Pays de services et de transit, le Panama a maintenu ses indicateurs au vert après la crise de 2008 et bénéficie d’une croissance comprise entre 6 et 10 % par an depuis ces cinq dernières années.

L’économie du Panama repose sur trois piliers : la zone franche de Colón (2ème plate-forme de redistribution de biens de consommation au monde), le Centre Bancaire international (100 banques/82 Mds USD d’actifs) et les services maritimes (canal et infrastructures portuaires). Le pays affiche la plus forte croissance du PIB en Amérique centrale (+8,4 % de croissance économique en 2013, +6 % en 2014 et 2015) et une situation de quasi plein emploi. Les atouts indéniables de ce pays sont sa situation géographique, l’activité stratégique de son canal (5 % du trafic maritime mondial), mais aussi son économie dollarisée.

Flux & IDE en milliards $

2002: 0,09
2003: 0,82
2004: 1,02
2005: 1,10
2006: 2,93
2007: 2,02
2008: 2,45
2009: 1,08
2010: 2,55
2011: 4,39
2012: 3,35
2013: 5,05

Repères Économiques

Croissance du PIB 2007 : 6,1%
L’économie du Panama est basée principalement sur un secteur tertiaire bien développé qui représente environ 80% du PIB. Les services incluent principalement le canal de Panama, les opérations bancaires, la Zone Libre de Colon, l’assurance et les ports de conteneurs. Certains secteurs tels que l’agriculture, la manufacture et la construction ont ralenti pendant plusieurs années entraînant une détérioration du climat social. Le taux de croissance du PIB était de 7,6% en 2004 et de 6,4% en 2005. Il était estimé à 6,5% en 2006 avec une prévision de 6,1% par le FMI pour 2007. Le chômage qui est d’environ 15% de la population active, la pauvreté (40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté) et la corruption affaiblissent le pays. Ces dernières années le pays est devenu une connexion pour l’expédition des drogues illégales de Colombie vers les Etats-Unis et aussi un centre pour des transactions financières liées à la drogue.

Principaux indicateurs économiques

• PIB (FMI 2015) : 47 Mds USD
• PIB par habitant (FMI 2015) : 11 850 USD
• Taux de croissance (FMI 2015) : 6 %
• Taux de chômage (FMI 2015) : 4,5 %
• Taux d’inflation (FMI 2015) : 1 %
• Dette publique (FMI 2015) : 47,5 % du PIB
• Solde budgétaire (FMI 2015) : -3,7 % du PIB
• Solde commercial (OMC 2014) : – 7,8 Mds USD
• Principaux clients : UE, Etats-Unis, Canada, Costa Rica
• Principaux fournisseurs : Etats-Unis, Chine, Mexique
• Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale 2012) :
  • Agriculture : 3,5 %
  • Industrie/mines : 22,1 %
  • Services : 74,4 %

PIB en milliards $

2002: 12,27
2003: 12,93
2004: 14,17
2005: 15,46
2006: 17,13
2007: 21,12
2008: 24,88
2009: 25,92
2010: 28,81
2011: 33,27
2012: 37,95
2013: 42,64

Taux de chômage %

2002: 13,5%
2003: 13,0%
2004: 11,7%
2005: 9,8%
2006: 8,7%
2007: 6,4%
2008: 5,6%
2009: 6,6%
2010: 6,5%
2011: 4,5%
2012: 4,0%
2013: 4,1%

PIB & Taux de croissance %

2002: 2,2%
2003: 4,2%
2004: 7,5%
2005: 7,2%
2006: 8,5%
2007: 12,1%
2008: 9,1%
2009: 4,0%
2010: 5,9%
2011: 10,8%
2012: 10,2%
2013: 8,4%

Opportunités

Elles sont très importantes compte tenu des très grands chantiers lancés par le pays.

Grands chantiers

L’agrandissement du Canal de Panama a été accepté par référendum fin 2006, les travaux, estimés à plus de 5 milliards de dollars US, devant commencer mi 2007 pour durer huit ans. Par ses retombées multiples, cette opération va avoir un impact direct sur la croissance des années à venir, soutenue notamment par un flux massif d’investissements directs étrangers, attirés par un environnement favorable.
Autres grands projets, un gazoduc depuis la Colombie et une raffinerie de pétrole à vocation régionale.

L’agriculture représentait 3,5% du PIB en 2014, et employait 17% de la population active. Le Panama produit majoritairement des bananes et autres fruits et légumes, du maïs, du sucre, du riz, du café, du bois destiné à la construction, du bétail et des crevettes. Le Panama a des ressources naturelles limitées, étant principalement pourvu en bois, cuivre et or.

Le secteur industrielle est d’importance modérée et contribue seulement à hauteur de 17% au PIB. La fabrication industrielle d’aliments,de produits laitiers, la raffinerie de sucre, la fabrication de vêtement, de produits issus du pétrole, de produits chimiques, de papier et autres dérivés ainsi que l’industrie des meubles, de la construction et de l’industrie constituent les activités industrielles principales du pays.

L’économie panaméenne, basée sur le dollar, dépend majoritairement du secteur des services, bien développé, qui représent les trois quarts du PIB et emploie deux tiers de la population active. Ce secteur inclut les opérateurs du Canal de Panama, la logistique, les activités bancaires, la zone de libre échange de Colon (hub pour les investissements étrangers et la manufacture), l’assurance, les ports à container, les pavillons et le tourisme.

Le Panama ne produit pas de pétrole, ni de gaz naturel ou de charbon mais il constitue un point de transit pour le transport d’hydrocarbures via le canal du même nom et le pipeline Trans-Panama. Long d’environ 80 km, le canal de Panama relie l’océan Atlantique et l’océan Pacifique et permet d’éviter de contourner le sous-continent sud-américain, ce qui peut constituer un gain de temps (et économique) considérable pour les transporteurs maritimes. Près de 5% du trafic maritime mondial transite ainsi par ce canal, les États-Unis et la Chine en étant les deux principaux utilisateurs.

En 2015, près de 132 000 barils par jour (b/j) de pétrole brut et environ 882 000 b/j de produits pétroliers ont en particulier été acheminés via le canal de Panama. Ces volumes sont toutefois bien plus faibles que ceux circulant par le canal de Suez (Égypte) et a fortiori par les détroits d’Ormuz (golfe Persique) et de Malacca (sud-est de l’Asie).

L’importance du canal de Panama dans l’acheminement du pétrole est en effet limité par la largeur de ses écluses : les navires pétroliers dits « Panamax » (capables de transporter 50 000 à 79 999 « tonnes de port en lourd » ou tpl) sont les plus gros à pouvoir y circuler. Les navires plus modernes comme les « ULCC » (plus de 320 000 tpl) sont contraints d’utiliser une autre route maritime.

Une interconnexion des réseaux… électriques

En 2014, le Panama a produit près de 9,3 TWh d’électricité dont environ 54% a été généré par le parc hydroélectrique du pays. Les centrales au fioul (37% du mix) et au charbon (7%) ont fourni l’essentiel de la production restante.

Pour satisfaire ses besoins électriques domestiques, le Panama a également développé des interconnexions (d’une capacité de 300 MW) avec 5 autres pays : le Costa Rica, le Honduras, El Salvador, le Guatemala et le Nicaragua. Une nouvelle ligne électrique de 300 MW de capacité devrait être construite à partir de 2018 afin de renforcer les interconnexions existantes.

Le Panama a toujours compté sur les sources hydroélectriques et thermiques en matière d’énergie. 48,4 pour cent de l’énergie du Panama provient de sources hydroélectriques, tandis que 51,6 pour cent provient de sources thermiques (combustibles fossiles). Le gouvernement fait des plans pour utiliser d’autres ressources, comme l’énergie éolienne, le solaire et la géothermie, qui font actuellement très peu de la production totale d’énergie du Panama.

D’importants travaux de rénovation du réseau routier sont en cours dans la capitale et dans l’intérieur du pays (autoroute Panama/Colon en construction, élargissement de la route interaméricaine). Faire preuve de vigilance et de prudence. Quant au réseau ferroviaire, récemment privatisé, il est en cours de rénovation.

Transport routier
Le réseau routier compte 10 147 Km, dont moins de 35% sont goudronnés. La plus grande partie du réseau est en mauvais état ou abandonné et sa modernisation constitue une des priorités des programmes d’aide multilatérale. Les deux principaux axes routiers sont : la route Panaméricaine, qui traverse le pays d’Est en Ouest, de la frontière avec le Costa Rica jusqu’à la province de Darien, avant d’atteindre la Colonie (il n’ y a pas de lien terrestre avec la Colonie à cause de la jungle) et la voie Transismique (80 Km), qui relie la ville de Panama à Colon.

Transport ferroviaire
D’une longeur de 77 km, le premier chemin de fer transcontinental construit dans le monde a été rénové en 2000 reliant Balboa et Colon. Les trains relient de manière continue l’Atlantique et le Pacifique avec une fréquence de dix trains par jour dans chaque sens (soit 500 000 containers par an) et le projet actuel du Panama Canal Railway Company est d’atteindre les 32 trains par jour soit environ 2 millions de containers par an. Depuis 2006, les trains du PCRC permettent de transporter des passagers en plus du fret.

Transport maritime
Le système portuaire d’Etat comprend 16 ports classés par les Autorités Portuaires Nationales (APN) en 3 catégories en fonction de leur activité. D’abord, les grands complexes portuaires de Balboa et Cristobal dans la zone du canal, puis 7 ports spécialisés pour les marchandises, Aguadulce (sucre), Almirante et Armuelles (bananes), Vacamonte (poissons), Bahia las Minas, Charco Azul et Chirqui Grande (pétrole), enfin, il y 7 ports pour charges générales, Bahia las Minas (international), Coco Solo Norte, Muelle Fiscal Panama, Pedregal, Bocas del Toro, la Palma et Mutis (cabotage). Il existe aussi des ports privés comme Manzanillo et Coco Solo près de Colon.

Plus de 5 milliards de dollars pour attirer de plus gros… navires

Des travaux d’élargissement ont lieu sur le canal de Panama depuis plusieurs années afin de permettre le passage de navires de plus gros tonnage pouvant transporter jusqu’à 170 000 tpl et mesurant 49 m de large (« neoPanamax »). Une plus grande partie de la flotte transportant du gaz naturel liquéfié (GNL) pourra également transiter par ce passage stratégique, une perspective notamment intéressante pour les producteurs américains de gaz de schiste souhaitant développer des exportations vers l’Asie.

Le programme d’élargissement du canal, dont le coût total a été évalué à 5,25 milliards de dollars, a été réalisé à près de 97% à ce jour et les travaux devraient s’achever d’ici à juin 2016. L’oléoduc Trans-Panama, traversant le pays près de la frontière avec le Costa-Rica entre la mer des Caraïbes et la côté Pacifique, constitue une autre voie de transit qui a permis de transporter près de 200 000 b/j de pétrole brut en 2015.

Transport aérien
L’unique aéroport international du pays est celui de Tocumen à 20 Km de Panama. COPA, la Compagnie d’Aviation du Panama, s’occupe des vols internationaux vers 21 pays. Le pays possède aussi un aéroport (Albrook) dans la capitale pour les lignes intérieures et un troisième aéroport (France Field) situé à Colon couvre surtout les vols entre Panama et Colon. Il existe aussi des aérodromes locaux à David, Puerto Armuelles, Changuinola et Colon. Les vols intérieurs sont assurés par l’entreprise privée Aeroperlas.

POINTS FORTS

• Canal interocéanique
• Dollarisation totale de l’économie et stabilité financière
• Zone franche de Colón, 2ème plateforme mondiale d’import-export
• Centre bancaire et financier régional

POINTS FAIBLES

• Forte exposition à la conjuncture nord et sud-américaine
• Insuffisance des infrastructures (transport, énergie, éducation, santé)
• Forte disparité entre la zone du Canal et le reste du pays
• Corruption et clientélisme

Liberté économique : 65,87 sur 100
Classement : Modérément libre (3/5)
Rang mondial : 47ème sur 157 pays
Rang régional : 10ème sur 29 pays

Risk (coface) : A4

Le comportement de paiement souvent assez moyen pourrait en outre être affecté par un environnement économique et politique qui pourrait se détériorer, la probabilité que cela conduise à un défaut de paiement reste acceptable.

Climats des Affaires (Banque Mondiale):

Le résultat de ces analyses émane de l’équipe de praticiens spécialisés en développement international, confrontés à la pratique des affaires en situation réelle, et imprégnés d’expériences multiples. Ces informations s’appuient sur des sources fiables, et reposent sur la situation politique et financière internationale, et de chaque pays. Les tableaux synthétique ci-dessus permettent de quantifier objectivement les risques du pays mais ne saurait engager la responsabilité de RENAUDOINGD.