• Vaccinations
Aucune vaccination n’est obligatoire mais certaines vaccinations sont recommandées : Assurez-vous d’être à jour dans vos vaccinations habituelles mais aussi liées à toutes les zones géographiques visitées :
- Pour l’Amazonie, le vaccin contre la fièvre jaune est vivement recommandé (à pratiquer avant le départ dans un centre de vaccination agréé). Il est obligatoire pour se rendre au Venezuela depuis le Pérou (un certificat de vaccination peut être exigé).
- La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est recommandée en incluant Rubéole Oreillons et Rougeole chez l’enfant ; La vaccination antituberculeuse est également souhaitable.
- En fonction des conditions locales de voyages, les vaccinations contre la fièvre typhoïde, la méningite et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées.
- La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas en fonction des conditions et lieux de séjour. Demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
• Maladies transmises par les moustiques
Paludisme
Le risque de transmission du paludisme est faible toute l’année dans les zones rurales situées au-dessous de 2 000 m. Les districts les plus exposés sont concentrés dans les régions d’Ayacucho, Junín, Loreto, Madre de Dios, Piura, San Martín et Tumbes. Le paludisme n’est pas transmis dans les régions à plus de 2 000 m (y compris le Machu Picchu, le lac Titicaca et les villes d’Arequipa,Cuzco et Puno) ainsi que dans les villes de Lima et au sud de Lima (Moquegua, Ica, Nazca et Tacna).
Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Il existe deux formes de prévention complémentaires du paludisme : la protection contre les moustiques et le traitement médicamenteux. Les mesures classiques de protection contre les moustiques durant la soirée et la nuit sont fortement recommandées.
Pour ce qui est du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France durant une durée variable selon le produit utilisé.
Durant votre séjour, et durant les deux mois qui suivent votre retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement, pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.
Fièvre jaune
La fièvre jaune, transmise par un moustique, est endémique sur la moitié Est du Pays et présente sur l’extrémité Nord-Ouest du pays. La prévention repose essentiellement sur la prévention des piqures d’insectes et sur la vaccination, qui est recommandée.
Dengue
Les pluies et les chaleurs de l’été austral (décembre à avril) favorisent la multiplication des moustiques transmetteurs de ce virus. De ce fait, une épidémie de cette maladie se déclare chaque année à cette période, notamment dans le nord et l’ouest du pays. Il convient de se protéger en cas de déplacement dans ces régions.
La transmission de la dengue s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête). Il n’existe actuellement pas de traitement préventif contre l’infection de la dengue, mais un vaccin est en cours de développement.
En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement. La prise en charge est donc avant tout symptomatique : prise d’antalgiques à base de paracétamol et le repos. Il faut impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques.
Chikungunya
La transmission du Chikungunya s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Cette maladie se caractérise par des symptômes grippaux (fièvre, douleurs musculaires et articulaires). Le traitement est alors symptomatique. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif ni vaccin. La prévention individuelle repose donc essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques. En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement.
Maladie à virus Zika
Plusieurs cas d’infections par le virus du Zika ont été détectés au Pérou. Cette maladie est transmise par les piqûres de moustiques de type Aedes. Des cas de transmission du virus par voie sexuelle ont également été rapportés.
Les symptômes de la maladie sont généralement modérés (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, éruptions cutanées) et sont analogues à ceux observés au cours d’autres infections virales telles que la dengue. Toutefois, la survenue de complications graves telles que des cas de microcéphalies chez des nouveau-nés de femmes enceintes infectées par le virus et des complications neurologiques tels que des syndromes de Guillain Barré est attestée.
Il est notamment recommandé à tous :
- De respecter les mesures habituelles de prévention des piqûres de moustique (cf ci-dessus), ceci tant la nuit que le jour ;
- De consulter un médecin en cas de fièvre survenant pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France.
Il est conseillé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse de reporter leur voyage, et à défaut, de respecter les mesures de prévention des piqûres de moustique, d’éviter tout rapport sexuel non protégé pendant le voyage, et d’éviter tout rapport sexuel non protégé avec une personne ayant pu être infectée par le virus Zika.
Fièvre a virus Oropouche
L’infection à virus oropouche est une maladie transmise par les insectes. Les symptômes associent une fièvre brutale avec frissons, maux de tête, courbatures, et troubles digestifs. Il n’existe pas de vaccin ni de traitement spécifique et la prévention repose sur l’éviction des piqures d’insectes. Informations sur le site de l’OMS.
Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques :
- Portez des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire et imprégnés de traitement textile insecticide (efficace deux mois et résistant au lavage) ;
- Utilisez des produits répulsifs cutanés ;
- Protégez votre logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.) ;
- Détruisez les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.)
Mise en garde contre la consommation d’Ayahuasca
L’Ayahuasca, plante hallucinogène inscrite au registre des stupéfiants en France, est utilisée en Amazonie lors de cérémonies chamaniques, le plus souvent pratiquées par des individus peu formés. L’Ayahuasca comporte différents produits ou substances issus de plantes et sa composition varie grandement, pour en modifier les effets, selon le contexte dans lequel le breuvage doit être consommé.
Les effets sont rapides après ingestion (30 minutes), se poursuivent durant plusieurs heures et génèrent à la fois des effets psychotropes centraux (hallucinations, changements de la perception de la réalité et de la conscience, avec des troubles de la mémoire et du jugement, etc..) et des effets périphériques (troubles cardiovasculaires et digestifs notamment). Le principal danger de l’Ayahuasca est lié à la nature et aux propriétés des différentes plantes utilisées, mais aussi à l’incertitude sur sa composition exacte.
L’usage de l’Ayahuasca peut donc avoir des conséquences médicales graves, voire mortelles, notamment pour les personnes présentant des symptômes cardiaques ou sous antidépresseurs. Par ailleurs, les effets psychotropes liés à la consommation de cette plante peuvent être à l’origine d’actes de délinquance graves.
La maîtrise du processus d’initiation au chamanisme n’est nullement contrôlée et ne peut être garantie, même lorsque des guides touristiques et des centres d’éco-tourisme proposent des « initiations ». Les centres proposés se situent en outre dans des zones isolées, difficiles d’accès, et en cas d’accident peu propices à l’arrivée de secours rapides.
Cette pratique est à proscrire.
• Grippe hivernale
De nombreux cas de grippe AH1N1 ont été enregistrés au Pérou.
De manière générale, il est conseillé de suivre des mesures d’hygiène classiques pour limiter les risques de transmission :
– se laver les mains régulièrement avec de l’eau savonneuse ou avec des solutions hydro-alcooliques ;
– utiliser des mouchoirs à usage unique pour éternuer, tousser et se moucher et les jeter dans des poubelles fermées ;
– éviter dans la mesure du possible le contact avec des personnes malades sans protection adaptée ;
– nettoyer régulièrement les locaux et les surfaces qui ont pu être contaminées.
Il est également recommandé de consulter un médecin afin de discuter la mise à jour de la vaccination antigrippale, notamment chez les personnes à risque (notamment plus de 65 ans, femmes enceintes, malades chroniques, personnes immunodéprimés et obèses morbides).
• Rage
La rage est une maladie virale transmissible accidentellement à l’homme par un chien, renard ou chauve-souris atteints du virus par morsure ou léchage d’une muqueuse. La mortalité est très élevée en l’absence de prise en charge médicale rapide, et il n’existe aucun traitement curatif de la rage déclarée. La vaccination préventive (en préexposition) avant un séjour en zone exposée peut être recommandée et nécessite une consultation médicale préalable.
• Risques liés à l’altitude
Le mal des montagnes peut se manifester par des troubles respiratoires (essoufflement) et/ou neurologiques (maux de tête, nausées, vomissements, troubles du sommeil) pouvant survenir en altitude. Ces manifestations peuvent s’aggraver et conduire au décès. La prévention repose notamment sur une ascension progressive et une adaptation à l’altitude les premiers jours. Les excursions et randonnées en altitude doivent faire l’objet d’un avis médical spécialisé avant le départ.
Les personnes qui connaissent des problèmes cardiaques et qui souhaitent se rendre dans les villes d’altitude (Puno, Cusco, Huaraz, Arequipa) doivent consulter un médecin avant tout déplacement.
Fièvre Typhoïde
La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Les symptômes associent notamment une forte fièvre et des troubles digestifs et imposent une consultation médicale urgente car des complications graves sont possibles. Les précautions d’usage sont recommandées (cf. hygiène alimentaire).
Infection par le virus HIV – MST
Concernant les maladies sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque.
- Tenez-vous à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections
- Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) ; Ne caressez pas les animaux que vous rencontrez.
- Veillez à votre sécurité routière (port de la ceinture de sécurité, port du casque en deux roues).
- Ne consommez jamais de médicaments achetés dans la rue.
Préservez-vous des contaminations digestives ou de contact :
- Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas ou le passage aux toilettes ;
- Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson,
- Evitez la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits ;
- Peler les fruits ou légumes ou bien les laver (à l’eau saine),
- Eviter les crudités, coquillage, plats réchauffés et buffets froids ;
- Ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou à défaut produit désinfectant) ;
- éviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés. Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli ;