Le mouvement le long de cette faille est la cause des séismes dans la plus grande partie du nord du Salvador.
Le Salvador a une longue histoire de séismes destructeurs et d’éruptions volcaniques. La ville de San Salvador fut détruite en 1575, 1756 et 1854 et a subi des dommages importants lors des secousses sismiques de 1919, 1982 et 1986. Le pays contient plus de 20 volcans, même si deux seulement, le San Miguel et l’Izalco, ont connu une activité au cours des dernières années. Les éruptions violentes sont rares. Du milieu du XIXe siècle au milieu des années 1950, l’Izalco entrait en éruption avec une telle régularité que les marins le surnommaient la « Sentinelle du Pacifique ». Ses panaches brillants étaient clairement visibles depuis la mer à de grandes distances et la nuit la lave qu’il crachait en faisait un cône lumineux brillant.
Deux chaînes de montagne traversent le Salvador d’est en ouest, séparées par un plateau central. On note également la présence d’une étroite plaine côtière serrée contre le Pacifique. Ces caractéristiques physiques divisent le pays en deux zones physiographiques. Les chaînes de montagne et le plateau central couvrent 85 % du pays, y compris les hautes terres intérieures. La plaine côtière restante est désignée comme les « basses terres du Pacifique ».
La chaîne de montagnes la plus au nord, la Sierra Madre, forme une chaîne continue le long de la frontière avec le Honduras. La chaîne s’élève entre 1600 et 2200 mètres. Jadis recouverte d’une épaisse couverture végétale, la région a été victime de la déforestation qui a entraîné une érosion rapide. La région est actuellement quasi désertique et son peuplement est clairsemé, fondé sur de petites exploitations agricoles.La chaîne de montagnes la plus au sud est en fait une chaîne discontinue de plus de ving volcans, éclatée en cinq groupes. Le groupe le plus à l’ouest, près de la frontière avec le Guatemala, contient l’Izalco et le Santa Ana. Entre les cônes volcaniques se trouvent des bassins alluviaux et des collines érodées faites de dépôts de cendres. La terre volcanique est riche, et la majeure partie des caféiers du Salvador est plantée sur ces versants.
Le plateau central (Meseta central) constitue seulement 25 % de la superficie du pays mais contient la plus importante concentration de population et les villes les plus importantes du pays. Cette plaine est large d’une cinquantaine de kilomètres et a une élévation moyenne de 600 mètres. Le terrain est vallonné, fait d’escarpements occasionnels, de champs de lave et de geysers.Une plaine étroite s’étend entre la chaîne de volcans côtière et l’océan Pacifique. Cette région a une largeur comprise entre 1 et 22 kilomètres, largeur maximale dans sa portion orientale, adjacente au golfe de Fonseca. Près de la ville de La Libertad, toutefois, les versants des volcans plongent directement dans la mer. Les surfaces dans les basses terres du Pacifique sont généralement plates ou légèrement vallonnées, du fait des dépôts d’alluvions venus des versants proches.
Le Salvador contient plus de 400 cours d’eau. Le plus long d’entre eux est le Lempa. Prenant sa source au Guatemala, celui-ci traverse la chaîne de montagnes du nord, s’écoule pendant une bonne partie de son cours dans le plateau central, traverse la chaîne de montagnes du sud pour enfin se jeter dans le Pacifique. C’est la seule voie navigable du Salvador qui, avec ses tributaires, draine presque la moitié du pays. Les autres rivières sont généralement courtes, drainant les basses terres du Pacifique ou s’écoulent depuis le plateau central jusqu’au Pacifique à travers les vallées de la chaîne de montagnes du sud.
Dans les montagnes intérieures sont présents de nombreux lacs d’origine volcanique. Beaucoup d’entre eux sont entourés par les montagnes et ont des rives hautes et escarpées. Le plus grand, le lac de Ilopango, est situé à l’est de San Salvador, la capitale du pays.